Discours
Séance du 10 mai 2005

Introduction

Jean Rosa

atteint, suivi de peu par ce que l’on considérait comme d’atteinte très lointaine celui de l’homme. Mais ici génome et pathologie se retrouvent car les maladies génétiques vont fournir des informations très utiles dans cette détermination de structure, et les techniques de biologie moléculaire permettent de commencer à ‘‘ cloner ’’ des gènes pathologiques.

Dès lors la dialectique génome/pathologie ira en s’amplifiant, la plupart des gènes de maladies dites monogéniques sont localisés, cartographiés isolés et séquencés ce qui ouvre d’immenses perspectives en physio pathologie et d’espoirs en thérapeutique, cependant que l’on s’aperçoit de la très grande complexité du statut génétique des maladies polygéniques et que nombre d’affections deviennent candidates à entrer dans cette dernière catégorie.

Quand on traite de génome et maladies on est obligé de faire des choix. La séance qui va suivre se focalisera donc sur quatre sujets en pleine évolution : le problème des maladies polygéniques qui sera évoqué par Jean-François Bach qui s’appuiera sur un modèle de choix qu’il connaît bien celui du diabète de type I ; la situation actuelle en thérapie génique où nous bénéficierons de l’expérience unique de Alain Fischer ;

les éventuelles possibilités de traitement médical de la mucoviscidose seront exposées par Jean-Yves Lallemand et Jean Feulteun exposera la situation en pleine évolution des implications des gènes dans le déterminisme des cancers. L’explosion de la connaissance sur le génome et les possibilités d’actions ainsi ouvertes ne sont pas sans poser à chaque étape de nouvelles et importantes questions d’éthique qui seront exposées en guise de conclusion.

Bull. Acad. Natle Méd., 2005, 189, no 5, 769-770, séance du 10 mai 2005