Résumé
Les inhibiteurs du check point de l’immunorégulation font désormais partie de l’arsenal thérapeutique utilisable dans les tumeurs non guéries par la chirurgie comme les mélanomes, les cancers pulmonaires et rénaux métastatiques…. Leurs effets indésirables sur le système endocrinien sont parmi les plus fréquents, de présentation trompeuse, invalidants et menaçants si leur origine est méconnue. Cette revue a pour intention de préciser les différents effets indésirables endocriniens et métaboliques liés aux immunothérapies anticancéreuses : thyropathies, hypophysites, surrénalites auto-immunes, diabète sucré souvent à forme fulminante. Elle s’efforce d’en préciser la fréquence, le mécanisme, la prise en charge, et la surveillance à la lumière des recommandations récemment formulées par la Société Française d’Endocrinologie et mises à la disposition des différentes spécialités. Elle indique que ces effets endocriniens indésirables ne contre-indiquent pas la prolongation de l’immunothérapie.
Summary
The immune check point inhibitors now are part of therapeutic arsenal for tumors non cured by surgery, as metastatic melanomas, lung and renal cancers…. Their adverse effects on the endocrine system are among the most common. They are misleading, disabling and threatening if their origin is unknown. This review aims to clarify the various endocrine and metabolic adverse effects related to cancer immunotherapies: autoimmune thyroiditis, hypophysitis, adrenalitis, diabetes mellitus often with a fulminant presentation. It strives to specify their frequency, mechanism, management, and monitoring, in light of the recommendations recently suggested by the French Society of Endocrinology and available for the different specialties. It highlights that the adverse endocrine effects do not contraindicate prolongation of immunotherapy.
Bull. Acad. Natle Méd., 2018, 202, nos 8-9, 1947-1966 séance du 20 novembre 2018 1947