CORRIGENDUM (
Bull. Acad. Natle Méd ., 2008, 192 , n° 8, 1657-1668)
Corrigendum :
PROPOSITION D’UNE NOUVELLE STRATEGIE POUR EVITER LA REINFECTION DU GREFFON PAR LE VIRUS DE L’HEPATITE C APRES TRANSPLANTATION HEPATIQUE : Revue
Corrigendum : NOVEL STRATEGIES FOR PREVENTING VIRAL HEPATITIS C RECURRENCE AFTER LIVER TRANSPLANTATION : Review
Françoise Stoll-Keller, Samira Fafi-Kremer, Philippe Wolf, Michel Doffoël, Thomas Baumert (Institut de Virologie de la Faculté de médecine et Unité Inserm 748 — Strasbourg)
Il faut lire le résumé et le summary suivants (p. 1657) :
Le virus de l’hépatite C (VHC) pose un problème de santé publique majeur. Près de cent soixante-dix millions de personnes sont chroniquement infectées dans le monde. Les traitements antiviraux actuellement utilisés, basés sur l’association de l’interféron pégylé (IFN- μ ) et de la ribavirine, sont souvent mal tolérés et leur efficacité n’est pas satisfaisante.
A ce jour, il n’y a pas de vaccin disponible contre le VHC. Les complications de l’hépatite C chronique, la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire, représentent près de la moitié des indications de transplantation hépatique (TH). Malheureusement, la récurrence de l’infection par le VHC sur le greffon est systématique et évolue vers une cirrhose en moins de cinq ans chez une proportion importante de patients. A l’heure actuelle, il n’y a pas de moyen d’empêcher la réinfection du greffon par le VHC dans la phase précoce qui suit la transplantation. Les premiers événements de l’infection sont l’attachement du virus par ses glycoprotéines d’enveloppe E1-E2 et son entrée dans l’hépatocyte. Ils surviennent malgré la présence d’anticorps neutralisants anti E1-E2. Une meilleure connaissance de ces étapes précoces et des mécanismes d’échappement à la neutralisation du VHC après la greffe pourrait permettre de développer des molécules capables d’inhiber l’entrée du virus et de définir les épitopes ciblés par les anticorps neutralisants afin d’associer une immunisation passive à la stratégie préventive comme cela a été réalisé avec succès pour l’hépatite B.
Hepatitis C virus (HCV) is a major cause of chronic liver disease. About 170 million people worldwide are chronically infected. No preventive or therapeutic vaccine is available.
Current antiviral combinations based on pegylated interferon alpha (IFN-alpha) and ribavirin have limited efficacy, poor tolerability and high cost. End-stage liver disease due to chronic HCV infection is a leading indication for liver transplantation (LT). However, re-infection of the liver graft is inevitable, with a high risk of cirrhosis within 5 years. To infect the graft, circulating virions need to attach to and enter hepatocytes, via viral envelope glycoproteins E1-E2. E1-E2 can react with cell receptors despite the presence of neutralizing antibodies. A better understanding of the early steps of viral attachment and escape from neutralizing antibodies could lead to novel antiviral strategies.
La figure p. 1662 et sa légende sont remplacées par celles-ci :
Fig. 1. — Sélection d’une fraction de variants VHC au cours de la transplantation hépatique La réinfection du greffon par le VHC se produit chez pratiquement tous les patients après transplantation et évolue vers une infection persistante qui conduit à une hépatite chronique et une cirrhose dans une proportion importante de patients. La réinfection est caractérisée par : — sa précocité : elle survient dans les heures qui suivent la re-perfusion du greffon, — son développement malgré la présence de titre élevé d’anticorps anti-VHC détectables chez le receveur infecté et — son association à une virémie qui est en générale dix fois supérieure à celle observée avant la TH. Ces deux caractéristiques indiquent une forte capacité du virus à s’adapter à son nouvel environnement. Le VHC est un virus dont le génome, ARN monocaténaire, est contenu dans une capside protéique, elle-même située à l’intérieur d’une enveloppe lipidique dans laquelle sont insérées deux glycoprotéines E1 et E2. En raison de sa grande variabilité liée à l’ARN polymérase, qui n’a pas d’activité exonucléasique correctrice, le VHC circule dans l’organisme sous forme de quasi-espèces qui correspondent à des variants viraux proches génétiquement. Plusieurs travaux dont ceux de notre équipe (Schvoerer E. et al. , Schramm F. et al. ) ont rapporté la diminution de la diversité de la quasi-espèce dans les jours qui suivent la TH : le « bottleneck effect », qui traduit la sélection d’une fraction de variants au moment de la réinfection du greffon.
Le modèle de la TH pour une hépatopathie liée au VHC permet d’étudier les premières étapes de l’infection du foie par le VHC : la date de l’infection des hépatocytes naïfs est connue et les marqueurs virologiques, biochimiques et histologiques bien suivis. Pour infecter le greffon, les virions circulants doivent s’attacher et entrer dans les hépatocytes. L’attachement du virus à la surface de la cellule suivi de son entrée est médié par les glycoprotéines d’enveloppe E1E2. Cette interaction entre E1E2 et les récepteurs cellulaires est un facteur crucial pour la réinfection du greffon et une cible majeure des réponses de l’hôte, en particulier de la neutralisation médiée par les anticorps..
Bull. Acad. Natle Méd., 2009, 193, no 6, 1359-1360, séance du 30 juin 2009