Communication scientifique
Session of 11 octobre 2011

Conclusion : synthèse

Jean-Jacques Hauw

toute sa place. Un grand nombre des données obtenues sur les mécanismes du sommeil l’ont été sur des modèles animaux et, à quelques exceptions notables, n’ont pas été validées chez l’homme [3] La pathologie du sommeil, encore souvent mal comprise, a de nombreuses consé- quences, individuelles et sociales [2]. Sa fréquence, difficile à estimer précisément car elle est mal quantifiable, s’accroît régulièrement, notamment chez les adolescents et les jeunes adultes. Une étude récente a montré qu’en France entre 30 et 50 % des adultes se plaignaient d’au moins un trouble du sommeil et que la prévalence de l’insomnie suivant les critères du DSM-IV atteignait entre 15 et 20 % de la population [1].

Il convient certainement de mieux détecter, reconnaître, analyser, traiter les troubles du sommeil et, pour cela, un ensemble de mesures s’impose : multiplier les équipes de recherche et les Centres du sommeil, développer l’enseignement de la médecine du sommeil, appliquer strictement et, le cas échéant, adapter la réglementation en vigueur sur le travail de nuit, faire un important effort d’éducation en faveur du respect des rythmes de sommeil et des conditions d’hygiène de vie telle que la pratique minimale et quotidienne d’une activité physique, enfin faire du sommeil de l’enfant et de l’adolescent une question de santé publique.

BIBLIOGRAPHIE [1] Chan-Chee C., Bayon V., Bloch J., Beck F., Giordanella J.P., Léger D. — Epidémiologie de l’insomnie en France. Rev. Epidémiol. Santé Publique , 2011, Oct 13. [Epub ahead of print].

[2] Giordanella J.P. — Rapport sur le thème du sommeil, 2006. Mis en ligne le jeudi 28 décembre 2006 par le Ministère de la Santé et des Solidarités.

[3] Hauw J.J., Hausser-Hauw C., De Girolami U., Hasboun D., Seilhean D. Neuropathology of sleep disorders. J. Neuropath. Exp. Neurol ., 2011, 70 , 243-252.

[4] Rechtschaffen A., Bergmann B.M., Everson C.A., et al . — Sleep deprivation in the rat : X.

Integration and discussion of the findings.

Sleep , 1989, 12 , 68-87.

[5] Van Someren E.J., Van Der Werf Y.D., Roelfsema P.R., Mansvelder H.D., Da Silva F.H.

— Slow brain oscillations of sleep, resting state, and vigilance. Prog. Brain. Res ., 2011, 193 , 3-15.

[6] Von Economo C. — (1917) Encephalitis lethargica.

Wien Kin Wschr ., 30 , 1581-1585. (translation: Wilkins R., Brody I.

Arch. Neurol . 1968, 18 , 324-328).

 

Bull. Acad. Natle Méd., 2011, 195, no 7, 1645-1647, séance du 11 octobre 2011