Communication scientifique
Session of 9 octobre 2012

Aspects médico-économiques de la polyarthrite rhumatoïde

MOTS-CLÉS : Biothérapie. Organisations et économie des soins de santé. Polyarthrite rhumatoïde
Medical and economic aspects of rheumatoid arthritis
KEY-WORDS : Arthritis rheumatoid. Biological therapy. Health care economics and organizations

Bruno FAUTREL *, Cécile GAUJOUX-VIALA

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêt en relation avec le contenu de cet article

Résumé

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie chronique et invalidante. Sa prise en charge et son retentissement socio-professionnel explique qu’elle engendre des coûts importants, à la fois en termes de consommation de soins (coûts directs) et de perte de productivité (coûts indirects). Les principaux déterminants des coûts ont pendant longtemps été le handicap engendré par la maladie ainsi que les hospitalisations fréquentes (notamment pour le remplacement prothétique des articulations détruites). Depuis quelques années, les thérapeutiques médicamenteuses ont supplanté les hospitalisations. Ces thérapeutiques très efficaces ont permis de réduire la consommation de soins globale des patients souffrant de PR, avec notamment une diminution du recours aux prothèses articulaires. L’impact sur la perte de productivité est favorable sur les arrêts de travail, mais à ce jour, les biothérapies n’ont pas montré leur capacité à réduire la mise en invalidité des patients. De ce fait, leur rapport coût — efficacité reste élevé, ce qui soulève la question de leur prix.

Summary

Rheumatoid arthritis (RA) is a chronic disabling disease that induces substantial costs in terms of healthcare resources (direct costs) and lost productivity (indirect costs). The main
cost drivers used to be disability and hospitalization. Recently, however, the cost of new and expensive therapies has exceeded that of hospitalization. These effective treatments have lowered RA-related use of healthcare resources, especially total joint replacement, as well as sick leave. In contrast, they have not yet been shown to reduce the number of patients who become disabled, and their cost-effectiveness ratio thus tends to be unfavorable.

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* Université Paris 6—Pierre & Marie Curie—GRC-08—EEMOIS (Épidémiologie et Évaluation des Maladies Ostéoarticulaires Inflammatoires et systémiques). Rhumatologie, AP-HP, Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, 83 boulevard de l’Hôpital — 75651 Paris cedex 13 ;e-mail : bruno.fautrel@psl.aphp.frTirés à part : Professeur Bruno Fautrel, même adresse

Bull. Acad. Natle Méd., 2012, 196, no 7, 1295-1306, séance du 9 octobre 2012