Séance du Mardi européen de l’Académie nationale de médecine, au Conseil de l’Europe à Strasbourg
Allocution de bienvenue
Louis F. HOLLENDER *
En tout premier lieu, je tiens à dire mes chaleureux remerciements à Monsieur Matéo Sorinas, Secrétaire Général de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe, qui a bien voulu nous accueillir en ce début de séance, et à saluer Mesdames et Messieurs les Membres de l’Assemblée Parlementaire qui nous honorent de leur présence. Qu’il me soit également permis d’exprimer ma reconnaissance à Monsieur Bruno Haller, Secrétaire Général du Conseil de l’Europe et à Madame Agnès Nollinger, Secrétaire de la Commission des questions sociales de la santé et de la famille, pour l’aide apportée dans l’organisation de cette après-midi.
Strasbourg est consciente du privilège qui lui échoit en accueillant les quatre grandes Académies de Médecine d’Europe, ainsi que de nombreux membres de l’Académie nationale de médecine de France, dans ce cadre emblématique du Conseil de l’Europe. Et les Strasbourgeois sont fiers de rappeler que dès la fin du XVe siècle leur ville vit paraître le premier traité de chirurgie écrit par Hieronymus Brunschwig, qu’au XVIe siècle, ville libre, Strasbourg jouissait dans toute l’Europe d’une aura exceptionnelle, marquée par le développement de l’imprimerie qui allait bouleverser les conditions de la diffusion scientifique et littéraire, par la fondation en 1566 de son Académie, et j’en passe…. Aussi, s’avère-t-il tout à fait normal que Strasbourg devienne, maintenant, le parangon de toutes les énergies dédiées à la construction médicale de l’Europe.
En abritant des institutions scientifiques internationales, comme, entre autres, la Pharmacopée européenne, dont Madame le Docteur Agnès Artiges nous présentera dans un instant les activités, et la fondation européenne de la science, Strasbourg ressemble un peu à une ville gigogne où le local, le régional et l’européen s’emboîtent sans se fondre. Forte de son rayonnement institutionnel, de sa situation géographique qui lui permet d’être un acteur regardant très au-delà des frontières, et fidèle à ses engagements, Strasbourg a aussi contribué à la création de « Biovally » technopôle chargée de promouvoir le développement des biotechnologies dans la région du
Rhin supérieur, une synergie renforcée par la mise en place récente du pôle de compétitivité « Innovations thérapeutiques », dont le Professeur Jacques Marescaux nous a donné un aperçu ce matin.
La construction de l’Europe de la Santé est une histoire qui ne fait que commencer.
Je suis persuadé que vous tous ici présents, êtes très désireux d’y apporter votre contribution, en la faisant bénéficier de vos larges compétences, et de la multiplicité de vos talents.
L’Académie nationale de médecine de France est-elle le temple de la sagesse ?
Pourquoi ne pas le croire ? A coup sûr, elle est celui de l’ouverture, de la compré- hension, et de l’indulgence réciproques. Le caractère stable, inchangé et immuable des activités, qui la caractérise, ainsi que le fait d’être toujours à l’écoute du futur, sont autant de gages de valeur. Et elle vous est très reconnaissante, Mesdames et Messieurs, Chers Collègues, de lui avoir fait l’honneur et l’amitié de se joindre à elle, en répondant avec enthousiasme à son invitation. Cette journée marquera de son sceau, j’en suis persuadé, même si elle ne constitue qu’un premier pas, pour ensuite, conjuguer ensemble nos efforts, dans le renforcement des grands idéaux qui nous animent.
Bull. Acad. Natle Méd., 2006, 190, no 9, 1869-1870, séance du 16 mai 2006