Résumé
L’arsenal thérapeutique anti-épileptique s’est considérablement enrichi depuis de nombreuses années. Cet arsenal comprend : les molécules antiépileptiques de nouvelle génération, la chirurgie et les nouvelles méthodes de stimulation.
L’apport des nouveaux médicaments antiépileptiques, outre un profil pharmacocinétique et de tolérance globalement plus favorable, est d’étoffer considérablement notre choix pour un patient donné, en tenant compte notamment de son terrain (femme en désir de procréation ou de contraception, sujet âgé, enfant….) mais aussi de ses éventuelles comorbidités : « le bon médicament pour le bon patient ». Malheureusement, l’avènement de ces nouveaux médicaments antiépileptiques n’a pas permis de réduire la proportion de patients épileptiques pharmacorésistants qui demeure de l’ordre de 30%.
Face à des cas avérés de pharmacorésistance (échec à deux médicaments antiépileptiques bien conduits), il faut envisager très rapidement des solutions thérapeutiques alternatives dont la chirurgie d’exérèse. La délimitation du foyer épileptique et l’aide à la planification de l’étendue du geste chirurgical ont énormément profité des progrès de l’imagerie fonctionnelle et de l’imagerie nucléaire, diminuant ainsi le nombre de recours à l’exploration invasive par électrodes intracérébrales.
Lorsque la chirurgie s’avère elle-même un échec ou est impossible (foyer trop étendu ou localisé en zone fonctionnelle), les techniques palliatives de stimulation peuvent apporter un bénéfice aux patients. Au premier rang de ces techniques, on trouve la stimulation du nerf vague qui permet une réduction de moitié de la fréquence des crises chez près de 40% des patients.
Summary
The antiepileptic therapeutic arsenal has expanded considerably for many years. This arsenal includes: the next generation molecules antiepileptic drugs, surgery and new methods of stimulation.
The contribution of new antiepileptic drugs, in addition to overall more favorable pharmacokinetic profile and safety, has greatly expanded our choices for a given patient, taking particular account of his profile (woman with desire of procreation or contraception, elderly person, child….) but also of possible comorbidities: “the right drug for the right patient”.
Unfortunately, the advent of these new antiepileptic drugs did not reduce the proportion of drug-resistant epilepsy that remains of around 30%.
To address proven cases of drug resistance (failure of two well-administered antiepileptic drugs) may lead to consider very quickly alternative treatment options, including surgical resection.
The delineation of the epileptic focus and the assistance in planning the extent of surgical procedure benefited enormously from the progress of the functional and nuclear neuroimaging, thus reducing the use of invasive exploration by intracerebral electrodes.
When the surgery itself proves a failure (overextended focus or focus located in a functional area), alternative stimulation techniques may provide benefit to patients. Chief among these techniques is the vagus nerve stimulation that allows a reduction of almost 50% of seizures in nearly 40% of patients.
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Bull. Acad. Natle Méd., 2016, 200, no 7, 1397-1406, séance du 4 octobre 2016