Résumé
La norme de soins actuelle de la néphrite lupique (LN) est basée sur un traitement immunosuppresseur séquentiel destiné à induire une réponse (traitement d’induction) et à éviter les récidives (traitement d’entretien). Force est de constater que les résultats de cette approche sont loin d’être satisfaisants, avec seulement 20–30 % de réponse rénale complète à 6–12mois, au moins 20 % de patients souffrant d’insuffisance rénale chronique et 5–20 % d’insuffisance rénale terminale 10ans après le diagnostic. Nous discutons notamment de deux nouveaux traitements, la voclosporine et le belimumab, récemment enregistrés par les agences des médicaments suite à d’essais contrôlés qui ont démontré leur supériorité en ajout d’un traitement immunosuppresseur standard. D’autres traitements combinés, avec de l’obinutuzumab ou de l’anifrolumab sont actuellement testés en Phase III. Il fait peu de doute que le paradigme thérapeutique évolue vers des combinaisons. L’étape suivante consistera à choisir avec discernement la plus appropriée chez un patient donné. Il est probable que la réponse viendra de l’analyse de biomarqueurs, en particulier étudiés sur les biopsies rénales elles-mêmes (initiales et répétées), permettant de développer une médecine de précision. L’horizon semble enfin se dégager pour les patients souffrant de NL.
Summary
The current standard of care in lupus nephritis (LN) consists of an initial immunosuppressive regimen therapy aimed at inducing a response and a subsequent maintenance phase to prevent recurrence. With this so-called sequential treatment approach, complete renal response is achieved in a disappointing proportion of 20–30 % of the patients within 6–12months, and 5–20 % develop end-stage kidney disease within 10 years. In this viewpoint, we discuss the pros and cons of voclosporin and belimumab as add-on agents to standard therapy, the first drugs to be licenced for LN after recent successful randomised phase III clinical trials. We also discuss the prospect of obinutuzumab and anifrolumab, also on top of standard immunosuppression, currently tested in phase III trials after initial auspicious signals. Undoubtedly, the treatment landscape in LN is changing, with combination treatment regimens challenging the sequential concept. Meanwhile, the enrichment of the treatment armamentarium shifts the need from new efficient therapies to the challenge of how to select the right treatment for the right patient. This has to be addressed by biomarker surveys along with initial and repeated tissue-level mapping of inflammatory phenotypes, which will ultimately lead to precision medicine therapeutic approaches. After many years of trial failures, we may now anticipate a heartening future for patients with LN.
Accès sur le site Science Direct : https://doi.org/10.1016/j.banm.2021.10.004 (Discussion)
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Bull Acad Natl Med 2022;206:23-27. Doi : 10.1016/j.banm.2021.10.004