Résumé
Une situation d’urgence collective est la conséquence d’un évènement inopiné, inhabituel et brutal entraînant des conséquences humaines graves , que ce soit par le nombre de victimes ou la gravité des atteintes de quelques victimes, tandis qu’apparaît l’inadéquation des besoins réels et des moyens disponibles. Les causes sont multiples, naturelles, techniques, épidémiques, terrorisme. La prise en charge initiale doit être extra-hospitalière pour les situations les plus graves. ( poste médical avancé ou aide médicale urgente sur place). L’organisation doit être envisagée sur un plan régional. Le siège du Samu régional doit être un Centre Hospitalier Universitaire. Le Samu doit coordonner les postes médicaux avancés, le transport et la répartition des victimes pour éviter la surcharge des hôpitaux. Les hôpitaux doivent toujours être accessibles par route et par air (hélicoptère) et ils doivent toujours être protégés contre les catastrophes afin de pouvoir rester en fonction quoi qu’il arrive. Il faut envisager de meilleures conceptions architecturales que celles actuelles. Dans chaque centre de soins un médecin coordonnateur , désigné par ses pairs, doit assurer le triage à l’entrée et prendre la direction exécutive de l’Hôpital pendant les premières heures de la crise. Dans chaque hôpital le plan d’urgence (plan blanc) doit être tenu à jour et régulièrement actualisé sous l’autorité du médecin coordinateur . Organisés sous sa responsabilité, des exercices doivent avoir lieu annuellement au moins. Des hôpitaux
* Groupe de travail : MM. Pierre BANZET (Président), Maurice CARA, Alain LARCAN, Philippe VICHARD (Secrétaire), Jean MINÉ.
** Membre de l’Académie nationale de médecine.
Bull. Acad. Natle Méd., 2005, 189, no 5, 1007-1015, séance du 17 mai 2005