Résumé
Les malades mentaux demeurent les invisibles de nos sociétés, la maladie mentale restant marquée, dans notre imaginaire collectif, par l’étrangeté et l’idée du handicap. Trop nombreux sont ceux qui paient un lourd tribut à la stigmatisation et au renoncement thérapeutique. Pourtant des progrès considérables ont déjà été accomplis durant les 50 dernières années. L’identification des désordres neurobiologiques sous-jacents à ces maladies, la mise en évidence du poids de l’environnement dans leur déclenchement annoncent des avancées majeures en matière de recherche et surtout de traitement.
Les données de l’épidémiologie, le poids et le coût des maladies mentales rendent indispensable une évolution radicale des investissements en recherche et dans l’organisation graduée de l’offre de soins. Pour la psychiatrie du XXIème siècle, l’objectif n’est plus de prendre en charge et d’accompagner les malades mais de guérir les maladies mentales.
Pour y parvenir, une mobilisation nationale et internationale à l’image de celle qui fut engagée il y a quelques années contre le cancer est indispensable.
Summary
Mental patients are as invisible in our societies, the mental illness remaining under the mark of strangeness and irreversible disability. However progresses have been made during the last 50 years which suggest from the identification of biological disorders the recognition of markers able to improve diagnosis criteria and therapeutics. So it becomes possible to anticipate next improvement in our abilities to cure mental disorders. Too many patients pay a heavy price for therapeutical renunciation. Epidemiological data, burden and cost of mental disorders justify a radical change in research investments and the gradual organization of healthcare provision.
Accès sur le site Science Direct : https://doi.org/10.1016/j.banm.2019.06.008
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Bull Acad Natl Med. 2019;203(7):479-495. Doi : 10.1016/j.banm.2019.06.008