Résumé
Des méthodes d’identification visent actuellement à préciser les traits phénotypiques et l’origine biogéographique des individus par l’analyse de mutations ponctuelles dont certaines sont présentes dans des séquences d’ADN codant. Les lois de bioéthiques en France interdisent, en matière de criminalistique, l’analyse de régions codantes mais l’arrêt n° 3280 du 25 juin 2014 (13-87.493) de la chambre criminelle de la Cour de cassation tend à permettre ces analyses pour des échantillons biologiques détachés du corps. L’auteur démontrent la faisabilité de ces analyses par le système HIrisplex [1] sur sept échantillons osseux provenant d’une population mongole ancienne pour ne pas contrevenir à la loi française et posent la question de l’application de ces techniques sur les corps non identifiés.
Summary
Since some of the genetic markers involved in the analyses are single nucleotide polymorphisms located in protein-coding regions or exons, their analyses are today forbidden for forensic application in French law. A recent application of the French Criminal Chamber of ‘‘ Cour de Cassation ’’ indicates that it would be possible to perform phenotypic studies and Ancestry Informative Markers (AIM) analysis on stain samples but not on samples taken from a body. The authors present the results of the HIrisplex test performed on seven bone samples belonging to a Mongolian Altaï population dated from the late Bronze Age. On account of the obtained results, the authors raise the question of the use of HIrisplex test on corpses and on skeletonized human remains for their identification.
Bull. Acad. Natle Méd., 2016, 200, no 3, 515-526, séance du 1er mars 2016