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Publié le 24 septembre 2021

Terminologie à utiliser pour l’étude et la prise en charge des échinococcoses : adaptation du consensus international à la langue française

MOTS-CLÉS : Échinococcose, Langue française, Terminologie, Couche
Terminology to be used in the field of echinococcosis: Adapting the international consensus to the French language
KEY-WORDS : Echinococcosis, French language, Echinococcus spp., Terminology, Layer

A.P. Bellanger (a, b, ⁎) , K. Achour (c), S. Barkati (d, e), C. Bastid (f), S. Bresson-Hadni (b, g), B. Delaere (h), C. Dziri (i), B. Gottstein (j), M. Kachani (k), G. Mantion (l), G. Umhang (m), M. Wallon (n), D.A. Vuitton (b, l)

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

Résumé

Les échinococcoses sont des zoonoses touchant les humains de manière accidentelle et leur prise en charge implique l’intervention de spécialistes issus de nombreuses disciplines. Un consensus a récemment été obtenu par l’Association mondiale de l’échinococcose sur la standardisation de la terminologie internationale, en anglais. Un groupe de travail francophone multidisciplinaire a été constitué pour proposer une adaptation spécifique à la langue française, en prenant en compte les principales régions du monde francophone endémiques pour les échinococcoses. Les principaux changements adoptés sont : 1) la dénomination des différentes maladies associées au développement du métacestode des différentes espèces d’échinocoques, « échinococcose kystique », « échinococcose alvéolaire » et « échinococcose néotropicale » ; 2) la restriction de l’usage de l’adjectif « hydatique » au stade larvaire du cluster d’espèces Echinococcus granulosus sensu lato ; 3) l’harmonisation des expressions qui décrivent la structure des kystes ; 4) la mise en cohérence avec la terminologie internationale de la dénomination des ex-« vésicules filles », qui sont désormais appelées « kystes filles ». Concernant le traitement chirurgical de l’échinococcose kystique, le système de description et l’acronyme « AORC », identique en français et en anglais pour Abord/Approach, Ouverture/Opening, Résection/Resection, Complétude/Completeness, ont été retenus. L’adoption de cette nouvelle terminologie est essentielle pour la cohérence des publications et des ouvrages pédagogiques, et surtout pour une meilleure compréhension de la transmission de ces maladies et une meilleure prise en charge des patients.

Summary

Echinococcoses are zoonoses affecting accidentally humans and their management requires the involvement of specialists from numerous disciplines. A standardization of the international terminology was published recently by the World Association of Echinococcosis. A multidisciplinary working group was established to propose an adaptation to the French language, taking the main French-speaking areas endemic for echinococcoses into account. The main recommendations are: 1) the use of single names for each disease associated with the different Echinococcus species « échinococcose kystique », « échinococcose alvéolaire » and « échinococcose néotropicale »; 2) the restriction of the use of « hydatique » to the larval stage of the cluster of Echinococcus granulosus sensu lato species; 3) the harmonization of terms used to describe the structure of the cysts; 4) the adaptation of the term used to name the ex-« vésicules filles », that now should be replaced by « kystes filles », to better comply with the international terminology. Concerning the surgical treatment of cystic echinococcosis, the description system and the acronym « AORC » (the same in English and in French for Approach/Abord, Opening/Ouverture, Resection/Résection, and Completeness/Complétude) were adopted. The use of this new terminology is crucial for the coherence between scientific publications and textbooks, and especially for a better understanding of the transmission of these diseases as well as for patients’ management.

Accès sur le site Science Direct : https://doi.org/10.1016/j.banm.2021.06.016

Accès sur le site EM Consulte

(a) Laboratoire de parasitologie-mycologie, CHU de Besançon, 25030 Besançon, France
(b) Centre national de référence des échinococcoses, CHU de Besançon, 25030 Besançon, France
(c) Chirurgie thoracique, CHU Lamine Debaghine ex-Maillot, Alger, Algérie
(d) Service des maladies infectieuses, département de médecine et service de microbiologie médicale, département clinique de médecine de laboratoire, Centre universitaire de Santé McGill, Montréal, Canada
(e) Centre J.D. MacLean pour maladies tropicales, Université McGill, Montréal, Canada
(f) Hépato-gastroentérologue, 7, rue Félix-Eboué, 13002 Marseille, France
(g) Division de médecine tropicale et humanitaire et département de gastroentérologie et hépatologie, Hôpitaux universitaires de Genève, Genève, Suisse
(h) Maladies infectieuses, Site Godinne, CHU de Namur, 5000 Namur, Belgique
(i) Chirurgie générale, faculté de médecine de Tunis - Université El Manar, Tunis, et Medical Simulation Center–HONORIS United Universities, Tunis, Tunisie
(j) Institut des maladies infectieuses, Faculté de médecine, Université de Berne, Bern, Suisse
(k) College of Veterinary Medicine, Western University of Health Sciences, Pomona, Californie, États-Unis
(l) Université Bourgogne Franche-Comté, 25030 Besançon, France
(m) Agence nationale de sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du Travail (Anses), Unité de surveillance et éco-épidémiologie des animaux sauvages (LRFSN), Laboratoire national de référence Echinococcus spp., Malzéville, France
(n) Institut de parasitologie-mycologie médicale, Hôpital de la Croix-Rousse, 69004 Lyon, France
*Auteur correspondant. Laboratoire de parasitologie-mycologie, CHU de Besançon, 25000 Besançon, France.Laboratoire de parasitologie-mycologie, CHU de Besançon

Bull Acad Natl Med 2021;205:1028-59. Doi : 10.1016/j.banm.2021.06.016