Communication scientifique
Session of 4 février 2014

Syndromes myasthéniques congénitaux – L’expérience française

MOTS-CLÉS : Acétylcholine. Jonction neuromusculaire. Syndromes myasthéniques congénitaux
Congenital myasthenic syndromes ; French experience
KEY-WORDS : Acetylcholine. Myasthenic Syndromes, Congenital.Neuromuscular Junction

Bruno EYMARD*,**,***, Daniel HANTAÏ***, Emmanuel FOURNIER****, Sophie NICOLE***, Damien STERNBERG*****, Pascale RICHARD*****, Michel FARDEAU** et les membres du réseau national « syndromes myasthéniques congénitaux »

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

Résumé

Les syndromes myasthéniques congénitaux (SMC) constituent un groupe hétérogène d’affections génétiques rares, responsables d’un dysfonctionnement de la transmission neuromusculaire se manifestant par une faiblesse musculaire avec fatigabilité de début habituellement néonatale ou infantile. En 2002, un réseau national « syndromes myasthéniques congénitaux » a été créé, regroupant cliniciens, pathologistes, généticiens et neurobiologistes. Près de trois cents cas de SMC ont été ainsi identifiés et trois nouveaux gènes décrits. Dans cet article nous présentons successivement les principaux gènes identifiés (dix-huit rapportés en 2013), le diagnostic et ses pièges, le profil évolutif et le pronostic et enfin la thérapeutique. L’accent est mis sur notre expérience et les travaux les plus récents. Le chapitre des SMC reste ouvert car pour environ la moitié des cas, le gène est encore inconnu.

Summary

Congenital myasthenic syndromes (CMS) form a heterogeneous group of genetic diseases characterized by abnormal neuromuscular transmission. The associated muscular weakness is exacerbated by exertion and usually starts during infancy/childhood. In 2002 a national Congenital Myasthenic Syndromes Network was created in France, composed of neurologists, neuropediatricians, pathologists, molecular geneticists and neurobiologists. The network has now identified nearly 300 cases of CMS, as well as three new culprit genes. Based on our personal experience and data from the most recent studies, we describe the 18 principal culprit genes so far identified, along with diagnostic pitfalls, the disease course, prognosis and treatment. The underlying genetic defect remains to be identified in nearly half of CMS patients.

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* Centre de Référence de Pathologie Neuromusculaire Paris-Est, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière** Institut de Myologie, Paris *** UMRS 975, UPMC, Paris.****Département de Neurophysiologie, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière***** Département de biochimie génétique, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière

Bull. Acad. Natle Méd., 2014, 198, no 2, 257-271, séance du 4 février 2014