Communication scientifique
Session of 1 février 2022

Récupération de la motricité après accident vasculaire cérébral. Facteurs pronostiques et rééducation

MOTS-CLÉS : Accident vasculaire cérébral, Troubles de la motricité, Récupération fonctionnelle, Rééducation neurologique, Pronostic
Motor control recovery after stroke: Pronostic factors and rehabilitation
KEY-WORDS : Stroke, Movement Disorders, Recovery of Function, Neurological Rehabilitation, Prognosis

A. Yelnik*

L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

Résumé

La récupération de la motricité après AVC dépend des capacités de plasticité cérébrale pour la récupération des déficits et, en cas de séquelles, des capacités de compensation pour celle des activités. La rééducation doit cibler en priorité la récupération des déficits avant tout travail, utile, de compensation si nécessaire. Les facteurs du pronostic sont principalement la taille et surtout le siège de la lésion, l’état du parenchyme cérébral respecté par l’ischémie, la rééducation et la réadaptation adaptées, avec des professionnels spécialisés, suffisamment intenses et prolongées. Dès le premier jour la mobilisation pour la prévention des complications de l’immobilité est la priorité. L’intensité de la rééducation visant à stimuler la plasticité cérébrale peut, et doit sans doute, être un peu différée. Trois à 6 mois au moins sont nécessaires pour récupérer les déficits. Un temps plus long encore est nécessaire pour récupérer les fonctions et les activités. Les AVC sévères nécessitent de retarder un peu l’intensité de la rééducation mais de la prolonger plus. L’âge est un facteur pronostic par le biais des comorbidités et antécédents, notamment neurologiques. Nombreuses techniques de rééducation permettent de cibler ces objectifs, elles sont choisies principalement en fonction de la sévérité des déficits et du délai après l’AVC. L’intensité et la durée de cette rééducation sont essentiels à son efficacité.

Summary

Motor control recovery after stroke depends on the capacities of cerebral plasticity for the deficiencies’ recovery, and on the capacities of compensation for the activities despite sequels. First of all, rehabilitation must target recovery of the deficits, before developing compensations if necessary. The prognosis factors are the size and mainly the seat of the lesion, the quality of the remaining brain tissue, an adapted physical rehabilitation, intensive enough and long lasting with specialized professionals. As soon as the first day after stroke, mobilization to prevent immobility related events is mandatory, but the intensity of rehabilitation to stimulate plasticity can and should probably be a bit delayed. A minimum of three to six months is needed to recover the best of the deficiencies. An even longer time is needed to recover the best of functions and activities. In the most severe strokes, intensive rehabilitation has to be a bit delayed but need more time. Age is a prognosis factor according to the previous disorders and comorbidities, particularly neurological. Many physical rehabilitation technics are available, chosen mainly according to the severity of the deficiencies and post-stroke delay. Intensity and length of this rehabilitation are crucial to its effectiveness.

Accès sur le site Science Direct : https://doi.org/10.1016/j.banm.2022.02.016

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*UMR 9010, service de médecine physique et de réadaptation, GHU AP–HP Nord, hôpital Lariboisière-Fernand Widal, université de Paris, centre Borelli UMR 9010 , 200, rue du Faubourg Saint-Denis, 75010 Paris, France

Bull Acad Natl Med 2022;206:594-603. Doi : 10.1016/j.banm.2022.02.016