Communiqué
Séance du 8 mars 2016

Préconisations faisant suite à la journée dédiée à l’autisme du 8 mars 2016

Catherine BARTHELEMY *, Marie-Christine MOUREN *, Jean-Pierre OLIE *

La réunion du 8 mars 2016 a été dédiée à : « L’autisme, aux confins de la psychiatrie du développement et de la neurologie : évolution des modèles et des pratiques ».

Au cours de cette réunion qui s’est tenue sur toute une journée, les experts ont fait apparaître la complexité,  l’évolution et l’importance sociale de ce thème.

En conclusion, il est apparu que pour mieux faire face à ce « désordre cognitif et social » certaines préconisations devaient être formulées :

1) La précocité du repérage de la constellation sémiologique de l’autisme (capacités de communication sociale, développement cognitif, langagier) et de mise en œuvre d’un parcours thérapeutique adapté conditionne le pronostic du trouble : l’utilisation des outils de dépistage et des critères de diagnostic doit être recommandée avec éventuelle mention des résultats sur le carnet de santé et une orientation vers une consultation spécialisée.

 

2) Le Ministère de la Santé et les ARS doivent élaborer une structuration lisible des différents niveaux d’intervention auprès des sujets porteurs d’autisme : repérage et prévention secondaire ou niveau 1 (médecins de soins de première ligne : médecins généralistes, pédiatres, médecins de PMI…) ; centres spécialisés ou niveau 2 (pédopsychiatres et psychiatres, pédiatres…) ; centres hospitalo-universitaires ou niveau 3 pour les situations diagnostiques ou thérapeutiques particulières et les nécessaires missions de recherche.

 

3) En 2015, le niveau d’excellence de la recherche préclinique visant à une compréhension des anomalies neurodéveloppementales sous tendant ces pathologies a été reconnu par les instances nationales. D’autres aspects de la recherche doivent être soutenus: cohortes, évaluation des stratégies de soins, développement de nouvelles thérapeutiques y compris médicamenteuses. La mise en réseau des services Hospitalo-universitaires spécialisés doit être soutenue.

 

4) Le partenariat entre familles et professionnels  (médecins, ré-éducateurs, infirmiers…) garant du choix optimal des stratégies mises en œuvre pour chaque enfant ou adulte et de la continuité des soins doit être développé sous l’égide des ARS.