Communication scientifique
Session of 29 octobre 2019

Optimisation des traitements classiques et nouvelles perspectives thérapeutiques dans la maladie de Parkinson

MOTS-CLÉS : Maladie de Parkinson, Antiparkinsoniens, Neuroprotection
Optimisation of classic treatments and new therapeutic perspectives in Parkinson's disease
KEY-WORDS : Parkinson disease, Antiparkinson agents, Neuroprotection

J.-C. Corvol*

J.C.C. déclare avoir reçu des honoraires pour des activités de conseil scientifique auprès des laboratoires Air Liquide, Biogen, BrainEver, Denali, Ever Pharma, Idorsia, Prevail Therapeutic, Sanofi, Theranexus, Zambon.

Résumé

Le principe du traitement de la maladie de Parkinson repose sur le remplacement dopaminergique pour corriger les symptômes moteurs. La levodopa, précurseur de la dopamine, reste le traitement de référence auquel s’associent les agonistes dopaminergiques ou des inhibiteurs du métabolisme de la dopamine. L’optimisation du traitement est nécessaire pour retarder puis traiter les complications motrices (fluctuations et dyskinésies). Quand l’équilibre thérapeutique ne peut être obtenu, le recours à des traitements de seconde ligne peut être nécessaire pour rétablir la stimulation dopaminergique continue par stimulation intracérébrale ou par administration continue de médicaments dopaminergiques à l’aide de dispositifs médicaux. Des développements pharmacologiques récents ont permis d’élargir l’arsenal thérapeutique des médicaments dopaminergiques et d’améliorer les dispositifs médicaux de stimulation continue. Ces améliorations incrémentielles offrent la possibilité de personnaliser au mieux la prise en charge des patients mais aucun traitement n’est aujourd’hui capable de stopper ou même de ralentir la progression de la maladie de Parkinson. Les progrès scientifiques ont permis d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques qui devront être testées dans des sous-populations homogènes de patients stratifiés sur la base de leurs mécanismes.

Summary

The treatment of Parkinson’s disease is based on dopaminergic replacement to improve motor symptoms. Levodopa, the dopamine precursor, remains the gold standard which can be associated with dopamine receptor agonists or inhibitors of dopamine metabolism. The optimization of the treatment is necessary to delay, and then to treat the motor complications (fluctuations and dyskinesia). When adjustment of dopaminergic drugs is not effective, the use of second-line therapies may be necessary to achieve a continuous dopaminergic stimulation: intracerebral stimulation or continuous administration of dopaminergic drugs by medical devices. Recent pharmacological developments expanded the therapeutic pipeline of dopaminergic drugs and improved medical devices for continuous stimulation. These incremental improvements offer the ability to personalize patient management. However, no treatment is yet able to stop or even to slow down Parkinson’s disease progression. Scientific advances have led to identification of novel therapeutic targets which will have to be tested, based on their mechanisms, in homogeneous patient stratification.

Accès sur le site Science Direct : https://doi.org/10.1016/j.banm.2019.11.012

Accès sur le site EM Consult

*Inserm, CNRS, département de neurologie, hôpital Pitié-Salpêtrière, Institut du cerveau et de la moelle, Sorbonne université, Assistance publique Hôpitaux de Paris, 47, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France

Bull Acad Natl Med. 2020;204:60-65. Doi : 10.1016/j.banm.2019.11.012