28 octobre 2011 – La Convention MÉDICRIME du Conseil de l’Europe est le premier traité international « contre les produits médicaux contrefaits et les infractions similaires menaçant la santé publique »
8 décembre 2015 – Un rapport de l’Académie de médecine, co-signé par les Académies de Pharmacie et vétérinaire, alerte sur les conséquences sanitaires dramatiques de la contrefaçon de médicaments, en particulier pour les populations pauvres d’Afrique, et met en garde sur les risques de propagation de ce fléau dans les pays développés avec l’expansion d’Internet.
5 avril 2016 – Les trois Académies -médecine, pharmacie et vétérinaire – et les trois Ordres respectifs signent un Manifeste afin de réveiller les consciences et pour dénoncer l’inaction des acteurs impliqués à tous les niveaux contre ce trafic mortifère.
19 mai 2016 – La France ratifie la convention MÉDICRIME signée par 20 pays à ce jour, mais encore ratifiée par 7 seulement d’entre eux…
Mais, pendant ce temps, en un an, le trafic de médicaments a explosé partout dans le monde, comme en témoignent les dernières saisies record … toujours en toute impunité pour les trafiquants ! – Peut-on attendre 2019 pour que, sous prétexte de contraintes industrielles, la directive européenne «Médicaments Falsifiés» soit enfin applicable ?…
Il faut saluer la tenue les 13-14 janvier 2017 du Sommet Afrique-France de Bamako, où les Chefs d’Etat africains francophones se sont engagés solennellement à lutter contre le fléau des médicaments falsifiés.
Mais il faut surtout continuer à se faire entendre et à agir.
Le Comité inter-académique et inter-ordinal de veille et de suivi
Il est chargé d’assurer le suivi de l’application des recommandations académiques et ordinales et d’alerter en permanence les décideurs à tous les niveaux. Il informe aussi l’opinion publique des risques encourus et dénonce les fausses peurs qui détournent les usagers du système de soins en discréditant les vrais médicaments et les vaccins.
Il sera en liaison permanente avec les acteurs de terrain (douanes, police, justice, instances de santé…) afin de les aider à obtenir d’urgence des Pouvoirs publics un dispositif législatif suffisamment répressif pour que le trafic de médicament ne soit plus jugé comme un délit mais relève d’un crime organisé.
Il s’emploiera à favoriser l’aide à la mise en place d’outils de traçabilité performants et accessibles aux pays pauvres.
Les trois Académies et les trois Ordres professionnels réitèrent leur appel solennel aux Pouvoirs Publics pour mettre au plus vite un terme à ce drame sanitaire qui touche surtout les plus pauvres, afin qu’il ne demeure pas un crime sans châtiment.