Résumé
Depuis le IVe siècle au moins, avec saint Martin, Tours offre un cadre d’élection à l’exercice de la médecine et de l’assistance. Grossie par un flux continu de malades cherchant la guérison auprès de ses sanctuaires réputés à l’échelle de l’Occident, la cité ligérienne s’affirme comme un lieu d’enseignement médical à l’époque carolingienne. Elle apparaît, dès lors, pourvue de nombreux médecins, en connexion avec d’autres centres d’envergure internationale (Chartres, Salerne), porteurs du renouveau des sciences au XIIe siècle. L’accueil monastique et canonial (Marmoutier, Saint-Martin, Saint-Maurice, Saint-Julien) se démultiplie alors dans et autour de l’agglomération (Saint-Côme, Saint-Lazare). À côté de la documentation écrite, l’examen des vestiges ostéologiques confirme également le développement de la pratique chirurgicale. C’est un panorama de ce développement millénaire qu’on propose de découvrir ici.
Summary
Since at least the 4th century, with Saint Martin, Tours has been a choice setting for the practice of medicine and assistance. Swollen by a continuous flow of patients seeking healing at its sanctuaries, which were renowned throughout the West, the city of Tours became a place of medical education in the Carolingian period. From then on, it appeared to have a large number of doctors, in connection with other international centres (Chartres, Salerno), who were the bearers of the revival of science in the 12th century. Monastic and canonical institutions (Marmoutier, Saint-Martin, Saint-Maurice, Saint-Julien) then multiplied in and around the town (Saint-Côme, Saint-Lazare). Alongside the written documentation, the examination of osteological remains also confirms the development of surgical practice. This is a panorama of this millennial development that we propose to discover here.
Bull Acad Natl Med 2022;206:1078-84. Doi : 10.1016/j.banm.2022.07.011