SÉANCE THÉMATIQUE
Optimaliser la réponse fonctionnelle d’un greffon en attente de transplantation
INTRODUCTION
Yves CHAPUIS *
Permettez-moi tout d’abord de remercier Jean-Paul Tillement qui a eu l’initiative de cette séance thématique et bien entendu aussi nos confrères qui vont l’animer.
Nous allons aborder une question cruciale : peut-on améliorer la qualité de la conservation d’un organe destiné à la greffe, prolonger ainsi sans risque le délai qui sépare le moment du prélèvement de celui de la revascularisation, améliorer ou maintenir en état les organes prélevés dans des situations limites, éventualité de plus en plus fréquente ? Enfin grâce à ces progrès améliorer les suites opératoires et la qualité de vie des transplantés, donnant ou redonnant ainsi une confiance dans la greffe et par là favorisant un appel à la générosité du don.
A regarder les cinquante dernières années les méthodes de conservation ou de préservation contre l’ischémie n’ont guère évolué en dépit des efforts des chercheurs, auxquels j’ai appartenu de 1964 à 1969, ce qui me vaut sans doute d’être à cette place cet après-midi.
Mais comme nous allons l’entendre les choses bougent et de solides espoirs se font jour grâce à la persévérance de quelques uns.
Notre Académie, attentive au progrès des soins, au développement de la recherche médicale et aux problèmes de société que cette dernière peut améliorer va trouver je l’espère dans cette séance une occasion privilégiée non seulement d’information mais peut-être de recommandations auprès des responsables institutionnels.
Bull. Acad. Natle Méd., 2011, 195, nos 4 et 5, 829, séance du 31 mai 2011