Communication scientifique
Session of 4 juin 2024

Comment faire de l’après-cancer un projet de vie, plutôt qu’un projet de survie

MOTS-CLÉS : Survivants du cancer/psychologie, Dépistage précoce du cancer, Tumeurs/prévention et contrôle, Médecine de précision, Qualité de vie, Événements de vie, Prévention tertiaire
How to make post-cancer a life project, rather than a survival project
KEY-WORDS : Cancer survivors/psychology, Early detection of cancer, Neoplasms/prevention and control, Precision medicine, Quality of life, Life change events, Tertiary prevention

Catherine Uzan*

Déclaration de liens d'intérêt :
Privé : Roche, GSK, MSD, Astra Zeneca, Exact science (contrats à chaque fois ponctuels).
Public : membre du conseil de Faculté Sorbonne université, membre du CNU section 54-03, membre du Conseil national gynécologue obstétriciens français (CNGOF), Société national d’oncologie gynécologique (SFOG), European Society of Gynecologic Oncology (ESGO).

Résumé

La promesse d’un après-cancer synonyme de nouveau projet de vie et non pas de survie passe par différentes étapes qui pour certaines précèdent même la prise en charge. Ainsi, il faut d’abord s’attacher à adapter la gestion du risque de cancer à chaque sujet en fonction de son histoire familiale, de ses facteurs de risques pour adapter les modalités de dépistage et de prévention et ainsi permettre des diagnostics précoces qui limitent l’impact des traitements et peuvent améliorer la survie. Une fois porté le diagnostic de cancer, l’accès à des parcours diagnostiques complets, rapides et prenant en compte les spécificités de chaque patient permettra un meilleur vécu, gage d’une meilleure récupération. Le praticien en situation de « partage décisionnel » avec le patient doit choisir le traitement le plus efficace mais aussi limiter les risques de séquelles. La période d’après-cancer en elle-même peut être vécue comme une période de solitude et, aidé de nouveaux acteurs de santé, le praticien doit aussi accompagner cette étape vers le complet rétablissement.

Summary

The promise of a post-cancer outcome synonymous with a new life project rather than survival involves a number of stages, some of which even precede treatment. The first step is to tailor cancer risk management to each individual’s family history and risk factors, so as to adapt screening and prevention methods and thus enable early diagnosis, which limits the impact of treatment and can improve survival. Once a patient has been diagnosed with cancer, access to comprehensive, rapid diagnostic pathways that take into account the specific characteristics of each patient will enable them to have a better experience, which in turn will ensure a better recovery. The practitioner in a situation of “shared decision-making” with the patient must choose the most effective treatment but also limit the risks of after-effects. The post-cancer period itself can be a lonely one, and with the help of new healthcare professionals, the practitioner must also support the patient during this stage of his or her recovery.

Accès sur le site Science Direct :  https://doi.org/10.1016/j.banm.2024.04.017

Accès sur le site EM Consulte

*Service de chirurgie et cancérologie gynécologique et mammaire, hôpital Pitié-Salpêtrière, AP–HP, institut universitaire de Cancérologie (IUC), Sorbonne-université, 47–83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France

Bull Acad Natl Med 2024;208:805-9. Doi : 10.1016/j.banm.2024.04.017