Communication scientifique
Session of 20 février 2018

Biomarqueurs du liquide cérébrospinal dans la maladie d’Alzheimer

MOTS-CLÉS : Biomarqueurs pharmacologiques. Liquide cerebrospinal. Maladie d’Alzheimer
Cerebrospinal fluid biomarkers in Alzheimer’s disease
KEY-WORDS : Biomarkers, Pharmacological. Cerebrospinal Fluid. Alzheimer Disease

Jacques HUGON*, Julien DUMURGIER*, Emmanuel COGNAT*, Claire PAQUET*

Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt avec le contenu de cet article.

Résumé

Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer (MA) a été nettement amélioré depuis quelques années par la découverte et l’utilisation des biomarqueurs du liquide cérébrospinal (LCS) et les marqueurs d’imagerie. Les marqueurs classiques du LCS sont maintenant bien reconnus avec une baisse des concentrations du peptide amyloïde Aβ1-42 et une augmentation des protéines tau et tau phosphorylée. Certains de ces marqueurs pourraient être anormaux une ou deux décennies avant les premiers signes de la maladie. Ils peuvent prédire le risque de progression d’un trouble cognitif léger vers un trouble cognitif sévère et ils sont bien corrélés aux anomalies de marqueurs d’imagerie comme le PET amyloïde. Les nouveaux marqueurs sont développés pour apprécier l’importance de la dégradation synaptique et de la mort neuronale ainsi que de la neuroinflammation. Les premiers résultats montrent qu’ils pourraient être corrélés au déclin cognitif des patients. A l’avenir la détection des premières anomalies métaboliques cérébrales pourra permettre d’envisager une approche de prévention secondaire de la MA en aidant aussi à l’inclusion des patients dans des essais cliniques au cours desquels un meilleur ciblage thérapeutique et une amélioration de l’effet sur les paramètres d’atteinte neuronale et synaptique pourront être validé au cours de l’évolution.

Summary

Over the past years, the diagnosis of Alzheimer’ disease (AD) has been largely improved by the discovery and the use of cerebrospinal fluid (CSF) and imaging biomarkers. Conventional CSF biomarkers, now widely known, revealed a decreased concentration of the amyloid peptide Aβ1-42 and increased levels of tau and phosphorylated tau proteins. Some of these CSF biomarkers can be abnormal one or two decades before the onset of the first clinical symptoms. They are able to predict the conversion from a mild cognitive impairment to a severe cognitive impairment and they are well correlated with imaging makers such as amyloid PET imaging. The new CSF biomarkers have been developed to assess the magnitude of synaptic demise and neuronal death as well as neuroinflammation. The initial results have shown that they are correlated with the cognitive decline of the patients. In the future, the detection of the early metabolic brain anomalies could allow a new secondary preventive approach of AD. In addition it could facilitate inclusion in clinical trials in which therapeutic targeting and action on neurodegenerative parameters might be validated over the evolution.

Entretien avec Jacques Hugon le 20/02/2018 à l’ANM

* Centre de Neurologie Cognitive et Inserm U942 GH Saint louis Lariboisière FW APHP. Université Paris Diderot 75010 Paris France

Bull. Acad. Natle Méd., 2018, 202, nos 1-2, 307-320, séance du 20 février 2018