Published 21 January 2016

 

L’Académie nationale de médecine a appris avec stupeur et émotion le décès et les accidents graves survenus lors de l’étude de Phase I d’une nouvelle molécule médicamenteuse. Elle exprime ses sentiments de compassion à tous ceux qui ont à souffrir des conséquences de cette étude, volontaires et leurs proches.

 

Ces accidents n’ont pas d’équivalent connu. Aussi interpellent-ils tous ceux qui proposent, valident et réalisent ces essais cliniques. La législation sur la protection des personnes qui se prêtent à des recherches biomédicales en France est très exigeante et encadre avec rigueur ces essais cliniques depuis 1988.  Etroitement codifiés, pratiqués après de multiples contrôles analytiques, précliniques (chez l’animal), établis par des équipes multidisciplinaires ces essais ont permis jusqu’à aujourd’hui de sélectionner les candidats « médicament » en toute sécurité. Le drame de Rennes interpelle donc tous les acteurs de la santé et l’Académie nationale de médecine y apportera sa contribution dès que les informations nécessaires seront disponibles.