Rapport
Séance du 1 avril 2003

Sur la demande d’autorisation d’exploiter, en tant qu’eau minérale naturelle, telle qu’elle se présente à l’émergence, l’eau du captage « des Coustats » situé sur la commune de Génos (Hautes-Pyrénées)

MOTS-CLÉS : eau minéralisée. gènos (hautes pyrénées). source des coustats.
An application to market as a natural mineral water, when getting out, water from boring « des Coustats » in the commune of Gènos (Hautes Pyrénées)
KEY-WORDS : mineral waters.

C. Laroche

RAPPORT au nom de la Commission XI (Climatisme — Thermalisme — Eaux minérales)

Sur la demande d’autorisation d’exploiter, en tant qu’eau minérale naturelle, telle qu’elle se présente à l’émergence, l’eau du captage « des Coustats », situé sur la commune de Gènos (Hautes-Pyrénées)

An application to market as a natural mineral water, when getting out, water from boring « des Coustats » in the commune of Gènos (Hautes Pyrénées)

Claude LAROCHE Par lettre du 4 février 2003, la Direction Générale de la Santé, sous direction de la gestion des risques des milieux sollicite l’avis de l’Académie nationale de médecine sur une demande d’autorisation d’exploiter en tant qu’eau minérale naturelle telle qu’elle se présente à l’émergence, l’eau du captage « des Coustats » situé sur la commune de Gènos (Hautes Pyrénées).

Profond de 162 mètres, le captage a été pratiqué selon les normes et équipé d’une pompe immergée de 15 m3/h placée à 50 mètres de profondeur.

Le débit, étudié de juin 1998 à août 1998, permet de fixer à 9 m3/h en continu la valeur maximale pour une exploitation correcte de l’ouvrage. L’ouvrage est abrité par un local en dur abritant la tête de forage et le coffret électronique complet du pompage. Le périmètre sanitaire a été cédé au Syndicat thermal et touristique de la Haute Vallée du Louron.

La composition de l’eau rentre dans la catégorie des eaux faiblement minéralisées de type chloruré sodique ; elle est également sulfurée et silicatée. La température est stable à 31° C. Les prélèvements auxquels il a été procédé le 11 octobre 2001 et le 10 avril 2002 ont montré une grande stabilité pour les paramètres mesurés. La recherche de métaux n’a pas révélé d’éléments à taux élevés ; les recherches de composés organiques volatils et semi-volatils, de
pesticides organochlorés et d’autres hydro-carbones se sont révélées négatives. On doit noter cependant que la moyenne des taux de fluor est de 3,5 mg/l.

L’OPRI n’a décelé aucune trace de radon 222 ou de tritium. L’emploi de cette eau peut être envisagé sans restriction pour un usage interne et externe.

Les analyses bactériologiques montrent que l’eau est indemne de toute contamination bactérienne. Il n’a été décelé ni germes témoins de contamination fécale, ni de Pseudomona aeroginosa ni de Legionnella pneumophila.

Le rapport présenté le 10 décembre 2002 au Comité des Eaux de l’AFSSA a présenté plusieurs recommandations :

— clôture de la parcelle B332 considérée comme périmètre d’émergence, — définition d’un périmètre de protection, — fermeture de la galerie dans la source de Saoussas, — protection par un abri du forage SLI et un aménagement de l’évacuation de l’eau, — protection de la source inférieure vis-à-vis des contaminations.

Un avis favorable est proposé sous réserve de ces contraintes le 10 décembre 2002.

Des avis favorables avaient été émis auparavant par la DDASS des HautesPyrénées, de la DRIRE, du Conseil Départemental d’Hygiène et du Préfet des Hautes-Pyrénées.

Après examen du rapport de Monsieur Claude Laroche exposé lors de sa séance du 11 mars 2003, la Commission XI, présidée par Monsieur le Professeur Claude Boudène, propose à l’Académie nationale de médecine d’émettre un avis favorable sur la demande d’autoriser l’exploitation, en tant qu’eau minérale naturelle, telle qu’elle se présente à l’émergence, l’eau du captage « des Coustats » situé sur la commune de Gènos (Hautes-Pyrénées), sous la réserve qu’aient été suivies les recommandations formulées par l’AFSSA dans son avis du 21 janvier 2003.

L’Académie nationale de médecine regrette que ce dossier ne comporte aucune étude pharmacologique ni clinique correspondant à l’une des qualités reconnues à l’eau minérale naturelle par le décret no 89-369 du 6 juin 1989 lui reconnaissant des « propriétés favorables à la santé ».

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L’Académie, saisie dans sa séance du 1er avril 2003, a adopté ce rapport à l’unanimité.

Bull. Acad. Natle Méd., 2003, 187, n° 4, 771-772, séance du 1er avril 2003