Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine – version 2024

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INSR gene , l.angl. pour insulin receptor

Gène, situé sur le locus chromosomique 19p13.3-p13.2,  codant pour un récepteur à l’insuline, protéine localisée dans de nombreuses membranes cellulaires où elle se lie à l’insuline circulante dans le courant sanguin.
Des mutations de ce gène entraînent le lepréchaunisme ou syndrome de Donohue, le syndrome de Rabson-Mendehall et le syndrome de résistance à l’insuline type A.

Syn. CD220, HHF5, insulin receptor isoform Long preproprotein, insulin receptor isoform Short preproprotein, IR

lepréchaunisme, Donohue (syndrome de), Rabson-Mendehall (syndrome de), résistance à l'insuline type A (syndrome de)

IRF4 gene , sigle angl. pour interferon regulatory factor 4

Gène, situé sur el locus chromosomique 6p25.3, codant pour interferon regulatory factor (IRF), de la famille des facteurs de transcription.
Cette protéine est importante dans la régulation des interférons en réponse aux infections virales et dans la régulation des gènes inductibles d’interféron. Une translocation impliquant ce gène et le locus IgH, (t(6;14)(p25;32) peut être la cause du myélome multiple.

Syn. LSIRF, MUM1, NF-EM5, SHEP8

myélome multiple

ISPD gene sigle angl. pour isoprenoid synthase domain containing

Gène localisé en 7p21.2 qui code pour une protéine impliquée dans l’association de sucre à l’alpha-dystroglycane, importante pour la structure du cytosquelette et de la matrice extra-cellulaire.
Elle stabilise et protège les muscles squelettiques. Au niveau du cerveau, elle aide la migration des neurones au cours du développement initial.
Les mutations de ce gène sont à l’origine du syndrome de Walker-Warburg, des dystrophies musculaires des ceintures.
4-diphosphocytidyl-2C-methyl-D-erythritol synthase homolog, hCG_1745121, isoprenoid synthase domain-containing protein, IspD, MDDGA7, ISPD_HUMAN, Nip, notch1-induced protein

Syn. 2-C-methyl-D-erythritol 4-phosphate cytidylyltransferase-like protein,

Walker-Warburg syndrome de, dystrophies musculaires des ceintures

IT15 gene l.angl. Interesting Transcript 15

Gène appelé également huntingtin (HTT) ou Huntington disease (HD), localisé sur le chromosome 4p16.3, codant pour une protéine appelée huntingtine, glutamine aminoacide se répétant de nombreuses fois, au niveau des microsatellites avec augmentation du nombre de répétitions du triplet CAG.
La maladie d’Huntington est causée par une mutation autosomique dominante de l’un ou de deux copies du gène huntingtin.

Huntington (chorée de), microsatellite

juvenile ceroid-lipofuscinose l.f.

Maladie neurodégénérative,  héréditaire, autosomale récessive, caractérisée par une perte de vision progressive et des troubles des fonctions motrices et cognitives conduisant à une évolution fatale prématurée.
Des mutations du gène CLN3 qui codent une protéine hydrophobe, transmembranaire, localisée au niveau de microdomaines glycoprotéiques des lysosomes, des endosomes, des synaptosomes et des membranes cellulaires, seraient responsables de cette affection. Les fonctions de ce gène au niveau cellulaires sont discutées : régulation du ph, transport de l’arginine, échanges membranaires et apoptose.

Syn. maladie de Batten et de Spielmeyer-Vogt-Sjögren

Kabuki (syndrome de) (SK) l.m.

Syndrome génétique à hérédité autosomique dominante, apparaissant en néonatal ou dans l’enfance et comportant de multiples anomalies congénitales associant dysmorphie faciale caractéristique, anomalies squelettiques, déficit intellectuel léger ou modéré et retard de croissance postnatal.
Sa prévalence est estimée à 1/32 000.
Le spectre clinique est large et variable. Au niveau crânio-facial: des fentes palpébrales allongées avec éversion de la partie latérale du 1/3 inférieur de la paupière, de grands sourcils arqués avec le 1/3 externe clairsemé ou en encoche, une columelle courte avec pointe nasale aplatie; de grandes oreilles, proéminentes et en cornet; une fente labiale/palatine ou un palais ogival; une dentition anormale. La taille est normale à la naissance, mais les nouveau-nés présentent rapidement un retard de croissance puis un retard staturo-pondéral variable. La microcéphalie est inconstante. Les anomalies musculo-squelettiques incluent une brachydactylie de type 5, une brachymésophalangie, une clinodactylie du 5e doigt, une scoliose, une hyperlaxité et des dislocations articulaires. Des anomalies dermatoglyphiques avec persistance de coussins palmaires de type fœtal font partie des signes cardinaux. Presque tous les patients ont un déficit intellectuel léger ou modéré et des manifestations neurologiques telles qu'hypotonie et convulsions. Un retard de développement global est fréquent. Des traits autistiques et une hyperactivité ont été observés dont la fréquence ne semble pas plus élevée que la normale. Une perte de l'audition est fréquente, d'origine neurosensorielle ou secondaire à une otite moyenne chronique due à la malformation crânio-faciale ou à une sensibilité aux infections. Les symptômes oculaires sont rares (sclérotique bleue, strabisme, ptose, colobome et anomalies de la cornée). Les malformations cardiaques congénitales sont fréquentes : lésions obstructives du cœur gauche ou communications interventriculaires. Les anomalies rénales et de l'appareil urinaire sont moins répandues (environ 25% des cas). Chez les filles, une thélarche précoce est possible qui ne nécessite pas de traitement, à moins d'être accompagnée d'autres signes de puberté précoce. Un déficit immunitaire à l'origine de maladies auto-immunes et d'une susceptibilité accrue aux infections a aussi été rapporté, surtout chez les adolescents.
Le diagnostic repose sur 5 signes cardinaux: dysmorphie crânio-faciale, retard de croissance postnatal, anomalies squelettiques, persistance des coussins de type fœtal, déficit intellectuel. L'analyse moléculaire peut confirmer le diagnostic.
Le SK est associé dans 45 à 80% des cas à des mutations du gène MLL2. Des délétions du gène KDM6A ont également été décrites. Un diagnostic prénatal est possible pour les familles qui ont déjà eu un enfant atteint et quand la mutation à l'origine de la maladie est connue.
Malgré une morbidité non négligeable, le pronostic est plutôt favorable. L'espérance de vie dépend davantage des complications cardiaques et immunologiques.

N. Niikawa, médecin généticien japonais (1981) ; Y. Kuroki, médecin généticien japonais (1981); Margaret Adam, pédiatre américaine (2011 et 2012)

Étym. Le nom de ce syndrome est en rapport avec le visage caractéristique présentant quelques similarités avec le maquillage des acteurs du kabuki, théâtre traditionnel japonais

Syn. Kabuki make-up, syndrome de Niikawa-Kuroki

Réf. M. Adam, Orphanet (2012)

Kabuki make-up, syndrome de Niikawa-Kuroki, syndrome CHARGE, syndrome BOR, syndrome d'Ehlers-Danlos, syndrome d'Hardikar, troubles liés au gène IRF6, syndrome de délétion 22q11

[A4,O6,Q2]

KAL1 gene acr. angl pour Kallmann syndrome Interval gene 1

Gène situé sur le locus chromosomique Xp22.31 codant pour une une protéine, anosmine, qui jour un rôle clé dans la migration des neurones GnRH (Gonadotrophin Releasing Hormone) et des nerfs olfactifs jusqu’à l’hypothalamus
Des mutations de ce gène sont responsables du syndrome de Kallmann.

Syn. KALIG1, ADHESION MOLECULE-LIKE, X-LINKED; ADMLX, ANOSMIN 1 

Kallmann-de Morsier (syndrome de)

KCNQ1OT1 gene sigle angl. pour KCN opposite strand/antisense transcript 1 (non-protein coding)

Localisé en 11p15.5, il partage avec le gène KCNQ1 une région de chevauchement du DNA en ayant des fonctions différentes : KCNQ1 code pour une protéine qui intervient comme un canal potassique, KCNQ1OT1 code pour la formation d’un RNA non codant qui aide la régulation des gènes essentiels à la croissance et au développement intra-utérins.
Les mutations du gène KCNQ1OT1 participent à l’apparition du syndrome de Beckwith-Wiedmann.

Syn. FLJ4107, KCNQ1-AS2, KCNQ1 overlapping transcript 1 (non-protein coding), KvDMR1, KvLQT1-AS, LIT1, long QT intronic transcript 1

Beckwith-Wiedmann (syndrome de)

KIF11 gene sigle angl. pour kinesine family member 11

Gène situé sur le locus chromosomique 10q23.33 codant une protéine de la famille des kinésines, connues dans différents mécanismes du fuseau cellulaire tels que le positionnement chromosomique, la séparation du centrosome et l’établissement de la bipolarisation durant la mitose.
Des mutations du gène provoquent le lymphœdème microcéphalie et anomalies chorio-rétiniennes

lymphœdème microcéphalie et anomalies chorio-rétiniennes

KIT gene sigle angl. pour KIT proto-oncogene receptor tyrosine kinase ou v-kit Hardy-Zuckerman 4 feline sarcoma viral oncogene homolog

Le gène KIT, localisé sur le locus 4q12, agit sur la formation des protéines de la famille des récepteurs de la tyrosine kinase qui transmettent les signaux de la surface cellulaire à l’intérieur de la cellule grâce à un signal de transduction dont le récepteur, dénommé Kit, est exprimé à la surface de cellules hématopoïétiques aux phases initiales de leur développement.
Cette voie d’activation stimule de nombreux processus tels que la croissance, la prolifération, la migration des cellules germinales, celles du système hématopoïétique, les mastocytes, les cellules de Cajal et les mélanocytes.
Les mutations du gène KIT sont impliquées dans la leucémie myéloïde aigüe, les tumeurs stromales gastro-intestinales, le piebalbisme, la leucémie myéloblastique aigüe, le lymphome sinonasal à cellule naturelle tueuse T, des séminomes, la mastocytose systémique.

Syn. C-Kit, CD117, KIT_HUMAN, mast/stem cell growth factor receptor Kit, p145 c-kit, PBT, piebald trait protein, proto-oncogene c-Kit, proto-oncogene tyrosine-protein kinase Kit, SCFR, tyrosine-protein kinase Kit, v-kit Hardy-Zuckerman 4 feline sarcoma viral o

tyrosine kinase, leucémie myéloblastique aigüe (paysage génomique), mastocytose systémique, piébalbisme, tumeurs stromales gastro-intestinales, séminome

[Q1,L1,F1,J1]

PAX3 gene acr. angl pour paired box 3

Gène situé sur le locus 2q35 qui joue un rôle important dans la formation des tissus et des organes durant le développement embryonnaire et pour le maintien de certaine fonction cellulaire après la naissance.
Des mutations de ce gène sont responsables du syndrome de Klein-Waardenburg (WS-III) et du syndrome de Waardenburg type I (WS-I).

Syn. CDHS, HUP2, paired box gene 3 (Waardenburg syndrome 1), paired box homeotic gene 3, paired domain gene 3, paired domain gene HuP2, PAX3/FKHR fusion gene, PAX3_HUMAN, WS1

Klein-Waardenburg, type 3 (syndrome de), Waardenburg type I (syndrome de)

KMT2A gene sigle angl. pour lysine methyltransferase 2A

Gène situé sur le locus chromosomique 11q23.3, codant pour un coactivateur trancriptionnel qui joue un rôle essentiel dans la régulation de l’expression génique durant le développement embryonnaire et de l’hématopoïèse.
Des mutations de ce gène interviennent dans le syndrome de Wiedemann-Steiner et dans les leucémies myéloblastiques aigües cytogénétiquement normales.

Syn.  acute myelogenous leukemia with normal karyotype, CN-AML, NK-AML, normal karyotype acute myeloid leukemia

Wiedemann-Steiner (syndrome de)

lactate-déshydrogénase (déficit en) l.m.

lactate dehydrogenase deficiency

Glycogénose exceptionnelle, liée au déficit d'un enzyme catalysant la déshydrogénation de l'acide lactique en acide pyruvique et la réaction inverse.
Il existe deux types de déficiences : la déficience en lactate-déshydrogénase A et la déficience en lactate-déshydrogénase B.
Les patients déficients en lactate-déshydrogénase A se plaignent de fatigue, de myalgies et de crampes musculaires à l’effort. Dans des formes sévères, des exercices musculaires prolongés peuvent conduire à une rhabdomyolyse responsable de libération de myoglobine. Son excrétion par les reins donne une couleur rouge brunâtre aux urines et entraîne une atteinte rénale. La sévérité de cette affection est très variable d’un individu à l’autre. Différentes variétés de mutations du gène LDHA sont responsables de cette déficience en lactate-déshydrogénase.
Les individus porteurs d’une déficience en lactate-déshydrogénase B sont habituellement indemnes de toute symptomatologie et mènent une vie active normale. La découverte biologique est fortuite. Des mutations du gène LDHB sont responsables de cette déficience enzymatique

Sigle LMD

LDHA, LDHB

laminopathie n.f.

laminopathy

Ensemble de troubles et de maladies liées à des altérations et des dysfonctions des protéines lamines A et C qui interviennent dans la structure de la membrane nucléaire et la fonction du noyau cellulaire.
Près de deux cents mutations sont connues du gène LMNA situé sur le chromosome 1q22. Les différentes mutations, quand elles sont responsables de maladies semblent, dans la plupart des cas, affecter préférentiellement un seul système : musculaire, cardiaque, nerveux, osseux, cutané adipeux. Des signes discrets ou patents témoignent d’une atteinte plus généralisée.
Un autre mécanisme fait intervenir le gène ZMPSTE24 (locus en 1p34.2) codant pour une métalloprotéase à zinc responsable du passage de la prélamine en lamine avec élimination du résidu farnésyl qui fixe la prélamine dans la membrane nucléaire. L’inactivation de la métalloprotéase ne permet pas à la lamine de se former et l’accumulation de la prélamine A ou de sa partie tronquée, la progérine, est responsable de vieillissement précoce, de lipodystrophie et de troubles métaboliques comme l’insulinorésistance.,
Parmi les maladies liées à ces mutations, on peut citer : la progéria de Hutchinson-Gilford, la forme dominante de la dystrophie musculaire progressive de Emery-Dreifuss, la myopathie des ceintures de type 1B, la cardiomyopathie dilatée avec troubles de la conduction cardiaque, une forme de la maladie de Charcot-Marie-Tooth (de type 2), plusieurs types de lipodystrophies dont la dysplasie acromandibulaire et le syndrome de Dunnigan.

Claire Navarrot, P. Cau, N. Lévy, médecins généticiens français (2006 et 2014) ; J. Varela et C. López-Otín, biochimistes moléculaires espagnols (2008) ;

Étym. lat. membrana : lame, membrane ; gr. pathein : soufffrir

lamine, farnésylation, progeria de Hutchinson-Gilford, cardiomyopathie dilatée familiale, dystrophies musculaires d'Emery-Dreifuss, Charcot-Marie-Tooth (maladie de), Dunnigan (syndrome de), Köbberling  (syndrome de),  dysplasie acromandibulaire

LARGE1 gene acr. angl. pour LARGE xylosyl- and glucuronyltransferase 1

Gène localisé en 22q12.3 codant pour une protéine impliquée dans les processus de glycosylation en associant du xylose et de l’acide glycuronique à l’alpha-dystroglycane, qui agit sur le cytosquelette et sur la matrice extra-cellulaire.
Au niveau des muscles squelettiques elle stabilise et protège les fibres musculaires. Dans le cerveau elle aide la migration des neurones au cours du développement initial.
Les mutations de ce gène sont à l’origine du syndrome de Walker-Warburg et de la dystrophie musculaire congénitale de type 1D.

Syn. acétylglucosaminyltransferase-like 1A, acetylglucosaminyltransferase-like protein, glycosyltransferase-like protein LARGE1, KIAA0609, LARGE, like-acetylglucosaminyltransferase, like-glycosyltransferase, MDC1D, MDDGA6, MDDGB6

Walker-Warburg (syndrome de), dystrophie musculaire congénitale

LCAT gene sigle angl. pour lecithyn-cholesterol acyltransferase

Gène situé sur le locus chromosomique 16q22.1, codant pour une lécithine-cholesterol acyltransferase, enzyme qui joue un rôle dans la soustraction du cholestérol du sang et des tissus.
Des mutatioons de ce gène entraînent le déficit en lécithine-cholestérol acyltransférase et la maladie en œil de poisson.

Syn. LCAT_HUMAN, phosphatidylcholine-sterol acyltransferase, phosphatidylcholine-sterol acyltransferase precursor, phospholipid-cholesterol acyltransferase

lécithine-cholestérol acyltransférase, œil de poisson (maladie de)

LDHA gene sigle angl. pour Lactate DeHydrogenase A

Gène, situé sur le locus chromosomique 11p 15.4, codant pour une sous-unité de l’enzyme lactate-déshydrogénase.
Il existe cinq variétés de cet enzyme, chacun agissant sur les quatre sous-unités protéiques. Différentes combinaisons de sous-unité A de lactate-déshydrogénase et sous-unité B de lactate-déshydrogénase composent les différentes formes de cet enzyme. Celui-ci, réparti dans l’ensemble du corps, joue un rôle capital dans les réactions chimiques génératrices d’énergie pour l’organisme entier.
Huit variétés de mutations de ce gène sont responsables de la déficience en lactate-déshydrogénase

lactate-déshydrogénase (déficit en)

LDHB gene sigle angl. pour Lactate DeHydrogenase B

Gène, situé sur le locus chromosomique 12p12.2-p12.1, codant pour une sous-unité de l’enzyme lactate-déshydrogénase.
Il existe cinq variétés de cet enzyme, chacun agissant sur les quatre sous-unités protéiques. Différentes combinaisons de sous-unité B de lactate-déshydrogénase et sous-unité A de lactate-déshydrogénase composent les différentes formes de cet enzyme. Celui-ci, réparti dans l’ensemble du corps, joue un rôle capital dans les réactions chimiques génératrices d’énergie pour l’organisme entier.
Plus de quinze variétés de mutations de ce gène sont connues dans la déficience en lactate-déhsydrogénase.

lactate-déshydrogénase (déficit en)

leptine n.f.

leptin

Hormone polypeptidique de 167 acides aminés possédant un effet anorexigène puissant et stimulant les dépenses énergétiques.
La leptine est une adipokine, majoritairement exprimée dans le tissu adipeux blanc. Elle est codée par le gène ob, situé sur le chromosome 7q32 chez l'Homme. Elle régule les réserves énergétiques du tissu adipeux en agissant sur l'appétit par l'intermédiaire d'un récepteur spécifique (LepRb) situé dans l'hypothalamus. Certaines mutations du gène de la leptine ou de son récepteur sont responsables d'obésité pathologique.

Étym. gr. leptos : mince

adipokine, tissu adipeux

[C1, C2, R1]

Édit. 2020

leucémie chronique à éosinophiles l.f.

chronic eosinophilic leukemia CEL

Syndrome myéloprolifératif rare résultant de la prolifération de précurseurs éosinophiles et conduisant à une éosinophilie sanguine, médullaire et tissulaire, provoquant des atteintes des organes par libération de médiateurs toxiques contenus dans les granulations (cytokines, enzymes, protéines).
Les signes cliniques habituels sont: fibrose endomyocardique, troubles valvulaires, neuropathie périphérique, toux, diarrhée, prurit.
 Le diagnostic de cette leucémie repose sur les critères suivants :
1. éosinophilie sanguine lors de plusieurs examens : 1.5 G/L,
2. absence de chromosome de Philadelphie t(9;22) ou de gène de fusion BCR-ABL1 ou de toute anomalie évoquant un autre syndrome myéloprolifératif (thrombocythémie essentielle, polycythémie, splénomégalie myéloïde chronique) ou un syndrome myélodysplasique/myéloprolifératif (leucémie myélomonocytaire chronique, leucémie myéloïde chronique atypique)
3. Absence de réarrangement PDGFRA : gène de fusion FIP1L1-PDGFRA ou autre
4. Absence de réarrangement PDGFRB : t(5;12)(q31-q35;p13) ou autre
5. Absence de réarrangement FGFR1
6. Blastoses sanguine et médullaire < 20 % sans anomalie du chromosome 16 ni de signe de leucémie aigüe myéloblastique
7. Il existe une anomalie cytogénétique ou moléculaire clonale, ou le % de blastes est > 2% dans le sang ou > 5 % dans la moelle osseuse.
Cette leucémie répond à la thérapeutique ciblée par inhibiteur de tyrosine kinase ; elle peut évoluer en leucémie aigüe

PDGFRA gene, FIP1L1-PDGFRA gene, PDGFRB gene, FGFR1, chromosome Philadelphie

LHX4 gene sigle anglais pour LIM homeobox 4

Gène situé sur le locus chromosomique 1q25.2, codant pour un membre de la grande famille des protéines porteuses du domaine LIM, domaine unique liant le zinc et riche en cystéine.
Cette protéine est un facteur de transcription impliqué dans le contrôle de la différenciation et le développement de l’hypophyse.
La mutation de ce gène entraîne une déficience combinée en hormone hypophysaire : hormone de croissance, TSH, LH, FSH et ACTH.

Syn. CPHD4

nanisme hypophysaire et petite selle turcique

L1CAM gene sigle angl. pour cell adhesion molecule

Localisé en Xq28, ce gène code la production de la protéine L1 présente dans l’ensemble des neurones, qui intervient dans le développement et l’organisation des cellules, la formation de la myéline et celle des synapses.
Les mutations de ce gène entraînent le syndrome L1 en modifiant la structure de la protéine L1 et interrompant sa production

Syn. CAML1, CD171, HSAS1, MASA, HSAS, MIC5, S10, SPG1

Bickers et Adams (syndrome de), syndrome L1

Li-Fraumeni (syndrome de) l.m.

Syndrome à transmission autosomique dominante témoin d’une prédisposition des sujets jeunes d’une même famille à développer de nombreux types de tumeurs malignes.
Ces tumeurs sont répertoriées principalement comme des sarcomes des tissus mous, des ostéosarcomes, des corticosurrénalomes malins, des tumeurs cérébrales, des leucémies/lymphomes malins et des cancers du sein de la femme jeune. Ce syndrome est caractérisé par une anomalie d’un gène suppresseur localisé sur le chromosome 17 codant pour la protéine p53 retrouvée dans environ 70% des familles. Dans quelques familles une mutation germinale du gène hCHK2 a été également décrite. La pénétrance, c'est-à-dire le risque d'apparition d'un cancer chez les porteurs d’une mutation délétère de p53, est de l’ordre de 15% à 15 ans, de 40%  à 50 ans pour les hommes et de 80% chez les femmes, cette différence s’expliquant par le haut risque de cancer du sein.  Certaines études citent des chiffres de l’ordre de 73% chez les hommes et 100% chez les femmes. Seule la surveillance concernant le cancer du sein s’avère efficace. Le risque d'un deuxième cancer, notamment radio-induit, est important.

F. P. Li et J. Fraumeni Jr, épidémiologistes et cancérologues américains (1969) ; Agnès Chompret, épidémiologiste et généticienne française (2004)

corticosurrénalome, cancer du sein, ostéosarcome, sarcomes des tissus mous, tumeurs cérébrales, leucémies, lymphomes malins, p53

LPL gene sigle angl. pour lipoprotein lipase

Gène localisé en 8p21.3 codant pour une lipoprotéine-lipase active dans la transformation des graisses en triglycérides qui sont transportées des tissus dans le sang par des lipoprotéines. Des mutations du gène entraînent l’hyperlipoprotéinémie de type I.

Syn. clearing factor lipase, diacylglycerol lipase, LIPD, postheparin lipase, triacylglycerol protein acylhydrolase

hyperlipoprotéinémie de type I

lissencéphalie n.f.

lissencephaly

Terme qui désigne des malformations rares associant des anomalies de l'apparence des circonvolutions et de l’organisation des couches du cortex cérébral, en raison d'un défaut spécifique de migration neuronale lors de l'embryogenèse.
Les circonvolutions cérébrales peuvent apparaître simplifiées ou complètement absentes.
L'incidence globale de la lissencéphalie de type 1 est de l'ordre d'1/100 000 naissances.
Les enfants ont en commun des difficultés de déglutition et d'alimentation, des anomalies du tonus musculaire (hypotonie précoce, hypertonie des membres plus tardivement), des crises convulsives (en particulier des spasmes infantiles) et un retard psychomoteur sévère à profond.
Il existe de multiples formes de lissencéphalie. Leur classification actuelle, qui tient compte des malformations associées et des étiologies, permet de distinguer deux grands groupes :les lissencéphalies classiques et pavimenteuses.
Les lissencéphalies classiques comportent le type 1et des variants. Dans la lissencéphalie de type 1, le cortex apparaît épaissi et il adopte une architecture anormale à 4 couches plus ou moins désorganisées (au lieu des 6 couches normales). Dans les variants s'ajoutent des anomalies extra-corticales (agénésie totale ou subtotale du corps calleux et/ou hypoplasie marquée du cervelet).
Les lissencéphalies classiques et leurs variants se répartissent en plusieurs sous-groupes. Quatre se distinguent par leur étiologie génétique : anomalies du gène LIS1 (lissencéphalie isolée et syndrome de Miller-Dieker), anomalies des gènes TUBA1A et DCX, et lissencéphalies par mutation du gène ARX (syndrome XLAG, lié à l'X, avec agénésie du corps calleux).
À côté de ces 4 entités, on classe également sous le terme de lissencéphalie classique les formes isolées sans anomalie génétique identifiée, les lissencéphalies avec microcéphalie sévère (microlissencéphalie) et les lissencéphalies associées à des syndromes polymalformatifs.
Les lissencéphalies pavimenteuses (anciennement type 2 ou « cobblestone ») comportent 3 entités : les syndromes de Walker-Warburg, de Fukuyama et le syndrome muscle-oeil-cerveau. Elles résultent d'une désorganisation globale de l'organogenèse cérébrale. La surface corticale est irrégulière (cobblestone : pavé). Au microscope, le cortex est totalement désorganisé et ne comporte plus de couche identifiable.

A. Verloes, médecin généticien français (2007)

Réf. Orphanet, A. Verloes (2007)

Miller-Dieker (syndrome de), lissencéphalie avec anomalies génitales liée à l'X, LIS1, DCX, ARX, Walker-Warburg (syndrome de), microlissencéphalie, Walker-Warburg (syndrome de), dystrophie musculaire de Fukuyama, syndrome muscle-oeil-cerveau

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