Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine – version 2024

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athéromatose n.f.

atheromatosis

Maladie artérielle caractérisée par des dépôts lipidiques.
Elle est pratiquement synonyme d’athérosclérose, mais désigne plus particulièrement la maladie où les lésions sont certes fibreuses mais surtout très riches en lipides.

Étym. gr. athêrê : bouillie

atrophie optique-paraplégie spastique l.f.

optic atrophy, spastic paraplegia

Association pathologique où les troubles neurologiques évoquent une forme intermédiaire entre la maladie de Strumpell-Lorrain et la maladie d'Hallervorden-Spatz.
L’affection est autosomique récessive (MIM 311100).

G. W. Bruyn et L.N. Went, neurologue et ophtalmologiste généticien néerlandais (1964)

Étym. gr. a : privatif ; trophê : nourriture

atrophie optique polyneuropathie et surdité l.f.

optic atrophy, polyneuropathy, and deafness

Polyneuropathie avec surdité d'origine centrale, atrophie optique et rétinite pigmentaire.
Les troubles de la marche sont associés à une amyotrophie des membres, l'EMG et l'histologie du muscle sont anormaux. La maladie ressemble à la maladie de Charcot-Marie pour les troubles musculaires. L’affection récessive est liée au sexe (MIM 311070, semidominante).

R. N. Rosenberg et A. Chutorian, neurologues américains (1967)

Étym. gr. a : privatif ; trophê : nourriture

Syn. Rosenberg-Chutorian (syndrome de)

autoconservation du sperme l.f.

sperm auto-preservation

Mise en réserve dans une banque de sperme des spermatozoïdes d'un homme destiné à devenir stérile du fait d'une maladie ou de son traitement par des agents chimiques ou physiques.
Par ex. la chimiothérapie ou la radiothérapie pour une maladie de Hodgkin.

CECOS

bagassose n.f.

bagassosis

Pneumopathie d’hypersensibilité liée à l’inhalation de poussières et de résidus fibreux moisis de canne à sucre.
Similaire à la maladie du poumon de fermier, cette affection est surtout observée aux Antilles. Les agents étiologiques présumés sont des actinomycètes thermophiles. La bagassose est une maladie professionnelle indemnisable.

Étym. bagasse, résidus fibreux de la canne à sucre

poumon de fermier (maladie du), actinomycètes

Édit. 2017

Bancroft (filariose de) l.f.

bancroftian filariasis

Infection parasitaire très fréquente en zone tropicale et subtropicale, transmise par piqûre de moustiques et due à un nématode, Wuchereria bancrofti, dont les filaires adultes parasitent le système lymphatique et dont le réservoir est l'Homme.
L'incubation est de 3 à 4 mois. La maladie est souvent asymptomatique, mais elle peut être responsable de lymphadénopathies, de lymphangite, de funiculite et d'hydrocèle, voire d'un éléphantiasis chronique. II faut un séjour prolongé en zone endémique pour contracter la maladie. Le diagnostic repose sur la mise en évidence des microfilaires sanguicoles à minuit.

J. Bancroft, médecin et parasitologue australien (1878)

Syn. filariose lymphatique, bancroftose (obsolète)

Wurchereria Bancrofti, microfilaire, lymphangite, funiculite, éléphantiasis, lymphadénopathie

Édit. 2017

Barlow (maladie de) l.f.

infantile scurvy, Barlow’s disease

1) En pédiatrie :
Scorbut du nourrisson de deux à douze mois, alimenté au biberon avec un lait en poudre non supplémenté en vitamine C, caractérisé par des douleurs des membres lors de la mobilisation, une altération de l’ossification, des tuméfactions des membres inférieurs
L'enfant se place spontanément en position de grenouille (les hanches et les genoux fléchis et les jambes écartées et en rotation externe). Les radiographies osseuses mettent en évidence des hémorragies sous-périostées.
Les symptômes cèdent à l’administration de jus de fruits (citron, orange).
 2) En cardiologie :
Maladie dégénérative de la valve mitrale caractérisée par un excès d’étoffe du tissu valvulaire, un allongement et un amaincissement des cordages qui sont menacés de rupture, permettant une protrusion plus ou moins étendue d’un ou des deux feuillets mitraux dans l’oreillette gauche.
La maladie de Barlow peut aboutir à une insuffisance mitrale importante dont la correction est assurée par la chirurgie conservatrice, rarement par un remplacement valvulaire.

1) T. Barlow, Sir, pédiatre britannique (1883) ;
2) J. B. Barlow, médecin cardiologue sud-africain (1966); J. M. Criley, médecin cardiologue américain (1966)

Syn. 1) maladie de Moeller-Barlow, maladie de Cheadle- Moeller-Barlow, rachitisme hémorragique, scorbut infantile
2) ballonnisation de la valve mitrale

1) scorbut, avitaminose C
2) prolapsus mitral
, insuffisance mitrale

[F2,I2,01]

Édit. 2018

Barraquer-Simons (lipodystrophie progressive de) l.f.

partial lipodystrophy, Barraquer-Simons’ disease, progressive lipodystrophy

Maladie rare touchant surtout les femmes, caractérisée par une disparition progressive et symétrique du tissu adipeux débutant à la face.
La perte de la graisse sous-cutanée évolue en descendant au torse, aux bras et jusqu'au haut des cuisses. Elle s’accompagne d’une énophtalmie importante, d’une kératopathie, d’une limitation de la motilité oculaire et parfois d’une rétinite pigmentaire.
Il existe parfois une surcharge graisseuse inférieure opposée, un hirsutisme et un aconthesis, ainsi qu'une atteinte des reins (glomérulonéphrite membranoproliférative associée à des anomalies de la composante C3 du complément sérique) et du pancréas. Le décès par insuffisance rénale est fréquent.
La maladie est sporadique mais quelques cas familiaux ont été signalés.

L. Barraquer Roviralta, neurologue espagnol (1906), A. Simons, neurologue allemand (1911)

Syn. syndrome de Barraquer, Simons, Smith, Morgani

lipodystrophies (manifestations rénales des)

Édit. 2017

Behçet (maladie de) l.f.

Behçet’s disease

Affection inflammatoire polysystémique, chronique, récidivante qui se caractérise par la triade aphtes buccaux-aphtes génitaux-uvéite et qui peut atteindre aussi le système nerveux central, l'appareil digestif, les articulations, les vaisseaux.
Rare en Europe de l'Ouest, elle est fréquente dans le bassin méditerranéen oriental et au Japon.
La pathogénie, encore très discutée, est probablement multifactorielle. L'histopathologie vasculaire est la même dans tous les organes intéressés. La vascularite, lésion principale, est une inflammation thrombosante des petits vaisseaux, surtout des veinules, avec parfois des thrombus composés de granulocytes et de plaquettes.
Les signes cutanéomuqueux sont les plus fréquents. L'aphtose buccale constante peut être longtemps isolée. Elle ne se distingue en rien des aphtes vulgaires. Il en est de même des aphtes génitaux, bien que leur présence soit moins constante. On observe des pseudofolliculites nécrotiques, en particulier aux points de piqûre, évoquant une hypersensibilité cutanée. Les autres manifestations réalisent des nodules dermohypodermiques douloureux correspondant soit à un érythème noueux, soit à des phlébites superficielles.
Les manifestations oculaires comprennent l'iridocyclite récidivante, parfois accompagnée d'hypopyon. Le segment postérieur peut également être touché par une vascularite rétinienne, une atteinte papillaire, qui conditionnent largement le pronostic fonctionnel.
Dans ses formes neurologiques dites neuro-Behçet (8 à 26% des cas), il s'agit principalement d'une méningo-encéphalite, parfois d'une thrombose veineuse cérébrale avec hypertension intracrânienne. L'évolution se fait le plus souvent par poussées. Cette affection s'apparente aux autres uvéonévraxites.
D’autres manifestations peuvent se rencontrer : arthrites, douleurs abdominales, épididymite, état confusionnel. L'évolution est imprévisible. En dehors des atteintes cérébrales et vasculaires (phlébites profondes, plus rarement atteintes artérielles) qui peuvent mettre en jeu le pronostic vital, le pronostic fonctionnel de la maladie de Behçet est surtout lié à l'atteinte oculaire avec possibilité de séquelles irréversibles responsables de cécité
Le traitement est essentiellement symptomatique pour les arthrites (AINS, colchicine), locaux pour les uvéites (corticoides), voire corticothérapie générale. Le recours aux cytolytiques immunosuppresseurs est licite en cas d'échec. Cette maladie est liée à l'antigène d'histocompatibilité Bw51. On trouve aussi le type HLA B27 dans la forme rhumatologique et HLA B12 dans la forme cutanéomuqueuse (MIM 109650). Elle est souvent confondue avec la grande aphtose décrite par Touraine en 1941.

H. Behçet, dermatologue turc (1937), B. Adamantiades, ophtalmologiste grec (1931)

Syn. syndrome de Behçet

aphte, vascularite, uvéite, irido-cyclite, hypopion, méningo-encéphalite, érythème noueux, HLA, HLA B27, aphtose (grande) de Touraine

Édit. 2017

bénéfices tirés de la maladie l.m.

gains from illness

Gratifications directes et indirectes que le patient retire de sa maladie.
Schématiquement, les bénéfices primaires résultent, selon les conceptions psychodynamiques, d'une réduction de l'angoisse par les essais défensifs, en général imparfaits, donc répétitifs, de neutralisation de celle-ci par le symptôme.
D'abord décrits comme les efforts du moi pour pactiser avec une maladie déjà installée, les bénéfices secondaires sont plutôt conçus actuellement comme les divers avantages d'ordre affectif, familial et socio-économique liés au statut de malade. Régression, dépendance et passivité peuvent alors favoriser l'installation dans la chronicité, sinon, avec une relation adaptée, permettre des expériences et remaniements psychiques positifs.

narcissisme, refuge (maladie)

Édit. 2017

Bentall (opération de) l.f.

Bentall’s opération

Opération de chirurgie cardiaque destinée au traitement des anévrismes de la racine de l’aorte (maladie annulo-ectasiante).
Elle consiste à réséquer la racine de l’aorte et la valvule aortique, à mettre en place une greffe ou une prothèse de l'aorte ascendante sur laquelle sont réimplantés les deux orifices coronaires. C'est l'intervention de référence avec un certain nombre de variantes techniques du traitement de la maladie annulo-ectasiante.

H. H. Bentall chirurgien cardiaque britannique (1968)

anévrysme de l'arc de l'aorte, maladie annulo-ectasiante 

Édit. 2017

benznidazole n.m.

benznidazole

Antifongique azolé aujourd’hui non commercialisé en France.
Il est utilisé pour traiter, à la phase aigüe de la maladie, la trypanosomose américaine (maladie de Chagas).

antifongique, Chagas (maladie de)

Édit. 2017

Bernard-Soulier (maladie de) l.m.

Bernard-Soulier’s disease, hemorrhagiparous thrombocytic dystrophy

Thrombopathie constitutionnelle de transmission autosomique récessive, caractérisée par l'existence de plaquettes géantes et dystrophiques (granulations assemblées au centre de la cellule), d'une thrombopénie (s'aggravant au cours de la vie) et d'un défaut de consommation de prothrombine, provoquant des saignements prolongés.
Un défaut d'expression de la glycoprotéine Ib (GPIb) formant normalement un complexe avec les glycoprotéines IX et V a été mis en évidence. La GPIb porte le récepteur du facteur von Willebrand. Au cours de la maladie l’agglutination à la ristocétine et l’adhésion des plaquettes aux microfibrilles du sous-endothélium (qui nécessitent la fixation du facteur von Willebrand à la membrane plaquettaire) sont nulles, expliquant l'allongement du temps de saignement (>20 min) et les manifestations hémorragiques. Une dysmégacaryocytopoïèse avec défaut de libération de plaquettes normales et réduction de la durée de vie de celles-ci est le mécanisme généralement évoqué pour expliquer la thrombopénie. Quant au défaut de consommation de prothrombine, il pourrait être rattaché à un défaut de formation de certaines activités procoagulantes liées à l'existence d'anomalies de répartition des phospholipides membranaires.
Les gènes codant pour les sous-unités du récepteur sont situés : pour GP1BA en 17p13.2, pour GP1BB en 22q11.21, pour GPV (ou GP5) en 3q29 et pour GPIX (ou GP9) en 3q.21.3
Des formes variantes de cette maladie ont été rapportées où le complexe GPIb-IX-V est présent, mais anormal qualitativement et dans ce cadre une forme exceptionnelle de transmission autosomique dominante a été décrite.

Jean Bernard, membre de l'Académie de médecine et J.P. Soulier, hématologues français (1948)

Syn. syndrome de Bernard-Soulier, dystrophie thrombocytaire hémorragipare, maladie des plaquettes géantes

GP1BA, GP1BB, GPV(GP5), GPIX(GP9)

Édit. 2017

bêta-méthylcrotonyl-coenzyme A carboxylase n.f.

beta-methylcrotonyl-coenzyme A carboxylase

Enzyme mitochondriale catalysant l’une des étapes du catabolisme de la leucine.
La bêta-méthylcrotonyl-coenzyme A carboxylase catalyse la transformation du -méthylcrotonyl-coenzyme A en -méthylglutaconyl-coenzyme A, une des étapes du catabolisme de l’acide aminé leucine. Un déficit en cette enzyme peut entrainer une maladie rare appelée « déficit en 3-méthylcrotonyl carboxylase » se traduisant par des crises de vomissements, apnée et coma après un régime riche en protéines, un jeûne prolongé ou une infection. La maladie peut également entraîner des troubles neurologiques, une faiblesse ou une hypotonie musculaire et un retard du développement.

Syn. 3-méthylcrotonyl-coenzyme A carboxylase

leucine

Édit. 2017

biopsie du grêle (jéjuno-iléale) l.f.

biopsy of the small intestine

Biopsie endoscopique de l’intestin grêle.
Elle n’est plus pratiquée à l'aveugle à l'aide de sondes d'aspiration-section depuis que l'on a démontré que les biopsies duodénales étaient aussi efficaces pour le diagnostic des affections diffuses de la muqueuse intestinale (maladie cœliaque, maladie de Whipple).

Étym. gr. bios : vie ; opsis : vue

biopsie

Édit. 2017

Blackfan-Diamond (maladie de) l.f.

Diamond-Blackfan’s syndrome

Maladie familiale caractérisée par une anémie profonde, arégénérative, c'est-à-dire avec une érythroblastopénie médullaire et un taux de réticulocytes circulants très bas, découverte en général pendant les premiers mois de la vie.
La moelle est de richesse normale, mais si les lignées granulocytaires et mégacaryocytaires sont présentes, il n'y a pas ou très peu d'érythroblastes.
L'érythroblastopénie est liée à une anomalie intrinsèque du progéniteur érythroblastique, incapable de se différencier in vivo. Il s'agit d'une maladie hétérogène par sa présentation clinique, par son mode de transmission et par sa réponse thérapeutique : la plupart des malades ont un petit poids de naissance et un retard staturopondéral qui aboutira à une petite taille à l'âge adulte. Un pouce triphalangien peut être noté. Plus de la moitié des cas vont répondre aux glucocorticoïdes par voie orale, mais le seuil varie d'un malade à l'autre. Il existe des familles à transmission dominante ou récessive, ou des cas de consanguinité ; un quart des patients ont une anomalie du gène RPS19, locus en 19q13.3, codant pour une protéine ribosomique.

L. K. Diamond et K. D. Blackfan, pédiatres américains (1938)

Syn. érythroblastopénie constitutionnelle

Édit. 2017

blastomycose cérébroméningée l.f.

cerebromeningeal blastomycosis

Parasitose provoquée par des champignons dimorphiques et dont la forme dite sud-américaine ou paracoccidioïdomycose ou maladie de Lutz, due à Paracoccidioïdes (ou Blastomycesbrasiliensis), peut donner, dans plus de 10% des cas, des localisations cérébrales et méningées.
La forme nord-américaine ou maladie de Gilchrist, due à Blastomyces dermatidis, donne plus rarement des atteintes cérébroméningées.

Syn. cladosporiose cérébrale

paracoccidioïdomycose, blastomycose, Gilchrist (maladie de), Blastomyces brasiliensis, Blastomyces dermatidis, Paracoccidioïdes brasiliensis

[D1, H1]

Édit. 2018

blastomycose chéloïdienne de Jorge Lobo l.f.

cheloid blastomycosis

Mycose cutanée chronique simulant le plus souvent des chéloïdes, dont l'agent responsable est Loboa loboi (autrefois Paracoccidioïdes lobo ou forme de Blastomyces brasiliensis), touchant l'homme et les dauphins, et dont la plupart des cas ont été décrits au Brésil mais aussi dans d'autres zones forestières d'Amérique centrale et du Sud.
Les adultes jeunes de sexe masculin exerçant des professions à l'extérieur sont les plus touchés. La maladie semble être contractée par inoculation traumatique. Les lésions restent limitées à la peau et sont presque toujours localisées dans les zones découvertes. Même si les aspects cliniques simulent le plus souvent des chéloïdes, fermes, brunes, indolores, parfois pédiculées, ils sont assez polymorphes, prenant aussi l'apparence de gommes, de placards nodulaires infiltrés, verruqueux ou ulcérés évoquant une lèpre nodulaire, une chromomycose ou un carcinome spinocellulaire. C’est une maladie essentiellement chronique avec conservation d’un état général satisfaisant
Le diagnostic repose sur la mise en évidence de courtes chaînes d'éléments ronds, globuleux, avec une double paroi réfringente, réunis les uns aux autres par une sorte d'isthme, dans les squames recueillies par grattage ou à l'examen histologique d'une biopsie. Les antifongiques sont inactifs.

J. Lobo, dermatologue brésilien (1930)

Syn. lobomycose, maladie de Jorge Lobo

Blastomyces brasiliensis

Édit. 2017

Bornholm (maladie oculaire de) l.f.

Bornholm’s eye disease

Maladie différente de la maladie de Bornholm (myalgie épidémique observée également dans la même île danoise).

myopie liée au sexe

Édit. 2017

borréliose n.f.

borreliosis

Maladie infectieuse due à une espèce bactérienne du genre Borrelia.
Les borrelioses humaines comprennent la maladie de Lyme (due à Borrelia burgdorferi et espèces proches) et les fièvres récurrentes (dues à diverses espèces de
Borrelia). Elles sont  transmises par des tiques et, dans le cas de B. recurrentis, par les poux. Ce sont des maladies zoonotiques, sévissant dans des foyers géographiquement limités, et dont les réservoirs sont constitués par des mammifères sauvages (hormis pour B. recurrentis).
 

A. Borrel, bactériologiste français (1867-1936)

Lyme (maladie de), fièvre récurrente, Borrelia burgdorferi, Borrelia recurrentis  Borrelia duttoni, Borrelia

[D1, D4]

Édit. 2019

botulisme n.m.

botulism

Maladie rare, due à une toxi-infection alimentaire (conserves avariées) provoquée par l'exotoxine d'une bactérie anaérobie sporulée, Clostridium botulinum, laquelle interfère sur la libération de l'acétylcholine au niveau des terminaisons présynaptiques.
Elle se manifeste, douze à trente-six heures après l'ingestion, par une anorexie, des nausées et vomissements, une vision floue avec ptosis, diplopie, une sécheresse des muqueuses buccales et trachéales, et un déficit moteur périphérique progressif à prédominance proximale. Une dysarthrie et une dysphagie s'y associent. Les réflexes sont abolis dans les formes sévères. Il existe une mydriase aréactive. Une constipation opiniâtre, secondaire à l'atteinte de la musculature lisse, et une rétention d'urines, sont possibles. Des complications respiratoires peuvent survenir, qui font la gravité de la maladie. L'évolution est rapide en 2 à 4 jours, la paralysie progressant de façon descendante. L'électrophysiologie confirme le diagnostic en montrant des anomalies comparables à celles du syndrome de Lambert-Eaton.
L'injection d'antitoxine ou un traitement par guanidine ou 4 aminopyridine pourraient éventuellement accélérer la récupération.

Étym. diminutif du gaulois boël : boyau, intestin, du latin botulus : boudin

arme biologique, toxine botulique, toxine botulique en thérapeutique, Lambert-Eaton (syndrome de), Clostridium botulinum

Édit. 2017

Bouveret (maladie de) l.f.

Maladie caractérisée par des crises de tachychardies paroxystiques supraventriculaires bénignes à début et fin brusques, avec persistance pendant les crises d’un rythme sinusal.
La maladie de Bouveret est généralement considérée comme dénuée de signification pronostique grave. Ces tachycardies sont dues à un phénomène de conduction réciproque dans un circuit créé par la dissociation fonctionnelle longitudinale des voies de conduction dans le nœud de Tawara avec bloc unidirectionnel sur l’une des deux voies de conduction ainsi crées Après avoir parcouru l’une des voies dans un sens, l’influx parcourt l’autre dans un sens opposé. Le rythme réciproque peut être déclenché par des extrasystoles auriculaires entraînant la dissociation fonctionnelle du nœud de Tawara.

L. Bouveret, médecin interniste français (1889)

Édit. 2017

BRAF gene l.angl ; pour B-Raf proto-oncogene, serine/threonine kinase

Gène, situé sur le locus chromosomique 7q34, codant pour une protéine qui aide à transmettre des signaux chimiques de l’extérieur de la cellule jusqu’au noyau cellulaire.
Cette protéine connue comme voie RAS/MAPK régule la croissance et la division cellulaire, processus par lesquels les cellules matures effectuent les fonctions spécifiques de différentiation, les mobilisations cellulaires de migration et d’autodestruction d’apoptose. Ces signalisations chimiques à travers cette voie sont essentielles pour le développement normal après la naissance. Le BRAFgène appartient à la classe des oncogènes qui lors de mutation conduit à des processus cancéreux.
Des mutations entraînent le syndrome cardio-facio-cutané, la maladie de Erdheim-Chester, l’histocytose X, la tumeur stromale gastro-intestinale, le syndrome de Noonan, le syndrome LEOPARD et interviennent dans de nombreux processus cancéreux.
Des mutations V600E du gene BRAF ont été mises en évidence dans le mélanome malin, certains carcinomes colorectaux ou bronchiques, dans des tumeurs nerveuses comme le glioblastome ou l’astrocytome pilocytique, dans 40% des carcinomes papillaires de la thyroïde, aussi dans la maladie de Hodgkin, les leucémies à tricholeucocytes. La caractérisation de ces mutations altérant la signalisation, ont été à l’origine du développement de thérapeutiques moléculaires ciblées spécifiquement dirigées contre BRAF.

Syn. 94 kDa B-raf protein, B-raf 1, B-Raf proto-oncogene serine/threonine-protein kinase, BRAF1, BRAF1_HUMAN, Murine sarcoma viral (v-raf) oncogene homolog B1, p94, RAFB1, v-raf murine sarcoma viral oncogene homolog B

LEOPARD syndrome, Noonan (syndrome de), cardio-facio-cutané (syndrome), histiocytose X, histiocytose langerhansienne, tumeur stromale gastro-intestinale, Erdheim-Chester (maladie d')

[Q3]

Édit. 2020

bronchite chronique l.f.

chronic bronchitis

Syndrome caractérisé par une toux et une expectoration chroniques, plus de trois mois par an depuis plus de deux ans, à l'exclusion de toute maladie bronchopulmonaire ayant une individualité nosologique et partageant ces symptômes.
La bronchite chronique n'est pas une maladie infectieuse. Le facteur étiologique principal est le tabagisme. Le pronostic est dominé par le développement d'une obstruction bronchique progressive (bronchopneumopathie chronique obstructive). La bronchite chronique est fréquemment compliquée d'une colonisation microbienne (25% des cas) et d'exacerbations, en relation avec une infection virale et/ou bactérienne dans 50% des cas. On isole principalement deux micro-organismes au cours des surinfections bactériennes : Haemophilus influenzae et Streptococcus pneumoniae (ou pneumocoque).

bronchopneumopathie chronique obstructive, Haemophilus influenzae, pneumocoque

Édit. 2017

bulbaires au long cours (syndromes) l.m.p.

long course bulbar syndromes

Groupe évolutif comportant des affections majeures du système nerveux, parfois relativement rapides.
Dans cette seconde catégorie entrent surtout : la sclérose latérale amyotrophique, où l'atteinte bulbaire est constante et le plus souvent à l'origine de la mort ; la paralysie bulbaire de Duchenne, associée ou non à une sclérose latérale amyotrophique, avec une composante pseudobulbaire associée parfois prédominante ; la sclérose latérale primaire, dont l'authenticité est parfois discutée ; diverses tumeurs bulbaires de type surtout astrocytaire, d'origine souvent protubérantielle, avec troubles de la marche d'origine pyramidale et cérébelleuse.
Parmi les syndromes bulbaires chroniques, seront citées : les syringobulbies, avec notamment atteinte vestibulaire et névralgie faciale ; les atteintes bulbaires dans les amyotrophies spinales progressives (maladie de Werdnig-Hoffmann, syndrome de Kugelberg-Welander, etc.) ; les paralysies bulbaires progressives de l'enfant (maladies de Fazio-Londe, Markand et Daly, van Laere) ; les paralysies bulbaires de l'adulte, à longue évolution, rarement pures, alors à rapprocher sans doute de certains cas adultes de la maladie de Fazio-Londe.

G. Werdnig, neurologue autrichien (1891) ; J. Hoffmann, neurologue allemand (1891, 1893); E. Kugelberg et L. Welander neurologues suédois (1956) ; E. Fazio, anatomopathologiste italien (1892) ; P. Londe, neurologue français (1893) ; O. N. Markand et D. D. Daly, neurologues américains (1971) ; J. van Laere, neurologue belge (1966)

Werdnig-Hoffmann (amyotrophie spinale de) ; Kugelberg-Welander (syndrome de) ,Fazio-Londe (maladie de) ,Markand et Daly (maladie de) ,van Laere (maladie de)

Édit. 2017

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