Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine – version 2024

2727 résultats 

ataxies spinocérébelleuses à hérédité autosomique dominante l.f.p.

autosomal dominant cerebellar ataxias

Affections neurologiques constituant un groupe de survenue généralement tardive (âge moyen de début : 30 ans), classé selon trois types (Harding).
De façon variable, le type I associe à l'ataxie une atrophie optique, des troubles oculomoteurs supranucléaires, des signes pyramidaux et extrapyramidaux, une amyotrophie et des fasciculations linguales et péribuccales. Généralement, il s'agit de lésions d'une atrophie olivo-ponto-cérébelleuse, dont les structures sont plus ou moins dépassées. Ce type est hétérogène au plan génétique, avec, p ex., un locus sur le chromosome 6p22-23. Certaines formes sont liées à l'expansion anormale de triplets nucléotidiques CAG (cytosine, adénine, guanine) dans la région codante du gène de la maladie. Un même locus 14q32.I est en cause dans l'ataxie spinocérébelleuse 3 (SCA 3) et la maladie de Machado-Joseph. L'amplification CAG porte sur le chromosome 12p12 dans l'atrophie dentato-rubro-pallidoluysienne.
Dans le type II, qui reste imprécis sur le plan génétique, une dystrophie musculaire pigmentaire s'associe à l'ataxie.
Relativement pur, sans signes associés oculaires ni extrapyramidaux, le type III correspond aux formes dominantes de l'atrophie cérébello-olivaire de Holmes. Cette affection, dont il existe aussi une forme récessive, est superposable, au plan anatomoclinique, à l'atrophie corticale tardive sporadique de Pierre Marie, Foix et Alajouanine.

Étym. gr. a : priv. ; taxis : ordre 

amplification de triplets nucléotidiques (affections neurologiques liées à l')

ataxie télangiectasie l.f.

ataxia telangiectasia, Louis-Bar’s syndrome

Phacomatose rare, vasculaire et neurologique, transmise sur le mode autosomique récessif, caractérisée par l'association de télangiectasies oculocutanées formant un chevelu capillaire, d'une ataxie cérébelleuse progressive et d'infections respiratoires récidivantes, par déficit en immunoglobulines et déficit de réparation de l'ADN aux rayonnements ionisants.
L'ataxie cérébelleuse est progressive et débute dès le début de la marche. Elle est accompagnée d'hypertonie extrapyramidale, d'apraxie oculomotrice (malade incapable de fixer une cible nouvelle ou de suivre des objets animés de mouvements rapides), d'athétose, d'un visage inexpressif, de dysarthrie, de contraversion oculaire et de nystagmus. Les télangiectasies sont particulièrement visibles sur la conjonctive, la face (paupières, arête nasale, oreilles), le cou, la voute palatine, les creux poplités, les avant bras et les mains
Le déficit immunitaire est mixte sévère et porte particulièrement sur l’immunité humorale avec hypo IgA, IgG et IgE, avec pour conséquences des infections respiratoires multiples et sévères. Il existe des cassures chromosomiques et une prédisposition aux leucémies, aux lymphomes, aux lymphosarcomes, et aux carcinomes basocellulaires. On constate une incidence accrue de cancers cutanés chez les porteurs hétérozygotes. Le diagnostic repose sur la clinique et sur l'hypogammaglobulinémie qui porte surtout sur les IgA. Le dépistage peut se faire grâce au dosage de l'alpha-fœtoprotéine sérique, qui est anormalement augmentée.
Le traitement est avant tout celui des infections respiratoires récidivantes, parfois avec des gammaglobulines ; les télangiectasies peuvent être traitées par électrocoagulation ou laser.
Locus du gène (AT1) en 11q22-23. L’affection est autosomique récessive avec une fréquence de un cas pour 40 000 naissances (MIM 208900

Denise Louis-Bar, neuropathologiste belge (1941)

Étym. gr. a : priv. ; taxis : ordre 

Syn. Louis Bar (Syndrome de), AT1, AT, ataxie-télangiectasique de Louis-Bar

atrophie olivoponto-cérébelleuse de type III l.f.

olivopontocerebellar atrophy III

Atrophie olivoponto-cérébelleuse avec dégénérescence maculaire et péripapillaire.
Elle apparaît en fin de la troisième décennie, par une maculopathie précédant les signes cérébelleux et décrite comme une fine pigmentation granulaire qui évolue vers la papille puis la périphérie. La dégénérescence rétinienne est présente dans trois cas sur quatre, et l'atteinte maculaire angiographique est en œil de bœuf. L'ataxie secondaire avec incoordination des mouvements peut être accompagnée d'atrophie optique, de nystagmus, et d'une ophtalmoplégie. Locus du gène en 3p21.1-p12. L’affection est autosomique dominante (MIM 164500).

J. Froment, neurologiste français(1937)

Étym. gr. a : privatif ; trophê : nourriture

atrophie optique juvénile l.f.

juvenile optic atrophy

Atrophie optique congénitale, ou dans la première enfance, génétiquement liée au groupe sanguin Kidd.
Elle est le plus souvent à début progressif, de façon insidieuse, vers l'âge de cinq à six ans, ou plus tôt, avec une acuité visuelle altérée qui se situe entre 1/10 et 5/10ème, moins marquée d'un œil, et moins sévère pour la vision de près, puis l'atrophie semble non, ou très peu évolutive. Au niveau de la papille l'atrophie est plus nette en temporal, parfois la macula est remaniée avec quelques ponctuations jaunâtres et une perte de reflet fovéolaire. Il existe un scotome centrocœcal, une dyschromatopsie d'axe bleu-jaune, l'ERG est normal ou parfois légèrement altéré, et les PEV avec une latence augmentée et une amplitude diminuée confirment l'origine neuropathique de la baisse de vision. La vision reste assez stable toute la vie, et l'on ne trouve pas de nystagmus. Certaines formes sont plus sévères chez les hommes. Locus du gène OPA1 en 3q29. L’affection est autosomique dominante (MIM 165500).

H. A. Iverson, ophtalmologue américain (1958)

Étym. gr. a : privatif ; trophê : nourriture

Syn. atrophie optique congénitale, atrophie optique de type Kjer, OAK, OPA1

OPA1 gene 

atrophie péripapillaire de Sveinsson l.f.

atrophia areata

Dystrophie choriorétinienne péripapillaire avec de longues extensions de la papille vers la rétine périphérique sans rapport avec les vaisseaux rétiniens.
Elle débute à l'âge moyen, avec une vision brouillée et un scotome péricentral. Au fond d'œil on trouve des lésions jaune-grisâtre péripapillaires progressant de façon lente et serpigineuse (semble guérir d'un coté pour s'étendre de l'autre), les lésions les plus récentes se situent sur les berges et semblent un peu surélevées. La maladie s'étend en péripapillaire et vers le pôle postérieur et détruisent parfois la macula. Il s'agit d'une affection qui concerne la choroïde, la choriocapillaire et l'épithélium pigmenté. Lentement évolutive, elle est habituellement accompagnée d'une myopie et d'un astigmatisme. Une forme héréditaire a été décrite dans quelques familles du nord de l'Islande. Locus du gène en 11p15. L’affection est autosomique dominante (MIM 108985).

K. Sveinsson, ophtalmologue islandais (1939)

Étym. gr. a : privatif ; trophê : nourriture

Syn. atrophie péripapillaire de type islandique, dégénérescence choriorétinienne péripapillaire hélicoïdale

atrophie optique récessive congénitale l.f.

Hérédodégénérescence infantile du nerf optique.
Gène visuelle et papilles pâles dès la naissance, acuité visuelle à 1/10 et moins, scotome centrocœcal. Dyschromatopsie bleu-jaune sévère et parfois achromatopsie. Nystagmus constant, ERG normal et PEV altérés. L'affection est à dissocier de l'amaurose congénitale de Leber et des formes dominantes d'atrophie optique. L’affection est autosomique récessive (MIM 258500).

P. Kjer, ophtalmologue danois (1959)

Étym. gr. a : privatif ; trophê : nourriture

autorégulation n.f.

autogenous regulation

En génétique, système de régulation où le produit d'un gène contrôle sa propre expression.

Syn. régulation autogène

transcription, traduction

[Q1]

Édit. 2019

AWS gene sigle angl.pour Alagille Watson Syndrome

Gène localisé en 20p12.1-11.23 dont la mutation est à l’origine du syndrome d’Alagille- Watson.

Syn. AGS gene, AHD gene

Alagille (syndrome d')

axes corporels embryonnaires (établissement des) l.m.p.

Axes antéropostérieur, dorsoventral et gauche-droite du corps de l’embryon qui se déterminent sur le disque embryonnaire tridermique en phase de gastrulation au cours de la 3ème semaine du développement.
L’axe antéropostérieur longitudinal et par conséquent le plan de symétrie bilatérale du futur adulte est déterminé par la formation de la ligne primitive. Les cellules situées dans la zone marginale postérieure du disque embryonnaire sécrètent une molécule activin-like (molécule TGF-bêta-like) qui induit le développement de la ligne primitive. Au pôle crânial ou rostral de cette ligne se creusent le sillon primitif et la dépression primitive surmontée d'un relief épiblastique, le nœud primitif de Hensen.
La topographie dorsoventrale s’établit une fois la ligne primitive formée. Le mésoblaste se développe ventralement pour constituer les ébauches rénales le sang et la paroi abdominale sous l’induction d’un membre de la famille du TGF-bêta (Transforming growth factor bêta), le BMP-4 (Bone Morphogenetic Protein 4) (cf. zone marginale postérieure du disque embryonnaire). Tout le mésoblaste se « ventraliserait » si l’activité du facteur BMP-4 n’était neutralisé par un gène siégeant dans le nœud de Hensen qui apparait comme un organisateur. C’est ce processus qui permet au mésoblaste cranial de se « dorsaliser » en notochorde, somites et somatomères de la région céphalique.
L’asymétrie gauche-droite s’établit aussi dès le début de la 3ème semaine. Régie par un ensemble de gènes, elle est sous la dépendance de la sécrétion, au sein du nœud primitif de Hensen, du facteur Shh (Sonic hedgehog) dont l’action est induite par un récepteur de l’activine IIa. Rapidement, dans la moitié droite du nœud, le récepteur de l’activine IIa est occupé par son ligand, l’activine. Il en résulte un blocage de l’expression du Shh qui est réduite à la seule moitié gauche du nœud. Il active alors les facteurs « nodal » peut-être « lefty » apparentés à la famille TGF-bêta. Ces facteurs conditionnent l’asymétrie gauche-droite (latéralisation) avec la situation du cœur et de la rate à gauche, et du lobe principal du foie à droite.

disque embryonnaire tridermique, gastrulation, ligne primitive, zone marginale postérieure du disque embryonnaire, nœud primitif de Hensen, mésoblaste, notochorde, somites, somatomères

[A4,O6 ]

BAFF acr. angl. pour B-cell activating factor of the TNF family

Cytokine de la famille du tumor necrosis factor jouant un rôle trophique dans le développement des lymphocytes B et leur activation pour la production d'immunoglobulines..
BAFF est exprimé par les lymphocytes T et les cellules dendritiques. Il interagit avec un récepteur spécifique appelé BAFF Receptor (BAFF-R) exprimé par les lymphocytes B, et constitue le principal facteur de survie de ces cellules. Son gène est localisé sur le chromosome 13q32-34.

Schneider P

Réf. BAFF, a novel ligand of the tumor necrosis factor family, stimulates B cell growth.
Schneider P, MacKay F, Steiner V, Hofmann K, Bodmer JL, Holler N, Ambrose C, Lawton P, Bixler S, Acha-Orbea H, Valmori D, Romero P, Werner-Favre C, Zubler RH, Browning JL, Tschopp J.
J Exp Med. 1999 Jun 7;189(11):1747-56. doi: 10.1084/jem.189.11.1747.

lymphocyte B, lymphocyte T, cytokine, tumor necrosis factor

[C1, F3]

Édit. 2020

Baller-Gerold (syndrome de) l.m.

Baller-Gerold’ syndrome, craniosynostosis with radial defects

Association d'une craniosténose coronale et d'anomalies du rayon radial (oligodactylie, aplasie ou hypoplasie du pouce, aplasie ou hypoplasie du radius).
Une trentaine de cas ont été rapportés. La prévalence de la maladie mal connue.
La craniosténose et les malformations du rayon radial sont présentes dès la naissance et sont associées à une dysmorphie faciale (brachycéphalie, proptose oculaire, saillie des bosses frontales, hypoplasie nasale, petite bouche, palais ogival). Une poïkilodermie inconstante peut apparaître dans les premiers mois de vie. Le retard de croissance est presque constant, habituellement postnatal autour de -4DS. Une aplasie ou hypoplasie patellaire peut être observée pendant l'enfance. L'intelligence est habituellement normale. Les patients ont une prédisposition au développement de pathologies malignes, en particulier d'un ostéosarcome.
Le syndrome de Baller-Gerold, transmis selon le mode autosomique récessif, est secondaire à des mutations du gène RECQL4 (8q24.3) de la famille des RecQ-hélicases, ce qui le rapproche des syndromes de Rothmund-Thomson type 2 (RTS2) et RAPADILINO. Un continuum phénotypique entre ses entités est suggéré.
Le pronostic est lié au risque accru de cancers chez les patients porteurs de mutations de RECQL4, et à l'état homozygote ou hétérozygote composite.

F. Baller (1950) et M. Gerold (1959), médecins allemands

Syn. syndrome de cranio-synostose-aplasie radiale

Réf. Orphanet, Laurence Olivier-Faivre, généticienne française (2009)

hémimélie radiale, syndrome de Rothmund-Thomson, syndrome RAPADILINO, syndrome de Roberts, Fanconi (maladie de), syndrome de Saethre-Chotzen, embryopathie à l'acide valproïque, RECQL4 gene, proptose oculaire

[A4,O6,Q1,Q2,Q4]

Édit. 2017

Barber-Say (syndrome de) l.m.

Barber-Say’s syndrome

Syndrome caractérisé par une hypertrichose congénitale généralisée, une ensellure nasale marquée, des narines antéversées, des lèvres fines, des sourcils et des cils absents ou très clairsemés, un hypertélorisme avec télécanthus, un ectropion bilatéral, une macrostomie, des oreilles de forme anormale, un nez bulbeux, une hyperlaxité cutanée avec excès de peau, une hypoplasie des mamelons avec absence de glandes mammaires.
L'éruption dentaire est tardive.
Entité rare, décrite chez moins de 10 patients qui semble représenter une entité différente du syndrome ablépharie-macrostomie, mais pourrait être le résultat d'une mutation différente du gène TWIST2.

Nancy Barber, pédiatre américaine et B. Say, pédiatre généticien turc (1982)

Réf. Orphanet (2004)

syndrome ablépharie-macrostomie, TWIST2 gene, hypertrichose, hypertélorisme, télécanthus, macrostomie

[J1, O1, P1, P2, P3, Q3]

Édit. 2019

Barth (syndrome de) l.m.

Barth’s syndrome

1) Erreur innée du métabolisme des phospholipides, qui touche les garçons, caractérisée par une cardiomyopathie dilatée (CMD) avec myopathie squelettique, neutropénie, retard de croissance et acidurie organique.
La prévalence est estimée à 1/454.000 avec une incidence de 1/140.000 (Angleterre du Sud-ouest, sud du Pays de Galles) et de 1/300.000 à 1/400.000 naissances vivantes (USA).
Le tableau clinique est très variable. Le début peut avoir lieu in utero avec insuffisance cardiaque, anasarque foetale, avortement ou mortinatalité au 2ème ou 3ème trimestre de gestation. Le plus souvent une CMD apparaît dans la première décennie, en général dans la première année de vie, pouvant s'accompagner de fibroélastose endocardiaque. Une arythmie ventriculaire, notamment à l'adolescence, peut être cause de mort subite. Ces troubles cardiologiques peuvent manifester aussi une non-compaction ventriculaire gauche. Un risque accru d'accident vasculaire cérébral est présent.
La myopathie squelettique (à prédominance proximale) entraîne un retard des acquisitions motrices avec hypotonie et léthargie ou intolérance à l'effort.
Une neutropénie intermittente ou permanente est présente dans 90% des cas avec risque de septicémies, d'infections bactériennes sévères, d'ulcères buccaux et de gingivites douloureuses. Une acidose lactique et une anémie discrète sont possibles.
Les garçons ont en général un retard pubertaire et statuto-pondéral jusqu'en fin d'adolescence ou au début de l'âge adulte, où survient souvent une importante poussée de croissance.
Il existe une tendance à l'hypoglycémie chez le nourrisson. Des difficultés nutritionnelles sont possibles. Une diarrhée récidivante est fréquente.
Les patients ont souvent en commun une physionomie particulière avec visage joufflu, yeux enfoncés et oreilles proéminentes.
Le syndrome de Barth est dû à des mutations du gène TAZ qui code l'acyltransférase Taz1p impliquée dans le métabolisme de la cardiolipine, un phospholipide majeur des membranes mitochondriales internes. La Taz1p défectueuse entraîne un remodelage de la cardiolipine qui compromet la structure mitochondriale ou la fonction de la chaîne respiratoire. La transmission est récessive.
Le pronostic est considérablement amélioré grâce à la détection précoce et aux progrès de la prise en charge. Les patients atteignent la quarantaine et l'espérance de vie attendue va bien au-delà.
2) Syn. microlissencéphalie de type B

P. G. Barth, neuropédiatre néerlandais (1983)

Réf. Orphanet juin 2011, Colin Steward, pédiatre britannique

microlissencéphalie, non-compaction du ventricule gauche

[Le diagnostic reposait auparavant sur la découverte d’une excrétion urinaire élevée des acides organiques (typiquement l'acide 3,méthylglutaconique 3,MGC) et ensuite sur l'analyse du gène TAZ. Mais l'excrétion d'acide 3,MGC peut être normale même dans les]

Édit. 2017

bascule en ophtalmologie n.f.

seesaw

 Ensemble des méthodes permettant de rendre fixateur l'un des deux yeux quand on gêne la vision de l'autre œil pour une distance, une direction ou une zone de l'espace, chaque œil étant en permanence alternativement sollicité.
Dans la mise en bascule, il ne s'agit pas d'un simple changement permanent de l'œil fixateur comme le fait l'occlusion ; il s'agit au contraire d'un changement d'œil fixateur à chaque moment à la suite des modifications des conditions visuelles. On distingue notamment la bascule loin-près, gauche-droite, haut-bas, oblique, latérale-droit devant. On déclenche la mise en bascule par des méthodes optiques : sur- et sous-correction, pénalisation et par l'emploi de secteurs.

Édit. 2017

bas débit cardiaque (syndrome de) l.m.

low cardiac output syndrome

Manifestation du choc cardiogénique caractérisée par un abaissement considérable du débit cardiaque (inférieur à 2 litres par minute et par mètre carré de surface corporelle), une chute de la tension artérielle, une élévation des pressions de remplissage du cœur et des résistances systémiques, un élargissement de la différence artério-veineuse des concentrations en oxygène.
Il peut être provoqué par une perte de la fonction contractile du myocarde (infarctus), par le détournement d’une fraction importante du volume d’éjection systolique, par une gène au remplissage ventriculaire (tamponnade) ou par une résistance à l’éjection ventriculaire (embolie pulmonaire).
En chirurgie cardiaque, sous circulation extracorporelle, il qualifie l'insuffisance circulatoire aigüe observée dans les suites opératoires immédiates. Les causes en sont multiples : protection myocardique incomplète avec ischémie myocardique, infarctus du myocarde péri-opératoire. Cette complication peut rendre difficile le sevrage de l'assistance circulatoire.

choc cardiogénique, index cardiaque

Édit. 2017

BBS4 gene sigle angl. pour Bardet-Biedl syndrome 4

Gène localisé en 15q22.3-q23, membre de la famille des gènes BBS qui dirigent la formation de diverses structures protéiniques, dont les mutations partagent la responsabilité des modifications de la formation et de la fonction ciliaires.

Bardet-Biedl (syndrome de), BBS genes protéines BBS,

Édit. 2017

Beare Stevenson cutis gyrata l.m.

Affection génétique marquée par une soudure précoce des os crâniens (craniosynostose) et des manifestations cutanées sous forme d’une peau sillonnée et craquelée autour des oreilles, sur les paumes des mains et les plantes des pieds.
D’autres manifestations cutanées se marquent par des plaques de peau épaisse, foncée veloutée sur les mains, les pieds et la région génitale.
Cette affection entraîne un décès précoce dans le jeune âge.
La mutation du gène FGFR2 est responsable de cette affection.

J. M. Beare, dermatologiste britannique (1969) ; R. E. Stevenson, pédiatre et généticien américain (1978) ; B. D. Hall, pédiatre américain (1992)

FGFR2 gene

Édit. 2017

Behr (atrophie optique compliquée de) l.f.

Behr's syndrome

Atrophie optique infantile avec ataxie spinocérébelleuse peu évolutive.
Elle débute dans la première enfance puis se stabilise après une période variable d'évolution. Baisse de l'acuité visuelle, altération du champ visuel sous forme d'un large scotome central à prédominance temporale (rarement en totalité), avec un nerf optique également pâle en temporal. Il peut y avoir un nystagmus et un strabisme. La dyschromatopsie est sévère de type bleu-jaune ou total. L'ataxie donne des troubles cérébelleux, pyramidaux et sphinctériens, ainsi qu'un pied creux. Il existe un léger retard mental. L’affection est autosomique récessive (MIM 210000), liée au gène OPA1 localisé en 3q29.

C. Behr, ophtalmologiste allemand (1909)

Syn. atrophie optique infantile héréditaire compliquée de Behr, syndrome de Behr

OPA1 gene

Édit. 2017

Bernheimer-Seitelberger (maladie de) l.f.

Bernheimer-Seitelberger’s disease

Dystrophie neuroaxonale infantile tardive.
Retard psychomoteur, aréflexie, spasticité, ataxie, tétra-parésie spastique, démence, et cécité. La rétinite pigmentaire est atypique, il existe un nystagmus et une atrophie optique et l'ERG est altéré. Forme infantile tardive de la maladie de Seitelberger avec atrophie du cortex cérébral. L’affection est autosomique récessive (MIM 256600) due aux mutations du gène PLA2G6 (22q13.1).

H. Bernheimer, neuropathologiste et F. Seitelberger, neurologue autrichiens (1968)

Syn. dystrophie neuroaxonale infantile tardive

rétinite pigmentaire, Seitelberger (dystrophie neuroaxonale de), PLA2G6

Édit. 2017

Best (maladie de) l.f.

Best 's disease

Dystrophie maculaire héréditaire dominante, d'expression et de pénétrance variables, bilatérale, souvent asymétrique qui commence vers l'âge de dix ans.
L'altération de l'électro-oculogramme sensoriel existe dès le début et constitue un signe pathognomonique de l'affection. Le fond d'œil montre un aspect caractéristique, en "jaune d'œuf" : formation jaune orangée de siège maculaire dont la taille varie de un à quatre diamètres papillaires.
Cette lésion va perdre son aspect homogène et évoluer vers l’atrophie choriorétinienne. L’angiographie à la fluorescéine montre une hypofluorescence. Les sujets gardent longtemps une acuité visuelle utile. L’électro-oculogramme sensoriel sert à dépister les sujets porteurs susceptibles d’être atteints par la maladie. L’affection est autosomique dominante (MIM 153700). La mutation du gène BEST1, situé en 11q12.q13 est responsable de cette affection.

F. Best, ophtalmologiste allemand (1905)

Syn. disque vitelliforme de la macula

dystrophie maculaire vitelliforme, BEST1 gene

[P2]

Édit. 2018

bêta-sitostérolémie n.f.

β -sitosterolemia

Affection avec surcharge en β-sitostérol donnant des xanthomes et les complications habituelles des hypercholestérolémies.
Xanthomes avec hypercholestérolémie modérée. Affection à séparer des autres hypercholestérolémies puisque le régime doit être différent (surtout l'apport de β-sitostérol avec les graisses végétales). Les patients ayant une phytostérolémie ont des épisodes d'hémolyse ou une anémie hémolytique chronique ainsi que des douleurs arthritiques. Symptomatologie oculaire identique aux hyperlipoprotéinémies. L’affection due aux mutations du gène ABCG5 est autosomique récessive (MIM 210250).

A. Bhattacharyya et W.E. Connor, biochimistes américains (1974)

xanthome, hypercholestérolémie, phytostérol, hyperlipoprotéinémie, ABCG5 gene

Édit. 2017

bêta-thalassémie n.f.

β-thalassemia

Hémoglobinopathie héréditaire caractérisée par un défaut de synthèse des chaînes bêta de globine.
Plus d’une centaine de lésions moléculaires différentes (mutations ponctuelles ou courtes délétions) sont aujourd’hui répertoriées. Des exemples d’atteinte de toutes les régions de contrôle de l’expression du gène bêta sont connus.
Les défauts moléculaires sont spécifiques de chaque population: ainsi sur le pourtour méditerranéen, cinq anomalies moléculaires sont fréquemment rencontrées avec une distribution différente dans chaque région. Les formes hétérozygotes sont bien tolérées et ne se traduisent que par une discrète anémie microcytaire hypochrome. Les formes homozygotes, ou dues à une hétérozygotie composite, sont responsables d’une anémie sévère. Le pronostic des formes graves a été transformé par un traitement reposant sur un programme régulier de transfusions sanguines et de chélation du fer. Des guérisons ont été obtenues par greffe de cellules souches hématopoïétiques allogéniques. Les formes cliniques ne relevant que d’un traitement transfusionnel épisodique sont appelées thalassémies intermédiaires.
Les accidents ischémiques cérébraux sont rares, essentiellement rapportés au décours des transfusions sanguines. La thrombocytose secondaire à la splénectomie (fréquemment réalisée chez ces patients) joue probablement un rôle dans la survenue des manifestations thrombotiques.

T. B. Cooley, pédiatre américain (1925)

Étym. gr. thalassa : mer (Méditerranée)

Cooley (anémie de), anémie méditerranéenne

Édit. 2017

Beukes (syndrome de) l.m.

Beukes’s syndrome, Beukes’s dysplasia, familial hip dysplasia

Dysplasie de la hanche, héréditaire à transmission autosomique dominante, survenant dans la première enfance et évoluant vers une dystrophie définitive facteur d’arthrose précoce.
Le noyau de l’épiphyse fémorale proximale apparaît avec retard, vers deux ans, il est irrégulier, aplati et déformé. La dysplasie persiste en cours de croissance, la tête fémorale a perdu sa sphéricité, le col fémoral est court, élargi, en coxa vara. L’évolution se fait vers une arthrose précoce. Elle doit être distinguée chez l’enfant jeune de la dysplasie de Meyer non héréditaire et évoluant spontanément vers la normalisation de l’épiphyse fémorale supérieure. Le gène en cause BFHD est localisé sur le chromosome 4 en 4q35 ou encore 4q12. (MIM 142669)

H. J. Cilliers, chirurgien et P. Beighton, médecin généticien sud-africains (1990)

Étym. Beukes: nom de famille d’origine néerlandaise (Afrikaner) implantée en Afrique du Sud chez laquelle l’affection a été décrite.

Syn. dysplasie de hanche de Beukes

Meyer (dysplasie de)

Édit. 2017

Bickers et Adams (syndrome de) l.m.

Bickers-Adams’ syndrome

Forme familiale, liée au chromosome X, d'hydrocéphalie par sténose de l'aqueduc de Sylvius.
Le diagnostic prénatal est possible sur la constatation d’une dilatation triventriculaire et d’une position des pouces en adduction flexion. L’affection atteint les garçons ; elle est récessive, liée à une mutation du gène L1CAM en Xq28.

D. S. Bickers et R. D. Adams, neurologues américains (1949)

cytomégalovirus, Epstein Barr (virus d')

Édit. 2017

Biglieri (syndrome de) l.m.

Biglieri’s syndrome

Hyperplasie congénitale des surrénales en relation avec un déficit en 17-alpha-hydroxylase par mutation du gène CYP17A1.
Cette situation très rare se caractérisée par un impubérisme, une hypertension artérielle avec alcalose hypokaliémique.

E. G. Biglieri, médecin interniste américain (1966)

hyperplasie congénitale des surrénales, CYP17A1 gene, impubérisme

[O4]

Édit. 2020

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