Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine – version 2024

12 résultats 

calcinose n.f.

calcinosis

Présence de dépôts calciques dans les tissus mous qui survient à la suite de processus morbides, traumatiques, inflammatoire, dégénératifs ou néoplasiques.
Il s’agit de dépôts de cristaux d’hydroxyapatite entourés d’une réaction inflammatoire chronique avec fibrose. Les sites exposés aux microtraumatismes sont souvent touchés : doigts, avant- bras, coude et genoux, souvent de façon symétrique. L’importance de la calcification est variable, allant d’un dépôt punctiforme à une volumineuse masse pouvant ulcérer la peau sus-jacente. Selon l’aspect radiologique on distingue la calcinose circonscrite : opacités arrondies, isolées ou groupées, situées sous la peau ou en profondeur et la calcinose diffuse : traînées opaques d’aspect irrégulier.
Ce syndrome peut être idiopathique ou secondaire à une hypercalcémie ou à une maladie systémique : sclérodermie, dermatopolymyosite en particulier chez l’enfant.
La calcinose du rein ou néphrocalcinose, doit faire rechercher une hyperparathyroïdie. La calcinose artérielle ou médiacalcose, touche plutôt la couche médiale ; juvénile et idiopathique c’est la maladie de Mönckeberg ; plus tardive elle constitue un processus fréquent de vieillissement ; elle est fréquente dans la maladie diabétique et chez le dialysé rénal.

J. Mönckeberg, anatomopathologiste allemand (1903) ; A. Inclán, chirurgien orthopédiste cubain (1943)

Étym. lat. calx : chaux, d’où calci-, calcium, gr. ôsis : action de pousser (suffixe utilisé pour les maladies chroniques)

calcinose circonscrite, calcinose cutanée, calcinose cutanée circonscrite, calcinose cutanée universelle, calcinose idiopathique du scrotum, calcinose métastatique, calcinose nodulaire, calcinose pseudotumorale d’Inclán, calcinose salivaire, calcinose sous-cutanée, calcinose strio-pallido-dentelée, médiacalcose, Mönckeberg (maladie de), néphrocalcinose, hydroxyapatite, hypercalcémie,sclérodermie, dermatomyosite de l’enfant

[N1]

calcinose circonscrite l.f.

calcinosis circumscripta
Forme localisée de calcinose.
Elle peut être cliniquement perceptible lorsqu'elle touche la peau, sous la forme de nodules ou de plaques blanchâtres.

Étym. lat. calx : chaux, d’où calci-, calcium, gr. ôsis : action de pousser (suffixe utilisé pour les maladies chroniques)

calcinose

[N1]

calcinose idiopathique du scrotum l.f.

idiopathic calcinosis of the scrotum

Calcinose localisée au scrotum, caractérisée par la présence de nodules durs enchâssés dans la peau du scrotum, atteignant le plus souvent des hommes jeunes entre 20 et 30 ans.

L. Shapiro, N. Platt et V. M. Torres-Rodriguez, dermatologistes américains (1970)

Étym. lat. calx : chaux, d’où calci-, calcium, gr. ôsis : action de pousser (suffixe utilisé pour les maladies chroniques)

calcinose

[J1,M3]

calcinose métastatique l.f.

metastatic calcification

Forme de calcinose observée essentiellement dans l'insuffisance rénale chronique où elle est due à l'hyperparathyroïdie secondaire, mais aussi, plus rarement, en cas de pathologie osseuse avec résorption osseuse importante, d'hyperparathyroïdie primitive, ou intoxication par la vitamine D.
Les dépôts calciques peuvent s'observer dans la peau comme dans tous les tissus : muqueuse gastrique, poumon, rein, muscles. L’évolution peut être régressive après traitement de la cause.

Étym. lat. calx : chaux, d’où calci-, calcium, gr. ôsis : action de pousser (suffixe utilisé pour les maladies chroniques)

calcinose, insuffisance rénale chronique, hyperparathyroïdie, vitamine D

[F2]

calcinose nodulaire l.f.

nodular calcinosis

L. H. Winer, dermatologiste américain (1952) 

calcinose, calcification nodulaire isolée de Winer

[J1]

calcinose pseudotumorale d'Inclán l.f.

tumoral calcinosis

A. Inclán, chirurgien orthopédiste cubain (1943) ; O. Teutschländer, anatomopathologiste allemand (1935)

calcinose, lipocalcinogranulomatose de Teuschländer

[N1]

calcinose salivaire l.f.

salivary calcinosis

Processus calcifiant du parenchyme salivaire, surtout parotidien.
Elle diffère de la lithiase, où les calculs se développent dans la lumière des canaux excréteurs.

Étym. lat. calx : chaux, d’où calci-, calcium, gr. ôsis : action de pousser (suffixe utilisé pour les maladies chroniques)

Syn. parotidite calcifiante

calcinose, lithiase salivaire, colique salivaire, calcinose salivaire

[P3]

calcinose striopallidodentelée l.f.

striopallidodentate calcinosis

T. Fahr, anatomopathologiste allemand (1930)

calcinose, Fahr (maladie de)

[H1]

calcinose tumorale

tumoral calcinosis

Affection rare, de pronostic bénin, plus fréquente dans la race noire, caractérisée par l’apparition dans les tissus péri-articulaires (surtout au niveau des genoux, des hanches et des coudes), de concrétions calcaires enfouies dans des formations lipomateuses.
Celles-ci, symétriques, évoluent d’une manière chronique, avec des poussées inflammatoires récidivantes et douloureuses.

H. Duret, neurochirurgien français, membre de l'Académie de médecine (1899) ; A. Inclán, chirurgien orthopédiste cubain (1943) ; O. Teutschländer, anatomopathologiste allemand (1935)

Étym. lat. calx : chaux, d’où calci-, calcium, gr. ôsis : action de pousser (suffixe utilisé pour les maladies chroniques)

Syn. lipocalcinogranulomatose symétrique progressive de Teutschländer

calcinose, calcinose pseudotumorale d'Inclán

[F2]

Inclán (calcinose pseudotumorale d') l.f.

tumoral calcinosis

A. Inclán, chirurgien orthopédiste cubain (1943) ; O. Teutschländer, anatomopathologiste allemand (1935)

calcinose, lipocalcinogranulomatose de Teutschländer

[N1]

calcinose fœtale épiphysaire chondrodystrophiante l.f.

Syn. épiphyses ponctuées du fœtus et du nouveau-né (maladie des)

épiphyses ponctuées du fœtus et du nouveau-né (maladie des)

[I1,O1,Q2]

Édit. 2018

diamètre sous-sacro-sous-pubien l.m.

subsacro-subpubic diameter, subsacral-subpubic diameter

Diamètre du détroit inférieur, mesuré de la pointe du sacrum au bord inférieur du pubis, soit 12,5 cm selon Magnin.
Il s'agit en fait de l'agrandissement du diamètre antéropostérieur pubococcygien de 9,5 cm par rétropulsion du coccyx et mouvement de nutation du sacrum lors du passage de la présentation.

P. Magnin, gynécologue obstétricien français, membre de l'Académie de médecine (1962)