Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine – version 2024

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sous-clavière voleuse (syndrome de la) l.m.

subclavian steal syndrome

Syndrome provoqué par l’obstruction (sténose ou thrombose) du tronc artériel brachiocéphalique ou de l’artère sous-clavière, en amont de l’origine de l’artère vertébrale, et dans lequel le courant s’inverse dans l’artère vertébrale pour revasculariser la sous-clavière d’aval à contrecourant.
Cette inversion du courant vertébral crée une spoliation des artères du polygone de Willis et peut ainsi être responsable d’accidents neurologiques ischémiques paroxystiques qui en sont la traduction clinique. Ce syndrome, lorsqu’il est grave, peut être traité par désobstruction du tronc artériel brachiocéphalique ou de la sous-clavière par une technique de cardiologie interventionnelle ou une intervention chirurgicale (désobstruction ou pontage).

Syn. syndrome de vol sous-clavier

SOX9 gene sigle angl. pour SRY-box 9

Gène situé sur le locus chromosomique 17q24.3, codant pour une protéine spécialement importante pour le développement du squelette et des organes de reproduction.
La mutation de ce gène entraîne le nanisme campomélique, le syndrome de Pierre Robin, le syndrome de Swyer

Syn. SOX9_HUMAN, SRA1, SRY (sex determining region Y)-box 9, SRY (sex-determining region Y)-box 9 protein, SRY box 9, transcription factor SOX9

nanisme campomélique, Pierre Robin (syndrome de), Swyer (syndrome de)

spasticité n.f.

spasticity

Contraction d’un muscle ayant tous les caractères d’un spasme.
Forme la plus fréquente d'hypertonie, où la résistance à la mobilisation passive s'accroît en fonction de la vitesse de déplacement du membre testé et de son degré d'étirement. Elle caractérise fondamentalement un syndrome pyramidal au stade de chronicité. Elle revêt un caractère élastique car le membre reprend sa position initiale dès qu'il n'est plus sollicité. En revanche, si le déplacement est poursuivi, un relâchement est possible. Majorée sur les muscles antigravitaires, en station debout et par l'action, elle peut entraîner un pseudosteppage spasmodique en cas de syndrome pyramidal fruste. À la spasticité s'associent notamment : une exagération des réflexes ostéotendineux (vifs, diffusés, polycinétiques), un possible clonus, des réflexes cutanés abdominaux abolis, la survenue de réflexes de défense, un réflexe cutané plantaire habituellement en extension (signe de Babinski, pouvant manquer en phase aigüe flaccide et aréflexique, mais précédant l'apparition de l'hyperréflexie ostéotendineuse), parfois des syncinésies.
Cette hyperactivité des réflexes myotatiques peut résulter d'une hyperactivité du système gamma, qui semble différer selon le niveau de la lésion. Les données neurochimiques sont encore incomplètes.

Étym. gr. spasmos : contraction, spasme

Syn. spasmodicité

réflexe myotatique

spondylarthrite ankylosante l.f.

ankylosing spondylitis, Marie-Strümpell’s disease, Bechterew’s arthritis, Bechterew’s disease, rheumatoid spondylitis

Atteinte articulaire inflammatoire ankylosante du rachis et des articulations sacro-iliaques.
Relativement fréquente (0,1 à 0,2% de la population générale), à nette prédominance masculine (trois hommes pour une femme), débutant le plus souvent entre 20 et 40 ans, cette variante de l’arthrite rhumatoïde est caractérisée par une atteinte axiale pelvi-rachidienne pouvant évoluer vers l’ankylose articulaire, par une fréquente association à une polyenthésopathie périphérique, par une possible agrégation familiale et par la grande fréquence avec laquelle les sujets atteints sont porteurs de l’antigène d’histocompatibilité HLA-B27, ces deux faits indiquant que la pathogénie de la maladie fait intervenir une forte composante génétique.
La maladie commence généralement par des douleurs réveillant le sujet pendant la seconde partie de la nuit, localisées au rachis lombaire, à la charnière dorsolombaire et aux sacro-iliaques, ces dernières douleurs pouvant irradier à la fesse et à la face postérieure de la cuisse sans dépasser le genou, ce qui donne une pseudo-sciatique soit uni- soit bilatérale et parfois à bascule. A l’atteinte axiale s’associent parfois des mono- ou oligoarthrites des grosses articulations des membres inférieurs, inaugurales dans 20% des cas.
L’examen clinique montre une raideur rachidienne avec limitation de mobilité des segments atteints, parfois des signes objectifs traduisant l’atteinte des sacro-iliaques, une diminution de l’ampliation thoracique relevant de l’atteinte des articulations costovertébrales basses. L’importance du syndrome biologique inflammatoire est fonction de l’étendue et de la sévérité des lésions. L’antigène HLA-B27 est présent chez près de 90% des malades alors qu’il ne l’est que dans 5 à 14% de la population générale. Les radiographies montrent une sacro-iliite bilatérale qui évolue en quatre stades allant du simple pseudo-élargissement des interlignes à leur disparition complète par fusion de leurs berges osseuses ; au rachis dorso-lombaire elles montrent des érosions marginales des corps vertébraux qui prennent une forme carrée (« squarring » de Romanus), ainsi que la présence de syndesmophytes qui, partant de deux corps vertébraux adjacents et tendant à se rejoindre, réalisent des ponts intervertébraux dont la présence à de nombreux niveaux donne la classique image de colonne bambou. Les interarticulaires postérieures et les ligaments inter-épineux peuvent également être atteints. Dans les formes vues tôt, les radiographies standard peuvent rester négatives, mais des lésions débutantes seraient décelables par le scanner et surtout par l’IRM, qui peut mettre en évidence un œdème osseux juxta-articulaire et une atteinte inflammatoire des synoviales et des enthèses.
L’évolution se fait par poussées et peut aboutir à une ankylose progressive du rachis d’étendue variable avec parfois une cyphose dorsale très prononcée.
Dans les formes graves peuvent survenir des complications telles que fracture du rachis ankylosé, subluxation atloïdo-axoïdienne cause de compression médullaire, syndrome de la queue de cheval par arachno-épidurite lombaire, ankylose des hanches, plus rarement atteintes extra-articulaires (uvéite, valvulopathie aortique, glomérulonéphrite à IgA, amylose).
Le traitement médicamenteux se résumait autrefois aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les glucocorticoïdes n’ayant qu’une efficacité très limitée et aucun des traitements de fonds essayés n’agissant sur l’atteinte axiale. La sulfasalazine et le méthotrexate auraient une certaine efficacité dans les atteintes périphériques. Dans les formes à fort potentiel inflammatoire et résistantes aux AINS, les antiTNF alpha ont, ces dernières années, bouleversé la prise en charge des malades, permettant d’espérer dans la majorité des cas une rémission portant sur les atteintes à la fois axiales et périphériques ; la mise en route de tels traitements implique, comme dans la polyarthrite rhumatoïde, un bilan de départ et un suivi très stricts.
L'affection est autosomique dominante, mais avec une pénétrance variable, et il y a association fréquente avec l'antigène HLAB27. Le gène (AS) est en 6p21.3.

Pierre Marie, neurologue français, membre de l’Académie de Médecine (1898) ; V. M. von Bechterew (ou von Bekhterew), neurologue russe (1892), E. A. von Strümpell, neurologue allemand (1884 et 1897)

Étym. gr. sphondulos : vertèbre

Syn. pelvispondylite rhumatismale, Bekhterew (maladie de), Marie-Strumpell (syndrome de)

HLAB27, spondylarthropathie, syndesmophyte, polyenthésopathie, enthèse, arthrite rhumatoïde, ankylose, anti-inflammatoires non stéroïdiens, sulfasalazine, méthotrexate, sulfasalazine, anti-TNF alpha

Strachan (syndrome de) l.m.

Strachan's syndrome

Etym. : Henry Strachan décrit ce syndrome en Jamaïque en 1897 et C. Miller Fisher lui attribue le nom de ce syndrome en 1955

neuromyélopathies tropicales

stries angioïdes de la rétine l.f.p.

angioid streaks of the retina

Lésions rétiniennes correspondant à une rupture de la membrane de Bruch avec prolifération choroïdienne fibrovasculaire.
Les ruptures ont lieu le plus souvent en péripapillaire et au pôle postérieur. Elles sont accompagnées d'un aspect particulier du fond d'œil appelé en "peau d'orange" ou fond d'œil moucheté multicolore, plus net en périphérie temporale. Cet aspect est dit précurseur de stries : on peut le constater chez les porteurs "encore sains" de l'affection.
Les stries angioïdes peuvent être observées dans les maladies du tissu collagène et du tissu élastique telles que le pseudoxanthome élastique, le syndrome d'Ehlers-Danlos, la maladie de Paget, la drépanocytose, ainsi que la maladie de Marfan (beaucoup plus rarement). 15% des malades atteints de pseudoxanthome élastique font des accidents vasculaires avec rupture des parois artérielles dans le courant de la troisième décennie. Un syndrome dominant avec sphérocytose a été décrit par N. J. McLane en 1984.

H. J. Knapp, ophtalmologue américain, d’origine allemande (1892) ; Ester Grönblad, ophtalmologue suédoise (1929) ; J. Strandberg, dermatologue suédois (1929-1930) ; K. W. Bruch, anatomiste allemand (1819-1884) ; N. J. McLane, ophtalmologue américain (1984)

Étym. gr. aggeion : vaisseau ; eidos : ressemblance

Syn. elastosis dystrophica, stries de Knapp

Bruch (membrane de), Grönblad-Strandberg (syndrome de)

[P2]

stries angioïdes l.f.p.

angioid streaks

Lésions rétiniennes correspondant à une rupture de la membrane de Bruch avec prolifération choroïdienne fibrovasculaire.
Les ruptures ont lieu le plus souvent en péripapillaire et au pôle postérieur. Elles sont accompagnées d'un aspect particulier du fond d'œil appelé en "peau d'orange" ou fond d'œil moucheté multicolore, plus net en périphérie temporale. Cet aspect est dit précurseur de stries : on peut le constater chez les porteurs "encore sains" de l'affection. Les stries angioïdes peuvent être observées dans les maladies du tissu collagène et du tissu élastique telles que le pseudoxanthome élastique, le syndrome d'Ehlers-Danlos, la maladie de Paget, la drépanocytose, ainsi que la maladie de Marfan (beaucoup plus rarement). 15% des malades atteints de pseudoxanthome élastique font des accidents vasculaires avec rupture des parois artérielles dans le courant de la troisième décennie. Un syndrome dominant avec sphérocytose a été décrit par N. J. McLane en 1984.

H.J. Knapp, ophtalmologue américain, d’origine allemande (1892) ; E. Grönblad, ophtalmologue suédoise (1929) ; J. Strandberg, dermatologue suédois (1929-1930) ; K.W. Bruch, anatomiste allemand (1819-1884) ; N.J. McLane, ophtalmologue américain (1984)

Étym. gr. aggeion : vaisseau ; eidos : ressemblance

Syn. elastosis dystrophica, stries de Knapp

Bruch (membrane de), Grönblad-Strandberg (syndrome de)

syndrome acroréno-oculaire l.m.

acrorenoocular syndrome

Syndrome malformatif comportant une absence de pouce, des malformations rénales et un colobome du nerf optique.
Le pouce est absent ou hypoplasique, les ongles fins et hypoplasiques, il peut exister une polydactylie du membre supérieur ou une syndactylie. Le rein peut être ectopique ou en fer à cheval, il peut y avoir un méga- uretère, une hydronéphrose et des anomalies génitales. Au niveau oculaire les anomalies comportent micro-cornées, ptosis, colobome du nerf optique et de la papille et syndrome de rétraction de Duane. La description est faite sur une famille canadienne d'origine française. L’affection est autosomique dominante (MIM 102490).

F. Halal, pédiatre canadien (1984)

Syn. Halal (syndrome de)

[Q2]

syndrome alterne l.m.

alternate or crossed hemiplegia

Atteinte du tronc cérébral caractérisée par l'association d'un syndrome pyramidal et/ou sensitif croisé et de l'atteinte directe d'un ou de plusieurs nerfs crâniens.
Ce syndrome est produit par une lésion située à un niveau où les fibres du faisceau pyramidal destinées aux nerfs crâniens ont déjà subi leur décussation.

Syn. hémiplégie alterne, paralysie alterne

[H1]

syndrome BOR l.m.]

BOR syndrome

Le syndrome Branchio-Oto-Rénal, héréditaire autosomique dominant, pouvant apparaître à tout âge, de prévalence de 1/40 000, associe des anomalies des arcs branchiaux (fentes, fistules ou kystes branchiaux), des anomalies auditives (malformation de l’auricule avec orifices pré-auriculaires, surdité de transmission ou surdité neurosensorielle) et des anomalies rénales (malformation de l'arbre urinaire, hypoplasie ou agénésie rénale, dysplasie rénale, kystes rénaux).
L'atteinte rénale peut être responsable d'une insuffisance rénale chronique. L'expression de la maladie varie d'une famille à l'autre et au sein d'une même famille, certaines ne présentant pas d'anomalies rénales ou d'anomalies de l'arbre urinaire.
Le gène impliqué dans le syndrome BOR, EYA1, est situé sur le bras long du chromosome 8. Des mutations ponctuelles et des délétions ont été identifiées au niveau de ce gène chez environ 40% des patients atteints. Des mutations ont également été identifiées dans les gènes SIX1 et SIX5, dont les produits interagissent avec eya-1, les complexes formés étant des facteurs de transcription.

Syn. syndrome branchio-oto-rénal

Sigle BOR pour Branchio-Oto-Rénal

Réf. P. Niaudet, Orphanet mai 2007

[A4,O6,Q2]

syndrome calleux l.m.

callosal syndrome

Ensemble des troubles observés lors des lésions du corps calleux ou des fibres qui le parcourent, et dont la richesse dépend de l'étendue et de la topographie de l'atteinte calleuse.
La plupart des signes sont la conséquence d'une dysconnexion fonctionnelle entre l'hémisphère droit, qui reçoit les informations, et l'hémisphère gauche, dont la collaboration, chez le droitier, est nécessaire pour comprendre une consigne ou verbaliser un résultat.
Le tableau complet, chez un droitier, comporte une hémianopsie homonyme gauche, une anomie tactile de la main gauche, une apraxie calleuse (ou idéomotrice unilatérale gauche), une agraphie et une apraxie constructive de la main gauche.
Le syndrome de la "main étrangère", qui est fréquemment associé au syndrome calleux, semble être pour sa part lié à des lésions frontales paramédianes.

Syn. déconnexion interhémisphérique (syndrome de)

corps calleux, hémianopsie latérale homonyme, anomie tactile de la main gauche, apraxie calleuse, apraxie constructive de la main gauche, agraphie, main étrangère (signe de la)

Cayler (syndrome cardiofacial de) l.m.

cardiofacial syndrome, Cayler syndrome

Malformations congénitales caractérisées par une dysmorphie craniofaciale, une cardiopathie et d’autres anomalies inconstantes : neurologiques, osseuses et viscérales. 
L’aplasie ou l’hypoplasie du muscle triangulaire des lèvres (m. depressor anguli oris) provoque une déformation caractéristique de la lèvre inférieure (du côté gauche le plus souvent) lors de la mimique ou des cris. Il peut s’y associer une microcéphalie, une micrognatie, une microphtalmie, une hypoplasie de l’étage moyen de la face des anomalies des oreilles, une division palatine. La tétralogie de Fallot et la communication interventriculaire sont les plus fréquentes des cardiopathies constatées. Plus rares sont les malformations vertébrales, pariétales thoraco-abdominales, une polydactylie, une hypoplasie rénale un reflux vésico-urétéral, un retard mental.
Ce syndrome, d’hérédité dominante, est considéré comme un phénotype particulier du syndrome CATCH 22 ou microdélétion 22q11

G.G. Cayler, pédiatre américain (1969)

microdélétion 22q11, CATCH 22 (syndrome), tétralogie de Fallot, communication interventriculaire

[ H1 ,K2, L1, O1, P1, P2, P3, Q3]

Édit. 2018

syndrome cardio-facio-cutané l.m.

cardio-facio-cutaneous syndrome

Variété de génodermatose qui a été individualisée par rapport au syndrome de Noonan à cause de ses manifestations dermatologiques : kératose pilaire généralisée, surtout du type rouge atrophiant, kératodermie palmoplantaire, qui viennent s’ajouter à la petite stature, au pterygium colli, aux œdèmes des extrémités et aux anomalies cardiaques.
Les mutations de deux gènes sont à l’origine de ce syndrome : BRAF (locus 7q34) et KRAS (12p12.1)

A. Verloes, généticien belge (1988) ; Jacqueline Anne Noonan, cardiologue pédiatrique américaine (1963)

Syn. syndrome de Noonan avec manifestations cutanées

Noonan (syndrome de), BRAF gene, KRAS gene

syndrome cardio-pulmonaire à Hantavirus l.m.

Hantavirus cardiopulmonary syndrome
Syn. syndrome pulmonaire à Hantavirus

syndrome pulmonaire à Hantavirus

syndrome cataracte-dents l.m.]

cataract-dental syndrome

Syndrome associant une incisive centrale surnuméraire, des dents en forme de tournevis, une cataracte congénitale (sutures en Y postérieures avec opacités ponctuées autour des sutures) et une microcornée.
D'autres anomalies accompagnent ce syndrome: quatrième métacarpien trop court et oreille antéversée avec lobe aplati. Un retard mental modéré est présent dans 30% des cas. Le locus du gène est en Xp22.2-22.3. L'affection est récessive, liée au sexe (MIM 302350).

W. E. Nance, médeci intreniste et généticien américain (1974)

[P2,Q2,P3]

syndrome CINCA l.m. acr. pour Chronique, Infantile, Neurologique,Cutané, Articulaire

Syndrome pédiatrique caractérisé par une éruption cutanée, une arthralgie, une méningite chronique à polynucléaires, souvent une surdité de perception et des manifestations oculaires.
Ce syndrome auto-inflammatoire, maladie systémique, est dû à une mutation du gène CIAS1, paraît relever de l’anakinra qui est un antagoniste du récepteur de l’interleukine 1 β.

syndrome périodique associé à la cryopyrine, syndromes CAPS

syndrome conjonctivo-uréthrosynovial l.m.

Reiter's syndrome

Syndrome clinique comportant arthrites, conjonctivite et uréthrite amicrobienne qui succède à certaines infections génito-urinaires ou intestinales, survient la plupart du temps chez des sujets HLA-B27 et peut évoluer par poussées successives ou de façon prolongée et continue vers la guérison ou, dans environ 3% des cas, vers une pelvispondylodiscite.
Il s’agit d’un syndrome réactionnel à plusieurs agents infectieux, notamment Shigella, Salmonella, Yersinia, Campylobacter, Chlamydia. Des signes cutanés sont présents dans 20% des cas : une balanite circinée, kératodermie palmoplantaire encore appelée kératodermie blennoragique et lésions psoriasiformes.

N. Fiessinger, anatomopathologiste, membre de l’Académie de médecine, E. Leroy, médecin français (1916) ; H.C. Reiter, hygiéniste et bactériologiste allemand (1916)

Syn. Fiessinger-Leroy-Reiter (syndrome de)

arthrite réactionnelle

[P2,N3]

syndrome cordonal postérieur l.m.

posterior funiculus syndrome

Syndrome médullaire dissocié, lié à une atteinte du cordon postérieur, qui est le plus souvent touché isolément.
Nombreuses, les paresthésies (sensations de fourmillement, picotement : peau cartonnée ou rétrécie, impression de marcher sur du caoutchouc) sont souvent étendues, bilatérales, plus ou moins asymétriques. Elles peuvent prédominer au niveau distal ou sur le tronc, notamment en corset.
Alors que les sensibilités tactile, douloureuse et thermique sont normales, on relève :
- une altération ou abolition du sens des attitudes, de la sensibilité vibratoire, douloureuse et à la pression, du sens de localisation et de la sensibilité discriminative (surtout du sens de position) ;
- de fréquentes difficultés motrices à la manipulation, à la marche, et de l'équilibre, très nettement majorées par la fermeture des yeux (ataxie cordonale) ;
- des sensations possibles de décharge électrique en éclair provoquée par la flexion de la nuque, irradiant de la région rachidienne à l'extrémité des membres : signe de Lhermitte, observé dans des lésions cordonales postérieures intrinsèques (sclérose en plaques) et aussi dans des compressions d'origine extramédullaire.
L'étude des potentiels évoqués somesthésiques par stimulation d'un nerf sensitif des membres précise la topographie des troubles.
Tel qu'il est rencontré dans le classique tabès, le syndrome radiculocordonal postérieur associe notamment à cette sémiologie : aréflexie, douleurs fulgurantes, crises viscérales, manifestations neurotrophiques.

J. Lhermite, neurologue français, membre de l’Acaémie de médecine (1924)

syndrome CTAFS l.m. sigle angl. pour ConoTruncal Anomaly Face Syndrome

Malformations congénitales associant une dysmorphie faciale et des anomalies de l’origine des gros vaisseaux du cœur.
Ce syndrome, dû à une délétion du chromosome 22 en 22q11 en est un phénotype particulier comparable au syndrome cardiofacial de Cayler

J. Burn, Sir, généticien britannique(1993), R. Matsuoka, cardiologue pédiatre japonais (1994)

microdélétion 22q11, cardiofacial (syndrome)

[Q2,K2,I1]

syndrome de Burnett l.m.

milk alkali sydrome

Insuffisance rénale chronique liée à une néphrocalcinose et/ou une lithiase rénale calcique avec alcalose et hypercalcémie, consécutive à l'absorption excessive et prolongée de lait et/ou de sels alcalins et calciques, notamment dans le cadre du traitement d'un ulcère gastroduodénal.
Le syndrome associe une hypercalcémie, une alcalose métabolique, des précipitations calciques dans de nombreux viscères dont les reins, une évolution possible vers l’insuffisance rénale, soit aigüe ou subaigüe (syndrome de Cope) en cas d’hypercalcémie sévère, soit chronique.

C.H. Burnett, médecin interniste américain (1949)

Syn. buveurs de lait (syndrome des)

alcalose métabolique, hypercalcémie, Cope (syndrome de)

syndrome de Cantrell et Crittenden

Ensemble malformatif rare associant une brèche diaphragmatique antérieure, une fente sternale inférieure, une diastasis des muscles droits de l’abdomen, une hernie ombilicale,

un anévrisme cardiaque apical et parfois d’autres anomalies cardiaques ou péricardiques.
Il est dû à une anomalie du développement des zones dérivant du septum transversum. Ebauche primitive du diaphragme.
Syn. Syndrome de la ligne médiane, syndrome du septum transversum.

J. R. Cantrell, chirurgien américain(1958) ; I.H. Crittenden, pédiatre américain (1959)

[Q2]

syndrome de Céstan-Chenais l.m.

Céstan-Chenais' syndrome

Association d'une hémiparésie et hémianesthésie gauches avec troubles de la déglutition, syndrome de Claude Bernard - Horner ("myosis d'origine bulbaire") à droite, paralysie de la corde vocale droite et hypoesthésie faciale droite.
L'autonomie de ce syndrome est d'autant plus critiquable qu'il est très proche des cas publiés par Avellis et Babinski-Nageotte.

E. Céstan, neuropsychiatre français et L. J. Chénais, neurologue français (1903) ; G. Avellis, otorhinolaryngologiste allemand (1891) ; J. Babinski, neurologue, membre de l’Académie de médecine et J. Nageotte, anatomiste français (1902) ; Cl. Bernard, physiologiste français, membre de l’Académie de médecine (1853) ; J. F. Horner, ophthalmologiste suisse (1869)

Claude Bernard-Horner (syndrome de), syndrome cérébelleux

[H1]

syndrome de Charlin l.m.

Charlin's syndrome

Accès névralgiques de siège oculonasal (œil et angle interne des paupières), avec irradiations vers la mâchoire et les tempes, accompagnés de larmoiement et de rhinorrhée.
Il existe un point douloureux à l'émergence du nerf nasal, branche terminale du nerf ophtalmique de Willis, dont l'irritation serait à la base du syndrome.
Sa situation nosologique par rapport aux algies vasculaires de la face, notamment au syndrome de Sluder, est imprécise et discutée.

C. Charlin, ophtalmologiste brésilien (1931) ; G. Sluder, otorhinolaryngologiste américain (1908)

algie vasculaire de la face

[H1]

syndrome de Chiray-Foix-Nicolesco l.m.

Chiray, Foix, Nicolesco's syndrome

Syndrome supérieur du noyau rouge par infarctus du territoire thalamo-perforé.
Il associe un hémi-syndrome cérébelleux, des mouvements choréo-athétosiques et un tremblement d'intention, sans paralysie oculomotrice car le noyau du moteur oculaire commun est plus caudal.

M. Chiray, membre de l'Académie de médecine et C. Foix, médecins français, I. Nicolesco, histologiste roumain (1923)

Syn. syndrome du pédicule thalamo-perforé

[.H1]

syndrome de Coffin-Lowry l.m.

Coffin-Lowry’s syndrome

Syndrome associant un retard de croissance avec arriération mentale, une dysmorphie faciale de pugiliste, une cyphoscoliose, des doigts de forme conique et des ongles hypoplasiques (5e doigt).
On observe également une petite taille avec hirsutisme, des bosses frontales, une crête sus-orbitaire épaisse, un gros nez, des oreilles basses, des mains larges à doigts boudinés, et vers une cyphoscoliose secondaire (vers la deuxième décennie). S’y associent un hypertélorisme, une obliquité antimongoloïde des paupières, un strabisme divergent et un épicanthus. Il existe de petites anomalies chez les femmes vectrices. Le locus du gène est en Xp22.2-22.1. L'affection est récessive, liée au sexe (MIM 303600). Ne pas confondre avec le syndrome Coffin-Siris qui est assez proche mais autosomique dominant.

G. S. Coffin, pédiatre américain (1966); R. B. Lowry, médecin généticien canadien (1971)

[Q2]

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