Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine – ancienne version 2020

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bilharziose n.f.

bilharziasis, schistosomiasis

Infection par des vers trématodes du genre Schistosoma.
Il existe plusieurs types de bilharzioses dont la répartition géographique et la symptomatologie sont différentes. La bilharziose urinaire à Schistosoma haematobium est africaine et malgache, la bilharziose intestinale à Schistosoma mansoni est fréquente aussi bien en Afrique et sur la côte est de Madagascar qu’en Amérique Latine (Brésil) et Centrale (Antilles), la bilharziose à Schistosoma intercalatum est centro-africaine, enfin, les bilharzioses hépatospléniques à Schistosoma japonicum ou à Schistosoma mekongi sont Extrême-Orientales. Ces différences de répartition géographique sont liées à la présence du mollusque qui, pour chaque espèce de schistosomes, est l’hôte intermédiaire spécifique. La contamination humaine est transcutanée, par pénétration des larves (furcocercaires) émises par le mollusque hôte intermédiaire, à l’occasion d’une baignade en eau douce. La symptomatologie varie avec l’espèce parasitaire en cause.

T. Bilharz, médecin allemand (1851)

Syn. schistosomose

schistosome, Schistosoma mansoni, Schistosoma haematobium Schistosoma intercalatum, Schistosoma japonicum, Schistosoma mekongi  

Édit. 2017

bilharziose asiatique l.f.

Asian schistosomiasis

Bilharziose provoquée par Schistosoma japonicum, répandue en Extrême-Orient, notamment en Chine, au Japon et aux Philippines.
Cette anthropozoonose se développe également chez les bovidés et chez d’autres animaux qui sont des réservoirs de germes.
Le parasite adulte vit dans le système veineux mésentérique. La contamination est réalisée par des larves se développant chez certains dulçaquicoles. Ces larves (furcocercaires) sont libérées dans l’eau et pénètrent par voie transcutanée (baignade, travail dans des rizières inondées). Cette bilharziose est marquée par un état toxi-infectieux grave, des troubles dysentériques, une hépatosplénomégalie et une hyperéosinophilie sanguine. Elle entraîne diverses complications hépatospléniques ("cirrhose" bilharzienne) d’évolution parfois mortelle.
N'existant que dans quelques foyers du Sud-est asiatique, la bilharziose à Schistosoma mekongi est caractérisée par la sévérité de son évolution (complications hépatiques).

Syn. schistosomose

 bilharziose, schistosome, Schistosoma japonicum, Schistosoma mekongi

Édit. 2017

bilharziose intestinale l.f.

intestinal schistosomiasis

Bilharziose provoquée par Schistosoma mansoni, existant au Proche-Orient, dans la plupart des pays africains, sur la côte est de Madagascar, ainsi qu’en Amérique du Sud (Brésil particulièrement) et dans certaines îles des Antilles.
Le parasite responsable se développe chez certains mammifères et en particulier chez des rongeurs qui jouent le rôle de réservoir de germes. L’infestation est produite par la pénétration transcutanée de larves infestantes (furcocercaires) qui se sont développées chez un hôte intermédiaire, un mollusque d’eau douce particulier (planorbe). Les vers adultes vivent dans les veines mésentériques. L’affection est caractérisée par des troubles digestifs variés et par une splénomégalie, sa gravité résultant surtout des complications hépatospléniques (cirrhose bilharzienne, syndrome d’hypertension portale).
Schistosoma intercalatum a une symptomatologie surtout rectale et sa zone d’endémie est l’Afrique centrale.

Syn. schistosomose

 bilharziose,schistosome, Schistosome mansoni

Édit. 2017

bilharziose neurologique l.f.

neurological bilharziasis

Parasitose due à des trématodes, les bilharzies ou schistosomes, dont plusieurs espèces sont pathogènes pour l'Homme (Schistosoma haematobium, S. mansoni, S. intercalatum, S. japonicum etc.).
Les atteintes neurologiques sont rares. Les localisations encéphaliques comportent un tableau d'encéphalite aigüe ou un tableau subaigu, voire chronique d'hypertension intracrânienne avec signes focaux. Les localisations méningomyélo-radiculaires dues à S. mansoni et S. haematobium réalisent soit un tableau de myélite aigüe ou subaigüe, notamment de type transverse, de la moelle dorsolombaire, soit un tableau de compression du cône terminal. L’IRM peut montrer des images évocatrices de granulome bilharzien, notamment un élargissement et des irrégularités de ce dernier avec hypersignal hétérogène en T1 et T2. Le diagnostic repose sur la notion de séjour en pays d'endémie, avec notion de bains en eau douce, des manifestations urogénitales, hépatospléniques et cutanées de l'affection, une éosinophilie inconstante, la recherche d'œufs dans les selles ou dans les urines et surtout en biopsie rectale et cystoscopie, ainsi que sur des réactions sérologiques inconstamment positives.
Le traitement est le plus souvent médical, utilisant les nouveaux antibilharziens (praziquantel) et les glucocorticoïdes, voire médicochirurgical.

Syn. schistosomose

bilharziose, schistosome

Édit. 2017

schistosomose n.f

schistosomosis, schistosomiasis

Infection par des vers trématodes du genre Schistosoma.
Il existe plusieurs types de schistosomoses (ou bilharzioses) dont la répartition géographique et la symptomatologie sont différentes. La schistosomose urinaire à Schistosoma haematobium est africaine et malgache ; la schistosomose intestinale à S. mansoni est fréquente aussi bien en Afrique et sur la côte Est de Madagascar qu’en Amérique Latine (Brésil) et Centrale (Antilles) ; la schistosomose à S. intercalatum est Centrafricaine ; enfin les chistosomoses hépatospléniques à S. Japonicum ou à S. mekongi sont Extrême-Orientales. Ces différences de répartition géographiques sont liées à la présence du mollusque qui, pour chaque espèce de schistosomes, est l’hôte intermédiaire spécifique. La contamination humaine est transcutanée, par pénétration des larves (furcocercaires) émises par le mollusque hôte intermédiaire à l’occasion d’une baignade en eau douce. La symptomatologie varie avec l’espèce parasitaire en cause.

Syn. bilharziose

 schistosomose asiatique schistosomose intestinale schistosomose (manifestations rénales de la) schistosomose pulmonaire schistosomose uro-génitale