Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine – version 2024

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paralysie oculomotrice extrinsèque l.f.

external ophthalmoplegia

Paralysie des muscles extrinsèques du globe oculaire innervés par les nerfs oculo-moteurs, trochléaire et abducens.
La paralysie peut être complète ou partielle si tous les muscles innervés par le nerf oculo-moteur ne sont pas atteints. En clinique quotidienne, quand on parle de paralysie oculomotrice, d'ophtalmoplégie ou de strabisme paralytique, il s'agit toujours de paralysie oculomotrice extrinsèque.

paralysie oculomotrice intrinsèque l.f.

internal ophthalmoplegia

Paralysie de l'accommodation et de la pupille qui reste en mydriase.
Elle est isolée ou associée à une atteinte complète ou partielle des muscles extrinsèques du globe oculaire innervés par le nerf oculo-moteur.

apraxie oculomotrice l.f.

ocular motor apraxia

Incapacité congénitale d'obtenir une vision latérale sinon précédée d'un mouvement de la tête, qui serait due à une paralysie des saccades, avec intégrité des mouvements automaticoréflexes.
Elle entraîne des difficultés dans l'apprentissage de la lecture mais peut s'améliorer avec l'âge. Sporadique le plus souvent, son diagnostic différentiel avec le syndrome de Louis-Bar s'impose.

Étym. gr. apraxia : inaction (a : privatif ; praxis : action)

Balint (Syndrome de), paralysie psychique du regard

apraxie oculomotrice de Cogan l.f.

oculomotor apraxia, Cogan’s type

Ataxie à minima des mouvements latéraux des yeux avec diminution ou disparition des mouvements oculaires de la poursuite latérale, qui sont compensés par de brusques saccades de la tête du côté de la poursuite.
Il existe une lenteur d'initiation avec hypométrie des saccades oculaires horizontales, les saccades verticales sont normales. La maladie a été décrite sur deux générations par Vassella en 1972, mais il y avait consanguinité à la première génération. Le défaut des mouvements oculaires de poursuite apparait également dans l'ataxie télangiectasique de Louis Bar mais il concerne alors aussi bien les mouvements latéraux que les mouvements verticaux. L’affection est autosomique récessive (MIM 257550).

D. G. Cogan, ophtalmologiste américain (1952 et 1953)

Étym. gr. apraxia : inaction (a : privatif ; praxis : action)

Syn. apraxie oculomotrice

arthrogrypose avec limitation oculomotrice et anomalies électrorétiniennes l.f.

arthrogryposis with oculomotor limitation and electroretinal abnormalities

Association de contractures congénitales des membres, de limitation des mouvements oculaires et d'un électrorétinogramme anormal.
Rigidité du tronc et rigidité des doigts qui sont sans plis, avec une flexion limitée à 30 degrés. Au niveau rétinien : pigmentation anormale de la macula. L’affection est autosomique dominante (MIM 108145).

M. M. Lai, généticien britannique (1991)

Étym. gr. arthron : articulation ; grupos : courbé

Syn. oculomelic amyoplasia

Cogan (apraxie oculomotrice de) l.f.

Cogan’s type oculomotor apraxia

D. G. Cogan, ophtalmologiste américain (1953)

apraxie oculomotrice de Cogan

[P2]

transposition musculaire oculomotrice l.f.

oculomotor muscle transposition

Transposition de la totalité ou d'une partie d'un ou de plusieurs muscles oculomoteurs entrainant un affaiblissement dans leur champ d'action normale, de manière à privilégier leurs actions secondaires.
De nombreuses techniques ont été décrites. Méthode de traitement des paralysies oculomotrices.

syncinésie trigémino-oculomotrice l.f.

Syn. Gunn (phénomène de Marcus), mâchoire à clignotement (signe de la), syncinésie mandibulo-palpébrale, signe de Gunn, syncinésie maxillopalpébrale

Gunn (phénomène de Marcus)

[H1, P2, Q2]

Édit. 2018

aileron externe du muscle droit externe de l'œil  l.m.

expansion fibreuse du muscle droit latéral du bulbe de l'œil

[A1]

Édit. 2015   

aileron ligamenteux externe du muscle droit externe de l'œil l.m.

expansion fibreuse du muscle droit latéral du bulbe de l'œil

[A1]

Édit. 2015   

strie externe de la zone externe de la médullaire rénale l.f.

stria externa zona externa medulla renalis (TA)

outer strip of outer zone renal medulla

Partie de la médullaire du rein qui contient le segment rectiligne des tubules contournés proximaux, identifiés par leur activité enzymatique.

accommodation (paralysie de l') l.f.

paralysis of accommodation

Impossibilité d'accommoder compte tenu de l'âge du sujet.

Étym. lat. accommodatio : accommodement (accommodo : adapter ; accommodari : s'adapter).

[P2]

Édit. 2016

bassin de paralysie infantile l.m.

infantile paralysis pelvis

Bassin rétréci asymétrique secondaire à une poliomyélite, redressé du côté sain et atrophié du côté atteint.

Syn. bassin de poliomyélite

Édit. 2017

Bell (paralysie de ) l.f.

C. Bell, Sir, chirurgien et physiologiste écossais, (1774-1842)

paralysie faciale périphérique

Édit. 2017

diaphragmatique (paralysie) l.f.

diaphragmatic paralysis

Paralysie totale ou partielle de l'hémidiaphragme correspondant, entraînée par la lésion d'un nerf phrénique (traumatique ou thérapeutique), ce qui amène sa remontée assez haut dans le thorax (vers le niveau du mamelon).
La constatation à l'inspection et surtout à la palpation d'une absence de gonflement inspiratoire de l'épigastre fait évoquer le diagnostic de paralysie diaphragmatique. La phrénicectomie étant maintenant abandonnée, cette paralysie peut être la séquelle d'un traumatisme du thorax, de chirurgie thoracique (blessure ou échauffement du nerf phrénique par le bistouri électrique) ou d'un mauvais abord vasculaire au niveau du cou. La paralysie peut aussi résulter d'une neuropathie centrale ou périphérique.
Chez le nouveau-né, une extraction difficile à la naissance en est la principale cause, elle peut être associée du même côté à une paralysie du plexus brachial voire à une paralysie laryngée. La paralysie diaphragmatique favorise les atélectasies du côté atteint et les reflux gastroœsophagiens. Chez le nouveau-né les paralysies périphériques traumatiques récupèrent en général en 2 à 12 semaines.
Le traitement utilise des effets mécaniques : la position demi-assise (qui abaisse le diaphragme) et une rééducation respiratoire dès que l'âge de l'enfant le permet (apprendre le relâchement actif de l'abdomen à l'inspiration). La mise sous pression expiratoire positive (PEP) en respiration spontanée est bénéfique pour une paralysie traumatique unilatérale, mais une ventilation mécanique peut être nécessaire. Quand il n'est pas possible d'attendre une récupération spontanée la plicature chirurgicale du diaphragme favorise le retour à l'autonomie respiratoire.

Étym. gr. diaphragma : séparation, cloison

paralysie des cordes vocales, "sniff test"

Erb (paralysie d') l.f.

Erb's palsy

W. H. Erb, neurologue allemand, membre de l’Académie de médecine (1874)

plexus brachial (paralysie du)

[H1]

Édit. 2018 

faciale (paralysie du nouveau-né) l.f.

neonatal facial palsy

paralysie faciale du nouveau-né

[H1,O1]

Édit. 2017

interruption de l'arc aortique, paralysie faciale et colobome rétinien l.m.

aortic arch interruption, facial palsy and retinal coloboma

Syndrome malformatif chez deux vraies jumelles avec hypoplasie ou interruption de l'arc transverse aortique, parésie faciale et colobome rétinien bilatéral.
Une autre famille a été décrite avec un colobome rétinien maculaire une coarctation de l'aorte et un nævus linéaire sébacé. L’affection est autosomique dominante (MIM 107550).

I. M. Levine, neurologue américain  (1964 et 1968) ; E. M. Critchley, neurologue britannique, membre de l'Acadmie de médecine (1967)

nerf interosseux postérieur (paralysie du) l.f.

posterior interosseous nerve palsy

Atteinte rare de la branche postérieure du nerf radial dans sa portion terminale ou après sa bifurcation.
D'installation le plus souvent progressive, cette paralysie affecte à un degré variable les muscles extenseurs des doigts, l'extenseur propre du pouce et le cubital postérieur. Elle est purement motrice, sauf à retenir une douleur exquise au niveau de la tête radiale. L'électromyogramme confirme sa topographie, précise sa sévérité et permet de suivre l'évolution.
Un traumatisme direct est le plus souvent en cause, Par ex. une fracture de Monteggia, touchant l'extrémité supérieure du cubitus et associée à une luxation de la tête radiale. Une cause tumorale locale est possible, sinon une compression du nerf au niveau de l'arcade de Frohse (partie proximale du faisceau superficiel du court supinateur, réalisant une arcade fibrotendineuse qui part de l'épicondyle pour y revenir). Le traitement dépend du mécanisme et de l'ancienneté de la lésion.

F. Frohse, anatomiste allemand (1871-1916)

paralysie n.f.

paralysis, palsy

Diminution ou abolition de la motricité.
Elle peut être complète ou incomplète (parésie). Suivant sa distribution topographique, on parlera de monoplégie, d'hémiplégie ou de paraplégie. Si elle est en rapport avec une atteinte du système nerveux périphérique, il s'agira d'une paralysie flasque, qui associe au trouble déficitaire moteur une hypotonie musculaire et une abolition des réflexes ostéo-tendineux. En cas d'atteinte motrice par une lésion du système nerveux central, elle peut être flasque dans un premier temps pour devenir, après quelques semaines d'évolution, spasmodique, c'est-à-dire associée à une contracture de type pyramidal et à une exagération des réflexes ostéo-tendineux.

Étym. gr. paraluein : relâcher, dissoudre

paralysie auriculaire l.f.

atrial stand still

Absence totale d’activité auriculaire cardiaque.
Sa prolongation et l’apparition de manifestations lipothymiques ou syncopales, sont l’indication de la mise en place d’un stimulateur sentinelle.

paralysie avec dyskaliémie l.f.

Forme d'une des myopathies paralysantes transitoires, avec paralysie musculaire sans troubles sensitifs, liées les unes à une hypokaliémie, les autres à une hyperkaliémie.

adynamie épisodique héréditaire

paralysie bulbaire l.f.

Ensemble des déficits qui résultent d’une atteinte de la région du bulbe rachidien et des structures qu’il contient : nerfs crâniens bulbaires (racine descendante du V ; IX ; X ; XI et XII) ; noyaux végétatifs et faisceaux de passage.
Il en résulte des tableaux variés qui dépendent du mécanisme et du siège de la lésion mais dans lesquels existent des signes de paralysie labio-glosso-pharyngée.
La paralysie bulbaire peut être d’installation aigüe, et le plus souvent vasculaire, rapide et alors souvent d’origine auto-immune (Guillain-Barré) ou progressive et chronique et alors le plus souvent d’origine dégénérative (sclérose latérale amyotrophique SLA). C’est dans la SLA que la paralysie bulbaire est la plus caractéristique avec voie nasonnée et dysarthrie, troubles de déglutition, atrophie de la langue avec présence de nombreuses fasciculations, atrophie des masséters, abolition du réflexe massétérin.
Les atteintes vasculaires réalisent des syndromes spécifiques tels que le syndrome d’Avellis, syndrome de Babinski-Nageotte, syndrome de Wallenberg notamment.

Guillain-Barré (syndrome de), sclérose latérale amyotrophique, Avellis (syndrome de), Babinski-Nageotte(syndrome de), Wallenberg(syndrome de)

paralysie bulbaire de Duchenne l.f.

Duchenne's bulbar paralysis

Forme haute de sclérose latérale amyotrophique.
Classiquement, cette affection peut avoir une évolution prolongée, avec une relative stabilité pendant plusieurs années.

G. B. Duchenne de Boulogne, neurologiste français (1858)

paralysie bulbaire progressive l.f.

bulbar progressive palsy

J. van Laere, neurologiste belge (1966)

Van Laere (maladie de)

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