Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine – version 2024

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dysplasie épiphysaire, microcéphalie et nystagmus l.f.

epiphyseal dysplasia, microcephaly, and nystagmus

Anomalie des épiphyses, de la hanche, microcéphalie, nystagmus et rétinite pigmentaire.
L'affection est décrite avec une petite taille, un retard mental et psychomoteur, un retard d'ossification, des épiphyses petites et irrégulières, des anomalies du bassin et des disques intervertébraux et plus rarement une brachydactylie. Au niveau des yeux, nystagmus, myopie, et un cas de rétinite pigmentaire. L’affection est autosomique récessive (MIM 226960).

R. B. Lowry, pédiatre généticien canadien et Betty J. Wood, pédiatre canadienne (1975)

Étym. gr. dus : difficulté ; plasein : façonner

Syn. Lowry-Wood (syndrome de)

dysplasie épiphysaire de Fairbank l.f.

epiphysal dysplasia Fairbank’s type

T. J. Fairbank, chirurgien orthopédiste britannique (1956)

dysplasie épiphysaire multiple

dysplasie épiphysaire hémimélique l.f.

dysplasia epiphysialis hemimelica

Désordre héréditaire de la croissance osseuse des os du tarse et parfois des épiphyses d’un seul membre inférieur.
Elle est responsable du développement excessif des os du tarse et des épiphyses voisines qui sont parfois fragmentées. Elle est toujours unilatérale. Elle n’a pas de déterminisme génétique. L’atteinte d’un membre supérieur est exceptionnelle.

T. J. Fairbank, Sir, chirurgien orthopédique britannique (1956)

Étym. gr. dus : difficulté ; plasein : façonner

Syn. tarsomégalie

[I2]

Édit. 2018

dysplasie épiphysaire multiple l.f.

multiple epiphysal dysplasia

Groupe hétérogène de maladies osseuses d'expressivité variable, caractérisées par une atteinte des épiphyses responsable de douleurs articulaires apparaissant tôt dans la vie, d'ostéochondroses répétées et d'arthrose précoce.
D’une prévalence moyenne estimée à environ 1/20 000 l’affection comporte six types cliniques transmis selon un mode autosomique dominant.
- Le type 1, cliniquement le mieux caractérisé, est associé à des troubles de la marche, des douleurs et une petite taille modérée. La complication essentielle est l'arthrose de hanche précoce. Certaines dysplasies sont localisées, touchant particulièrement les têtes fémorales (dysplasie de Meyer). Il existe des syndromes associant une dysplasie épiphysaire à d'autres manifestations cliniques telles qu'une myopie, une surdité et une dysmorphie faciale. Le type 1 est lié à des mutations du gène COMP (19p13.1) codant pour la protéine COMP (Cartilage Oligomeric Matrix Protein).
- D'autres dysplasies épiphysaires dominantes, cliniquement moins caractérisées, sont liées à des mutations de gènes codant pour diverses composantes de la matrice extracellulaire du cartilage: COL9A2 (1p33-p32.2) pour le type 2, COL9A3 (20q13.3) pour le type 3, COL9A1 (6q13) pour le type 6 (dysplasies épiphysaires dues à des anomalies du collagène IX) et MATN3 (2p24-p23) pour le type 5
Une forme atypique de dysplasie épiphysaire caractérisée par un pied bot et une double rotule, est transmise selon le mode autosomique récessif et est due à des mutations du gène SLC26A2 (5q32-q33.1).
Le diagnostic se base sur l'examen radiologique. Les thérapeutiques actuelles sont essentiellement d'ordre kinésithérapique et orthopédique. Le remplacement de hanche est fréquent mais l'âge auquel se fait cette intervention peut varier selon les cas.
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H. A. T. Fairbank, Sir, chirurgien orthopédiste britannique (1935) ; B. Valentin, chirurgien orthopédiste brésilien d’origine allemande (1940) ; J. C. Lehmann, chirurgien allemand (1922) ; S. Ribbing, médecin radiologue suédois (1937) ; W. Müller, chirurgien orthopédiste allemand (1939)

Étym. gr. dus : difficulté ; plasein : façonner

Syn. Fairbank (dysplasie épiphysaire de), polyostéochondrite, Lehmann-Ribbing-Müller (syndrome de), Valentin (maladie de)

Sigle angl : MED

dysplasie épiphysaire multiple avec myopie et surdité de conduction, dysplasie épiphysaire microcéphalie et nystagmus, dysplasie épiphysaire hémimélique, dysplasie de la tête du fémur type Meyer, COMP gene, COL9A1, COL9A2 gene,COL9A3 gene, COL9A1 gene, MATN3 gene

[I2, O1, P1, P2, Q3]

Édit. 2019

dysplasie épiphysaire multiple avec myopie et surdité de conduction l.f.

epiphysal dysplasia multiple with myopia and conductive deafness

Une famille avec myopie progressive, fragilité rétinienne, cataracte, surdité de conduction et dysplasie épiphysaire multiple.
L’affection est autosomique dominante (MIM 132450).

P. Beighton, médecin généticien sud-africain (1978)

Étym. gr. dus : difficulté ; plasein : façonner

dysplasie spondyloépiphysaire congénitale

dysplasie épiphysaire ponctuée l.f.

punctata epiphyseal dysplasia

épiphyses pointillées (maladie des)

dysplasie spondylo-épiphysaire avec cornée ponctuée l.f.

spondyloepiphyseal dysplasia with punctate corneal dystrophy

P. H. Byers, anatomopathologiste américain (1978)

dysplasie spondylo-épiphysaire avec dystrophie de cornée ponctuée

dysplasie spondylo-épiphysaire avec dystrophie cornéenne ponctuée l.f.

spondyloepiphyseal dysplasia with punctuate corneal dystrophy

Affection osseuse constitutionnelle avec modification des noyaux osseux des vertèbres, des épiphyses et des métaphyses des os longs, du carpe et du tarse sans trouble métabolique ou endocrinien apparent.
Une petite taille et des anomalies osseuses avec dysmorphie sont associées à une dystrophie cornéenne ponctuée où les opacités sont visibles dans la partie profonde du stroma. L’affection est autosomique dominante.

P. H. Byers, anatomopathologiste américain (1978)

Étym. gr. dus : difficulté ; plasein : façonner

[I2,P2]

Édit. 2018

dysplasie spondylo-épiphysaire congénitale l.f.

spondyloepiphyseal dysplasia congenital type

Affection osseuse constitutionnelle caractérisée par une petite taille et par des altérations des vertèbres et des épiphyses juxta-tronculaires.
Elle est décelable dès la naissance par la briéveté du tronc et des membres sans dysmorphie faciale ; toutefois on peut constater une hypoplasie mandibulaire avec une division vélopalatine (syndrome de Robin).
Les lésions ostéo-articulaires s’accentuent avec la croissance : les mouvements articulaires deviennent plus limités, les hanches se placent en flexion avec une bascule en avant du bassin, une lordose et une cyphose thoracique. La musculature abdominale peut être hypoplasique avec des hernies inguinales.
La radiographie montre, dès la naissance, un retard d’apparition des noyaux d’ossification épiphysaires et une déformation ovoïde des vertèbres ; ultérieurement, les vertèbres prennent un aspect trapézoïdal avec un rebord postérieur court dans la région lombaire et, au contraire, un pincement antérieur dans la région thoracique et thoracolombaire. L’ossification de l’apophyse odontoïde et des branches ischio-pubiennes est retardée. Les épiphyses irrégulières des os longs sont à l’origine d’arthroses douloureuses, en particulier des hanches. La myopie est précoce et forte avec une dégénérescence vitrorétinienne, un vitré liquéfié et parfois un décollement de la rétine.
L’affection est due à une mutation du gène du collagène 2 (COL2A1, locus en 12q13.1) et se transmet selon le type autosomique dominant ; il existe des formes sporadiques.

P. Robin, chirurgien dentiste français (1923) ; J. W. Spranger et H-R. Wiedeman, pédiatres allemands (1966)

Étym. gr. dus : difficulté ; plasein : façonner

dysplasie spondylo-épiphysaire, myopie et surdité neurosensorielle l.f.

spondyloepiphyseal dysplasia, myopia and sensorineural deafness

Nanisme avec malformation osseuses, surdité et myopie.
Il existe des anomalies légères des vertèbres, des doigts (clinodactylie), et une dysplasie épiphysaire limitée aux têtes fémorales avec obésité et démarche anormale. Le visage est triangulaire, le front haut, l’occiput proéminent, et le cou court. La surdité est de type perception. On trouve aussi des sclérotiques bleues et une myopie qui peut se compliquer d'un décollement de rétine à l'âge adulte. L’affection est autosomique dominante (MIM 184000).

K. D. MacDermot, médecin généticien britannique (1987)

Étym. gr. sphondulos : vertèbre

dysplasie spondylo-épiphysaire tardive l.f.

spondyloepiphyseal dysplasia tarda

Affection décelée après la dixième année, caractérisée par une petite taille, une platyspondylie et des altérations épiphysaires portant principalement sur l’extrémité proximale des fémurs.
La taille définitive ne dépasse pas 1,50 m, le tronc et le cou sont courts, la tête paraît enfoncée dans les épaules, le sternum est projeté en avant. Sur les radiographies, les vertèbres ont un aspect caractéristique : elles sont aplaties, leur plateau supérieur est bombé et l’espace intervertébral apparaît élargi latéralement (ces déformations seraient décelables dès l’âge de 6 ou 7 ans). Le bassin est petit, le col et la tête fémorale sont souvent dystrophiques, à l’origine d’arthrose précoce de la hanche. Le psychisme est normal.
L’hérédité est récessive, liée à l’X (locus en Xp22.1) : seuls les garçons sont atteints, les femmes, qui transmettent l’affection, sont indemnes.

P. Maroteaux, M. Lamy, membre de l’Académie de médecine et Jean Bernard, membre de l’Académie de médecine, pédiatres français (1957)

Étym. gr. dus : difficulté ; plasein : façonnergr. spondulos : vertèbre ; epi : sur ; phusis : propre à la nature

platyspondylie

dysplasie spondylo-épiphysaire tardive de Toledo l.f.

spondyloepiphyseal dysplasia tarda Toledo type

Dysplasie spondyloépiphysaire apparaissant dans la première décennie, caractérisée par une réduction du tronc en hauteur (brachyolmie) et une atteinte épiphysaire discrète, associées à des opacités cornéennes périphériques et à une augmentation anormale de l’élimination urinaire des mucopolysaccharides.
La taille définitive est de 1,55 m environ ; il n’y a pas de retard mental. Sur les radiographies, les vertèbres, ovoïdes dans l’enfance, deviennent élargies, aplaties et irrégulières. Les déformations épiphysaires sont discrètes, localisées aux hanches. Les opacités cornéennes ne sont souvent visibles qu’à la lampe à fente. Il y a une élimination urinaire anormale de chondroïtine-6-sulfate faiblement sulfatée. L’affection est due à un défaut de synthèse des chondroïtines sulfates. L’hérédité est autosomique récessive.

S. P. A. Toledo, médecin endocrinologue brésilien (1978)

Étym. gr. dus : difficulté ; plasein : façonner ; gr. spondulos : vertèbre ; epi : sur ; phusis : propre à la nature

Syn. brachyolmie de Toledo

brachyolmie, dysplasie spondyloépiphyusaire tardive, platyspondylie

Fairbank (dysplasie épiphysaire de) l.f.

epiphysal dysplasia Fairbank type

H. A. T. Fairbank, Sir, chirurgien orthopédiste britannique (1935) ; B.Valentin, chirurgien orthopédiste brésilien d’origine allemande (1940); J. C. Lehmann, chirurgien allemand (1922) ; S. Ribbing, médecin radiologue suédois (1937) ; W. Müller, chirurgien orthopédiste allemand (1939)

Syn. dysplasie épiphysaire multiple

dysplasie épiphysaire multiple

[I2, O1, P1, P2, Q3]

Édit. 2019

myopie forte, surdité et dysplasie épiphysaire l.f.

epiphyseal dysplasia of femoral head, myopia, and deafness

Myopie sévère, surdité et anomalie des têtes fémorales ressemblant à une dysplasie épiphysaire.
Une seule famille signalée, de trois enfants. L’affection est autosomique récessive (MIM 226950).

R. A. Pfeiffer, médecin généticien  allemand (1973)

dysplasie rénale, dystrophie rétinienne pigmentaire, ataxie cérébelleuse et dysplasie squelettique l.m.

renal dysplasia, retinal pigmentary dystrophy, cerebellar ataxia, and skeletal dysplasia

Syndrome caractérisé par une néphropathie tubulaire, une ataxie cérébelleuse, des anomalies squelettiques et une rétinite pigmentaire.
La face est étroite avec microrétrognathisme et racine du nez déprimée. La coloration des dents est anormale. Les côtes (pectus carinatum) et les fémurs sont anormaux. Les épiphyses sont ponctuées et en cônes, les doigts également en forme de cône. Au niveau oculaire myopie, nystagmus et rétinite pigmentaire de type amaurose congénitale de Leber. Une autre famille a été décrite avec en plus une fibrose hépatique. Le syndrome ressemble un peu au syndrome de Senior et Loken, il est de transmission autosomique récessive (MIM 266920).

F. Mainzer, médecin radiologue américain (1970) ; R. M. Saldino, médecin radiologue américain (1971)

Étym. gr. dus : difficulté ; plasein : façonner

Syn. Saldino-Mainzer (syndrome de), Mainzer (syndrome de)

aclasie tarso-épiphysaire l.f.

Étym. gr. a privatif ; klasis: rupture

Syn. tarsomégalie

dysplasie épiphysaire hémimélique

[Q2,I1,I2]

Édit. 2017

cartilage diaphyso-épiphysaire l.m.

cartilago epiphysialis (TA)

physis, epiphyseal endplate

physe

[A1, A2, I2]

Édit. 2019

cartilage épiphysaire l.m.

cartilago epiphysialis (TA)

physis, epiphyseal plate, epiphyseal cartilage

1) Physe
2) Revêtement chondral de l'épiphyse.

physe

[A1, A2, I2]

Édit. 2019

décollement épiphysaire l.m.

épiphyseal separation

Séparation de l’épiphyse de la métaphyse, au niveau du cartilage de croissance.
Lorsqu'elle est d’origine traumatique on distingue :
a) le décollement pur siège dans la zone hypertrophique du cartilage de conjugaison: type I de Salter et Harris,
b) le décollement fracture qui entraîne un fragment osseux soit métaphysaire : type II de Salter et Harris, soit épiphysaire : type III de Salter et Harris,
c) la fracture des deux berges épiphysaire et métaphysaire du cartilage de conjugaison constitue le type IV de Salter et Harris.
Les deux derniers types peuvent entraîner des épiphysiodèses: soudure prématurée du cartilage de conjugaison.
2° Elle peut être d'origine infectieuse: en particulier au cours d’une ostéomyélite aigüe ou d’une ostéo-arthrite.
3° Elle peut être d'origine dystrophique : en cas de fragilisation du cartilage de conjugaison.

R. B. Salter et W.R. Harris, chirurgiens canadiens (1963)

Syn. disjonction épiphysaire

épiphysiolyse

ligne épiphysaire l.f.

linea epiphysialis (TA)

epiphysial line

Ligne qui, dans un os long, marque la jonction cartilagineuse entre l’épiphyse et la diaphyse.

nanisme méga-épiphysaire l.m.

megæpiphyseal dwarfism

Syndrome pédiatrique avec faciès anormal, luxation bilatérale des cristallins, articulations trop larges et homocystinurie.
Il existe un retard mental sévère, une petite taille, une brachycéphalie, un nez retroussé, une fente palatine, une surdité, une ectopie testiculaire, de grosses articulations et une cyphose. Au niveau oculaire, on peut observer un épicanthus, une ectopie du cristallin. Le métabolisme des acides aminés est anormal. L'affection est autosomique récessive.

R. J. Gorlin, stomatologue et généticien américain (1973)

plaque épiphysaire l.f.

cartilage épiphysaire

calcinose fœtale épiphysaire chondrodystrophiante l.f.

Syn. épiphyses ponctuées du fœtus et du nouveau-né (maladie des)

épiphyses ponctuées du fœtus et du nouveau-né (maladie des)

[I1,O1,Q2]

Édit. 2018

albinisme, microcéphalie et anomalies digitales l.m.

albinism-microcephaly-digital anomalies

Albinisme associé à des anomalies osseuses crâniennes et digitales.
Les anomalies osseuses comportent microcéphalie, hypoplasie des phalanges distales I, II et IV ; et agénésie de la partie distale de l'hallux (gros orteil). Rarissime, une seule famille, un frère et une sœur.
L’affection est autosomique récessive (MIM 203340).

M. Castro-Gago, pédiatre espagnol (1983)

Étym. lat. albus : blanc

Syn. microcéphalie-albinisme et anomalies digitales (syndrome de)

[J1,Q2]

Édit. 2017

ataxie-microcéphalie-cataracte (syndrome d') l.m.

ataxia-microcephaly-cataract syndrome

Syndrome associant ataxie, cataracte et microcéphalie qui ressemble au Syndrome de Marinesco-Sjögren (MSS), mais il n'y a pas le retard mental aussi sévère.
Dans le MSS, on n'observe pas de vraie microcéphalie. Une famille de 3 individus. L’affection est autosomique récessive (MIM 208870).

Y. Ziv, généticien israélien (1992)

Étym. gr. a : priv. ; taxis : ordre

Sigle : AMC (syndrome)

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