Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine – version 2024

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déficit en captation de la carnitine l.m.

carnitine uptake deficiency

Maladie métabolique héréditaire carctérisée par un défaut d'entrée de la carnitine dans les cellules.
La maladie, de prévalence estimée entre 1/20 000 et 1/70 000 naissances en Europe et aux USA, est due à des mutations du gène SLC22A5, localisé sur le chromosome 5q23.3, qui code un transporteur de la carnitine présent dans la membrane des cellules, appelé OCTN2. Ce transporteur est nécessaire pour l'apport de carnitine aux cellules et celle-ci est indispensable au passage des acides gras à longue chaîne dans les mitochondries pour y être oxydés. La production d'énergie à partir des acides gras est donc empêchée et les acides gras non utilisés s'accumulent dans les tissus.
Sur le plan clinique, la maladie survient entre 3 mois et deux ans. Les principales manifestations sont des hypoglycémies, un état léthargique, une hépatomégalie, des infections fréquentes, etc... Dans environ 50 % des cas, on observe une hypotonie musculaire et une insuffisance cardiaque.

Syn. déficit en transporteur de la carnitine; déficit systémique primaire en carnitine.

Sigle CUD

carnitine, mitochondrie, acide gras

[C1, H1, K1, Q2, R1]

Édit. 2020

mélanopsine n.f.

melanopsin

Photopigment présent dans les cellules ganglionnaires de la rétine, impliqué dans les réponses non visuelles à la lumière (réflexe photo-moteur et régulation du rythme circadien).
Cette protéine rétinylidène de la famille des récepteurs couplés à la protéine G est codée par le gène OPN4. Elle est sensible à la lumière bleue du spectre lumineux. Elle prend en charge l’information du signal lumineux pour le transmettre à la glande pinéale qui sécrète la mélatonine, hormone régulant le cycle circadien.

protéine G, mélatonine, rétinylidène

[C1, P2]

Édit. 2020

gene C-myc

C-myc gene

Gène codant pour la protéine Myc, facteur de transcription de nombreux oncogènes par liaison à leurs sites promoteurs, activé par divers signaux mitogéniques comme Wnt et le facteur de croissance épidermique (EGF)
Les effets biologiques de C-myc sont la stimulation de la prolifération cellulaire, l’apoptose et la différentiation cellulaire. C-myc est un des 4 facteurs de transcription utilisés pour obtenir des cellules souches pluripotentes induites (iPS) à partir de cellules adultes comme les fibroblastes. 

Étym. sigle copié sur v-myc : " viral myélocytose "

facteur de croissance épidermique, apoptose, cellules souches pluripotentes induites, fibroblaste

[C1, Q1]

Édit. 2020

syndrome émail-rein l.m.

Enamel renal syndrom

Syndrome associant des défauts héréditaires de l’émail dentaire atteignant les dentitions primaire et définitive à une néphropathie avec néphrocalcinose et lithiase rénale pouvant conduire à une insuffisance rénale.
Ce syndrome héréditaire, à transmission autosomique récessive, est dû à une mutation du gène FAM20A codant pour la protéine de même nom. Cette protéine présente dans de nombreux tissus est sécrétée. Ses fonctions sont mal connues. Elle interviendrait dans l’hématopoïèse.

Syn. amelogenesis imperfecta

néphrocalcinose, lithiase rénale, insuffisance rénale

[M1, P3, Q2 ]

Édit. 2020

déficit en captation de la carnitine l.m.

carnitine uptake deficiency

Maladie métabolique héréditaire carctérisée par un défaut d'entrée de la carnitine dans les cellules.
La maladie, de prévalence estimée entre 1/20 000 et 1/70 000 naissances en Europe et aux USA, est due à des mutations du gène SLC22A5, localisé sur le chromosome 5q23.3, qui code un transporteur de la carnitine présent dans la membrane des cellules, appelé OCTN2. Ce transporteur est nécessaire pour l'apport de carnitine aux cellules et celle-ci est indispensable au passage des acides gras à longue chaîne dans les mitochondries pour y être oxydés. La production d'énergie à partir des acides gras est donc empêchée et les acides gras non utilisés s'accumulent dans les tissus.
Sur le plan clinique, la maladie survient entre 3 mois et deux ans. Les principales manifestations sont des hypoglycémies, un état léthargique, une hépatomégalie, des infections fréquentes, etc... Dans environ 50 % des cas, on observe une hypotonie musculaire et une insuffisance cardiaque.

Syn. déficit en transporteur de la carnitine; déficit systémique primaire en carnitine

Sigle CUD

carnitine, mitochondrie, acide gras

[C1, Q2]

Édit. 2020

colibactine n.f.

colibactin

Toxine produite par des souches de colibacilles présentes dans le colon, porteuses du gène PKS dont l’effet est de provoquer des cassures double brin de l’ADN des cellules hôtes.
Les cassures de l’ADN peuvent atteindre des gènes conducteurs (« driver ») et être, ainsi, à l’origine de cancers du colon.

[F2, L1, Q2]

Édit. 2020

2019-nCoV (virus)

2019-nCoV (virus)

Virus à ARN du genre Betacoronavirus (famille des Coronaviridae) responsable d’un syndrome respiratoire aigu ayant émergé en Chine en 2019.
Ce virus est l’agent d’un syndrome respiratoire aigu qui émergea en novembre 2019 dans la ville de Wuhan (province de Hubei, Chine) avant de se propager aux autres province chinoises et à d’autres pays. Des cas importés sont signalés de divers pays, notamment de France, avec parfois quelques cas secondaires.
La durée d’incubation est évaluée entre 7 et 14 jours (probablement entre 5 et 10 jours). La maladie associe de la fièvre, une toux persistante, une gêne respiratoire, rarement une détresse respiratoire (surtout chez des personnes âgées) conduisant à l’admission en service de réanimation ; ces pneumopathies virales graves sont souvent accompagnées de surinfections microbiennes ou mycosiques. Des insuffisances rénales sévères ont encore été signalées. La mortalité serait de l’ordre de 2%. Toutefois, les cas bénins ou asymptomatiques semblent très nombreux. La maladie semble rare chez les enfants. Des tests de diagnostic rapide ont été rapidement élaborés et des recherches sont entreprises pour la mise au point de traitements spécifiques et de vaccins.

[D1]

Édit. 2020

mélanopsiine n.f.

mélanopsiin

Photo-pigment présent dans les cellules ganglionnaires de la rétine impliqué dans les réponses non visuelles à la lumière (réflexe photo-moteur et régulation du rythme circadien)
Cette protéine, rétinylidène de la famille des récepteurs couplés à la protéine G est codée par le gène OPN4. Elle est sensible à la lumière bleue du spectre lumineux. Elle prend en charge l’information du signal lumineux pour le transmettre à la glande pinéale qui sécrète la mélatonine, hormone régulant le cycle circadien.

rythme circadien, rétinylidène, protéine G, mélatonine

[C1, C2, P2]

Édit. 2020

malabsorption héréditaire de l'acide folique l.f. (MHAF)

hereditary folate malabsorption

La malabsorption héréditaire de l’acide folique  est une affection très rare débutant quelques mois après la naissance due à un trouble héréditaire du transport de l’acide folique, d’origine génétique.
Une anémie mégaloblastique est la principale manifestation. Elle s’associe à un retard staturo-pondéral, des diarrhées, des ulcères buccaux, des manifestations neurologiques diverses et une hypo-immunoglobulinémie, qui  entraîne desinfections à Pneumocystis jirovecii, à Clostridium difficile et à Cytomegalovirus  qui peuvent être récurrentes et létales. Le diagnostic repose sur les manifestations clinico-biologiques et sur une faible concentration d'acide folique dans le LCR (0-1.5 nM). Traité, le pronostic de la maladie est bon.
La MHAF est due à des mutations du gène SLC46A1 (17q11.2) qui code le transporteur de folates couplé aux protons (proton-coupled folate transporter, PCFT) essentiel pour l'absorption intestinale de l'acide folique.  La transmission est autosomique récessive. Les nouveau-nés ne parviennent pas à absorber l'acide folique du lait maternel ou artificiel et deviennent déficients en acide folique. Le séquençage de la région codante SLC46A1 permet d'identifier les mutations et confirme le diagnostic de la MHAF. Un diagnostic anténatal est possible.

acide folique, absorption de l'acide folique, transporteur de folates couplé aux protons, anémie mégaloblastique, Clostridium difficile, Pneumocystis jiroveci, Cytomégalovirus, proton-coupled folate transporter

[D1, F1, H1, L1, Q2]

Édit. 2020

protéines spike l.f.p.

spike proteins

Protéines structurales de la capside du coronavirus Sars-CoV-2 se présentant sous la forme de pics pointant à l’extérieur assemblés par groupes de 3 donnant ainsi l’aspect d’une couronne.
La protéine spike se lie à l’enzyme membranaire ACE2, enzyme de conversion de l’angiotensine 1 (1-8) qu’il transforme en angiotensine 1-7. Cette enzyme est la voie d’entrée du virus dans les cellules qui en sont pourvu (pneumocytes alvéolaires, entérocytes, cellules épithéliales tubulaires rénales).  Elle intervient aussi en assemblant et en relâchant hors de la cellule de nouveaux virus. Le gène de la protéine spike du virus humain diffère par une série de 12 nucléotides de celui de la chauve-souris, suggérant que cette mutation a permis à l’infection de se propager chez l’Homme. 

Étym. corona : aspect de couronne due à la disposition  des spikes

Sars-CoV-2

[D1]

Édit. 2020

dopage génétique l.m.

genetic doping

Transfert d’ADN ou utilisation de cellules génétiquement modifiées afin d’améliorer une performance physique.
Ce type de dopage est facilité par l’utilisation de l’outil Crispr-Cas9. Il a été utilisé chez les sportifs et les militaires. Un exemple est le gène de la myostatine qui après mutation appropriée  favorise la croissance musculaire.

outil Crispr-Cas9, myostatine

[Q1]

Édit. 2020

acidurie 3-hydroxy-3-méthyl-glutarique n.f.

3-hydroxy-3-methyl-glutaric aciduria

Maladie métabolique héréditaire due à un déficit en enzyme 3-hydroxy-3-méthyl-glutaryl-coenzyme A lyase (HMG-CoA lyase);
L'acidurie 3-hydroxy-3-méthyl-glutarique (OMIM 246450) apparaît dans la petite enfance. Elle est caractérisée par une acidose, des hypoglycémies, une hypotonie et des vomissements déclenchés par le jeûne ou des infections.
Elle est due à des mutations du gène HMGCL situé sur le chromosome 1p36.11. Sa transmission est autosomique récessive.

Syn. acidurie hydroxyméthylglutarique,  déficit en 3-hydroxy-3-méthylglutaryl-CoA lyase, déficit en HMG-CoA-lyase

3-hydroxy-3-méthyl-glutaryl-coenzyme A

[C1, Q2, O1, R1]

Édit. 2020

Tietz (syndrome de) l.m.

Tietz syndrome,Tietz albinism-deafness syndrome

Affection congénitale à transmission autosomique dominante caractérisée par une surdité et un leucisme.
La perte d’audition est profonde dès la naissance et liée à une perte neurosensorielle de l’ouïe. Tant les téguments que les cheveux et les poils sont moins colorés que ceux de la même famille . L’iris est bleu en raison de la perte du pigment normal des cellules épithéliales pigmentaires de la rétine.
L’affection est liée à une mutation du gène du facteur de transcription associé à la microphtalmie (MITF) situé sur le chromosome 3.

W. Tietz, pédiatre américain d’origine allemande (1963)

leucisme, facteur de transcription associé à la microphtalmie

[ J1, P1 , Q2]

Édit. 2020

protéine nucléaire 1 l.f.

nuclear protein 1

Facteur de transcription qui répond à un stress par un programme d’expression de gènes assurant la résistance des cellules.
Ce facteur de transcription codé par un gène de même nom présent sur le chromosome 16 participe à la régulation de nombreux processus tels que la réparation de l’ADN, l’autophagie, l’apoptose. Il intervient aussi dans des tumeurs malignes en favorisant leur progression et les métastases.

autophagie, apoptose

[C3, F2, Q1]

Édit. 2020

haplo-insuffisance
n.f.

haploinsufficiency

Situation dans laquelle un allèle parental est muté ou absent et le produit de l’autre allèle, bien qu’actif, est synthétisé en quantité insuffisante pour permettre un fonctionnement optimal de la cellule.
On peut donner comme exemples d’haplo-insuffisance le syndrome de Greig qui résulte de la perte du facteur de transcription GLI-3 et le syndrome de Williams qui provient d’une délétion du gène codant pour l’élastine.

syndrome de Greig, syndrome de Williams

[Q1]

Édit. 2020

BAFF receptor acr. pour "B-cell activating factor receptor of the TNF receptor family"

Protéine exprimée à la surface des lymphocytes B constituant le récepteur spécifique de la cytokine appelée BAFF (B-cell activating factor of the TGF familiy).
L'interaction entre BAFF receptor et BAFF permet l'activation et le survie des lymphocytes B. BAFF receptor est codé par le gène TNFRSF13C. Un déficit en BAFF receptor est responsable d'hypogammaglobulinémie d'expression variable.

Sigle BAFF-R

BAFF, TNFRSF13C gene, hypogammaglobulinémie d'expression variable

[C1, F3]

Édit. 2020

Cardiomyopathie hypertrophique l.f.

Hypertrophic cardiomyopathy

maladie de la structure de la cellule cardiaque. Le muscle devient hypertrophié (épaissi) et ses cellules ont une structure anormale. Il s'agit d'une maladie génétique, secondaire à une mutation au niveau d'un gène. Ainsi, les enfants d'un patient atteint de cardiomyopathie hypertrophique ont un risque sur deux (50%) d'être porteurs de la mutation associée à la CMH et ainsi de développer la maladie. Elle peut se développer à tout âge, particulièrement à l'adolescence et au début de l'âge adulte. De 1 à 2  personnes sur mille naissent avec cette anomalie génétique et la plupart sont asymptomatiques.Il existe plusieurs formes de CMH : le muscle cardiaque peut être touché de façon symétrique ou plus fréquemment asymétrique (certaines parois sont plus souvent atteintes que d'autres). De plus, le muscle hypertrophié (épaissi) peut provoquer un blocage à la sortie du coeur; on parle alors de maladie obstructive.La cardiomyopathie hypertrophique est la cause première de mort subite chez les jeunes de moins de 40 ans

B. J. Maron, médecin américain (2018)

[K2, Q3]

Édit. 2020

déficit congénital en mégacaryocytes l.m.

congenital amegakaryocytic thrombocytopenia, CAMT

Cette pathologie débute dès le jeune âge et se caractérise par un nombre réduit de mégacaryocytes (mégacaryocytopénie) et de plaquettes sanguines (thrombocytopénie).
Les mutations du gène MPL rencontrées dans CAMT conduisent  à un fonctionnement réduit ou à l'absence de fonctionnement de la protéine thrombopoïétine récepteur. Les patients dépourvus de cette fonction sont atteints d'une forme sévère, appelée  CAMT I, tandisque ceux porteurs d'une fonction diminuée ont une forme modérée, dite CAMT II  

thrombocytopénie

[F1, Q3]

Édit. 2020

langerine n.f.

langerin

Protéine transmembranaire exprimée spécifiquement par les cellules de Langerhans et les autres cellules dendritiques cutanées et spléniques, possédant une fonction de lectine.
La langerine est localisée dans des granulations appelées corps de Birbeck présents dans le cytoplasme des cellules de Langerhans. Elle participe à l'internalisation des antigènes étrangers dans les corps de Birbeck et, ainsi, à la réaction immunitaire. Elle est codée par le gène CD 207, localisé sur le chromosome 2p13 chez l'Homme.

Syn. CD 207

Réf. Valladeau J, Ravel O, Dezutter-Dambuyant C,  Moore K, Kleijmeer, M, Liu Y, Duvert-Frances V, Vincent C, Schmitt D, Davoust J, Caux C,  Lebecque S Saeland S. A novel C-type lectin specific to Langerhans cells is an endocytic receptor that induces the formation of Birbeck granules. Immunity 2000; 12 : 71–81

cellule de Langerhans, cellule dendritique, corps de Birbeck,

[C1, F3]

Édit. 2020

Facteur induit par l'hypoxie l.m.

hypoxia-induce factor

protéines agissant comme facteurs de transcription dans tous les tissus et régulés par l’absence de dioxygène.
D’un point de vue physiologique, l’hypoxie tissulaire est traitée en stimulant la sécrétion de l’hormone érythropoïétine (EPO) qui engendre la production de globules rouges, et, par conséquent, améliore le transport du dioxygène aux tissus cibles. Au niveau moléculaire, ce travail est majoritairement assuré par HIF-1, soit le complexe le plus actif de la famille des HIFs. Cette protéine a été découverte en 1992 par un chercheur du nom de Gregg Semenza qui étudiait le gène de l’EPO. En fait, il a découvert une séquence située en position 3’ non-codante dans le promoteur de l’EPO, qui porte le nom d’hypoxia response element (HRE) et qui fixe la protéine HIF-1 en situation d’hypoxie.

G. L. Semenza, pédiatre américain, prix Nobel de médecine en 2019 (1992)

[C1, G5]

Édit. 2020

Stargardt (maladie de ) l.f.

Stargardt disease

La plus fréquente des dégénérescences maculaires juvéniles, avec début marqué par une baisse de l'acuité visuelle, d'abord discrète, mais progressive.
Au fond d'œil, signes également discrets : disparition du reflet fovéolaire, parfois remaniement pigmentaire discret, plus rarement aspect vernissé ; le remaniement pigmentaire augmente progressivement et fait place à une atrophie choriorétinienne. À ce stade, l'acuité visuelle est très diminuée.
L'angiographie fluorescéinique est l'examen essentiel pour le diagnostic à la phase de début (anneau de mouchetures fluorescentes autour de la macula réalisant l'aspect dit en "œil de bœuf"). L'absence de visibilité de la choriocapillaire est un signe pathognomonique de l'affection. L'électrorétinogramme est peu significatif. L'association avec un aspect de fundus flavimaculatus est fréquente. La transmission est autosomique récessive, plus rarement autosomique dominante. L’affection est liée à une mutation du gène ABCA4 qui entraîne une accumulation des bisrétinoïdes toxiques responsables de la dégénérescence de l’épithélium pigmentaire de la rétine et des photorécepteurs.

fundus flavimaculatus

[P2, Q2]

Édit. 2020

déficience en GATA2 l.f.

GATA2 deficiency

Des mutations inactivantes du gène GATA2 entraînent une réduction du taux cellulaire de GATA et le développement d'une large variété d'affections familiales hématologiques, immunologiques, lymphatiques et autres pathologies regroupées dans une terminologie commune de déficience en GATA2. Moins communément ces affections sont associées avec des mutations inactivantes de GATA2, non familiales (c.à.d.sporadiques ou acquises). La déficience en GATA2 se manifeste au début par des anomalies bénignes qui, sans traitement évoluent vers des infections opportunistes sévères, des cancers induits par des virus, des atteintes pulmonaires, des syndromes myélodisplasiques, des leucémies aigües, principalement myéloblastiques, moins fréquemment des leucémies myélomonocytaires chroniques et rarement des leucémies lymphoïdes. 

GATA2 gène

[Q2, Q3, F1]

Édit. 2020

The Emberger syndrome is a rare, autosomal dominant, genetic disorder caused by familial or sporadic inactivating mutations in one of the two parental GATA2 genes. The mutation results in a haploinsufficiency (i.e. reduction) in the levels of the gene's product, the GATA2 transcription factor.

GATA2, déficience en GATA2

[F1, Q3]

Édit. 2020

Escherichia Coli Nissle

Escherichia coli Nissle

Variété de colibacille dépourvue de gène de virulence et pourvue de gènes transférés à partir d’autres bactéries lui conférant la fonction d’antibiotique naturel.
Cette bactérie est utilisée comme probiotique dans le traitement de troubles intestinaux d’origine infectieuse. Son utilisation a été freinée par le fait qu’elle produit aussi une toxine qui favoriserait la survenue de cancer du côlon.

Étym. Nissle : nom du militaire allemand chez lequel la bactérie a été identifiée en 1917

Sigle EcN

[D1, L1]

Édit. 2020

Mauriac (syndrome de) l.m

Mauriac syndrome

Glycogénose hépatique, complication rarissime d’un diabète de type 1, caractérisée par un retard staturopondéral et pubertaire, une obésité, un aspect cushingoïde, une dyslipidémie, une hépatomégalie et une cytolyse hépatique.
L’étalon or du diagnostic est la biopsie du foie, dont les principaux faits histologiques sont une accumulation importante de glycogène, avec des hépatocytes gonflés de couleur pâle, sans stéatose, ni inflammation importante, ni nécrose importante, une architecture hépatique normale, sans fibrose significative ou exceptionnellement rapportée. Avec un contrôle glycémique approprié, les anomalies cliniques, biologiques et histologiques sont réversibles. La fréquence du déséquilibre du diabète à l’adolescence (période à laquelle le suivi médical est difficile) ainsi que la rareté du syndrome de Mauriac suggèrent que la seule concentration de la glycémie ne soit pas la seule cause et que des facteurs génétiques puissent être en cause. Il a été rapporté une mutation hétérozygote du gène PHKG2 (Phosphorylase Kinase Catalytic Subunit Gamma 2) qui code pour une enzyme la phosphorylase b kinase (PhK), trouvée en abondance dans le foie et les muscles et participe à la dégradation du glycogène. La PhK est une enzyme responsable de l’activation de la glycogène phosphorylase, la première enzyme qui intervient dans le métabolisme du glycogène. En cas de mutation, le métabolisme du glycogène  inhibé est responsable d‘une augmentation du glycogène dans la foie.

P. Mauriac, médecin interniste français, membre de l’Académie nationale de médecine (1930)

glycogénoses hépatiques

[L1, Q2, R1]

Édit. 2020

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