Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine – version 2024

1914 résultats 

tyrosine-transaminase (déficit en) l.f.

tyrosine transaminase deficiency

Maladie exceptionnelle avec retard intellectuel, signes cutanés (hyperkératose palmoplantaire), et signes ophtalmologiques (kératite bilatérale superficielle).
Elle débute à la naissance, avec retard psychomoteur, hépatosplénomégalie, et hyperkératose palmoplantaire parfois douloureuse. La kératite donne une photophobie très marquée, des opacités cornéennes (cristaux en aiguille) et des ulcérations dendritiques d'allure herpétique sans hypoesthésie et avec néovascularisation. On trouve également un épaississement de l'épithélium conjonctival et la cataracte a été rapportée pour un cas. Il existe trois types principaux de tyrosinémie ; le type I infantile précoce aigu donne des lésions hépatorénales, le type II donne des manifestations oculaires et cutanées (Richner-Hanhart), et le type III un léger retard mental. Le locus du gène type I déficit en fumarylacétylacétique-hydroxylase est en 15q23-q25, le locus du gène du type II, tyrosine-aminotransférase hépatique (TAT), est en 16q21.1-22.3, le locus du gène de type III, déficit en 4-hydroxyphénylpyruvate-dioxygénase est en 12q14-qter. L’affection est autosomique récessive (MIM 276600).

H. Richner, dermatologiste suisse (1938) ; E. Hanhart, médecin interniste et généticien suisse (1947)

Syn. déficit en tyrosine-aminotransférase, dystrophie cornéenne, Richner-Hanhart (syndrome de)

UGT1A1 gene sigle angl. pour UDP glucuronosyltransferase family 1 member

Gène localisé en 2q37 appartenant à la famille des gènes qui dirigent la formation des enzymes UDP-glucuronosyltransferases.
Ces enzymes dirigent la glucuronisation qui attache l’acide glycuronique à une de nombreuses substances.
Sous l’influence du gène UGT1A1 l’uridine diphosphate glucuronosyl transférase est l’unique enzyme qui dirige la glycuroconjugaison de la bilirubine permettant sa solubilité et son excrétion.
Une mutation de ce gène est à l’origine de la maladie de Gilbert du syndrome de Crigler-Najjar (types 1 et 2)
et de l’hyperbilirubinémie néonatale familiale transitoire.

Syn. BILIQTL1, bilirubin-specific UDPGT isozyme 1, GNT1, HUG-BR1, UD11-HUMAN, UDP-glucuronosyltransferase 1-A, UDP glucuronosyltransferase 1 family, polypeptide A1, UDP-glucuronosyltransferase 1A1, UDP glycosyltransferase 1 family, polypeptide A1, UDPGT, U

Gilbert (maladie de), bilirubine, bilirubine conjuguée, Crigler-Najjar (syndrome de)

vecteur de criblage d'un promoteur l.m.

promoter screening vector

Vecteur de clonage contenant un gène d'expression sans promoteur.
Lors d'un clonage moléculaire, l'expression de ce gène permet de détecter la présence d'un promoteur dans la séquence clonée en amont de ce gène.

clonage

vecteur de récupération l.m.

retriever vector

Vecteur de clonage contenant les séquences encadrantes d'un gène chromosomique capable de se recombiner au niveau de ce gène avec le chromosome et, après duplication de ce gène, de le récupérer sans délétion du chromosome.

clonage

von Recklinghausen (maladie de) l.f.

von Recklinghausen's disease

1) Neuroectodermose, génopathie transmissible selon le mode autosomique dominant, caractérisée par des taches cutanées de couleur café au lait, des tumeurs fibromateuses de la peau, des nerfs (gliomes), du système nerveux central, d'adénomes et de tumeurs viscérales.
Certaines de ces tumeurs peuvent devenir malignes.
La maladie fait partie des phacomatoses, le terme de von Recklinghausen doit être réservé à la forme périphérique de neurofibromatose (type 1). On observe parmi les signes et complications : l'anomalie du sphénoïde, le méningiome, le neurinome de l'acoustique, le phéochromocytome, la dégénérescence maligne des tumeurs, la scoliose, la pseudoarthrose du tibia, et le retard mental. Au niveau oculaire il existe un neurinome du nerf optique, le névrome plexiforme de la paupière, les nodules iriens de Lisch (hamartomes iriens) et le glaucome. Le locus du gène (NF1) est en 17q11.2. Le gène code pour la neurofibromine, protéine inactivant le proto-oncogène p21ras. Plus de dix mutations distinctes ont été décrites. Le type 2, concerne le système nerveux (neurinome bilatéral de l'acoustique, méningiome) avec des lésions cutanées moindres, le gène responsable (NF2) est en 22q12 code pour la schwannomine. Le diagnostic prénatal par marqueurs est possible. L’affection est autosomique dominante (MIM 162200, avec 50% de mutations de novo)
2) Ostéite fibrokystique correspondant à un hyperparathyroïdisme généralement dû à un adénome de la parathyroïde, caractérisée par une hypercalcémie à 150, voire 200mg/L, soit à 7 à 10 mEq, une hypophosphatémie, une élimination phosphocalcique excessive par les reins, et par des lésions osseuses permettant un diagnostic radiologique.
Ces troubles sont liés à l'augmentation de sécrétion de parathormone.

F. D. von Recklinghausen, anatomopathologiste allemand (1882) ; K. Lisch, ophtalmologiste autrichien (1937)

Syn. neurofibromatose de type I

parathormone, hyperparathyroïdisme

WAGR (syndrome) l.m. sigle angl. pour Wilms tumor-Aniridia-Genitourinary anomalies-mental Retardation syndrome

Anomalies congénitales dues à une microdélétion en 11p13 de plusieurs gènes s'exprimant par une tumeur de Wilms, une aniridie, des anomalies urogénitales, une hémi-hypertrophie et un retard mental.
L’aniridie, presque constante, peut être partielle et accompagnée de ses complications habituelles, glaucome et cataracte précoces, les anomalies génito-urinaires vont de l’ambiguïté sexuelle à l’ectopie testiculaire Le retard mental peut être variable. La délétion entraîne la perte de plusieurs gènes en continuité en 11p13 : le gène WT1 (Wilms tumor 1) et le gène PAX6 (Paired box 6), codant pour des facteurs de transcription impliqués dans le développement de l’œil, des organes sensoriels et du cerveau. Si la délétion du gène WT1 est présente dans l’aniridie le risque de tumeur de Wilms est supérieur à 50%. L’affection est sporadique et de novo dans la plupart des cas, elle peut cependant être transmise lors de translocation parentale. (MIM 194072).

R.W. Miller, épidémiologiste américain (1964), M. Wilms, chirurgien allemand (1899)

Wilms (tumeur de), néphroblastome, aniridie, PAX6 gene

Wilms (tumeur de) l.m.

Tumeur maligne rénale avec cellules de type embryonnaire, volumineux, rapidement évolutif, observé chez les jeunes enfants.
L'âge moyen de constitution est d'environ trois ans, mais cette tumeur embryonnaire peut également survenir chez l'adolescent et l'adulte. Elle se développe à partir du blastème rénal et comporte dans sa structure des éléments épithéliaux, fibreux et blastémateux (mésenchyme immature). L'extension peut être locale, rétropéritonéale par rupture de la capsule, veineuse et ganglionnaire. Les métastases sont essentiellement pulmonaires. Cette tumeur est associée parfois à des malformations génito-urinaires, à une aniridie ou à une hémi-hypertrophie corporelle, à des anomalies génito-urinaires, à un retard mental, à un syndrome de Beckwith-Wiedemann.
Le syndrome de WAGR (Wilms tumor-Aniridia-Genitourinary anomalies-mental Retardation, secondaire à une microdélétion) à a permis l'approche du gène de la tumeur de Wilms (aniridie et retard mental correspondent à des gènes séparés car ils ne sont pas toujours présents dans le WAGR). Le gène de la tumeur de Wilms est de type "tumeur suppresseur" ou anti-oncogène, il contrôle la prolifération et la différenciation des tissus et présente deux mutations l'une germinale et l'autre sporadique (hypothèse de Knudson, comme pour le rétinoblastome). Trois locus sont en jeu, le premier locus (WT1) localisé en 11p13 avec gène candidat AN2, le deuxième locus (WT2) en 11p15.5 très proche et le troisième locus (WT3) en 16q. L’affection est autosomique dominante (MIM 194070).

M. Wilms, chirurgien allemand (1899) ; F.V. Birch-Hirschfeld, anatomopathologiste et bactériologiste allemand (1898) ; A. G. Knudson Jr, généticien américain (1971)

Syn. néphroblastome, Birch-Hirschfeld (tumeur de)

WAGR (syndrome), Beckwith-Wiedmann (syndrome de), néphroblastome

xyphoïdalgie n.f.

YARS2 gene acr. angl.pour tyrosyl-tRNA synthetase 2 mitochondrial
Gène localisé en 12p11.21, qui code pour une protéine mitochondriale catalysant la fixation de la tyrosine à tRNA(Tyr).
Une mutation de ce gène est associée à la myopathie, l’acidose lactique et l’anémie sidéroblastique type 2 (MLASA2)

L.G. Riley, généticienne australienne (2013)

myopathie, acidose lactique et anémie sidéroblastique

[Q1,F1,H1,2015]

Zellweger(syndromede) l.m.

cerebrohepatorenal syndrome

Peroxysomopathie létale avec syndrome néonatal malformatif comprenant une hypotrophie, des malformations osseuses (crâne, mains, pieds), une dysmorphie faciale, une hépatomégalie, des reins polykystiques et une cécité (pratiquement à la naissance).
Les malformations osseuses du crâne s’accompagnent d’anomalies faciales et cérébrales : petite taille, hypotonie, retard mental sévère, convulsions et surdité. Le front est haut et proéminent, les paupières bouffies et d'obliquité mongoloïde, avec épicanthus et hypertélorisme. Il peut y avoir un ictère (hépatomégalie avec dysgénésie biliaire intrahépatique), de petits kystes glomérulaires rénaux. On peut observer des globes proéminents, des opacités cornéennes, un nystagmus, des taches de Brushfield, une cataracte (30 % des cas), un glaucome chronique (20 %), une dystrophie maculaire, une dystrophie rétinienne périphérique avec pigmentations "ostéoblastiques" et un ERG éteint dès les premières semaines. Les sujets hétérozygotes de la maladie présentent de petites opacités cristalliniennes. A l'IRM on découvre une gyration corticale anormale sans microcéphalie. Il s'agit d'une maladie avec anomalies des peroxysomes et des mitochondries.
Trois locus pour le gène ZWS1 localisation en 7q11.23 (gènes PEX2,PEX5, PEX6,PEX12, MIM 214100 ; MIM 214110), pour le gène PAF1 (PXMP3) en 8q21.1 (MIM 170993.0001-2), pour le gène (PXMP1) en 1p22-p21. L’affection est autosomique récessive (MIM 170993 ; 170995).

H. Zellweger, médecin américain (1964)

Syn. cérébrohépatorénal (syndrome)

Clove (syndrome de) l.m.

Clove syndrome

Syndrome  caractérisé par des excroissances lipomateuses congénitales, des malformations vasculaires combinées complexes et progressives du tronc et par des nævi épidermiques.
Les patients présentent également une répartition anormale et disproportionnée du tissu adipeux, sous l’aspect d’hamartomes.  Le syndrome CLOVE peut être associé à une scoliose de sévérité variable et à un élargissement des os sans croissance osseuse excessive. Contrairement à la déformation squelettique caractéristique du syndrome Proteus, celle du syndrome CLOVE apparaît uniquement après chirurgie majeure. Une asymétrie crânienne et des manifestations du système nerveux central (convulsions généralisées, hémimégalencéphalie, dysgénésie du corps calleux et défauts de migration neuronale) ont été rapportées occasionnellement.
La prévalence de la maladie est inférieure à un pour 1 million. Environ 1000 patients en souffrent en France. Ce syndrome est lié à des mutations survenant durant l’embryogénèse du gène PIK3CA. Ce gène activé en permanence favorise une croissance anarchique de certaines parties du corps. Jusqu’à présent, il n’existait pas de traitement.  Récemment, un traitement bloquant de façon spécifique les effets de la mutation de ce gène a été découvert..

Étym. CLOVE : acr.pour Congenital Lipomatous Overgrowth, Vascular malformations, and Epidermal nevi

Réf. Orphanet(2009)

lipome, hamartome,  Proteus (syndrome), nævus épidermique

[I2,J1,K4,Q2]

Édit. 2018

ABCG5 gene sigle angl. pour

ATP binding cassette subfamily G member 5

Gène localisé en 2p21 codant la stéroline-1, une sous-unité de la stéroline.
L’autre sous-unité, la stéroline-2 est produite par le gène ABCG8. L’hétérodimère est un transporteur membranaire de stéroles.
Les mutations du gène ABCG5 sont responsables d’un déficit du transporteur, qui entraîne une sitostérolémie par défaut d’élimination des stérols d’origine végétale.
D’autres mutations sont responsables de lithiase biliaire.

Syn. ABCG5_HUMAN, ATP-binding cassette sub-family G member 5, ATP-binding cassette, sub-family G (WHITE), member 5, ATP-binding cassette, subfamily G, member 5 sterolin 1, STSL

bêta-sitostérolémie, lithiase biliaire, stéroline

[C1,C3,L1]

Édit. 2017

BRCA gene sigle. angl. pour BReast CAncer

Gène humain de la  classe de gènes suppresseurs de tumeur, qui maintiennent l'intégrité génomique et préviennent la prolifération incontrôlée de cellules mammaires.
On reconnaît plusieurs gènes appartenant à cette classe ; deux cependant jouent un rôle important en cancérologie : BCRA1 et BCRA2.  Ces gènes donnent naissance par l'intermédiaire d'un ARN messager à des protéines BRCA1 et BCRA2 multifactorielles,  impliquées dans la réparation des dommages de l'ADN, la régulation transcriptionnelle, ainsi que dans d'autres fonctions. Les variations de ces gènes ont été impliquées dans un certain nombre de cancers héréditaires, comme le cancer du sein, des ovaires et de la prostate. Le gène BRCA1 est situé sur le bras long (q) du chromosome 17 au niveau de la bande 21, et le gène BCRA2 sur le bras long (q) du chromosome 13 au niveau de la bande 12. Des mutations constitutionnelles ont été identifiées comme fortement prédisposantes à un risque de survenue de cancer du sein et de l’ovaire tout au long de la vie adulte. On les retrouve dans environ 20% des formes familiales de cancers du sein et/ou de l’ovaire, elles-mêmes représentant environ 5% à 8% des cancers du sein. Leur mise en évidence, chez une femme, doit amener à une prise en charge par une équipe pluridisciplinaire d’oncogénétique impliquant une enquête familiale et des mesures particulières de dépistage et de prévention.

J. M. Hall (1990), Y. Miki, P. A. Futreal, (1994), scientifiques américains ; R. Wooster, biochimiste britannique (1994) ; Leila Dorling, épidémiologiste britannique (2021) ; Chunling Hu, scientifique américaine (2021)

Cancer du sein, oncogénétique

Édit. 2021

PCDH19 gene l.m. sigle angl. pour protocadherin 19

Gène situé en Xq22.1, codant la The PCDH19- encoded protein is a protocadherin, a neuronal adhesion protein that plays an important role in early development of the central nervous system. protocadhérine, protéine d'adhésion neuronale qui joue un rôle important dans le développement précoce du système nerveux central.
Le chromosome Y mâle serait capable de compenser les mutations du gène dans le chromosome X, alors que le deuxième chromosome X femelle ne le peut pas.
Ce gène a été impliqué dans divers tableaux épileptiques, dont l’encephalopathie épileptique infantile précoce (Early infantile epileptic encephalopathy 9) une forme d’épilepsie sensible à la fièvre débutant la première année de vie ayant certaines similitudes avec le syndrome de Dravet dans certains cas: le début avant 1 an, le développement psychomoteur normal au début de l’épilepsie, l’existence de crises en série, l’installation de troubles cognitifs et du comportement, le caractère sévère de l’épilepsie. Cependant, avec les progrès dans la description de l’épilepsie liée aux mutations de PCDH19, des différences notables ont été soulignées qui permettent de différencier les patients des porteurs d’un syndrome de Dravet typique :
- les états de mal sont rares, il s’agit avant tout de séries de crises brèves,
- les crises sont très différentes ; il s’agit de crises focales cyanosantes, impliquant surtout les régions antérieures,
- la sensibilité à la fièvre est moindre,
- Il peut exister une authentique régression autistique après les orages de crises.
En cas de syndrome de Dravet chez une fille, sans anomalie de SCN1A, la recherche de mutation de PCDH19 peut donc être proposée.

Syn. EFMR, EIEE9

Dravet (syndrome de), encéphalopathie infantile épileptique précoce

[H1,O1,O6,Q2]

Édit. 2017

empreinte parentale l.f.

genomic imprinting

Expression par certains gènes d’un seul allèle transmis par le père ou par la mère.
Ces gènes ont donc une empreinte qui a été mise par l’un des deux parents et qui fait que l’allèle transmis s’exprime ou pas. Ces marques sont de nature épigénétique, c’est à dire qu’elles sont transmises à la génération suivante sans que la séquence de l’ADN ne soit modifiée. Pour ce que l’on en sait aujourd’hui, sur le plan moléculaire, ces marques résultent de méthylations des cytosines de l’ADN, et/ou de modifications post-traductionnelles des histones (acétylation, méthylation etc.) ou encore de modifications de la structure de la chromatine. Ces marques peuvent avoir un effet activateur de l’expression du gène ou au contraire inhibiteur, mais elles ne sont présentes que sur l’un des deux allèles du gène. Une mutation récessive d’un de ces gènes se traduira par une maladie qui n’apparaîtra que si l’allèle muté a été transmis par le parent qui l’exprime. Chez l’homme, par exemple, le syndrome de Prader-Willi, caractérisé par une hypotonie, une obésité, une petite taille et un retard mental, est dû à une mutation sur le chromosome 15 paternel, non suppléée par la copie maternelle demeurée silencieuse. De même le gène de l’IGF2 (Insulin like Growth Factor) est soumis à une empreinte parentale avec une expression sélective des allèles paternels. Une levée de l’empreinte est observée dans le syndrome de Beckwith-Wiedemman qui est associé à une macrosomie fœtale, une prédisposition tumorale et une hypoglycémie néonatale.

syndrome de Prader-Willi, IGF2, syndrome de Beckwith-Widemman, allèle, épigénétique

[Q1]

Édit. 2020

gene Foxp2

Forkhead-box P2

Gène codant pour la protéine de même nom qui est un facteur de transcription de nombreux autres gènes et joue un rôle majeur dans le développement du langage et de la parole en ce qui concerne l’articulation, mais aussi la compréhension
Le gène est situé sur le bras long du chromosome 7 et code pour une protéine de 715 acides aminés dont le domaine Forkhead se lie à l’ADN. Cette protéine intervient dans les communications verbales chez l’homme comme chez l’animal. Des variants du gène ont été retrouvés dans la schizophrénie et l’autisme. Une famille porteuse d’une mutation (famille KE) a été particulièrement étudiée. Les sujets porteurs sont atteints de dyspraxie verbale (difficulté de répéter les mots usuels et inventés) et orofaciale limitée aux muscles de la face. Cette maladie héréditaire est à transmission autosomique dominante. 

[L1, Q1, Q2]

Édit. 2020

addiction oncogénique l.f.

oncogene addiction

Dépendance d’un cancer à l’altération d’un gène dit gène « driver » ou de quelques gènes telle qu’une mutation ou un réarrangement chromosomique avec fusion de deux gènes, pour maintenir un phénotype cancéreux et assurer la survie des cellules tumorales.
On a conclu de cette notion l’idée que l’inhibition de l’oncoprotéine codée par ce gène permettrait une thérapeutique efficace de la tumeur. L’exemple le plus ancien est celui du chromosome Philadelphie résultant de la fusion des bras longs des chromosomes 9 et 22 observée dans la leucémie myéloïde chronique. L’inhibition de la protéine kinase impliquée dans cette fusion par l’imatinib conduit au contrôle de la maladie. Un autre exemple est celui de HER2, un récepteur de la famille des récepteurs du facteur de croissance épidermique (EGFR) présent dans de nombreux cancers du sein. Le blocage de son activité par un anticorps monoclonal humanisé, le trastuzamab, inhibe l’évolution de la tumeur. En fait, on ne peut pas faire de ces exemples une règle générale, des échecs nombreux étant survenus dans son application.

chromosome Philadelphie, protéine kinase,  HER2

[F2, Q1]

Édit. 2020

pénétrance n.f.

penetrance

Proportion d’individus possédant un génotype donné qui exprime le phénotype correspondant.
La pénétrance peut être complète ou incomplète. La pénétrance varie souvent avec l’âge et l’environnement. Par exemple, les femmes possédant le gène BRCA1 n’ont pas toutes un cancer du sein (80% environ) et la prévalence s’accroît si elles fument . La maladie de Huntington apparaît à l’âge adulte avec une prévalence croissante. La pénétrance d’un gène peut aussi dépendre de la présence ou non de variants alléliques situés ailleurs dans le génome. Enfin, on attribue aussi un rôle à des facteurs épigénétiques pouvant affecter l’expression du gène.

[Q1]

Édit. 2020

CDH 1 gene l.m.

acr. angl pour cadherin 1

gène localisé sur le bras long du chromosome 16 (16q 22.1), codant pour la E-cadhérine, protéine qui appartient à la famille des molécules d’adhésion cellule-cellule et qui joue un rôle central dans l’adhésion calcium dépendante des cellules épithéliales, le maintien de la différenciation cellulaire et
de l’architecture normale des tissus épithéliaux.
C'est un gène suppresseur de tumeur. Des mutations de ce gène sont responsables du cancer du sein et du cancer gastrique diffus dans sa forme héréditaire. 

Leila Dorling, épidémiologiste britannique (2021) : Chunling Hu, scientifique américaine (2021)

Syn. CAM 120/80 or epithelial cadherin (E-cadherin) or uvomorulin

[F2, L1, Q1]

Édit. 2021

ACADM gene sigle angl. pour Acyl-CoA Deshydrogenase for Medium-chain fatty acids gene

Gène situé sur le chromosome 1, en 1p31, codant pour la protéine mitochondriale MCAD (Medium-chain CoenzymeA Deshydrogenase) intervenant par bêta-oxydation dans la dégradation des acides gras à chaîne moyenne (de C4 à C12) en cas de jeûne ou d’effort intense demandant un surcroît de métabolites énergétiques.
La protéine codée MCAD est formée de 454 acides aminés. Elle peut présenter des mutations provoquant une déficience de l’action enzymatique de l’acyl-CoA deshydrogénase provoquant une hypoglycémie hypocétonique chez le jeune enfant avec un risque de crises convulsives et de coma pouvant entraîner des risques de séquelles neurologiques et même de décès. La mutation la plus commune est le remplacement de la lysine par l’acide glutamine en position 329 (lys329glu) par substitution du codon AAA de la lysine par le codon GAA de l’acide glutamique.
Le nom officiel du gène ACADM est : acyl-CoA desydrogenase (C4 to C12 straight chain.)

Y. Matsubara, généticien japonais (1986)

MCAD (déficit en)

[Q1]

Édit. 2017

achondroplasie n.f.

achondroplasia

Chondrodysplasie héréditaire à transmission dominante autosomique caractérisée par un nanisme dysharmonieux avec membres courts par arrêt de développement des os dans leur longueur et une atteinte craniofaciale.
L’anomalie est liée à un défaut de conversion du cartilage en os, affectant particulièrement les os longs, prédominant sur les segments proximaux ; les métaphyses sont larges, les diaphyses épaisses. La tête est large avec des bosses frontales saillantes, une ensellure nasale et un prognathisme relatif ; le raccourcissement de la base du crâne donne un aspect brachycéphale. La longueur du tronc contraste avec la brièveté des membres, le rachis est en cyphose, les vertèbres sont étroites, leurs pédicules courts et rapprochés. Le strabisme, l’atrophie optique et l’atteinte des nerfs crâniens sont liés à la dysmorphie craniofaciale. L’intelligence est normale. L’incidence est de 1/ 15000.
L’affection est due à la mutation du codon 380 du gène FGFR3 du récepteur du facteur de croissance des fibroblastes, locus en 4p16.3. 90% des cas sont dus à une mutation récente. L’homozygotie est létale (MIM 100800, pénétrance complète). Une mutation du gène FGFR3 est également trouvée dans le nanisme thanatophore et dans l’hypochondroplasie, affections correspondant sans doute à une forme létale et à une forme modérée de l’achondroplasie (Maroteaux).

J. Parrot, médecin français, membre de l'Académie de médecine (1878) ; P. Maroteaux, pédiatre et généticien français (1966)

Étym. gr. a : privatif ; chondros : cartilage ; plassein : former

Syn. nanisme achondroplasique

Parrot (maladie de), nanisme thanatophore, hypochondroplasie

[I2, Q2]

Édit. 2020

acidurie argininosuccinique l.f.

argininosuccinic aciduria

Déficit en argininosuccinate lyase (également appelée argininosuccinase), enzyme du cycle de l'uréogenèse, entraînant retard mental et physique, hépatomégalie, lésions cutanées, cheveux secs et cassants, avec trichorrhexis nodosa, convulsions et épisodes d'inconscience.
Ce déficit est àl'origine d'une hyperammoniémie, d'une augmentation de l'argininosuccinate plasmatique et d'une hypoargininémie.
Selon N.R. Glick, P.J. Snodgrass, I.A. Schafer, (1976), il existe trois formes :
- néonatale sévère dans les premières semaines de la vie exposant à une intoxication ammoniacale d’évolution rapidement mortelle ;
- infantile subaigüe avec retard de croissance ;
- tardive ou chronique avec troubles neurologiques, arthropathies des membres inférieurs, parfois cataracte.
Le gène de l'argininosuccinate lyase (gène ASL) est localisé en 7cen-q11.2. L’affection est autosomique récessive (OMIM 207900).

D. Allan, pédiatre britannique (1958) ; N. R. Glick, P. J. Snodgrass  et I. A. Schafer, médecins américains (1976)

Syn. déficit en argininosuccinate lyase, déficit en argininosuccinase

argininosuccinase, acide argininosuccinique, cycle de l'uréogenèse, trichorrhexis nodosa

[C1, H3, J1, L1, P2, Q2]

Édit. 2020

ACTA2 gene sigle angl. pour actin, alpha 2, smooth muscle, aorta

Gène situé sur le locus chromosomique 10q23.3, codant pour une protéine appelée smooth muscle alpha2 actin, de la famille des protéines actin qui joue un rôle important dans le mouvement cellulaire et la tension des muscles.
Des mutations de ce gène entraînent l’anévrisme familial de l’aorte thoracique et la dissection aortique.

Syn. AAT6, ACTA_HUMAN, actin, aortic smooth muscle, ACTSA, alpha 2 actin, alpha-actin-2, cell growth-inhibiting gene 46 protein, growth-inhibiting gene 46

anévrysme familial de l'aorte thoracique et dissection aortique

[K4,Q2]

Édit. 2017

ACVR1 gene , sigle angl. pour activin A receptor type 1

Gène situé sur le locus chromosomique 2q24.1, qui active la protéine activin receptor type 1 faisant partie de la famille des récepteurs morphogénétiques de l’os.
Ces récepteurs enjambent la membrane cellulaire : la partie terminale restant à l’intérieur de la cellule et l’autre extrémité se projetant à l’extérieur de la membrane cellulaire. Cette disposition permet à ces récepteurs de transférer vers l’intérieur de la cellule les signaux reçus et conduire au développement de la cellule et à sa fonction. Ces récepteurs sont présents dans différents tissus et en particulier dans les muscles squelettiques et les cartilages.
La mutation de ce gène provoque la fibrodysplasie ossifiante progressive.

Syn. activin A receptor type I, activin A receptor type II, activin A receptor, type II-like kinase 2, activin A type I receptor, activin A type I receptor precursor, ActR-IA protein, human, ACTRI, ACVR1_HUMAN, ACVR1A, ACVRLK2, ALK2, hydroxyalkyl-protein kinas

fibrodysplasie ossifiante progressive

[Q1,Q2]

Édit. 2018

AIRE gene sigle angl. pour AutoImmune REgulator

Le gène AIRE, localisé en 21q22.3, commande la transcription de la protéine AIRE, régulatrice de l’autoimmunité,  qui au niveau du thymus et du tissu lymphoïde périphérique, contrôle la tolérance vis-à-vis des lymphocytes T autoréactifs.
Plus de 60 mutations du gène
AIRE ont été identifiées au cours de la néoplasie endocrinienne multiple de type 1, certaines très typiques des populations finlandaises, britanniques, sardes. Certaines conduisent à la production d’une protéine régulatrice de l’autoimmunité courte, non fonctionnelle. D’autres sont responsables de la production d’acides aminés dans des régions critiques de cette protéine. Ces défauts affectent préférentiellement la production d’hormones surrénalienne, parathyroïdienne et conduit à une kyrielle d’autoanticorps souvent originaux (anti-interféron, anti-21hydroxylase ou dirigés contre l’enzyme branchant, antiNALP5, anti-GAD, anti-KCNRG…)

Syn. AIRE1, AIRE_HUMAN, APECED, APS1, PGA1, Autoimmune polyendocrinopathy candidiasis ectodermal dystrophy protein

Lymphocyte T, néoplasie endocrinienne multiple de type 1

[C3, F3, O4, Q1]

Édit. 2020

albinisme oculaire de type 1 l.m.

ocular albinism type 1

Forme la plus fréquente de l'albinisme oculaire qui touche uniquement les hommes, leur donne un fond d'œil dépigmenté avec un nystagmus, et laisse le reste du corps avec une pigmentation normale.
L'acuité est de 4/10 à 1/20ème de loin. Cet albinisme est caractérisé par un nystagmus, une photophobie, un iris bleus, une hypoplasie maculaire. Les femmes vectrices ont les iris translucides et une dépigmentation en secteurs. Il peut exister un strabisme, et l'acuité est meilleure chez les noirs atteints.
Locus du gène en Xp22.31 près du gène STS (ichtyose liée au sexe). L’affection est liée au sexe, récessive (MIM 300500).

E. Nettelship, dermatologiste et ophtalmologiste britannique (1908-1909) ; H.F. Falls, ophtalmologiste américain (1951)

Étym. lat. albus : blanc

Syn. OA1, XOAN, albinisme oculaire de type Netteship-Falls

[P2,Q2]

Édit. 2017

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