Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine – version 2024

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vidéocapsule n.f.

pill cam, videocapsule

Caméra miniature qui est ingérée pour explorer l’intestin grêle.

Syn. capsule endoscopique, capsule vidéoscopique

capsule vidéoscopique

cellule à somatostatine l.f.

D cell, somatostatin cell

Cellule très périphérique dans les glandes digestives, responsable de la sécrétion de somatostatine, possédant des granules sécrétoires mesurant avec 250 à 300 nm, et une matrice homogène peu dense sur laquelle s'applique étroitement la membrane.
Dans le fundus, elle n'a pas de connexion avec la lumière, dans l'antre au contraire l'apex atteint la lumière des glandes. Elle est localisée à l'ensemble du tube digestif, plus abondante dans l'estomac et le grêle.

Syn. cellule D

[A2,L1]

somatostatine n.f.

somatostatin

Peptide médiateur, du groupe des inhibines, sécrété par les cellules neuroendocrines du système nerveux central, l’intestin et le pancréas, qui inhibe la sécrétion de l’hormone de croissance et également d’autres hormones comme le glucagon, l’insuline, la gastrine, le pancréozyme ou le VIP (vasoactive intestinal peptide).
Sa demi-vie étant très courte, de l’ordre de 2 ou 3 minutes, plusieurs analogues, de durée d’action plus longue, sont actuellement synthétisés. La somatostatine hypothalamique est un peptide de 28 acides aminés (somatostatine 28). Dans toutes les autres cellules sécrétrices, la stomatostatine n'a que 14 acides aminés (somatostatine 14). Ces peptides sont synthétisés sous forme d'un propeptide, la prosomatostatine, comportant 92 acides aminés, qu'une protéase clive (après une arginine) en libérant d'abord la somatostatine 28, puis à partir de celle-ci la somatostatine 14, du côté C-terminal. La somatostatine n'est pas à proprement parler une hormone, car elle agit non pas en stimulant un organe, mais au contraire en inhibant un organe cible : d'où le terme de cybernine qui a été proposé pour un tel composé. Elle peut être synthétisée dans de nombreux tissus : dans la muqueuse gastrique, dans les cellules δ du pancréas, dans le cerveau, etc. ; elle peut être sécrétée selon le mode endocrine, mais sa durée de vie dans le sang n'est que de 2 minutes ; elle peut aussi être paracrine, agissant sur une cellule voisine ; elle peut être autocrine, agissant sur des récepteurs de la cellule qui lui donne naissance, comme dans le pancréas ; elle peut encore être une lumone, circulant dans un organe creux comme l'intestin.
Elle est utilisée, sous forme de perfusion veineuse continue, en traitement d’hémorragies digestives actives ou récentes dues à l'hypertension portale, de certaines diarrhées, de fistules intestinales et pancréatiques, du dumping syndrome. Ses dérivés d'action prolongée sont utilisés dans les mêmes indications. Un dérivé de 8 acides aminés, l'octréotide, est employé comme traceur pour identifier les tumeurs endocrines riches en récepteur de la somatostatine.
En ophtalmologie deux analogues sont utilisés dans les rétinopathies diabétiques proliférantes : l’octréotide et le lanréotide.

Sigle SRIH

somatomédine, somatostatinome, hypophysiolyse pharmacologique, cybernine, lumone, VIP

somatostatine (analogues de la) l.m.p.

somatostatine analogs

octréotide marqué