crosse aortique cervicale l.f.
cervical aortic arch
Malformation congénitale rare de la crosse de l’aorte tenant à la persistance anormale du 2e ou 3e arc aortique embryonnaire : la crosse aortique se trouve en position haute, palpable dans la région cervicale.
Cette anomalie morphologique est sans conséquence physiopathologique.
[Q2,K4]
déroulement aortique l.m.
buckling aorta
Sur une radiographie pulmonaire de profil, visibilité des bords de l'aorte descendante sur une hauteur plus ou moins importante.
Avec l'âge, l'aorte se distend et s'allonge progressivement, ce qui explique la saillie de ce vaisseau vers le poumon gauche qui s'insinue en avant et en arrière de lui. L'image de la portion descendante de l'aorte déborde donc à gauche chez le sujet âgé alors qu'elle est habituellement invisible chez le jeune car elle est intramédiastinale.
Sur le cliché de face, l'élargissement aortique se traduit par une augmentation de la taille du bouton aortique et un déplacement latéral de la ligne paraaortique gauche.
dextroposition aortique l.f.
overriding aorta
Malformation congénitale de malposition de l’origine de l’aorte, l’orifice aortique étant situé au-dessus des deux ventricules à cheval sur le haut de la cloison interventriculaire ce qui crée une communication interventriculaire haute.
La dextroposition aortique est l’un des éléments constitutifs de la tétralogie de Fallot, mais elle peut aussi s’associer à d’autres malformations cardiaques plus rares.
Syn. aorte à cheval, chevauchement de l’aorte, aorte biventriculaire
dissection aortique l.f.
aortic dissection
Anévrisme disséquant de l'aorte, affection rare mais gravissime résultant d'une hémorragie intramurale en rapport avec le clivage longitudinal de la paroi aortique au sein de la média (tunique moyenne) du vaisseau.
Provoquée par l'hématome au sein d'une paroi artérielle fragilisée par une altération congénitale ou acquise de la média, la dissection se développe à partir d'une brèche de l'intima (porte d'entrée) et s'étend vers l'aval et, éventuellement, vers l'amont par progression hélicoïdale, sans jamais devenir totalement circonférentielle. Deux cylindres s'individualisent, d'où un aspect angiographique à double chenal. L'hypertension artérielle et le syndrome de Marfan (par dégénérescence kystique de la paroi) sont d'importants facteurs prédisposants. La rupture aortique au cours des premiers jours de l'évolution fait courir un risque mortel qui justifie l'intervention chirurgicale. La symptomatologie est dominée par la douleur intense, dorsale ou simulant l'infarctus du myocarde, mais migrant au cours de l'évolution. L'hypertension artérielle est habituelle, par contre un collapsus annonce le plus souvent la rupture de l'anévrisme entraînant un hémothorax, un hémopéricarde, un hémomédiastin ou un hémopéritoine. L'abolition d'un ou plusieurs pouls est un signe essentiel, de même que l'apparition soudaine d'un souffle diastolique.
La classification de De Bakey, entre autres, en trois types permet d'estimer les possibilités de traitement: type I, dissection étendue à l'aorte ascendante et au-delà ; type II, dissection limitée à l'aorte ascendante ; type III, dissection limitée à l'aorte descendante.
M. E. DeBakey, chirurgien américain (1965)
Étym. lat. dissectio : séparation comme après une coupure
dissection aortique familiale l.f.
familial aortic dissection
J. Erdheim, anatomopathologiste autrichien (1929)
→ Erdheim (nécrose aortique kystique médiane d')
Erdheim (nécrose aortique kystique médiane d') l.f.
Erdheim’s cystic medial necrosis of aorta
Anévrysme aortique disséquant, sans les signes de la maladie de Marfan, avec ectopie de la couche pigmentée de l'iris localisée sur la face antérieure de l'iris.
L'ectopie de l'épithélium pigmenté sur la face antérieure de l'iris donne par sa couleur sombre l’apparence d'un colobome irien. L’affection est autosomique dominante (MIM 132900).
J. Erdheim, anatomopathologiste autrichien (1929) ; R. Antley, pédiatre et généticien et D. Bixler, stomatologue et généticien américains (1975) ; A. Marfan, pédiatre français, membre de l’Académie de médecine (1896)
Syn. dissection aortique familiale, annuloectasiante de l'aorte (maladie)
→ anévrysme, Marfan (maladie de), colobome irien
[Q2,P2,K4]
Édit. 2018
faciès aortique l.m.
aortic facies
Pâleur du visage, légèrement jaunâtre avec parfois accès d’érythrose, observée dans les insuffisances aortiques sévères.
Au niveau céphalique s’exprime aussi l’hyperpulsatilité artérielle sous forme d’un hochement de la tête, synchrone du pouls, traditionnellement constaté lors des aortites syphilitiques (signe de Musset).
→ insuffisance aortique, signe de Musset, aortite syphilitiqu
[K2]
Édit. 2018
fourche aortique l.f.
aortic bifurcation
Syn. carrefour aortique
[A1]
Édit. 2018
gerbe aortique (examen de la) l.f.
aortic arch examination, thoracic aortography
Exploration radiologique, par un contraste iodé hydrosoluble, de l'aorte thoracique et de ses branches, en particulier des gros troncs artériels naissant de la crosse (artères sousclavières, carotides communes et vertébrales).
L'examen est fait selon la méthode de Seldinger, le plus souvent par voie fémorale, à l'aide d'un cathéter monté jusqu'à l'aorte ascendante. La technique nécessite une série de clichés très rapide et parfois le radiocinéma pour l'étude dynamique des valves aortiques. Les incidences pratiquées dépendent des indications cardiovasculaires ou neurologiques de l'examen.
Syn. aortographie sus-sigmoïdienne, aortographie thoracique
glande aortique de Wölfler l.f.
A. Wölfler, chirurgien autrichien (1850-1917)
glomus aortique l.m.
hématome aortique intramural l.m.
aortic intramural hematoma
Mise en évidence radiologique au sein de la paroi aortique, d'un thrombus variablement étendu dans ses dimensions verticale et circonférentielle.
Il diffère de la dissection aortique par l'absence de faux chenal circulant et l'absence de lambeau intimal libre.
Étym. gr. haïma: sang, ôma : tumeur
[K4]
hémicercle aortique l.m.
aortic hemicircle
Sur le cliché radiographique de face du segment supérieur de l’ombre cardiaque, image qui dessine une courbe de petit rayon convexe en dehors, formée par le bord gauche de la partie horizontale de la crosse aortique.
[K2]
hiatus aortique l.m.
hiatus aorticus
aortic hiatus
Orifice fibreux du diaphragme, situé en arrière et au-dessous du hiatus œsophagien, bordé par une arcade tendineuse formée par les tendons des piliers et un prolongement interne de ces tendons : le ligament arqué médian.
Il répond à la 12e vertèbre thoracique. Par cet orifice passent aorte et conduit thoracique lymphatique.
Anc. dénom. orifice aortique du diaphragme
Étym. lat. hiatus : ouverture
[A1]
Édit. 2015
hiatus aortique du diaphragme l.m.
hiatus aorticus diaphragmatis (TA)
aortic hiatus of diaphragm
Orifice Entièrement fibreux par lequel l’aorte traverse le diaphragme.
Il est bordé par une arcade tendineuse formée par les tendons des piliers du diaphragme et un prolongement médial de ces tendons. Son extrémité supérieure répond à la douzième vertèbre thoracique. Il livre également passage au conduit thoracique.
Étym. lat. hiatus : ouverture
Syn. anc. orifice aortique du diaphragme
[A1]
Édit. 2015
impédance aortique
aortic impedance
L’impédance aortique est la résistance opposée par l’aorte à l’éjection du ventricule gauche pendant la systole.
Elle est aux pressions et débits pulsatiles ce que la résistance est à un écoulement continu. L’augmentation de l’impédance aortique avec le vieillissement crée une surcharge de travail pour le ventricule gauche et aboutit a l’hypertrophie ventriculaire gauche.
Étym. lat. impedire : empêcher
implantation valvulaire aortique par cathétérisme l.f.
transcatheter aortic valve implantation (TAVI)
A. Cribier, médecin cardiologue français, membre de l’Académie de médecine (2002)
Étym. lat. plantare : ficher dans le sol
→ TAVI
insuffisance aortique l.f.
aortic valve insufficiency, aortic regurgitation
Valvulopathie définie par le reflux diastolique du sang de l'aorte dans le ventricule gauche en raison d'un défaut d'étanchéité de l'orifice aortique.
Son diagnostic est affirmé par les signes cliniques (souffle diastolique à l'auscultation du foyer aortique et du bord gauche du sternum) et ultrasoniques (flux de régurgitation sous les sigmoïdes aortiques). L'évaluation de son degré repose sur les modifications de la pression artérielle (élargissement de la pression différentielle) et sur les examens échodoppler et angiographiques (opacification du ventricule gauche après injection d'un produit opaque dans l'aorte ascendante).
Le pronostic dépend du volume et du mode d'installation de la régurgitation. Il est excellent si celle-ci est discrète. Il est grevé du risque d'insuffisance cardiaque dans les fuites volumineuses, surtout si elles sont d'installation rapide. Les causes les plus fréquentes de ces régurgitations sont : le rhumatisme articulaire aigu (dans les pays d'endémie rhumatismale), les lésions dégénératives des valvules avec ou sans anévrisme de l'aorte, l'endocardite bactérienne et plus rarement les aortites, la bicuspidie ou l'hypertension artérielle.
Une chirurgie de remplacement valvulaire est nécessaire dans les formes volumineuses avec retentissement sur le ventricule gauche (dilatation et altérations de sa fonction : prothèse artificielle ou bioprothèse).
Étym. lat. in : préfixe négatif ; sufficiens : qui convient
Sigle : IA
→ rhumatisme articulaire aigu, endocardite bactérienne, aortite, bicuspidie, hypertension artérielle
interruption de la crosse aortique l.f.
interruption of the aortic arch
Malformation congénitale exceptionnelle liée à une évolution anormale des arcs aortiques de l’embryon, comportant une solution de continuité entre l’aorte ascendante et l’aorte descendante.
Plus souvent on désigne sous ce nom une hypoplasie segmentaire étendue de la crosse aortique qui, par son importance, revêt la signification hémodynamique d’une interruption complète. L’interruption de la crosse aortique s’observe chez de très jeunes enfants et son pronostic spontané est sévère. Elle nécessite une correction chirurgicale qui est une opération difficile, associant un élargissement plastique de la portion rétrécie de la crosse, et une anastomose aorto-aortique terminale.
interruption de l'arc aortique, paralysie faciale et colobome rétinien l.m.
aortic arch interruption, facial palsy and retinal coloboma
Syndrome malformatif chez deux vraies jumelles avec hypoplasie ou interruption de l'arc transverse aortique, parésie faciale et colobome rétinien bilatéral.
Une autre famille a été décrite avec un colobome rétinien maculaire une coarctation de l'aorte et un nævus linéaire sébacé. L’affection est autosomique dominante (MIM 107550).
I. M. Levine, neurologue américain (1964 et 1968) ; E. M. Critchley, neurologue britannique, membre de l'Acadmie de médecine (1967)
isthme aortique (rupture traumatique de l') l.f.
traumatic rupture of aortic isthmus
Lésion traumatique de l'aorte à la jonction de sa partie mobile et de la partie fixe de la crosse à la suite d'une décélération brutale à prédominance antéropostérieure (de l'ordre de 20 G), lors d'une chute (éjection lors d'un accident du trafic, accident d'avion, défenestration, etc.).
La rupture est habituellement transversale et régulière, partielle ou totale.
Une rupture totale intéressant les trois tuniques entraîne une hémorragie foudroyante et la mort immédiate. Elle peut se voir sans lésion de la paroi thoracique.
Une rupture partielle peut donner lieu à un hématome périlésionnel assurant une hémostase partielle ou, s'il n'y a pas rupture de l'adventice, réaliser un faux anévrisme traumatique permettant la survie, momentanément au moins qui peut passer inaperçue pendant un temps assez long, des années parfois. L'évolution de ces ruptures couvertes est inquiétante : une évolution vers une rupture complète inopinée ou un «bétonage médiastinal» (suintement de sang à travers la plaie) est toujours possible.
Le diagnostic se fait sur les circonstances de l'accident, les signes cliniques (inégalité du pouls et de pression artérielle entre les membres supérieurs et inférieurs, signes d'ischémie nerveuse, rénale, mésentérique, etc.) et les signes radiologiques (scanographie) d'hémomédiastin (élargissement du médiastin, disparition de la netteté du contour de l'aorte, en particulier du bouton aortique, accentuation de l'opacité médiastinale, déviation vers la droite de la trachée et de l'œsophage (y placer une sonde), abaissement de la bronche souche gauche, atélectasie, extension de l'hématome vers l'apex - calotte apicale - et mise en évidence de la rupture par l'angiographie).
Le traitement est urgent et toujours chirurgical.
ligament pancréatico-aortique l.m.
ligne para-aortique gauche l.f.
left paraaortic line
mamelon aortique l.m.
aortic nipple
En radiologie pulmonaire, opacité arrondie ou triangulaire visible sur le bord gauche du bouton aortique.
Il répond à la partie transversale de la veine intercostale supérieure gauche qui chemine le long de l'aorte et dont l'axe est parallèle au rayonnement incident. Il est visible surtout en cas d'augmentation de la pression veineuse (insuffisance cardiaque) ou du débit veineux (dérivations caves).
Syn. épine aortique
orifice aortique du cœur l.m.
ostium aortae cordis (TA)
aortic orifice of heart
Orifice de la base du ventricule gauche du cœur, situé en avant et à droite de l’orifice atrio-ventriculaire gauche.
Il mesure 60 à 70mm de circonférence. Il fait suite au vestibule aortique du ventricule gauche qu’il fait communiquer avec l’aorte. Son appareil valvulaire comporte trois valves aortiques.
Édit. 2017