méningo-encéphalite n.f.
meningoencephalitis
Infection ou inflammation, aigüe ou chronique, de l’encéphale et des méninges.
De nombreux micro-organismes (bactéries, virus, parasites, levures) peuvent en être responsables.
Étym. gr. meningx : membrane ; en : dans ; enkephalê : tête ; -ite : suffixe indiquant l’inflammation
méningo-encéphalite à éosinophiles l.f.
eosinophilic meningoencephalitis
méningo-encéphalite amibienne primitive l.f.
amoebic encephalitis
Méningo-encéphalite d’évolution spontanément mortelle, provoquée par une amibe libre particulière (amœboflagellé), Naegleria fowleri, se développant dans les collections d’eau douce et notamment dans les piscines mal désinfectées.
La contamination se produit généralement par voie nasale, les amibes gagnant ensuite directement les espaces sous-arachnoïdiens ou le cerveau par voie transethmoïdienne.
Étym. gr. meningx : membrane ; en : dans ; enkephalê : tête ; -ite : suffixe indiquant l’inflammation
méningo-encéphalite à tiques l.f.
tick-borne meningo-encephalitis
→ encéphalite eurasiatique à tiques
méningo-encéphalite du nouveau-né l.f.
meningo-encephalitis of the newborn
méningo-encéphalocèle n.f.
meningo-encephalocele.
Méningocèle occipitale ou occipitopariétale contenant du tissu cérébral.
Elle est habituellement congénitale et souvent découverte par échographie prénatale. Une hydrocéphalie est fréquemment associée. L'efficacité du traitement neurochirurgical et donc le pronostic dépendent de la nature et du volume du tissu cérébral hernié.
Étym. gr. meningx : membrane ; enkephalos : cerveau ; kêlé : hernie
dermatite bulleuse chronique bénigne de l'enfant l.f.
chronic benign bullous disease of childhood
Dermatose décrite par Bowen en 1901 comme une éruption bulleuse de l'enfant, peu prurigineuse, avec des lésions essentiellement péribuccales et périgénitales et longtemps considérée comme une dermatite herpétiforme de l’enfant avant d'en être différenciée par Kim et Winkelmann en 1961 et de recevoir, de Jordon, son nom actuel en 1970.
Cliniquement, elle est distinguable de la dermatose à IgA linéaire de l'enfant, avec des bulles tendues, sur peau saine ou érythémateuse, à disposition souvent annulaire, prédominant dans les régions péribuccale et périgénitale et à la partie basse de l'abdomen. Les lésions muqueuses buccales et oculaires ne sont pas rares. L'image histologique est habituellement proche de celle d'une pemphigoïde. Dans la peau malade, on retrouve à la jonction dermoépidermique un dépôt linéaire d'auto-anticorps, le plus souvent IgA, parfois IgG ou les deux, localisé dans la lamina lucida ou le plus souvent sous la lamina densa, dans le derme papillaire. L'évolution et le traitement sont habituellement ceux de la dermatose à IgA linéaire de l'enfant.
J. T. Bowen, dermatologiste américain (1857-1940) ; R. Kim et R. K. Winkelmann, dermatologistes américains (1961) ; R. E. Jordon, dermatologiste américain (1970)
Étym. gr. derma : peau ; ite : inflammation
dermatose bulleuse chronique bénigne de l'enfant l.f.
benign chronic bullous dermatosis of the child
→ dermatite bulleuse chronique bénigne de l'enfant
leucémie myélomonocytaire chronique de l'enfant l.f.
juvenile myelomonocytic leukemia
Hémopathie maligne associant une prolifération granuleuse et monocytaire à une dysérythropoïèse avec augmentation considérable du taux de l'hémoglobine F.
Cette maladie qui survient avant quatre ans, surtout chez le garçon, est biologiquement caractérisée par une pousse spontanée des progéniteurs granulomonocytaires in vitro.
B. M. Cummings, pédiatre américain (2019)
Syn. leucémie myéloïde chronique juvénile; leucémie granulocytaire chronique; Leucémie myélomocytaire chronique infantile;
leucémie myélomonocytaire chronique et subaiguë; syndrome de monosomie 7 infantile.
[F1, O1]
Édit. 2020
polyarthrite chronique de l'enfant l.f.
Still’s disease
→ arthrite juvénile idiopathique
[I1,O2]
Édit. 2017
rhumatisme chronique noueux de l'enfant l.m.
G. F. Still, Sir, pédiatre britannique (1896)
[I1,O2]
Édit. 2017/1
rhumatisme inflammatoire chronique de l'enfant l.m.
G. F. Still, Sir, pédiatre britannique (1896)
[I1,O2]
Édit. 2017/1
cutanéomuqueux de l'enfant (syndrome) l.m.
T. Kawasaki, pédiatre japonais (1967)
[O1]
enfant secoué (syndrome de l') l.m.
shaken baby syndrome
Entité spécifique au sein des maltraitances, le syndrome de l’enfant ou plus souvent du bébé secoué, représente la cause la plus fréquente des traumatismes crâniens graves de l’enfant de moins de deux ans.
Il est caractérisé par l’association d’hématomes intracrâniens, d’hémorragies rétiniennes et parfois de fractures des membres sans signe extérieur de violence.
Les hémorragies sont la conséquence de phénomènes d’accélération et décélération déterminant des chocs itératifs du cerveau contre la boite crânienne lorsque l’enfant est secoué, fragilisé à cet âge par le poids élevé relatif de la tête, l’hypotonie des muscles de la nuque, l’immaturité du cerveau en cours de myélinisation. L’IRM encéphalique est susceptible de détecter des hématomes sous-duraux et des lésions cérébrales (anoxiques, œdémateuses, hémorragiques).
Le pronostic est sévère : décès (8%), séquelles oculaires (baisse de l’acuité visuelle, cécité) ou psychomotrices.
→ sévices physiques à enfant, enfant maltraité, hématome sous-dural? , rétinoschisis
[ E3, H1, O1, P2]
Édit. 2020
fatigue chronique (syndrome de) l.m.
systemic exercice intolerance disease (SEID)
Maladie ou syndrome d’intolérance systémique à l’effort (entité précisée par l’Institute of Medicine of the National Academy en 2015) qui associe trois symptômes obligatoires :
1.- fatigue depuis au moins 6 mois, intense, nouvelle ou d'un début défini, ne résultant pas d'un effort excessif continu et non améliorée par le repos, avec réduction substantielle ou altération du niveau des activités personnelles, professionnelles ou sociales auparavant réalisées ;
2- malaise après l’effort ;
3- sommeil non réparateur et au moins une des deux manifestations suivantes : altération cognitive ou intolérance orthostatique.
Tous les âges peuvent être atteints y compris les enfants, les femmes sont 2 à 4 fois plus concernées que les hommes.
Outre les manifestations énoncées ci-dessus, des douleurs musculaires et pharyngées peuvent être présentes.
L’étiologie est inconnue. Les causes suspectées sont virales : famille des herpes virus (HHV-6, HHV-7, cytomégalovirus), entérovirus (Coxsackie B et Echovirus), ainsi que le Parvovirus B19. Le virus Epstein-Barr n'est plus considéré comme une cause potentielle. Les symptômes pourraient aussi être d'origine auto-immunitaire sans que le déclencheur de la réponse soit connu.
Le microbiote de ces patients pourrait présenter un déséquilibre, certaines espèces bactériennes (Faecalibacterium, Roseburia, Dorea, Coprococcus, Clostridium, Ruminococcus, Coprobacillus) seraient retrouvées beaucoup plus fréquemment que chez les témoins.
Au moins les deux tiers des personnes atteintes de ce syndrome satisfont aux critères psychiatriques existants pour les troubles anxieux, la dépression ou la dysthymie, mais il reste à élucider si ces troubles sont la cause ou le résultat. Une fatigue chronique est également associée à la myofasciite à macrophages.
Une thérapie cognitive du comportement et l'exercice physique (en douceur au début et plus poussé par la suite) semblent être les plus bénéfiques.
Syn. encéphalomyélite myalgique
→ microbiote, dysthymie, myofasciite à macrophage, fatigue
[N1]
Édit. 2018