Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine – version 2024

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hyperostose corticale infantile l.f.

Hyperostose qui apparaît chez l’enfant habituellement au cours des trois premiers mois sous forme d’un épaississement cortical bilatéral de la mâchoire. La mutation du gène COL1A1 est responsable de l’affection

Syn. maladie de Caffey

Caffey (maladie de), COL1A1

hypertriglycéridémie infantile transitoire et stéatose l.f.

transiet infantile hypertriglyceridemia

Maladie très rare, qui se traduit par une hypertriglycéridémie, une hépatomégalie, une élévation des enzymes du foie, une stéatose et une fibrose hépatique.
Elle est due à des mutations du gène GPD1 (déshydrogénase glycérol-3-phosphate) situé sur le chromosome 12q, qui code pour l’isoforme cytosolique de la GPD. Ce syndrome rare peut simuler d’autres erreurs innées du métabolisme hépatique.
Les signes apparaissent entre 1 et 9 mois, vomissements, cassure de la croissance, souvent pauci symptomatique, avec une élévation des triglycérides modérée à sévère, une élévation des transaminases et de la gamma glutamyltransférase ; la bilirubine est normale, ainsi que les facteurs de la coagulation ; il n’y a pas d’hypoglycémie. Les signes biologiques, en particulier l’élévation des triglycérides, s’améliorent avec l’âge. Les enfants ne sont pas obèses et n’ont pas de xanthomes cutanés. Le développement neurologique est normal au moins jusqu’à 2 ans et demi.
Mais des présentations cliniques différentes ont été décrites, possibilité d’hypoglycémie, d’atteinte hépatique sévère avec cholestase intrahépatique et atteinte rénale. Le patient le plus âgé décrit a 23 ans, est asymptomatique, de petite taille, avec une élévation des enzymes hépatiques, une stéatose, pas de maladie cardiovasculaire, pas de pancréatite. L’évolution à long terme de cette affection rare est à décrire.
La consanguinité des parents est fréquente. La transmission est possiblement autosomique récessive. Les auteurs suggèrent que le défaut du gène empêche la conversion du glycérol-3-phosphate(G3P) en dihydroxyacétone phosphate (DHAP), ayant pour conséquence une augmentation du G3P, disponible pour la synthèse des triglycérides. Une alimentation pauvre en graisses, hypercalorique, riche en carbohydrates et une supplémentation en graisses à chaines moyenne est conseillée.

GPD1

[Q2,L1,R1]

Édit. 2017/2

hypophosphatasie infantile l.f.

hypophosphatasia infantile

Maladie infantile d'évolution sévère avec décalcification diffuse du squelette par diminution des phosphatases alcalines sanguines.
Débute dans l'enfance avec phosphoéthanolaminurie et résistance à la vitamine D, cause d'un syndrome osseux important dont une croissance retardée, des anomalies du squelette, une craniosténose, une perte des dents, des membres courts et incurvés, des poignets épaissis, ainsi que d'une néphrocalcinose. Au niveau des yeux, on trouve inconstamment rétraction de la paupière supérieure, exophtalmie, orbite arlequin, sclères bleues, kératite en bandelette et cataracte. Le dépistage prénatal est possible. Locus du gène (HOPS) localisé en 1p36-p34. L’affection est autosomique dominante (MIM 171760.0001ff) ou autosomique récessive (MIM 241500).

J. C. Rathbun, pédiatre canadien (1948)

Syn. phosphoéthanolaminurie, Rathbun (syndrome de)

idiotie amaurotique familiale infantile l.f.

amaurotic family idiocy, infantile type

W. Tay, ophtalmologue et chirurgien britannique (1881-1882) ; B. Sachs, neuropsychiatre américain (1887)

Tay-Sachs (maladie de)

idiotie amaurotique forme précoce infantile l.f.

amaurotic idiocy, early infantile type

céroïde lipofuscinose neuronale infantile finlandaise

idiotie amaurotique forme tardive infantile l.f.

amaurotic idiocy, late infantile type

Céroïde lipofuscinose neuronale infantile tardive avec atteinte cérébelleuse majeure.
Les premiers signes de la maladie apparaissent vers l'âge de 3 à 5 ans avec retard psychomoteur, ataxie cérébelleuse, convulsions déclenchées par la stimulation lumineuse. Il n'y a pas de modification au fond d'œil si ce n'est l'atrophie optique, mais il est parfois décrit une rétinite hypopigmentaire. L'évolution est fatale avec régression intellectuelle, signes cérébelleux et extrapyramidaux, elle se fait en trois ou quatre ans. Les signes cérébelleux sont, dans cette forme, prédominants et le diagnostic par la recherche d'inclusions lipofusciniques lysosomiques peut être fait. Selon Jarvela I. (1991), l'ancêtre fondateur serait originaire de l'ouest de la Finlande et bien plus récent que pour la maladie de Santavuori (CLN1) qui est plus endémique. Un locus localisé en 11p15. L’affection est autosomique récessive (MIM 204500).

J. Janský, neuropsychiatre et biologiste tchèque (1908) ; M. Bielschowsky, neuropathologiste allemand  (1914) ; A. Dollinger, neuropsychiatre allemand (1919)

Étym. gr. idios : isolé

Syn. Janský-Bielschowsky (maladie de), Dollinger-Bielschowsky (maladie de), céroïde lipofuscinose neuronale de type infantile tardive, idiotie amaurotique de type infantile tardive

idiotie amaurotique forme tardive infantile avec cytosomes multilamellaires l.f.

amaurotic idiocy, late infantile type, with multilamellar cytosomes

Lipofuscinose neuronale céroïde infantile tardive, se manifestant entre deux ans et demi et quatre ans, avec épilepsie, myoclonie, démence et cécité par dystrophie rétinienne.
La distinction est ici également histologique avec présence de cytosomes multilamellaires en microscopie électronique. L’affection est autosomique récessive (MIM 204600).

I. B. Elfenbein et H. E. Cantor, neuropathologistes américains (1969)

Étym. gr. idios : isolé

idiotie amaurotique forme tardive infantile variante l.f.

amaurotic idiocy, variant late infantile type

Lipofuscinose neuronale céroïde infantile tardive se manifestant vers quatre à sept ans avec survie possible de 13 à 30 ans sans rétinite pigmentaire.
Pas de modification au fond d'œil, pas de lymphocytes de Batten. Retard mental, ataxie et épilepsie myoclonique Le diagnostic peut être pratiqué par la recherche d'inclusions lipofusciniques lysosomiques. Locus du gène CNL5 (MIM 256731) en 13q21-q32 et CNL6 MIM 201780) en 15q21-q23. L’affection est autosomique récessive.

Pirkko Santavuori, neuropédiatre finlandaise (1973 et 1982)

Étym. gr. idios : isolé

infantile adj.

infantile

Qui concerne l’enfant et en particulier la première enfance.
En français, le terme infantile recouvre une période assez prolongée de l’enfance.

Étym. lat. infans, in fari : enfant, qui ne parle pas

infantile (névrose) l.f.

infantile neurosis

Étym. lat. infans, in fari : enfant, qui ne parle pas

névrotiques (troubles) de l'enfant

infantile (psychose) l.f.

psychosis in childhood

Étym. lat. infans, in fari : enfant, qui ne parle pas

psychose infantile

lipidose tardive infantile généralisée l.f.

infantile, generalized ganglioside lipidosis

gangliosidose généralisée GM1 de type 1

lipofuscinose neuronale céroïde infantile finlandaise   l.f.

neuronal ceroid lipofuscinosis, infantile finnish type

céroïde lipofuscinose neuronale infantile précoce

maladie microkystique infantile l.f.

-

Syn. maladie mitochondriale létale infantile

néphrotique (syndrome congénital)

melanodontie infantile l.f.

amelogenesis impefecta
Trouble de développement de l’émail des dents de lait de l’enfant, provoquant une teinte brun-noirâtre de la dentine sous-jacente par altération et oxydation.

Étym. gr melas, melanos : noir ;  odous, odontos : dent

mortalité fœto-infantile l.f.

fetal and neonatal death

Ensemble des décès annuels des fœtus in utero à partir de 180 jours de gestation et des enfants âgés de 0 à 364 jours révolus.
Elle cumule la mortalité périnatale et la mortalité infantile.

mortalité infantile l.m.  

infant death, child death

Quotient (multiplié le plus souvent par 1000) du nombre des décès entre 0 et 1 an, dans une génération, divisé par l’effectif de la génération à la naissance.

mucinose cutanée infantile l.f.

cutaneous mucinosis of infancy

Forme de mucinose atteignant le petit enfant, parfois congénitale, caractérisée par l'existence de papules, prédominant aux coudes, au dos des mains et aux bras.
Il n'y a pas de traitement.

myasthénie grave familiale infantile l.f.

familial infantile myasthenia gravis

Myasthénie avec difficultés respiratoires à la naissance, ophtalmoplégie sévère et déficit moteur du membre supérieur.
A l’examen  oculaire on trouve le ptosis de Cogan et une diplopie pour les formes tardives infantiles. Le test aux inhibiteurs de la cholinestérase (tensilon ou prostigmine) est positif. L’affection est sporadique ou autosomique récessive (MIM 254210). De rares cas récessifs ont été notés lorsque la mère n'est pas elle-même atteinte de myasthénie et qu'elle transfère à l'enfant ses anticorps antiAChR (anti-protéine du récepteur de l’acétylcholine).

F. Walsh et W. Hoyt, neuro-ophtalmologistes américains (1959)

Étym. gr. mus : souris, muscle ; astheneia : manque de vigueur ( a-  privatif ; sthenos : force)

Syn. myasthénie congénitale

myofibromatose infantile l.f.

infantile myofibromatosis

Affection rare, présente dès la naissance ou apparaissant au cours de la première année de la vie, atteignant un muscle du bras, de l'épaule ou du cou, qui s'épaissit et durcit, et résultant d'une infiltration du muscle par des fibroblastes et des fibres conjonctives.

Étym. gr. mys : muscle ; lat. fibra : fibre ; -ôsis : suffixe indiquant une maladie diffuse

Syn. fibromatose congénitale musculaire diffuse

myopie infantile sévère l.f.

infantile severe myopia

Familles publiées avec de toute évidence récessivité de l'affection familiale.
L’affection est autosomique récessive (MIM 255500).

P. Waardenburg, ophtalmologiste et généticien néerlandais (1963)

Étym. gr. muein : cligner ; ôps : œil ; lat. myops, myopsis : qui a la vue courte

nécrose striatale bilatérale familiale infantile

familial infantile bilateral striatal necrosis

Forme familiale de nécrose striatale bilatérale infantile (IBSN), syndrome de dégénérescence bilatérale symétrique spongieuse des noyaux caudés, putamen et globus pallidus, caractérisé par une régression développementale, une choréoathétose et une dystonie progressant vers une quadriparésie spastique.
La prévalence de l'IBSN familiale a été estimée à moins de 1/1 000 000.
L'âge d'apparition varie entre 7 et 15 mois. La maladie a un début insidieux et une évolution progressive associant : choréo-athétose, dystonie, rigidité, spasticité, dysphagie, atrophie optique, déficit intellectuel, régression développementale des habiletés motrices et verbales, myoclonus, quadriparésie, ataxie cérébelleuse et nystagmus.
Le diagnostic est confirmé par les images du scanner et de l’IRM.
La dégénérescence striatonigrale infantile autosomique récessive est causée par une mutation du gène NUP62 (19q13.33) et la dégénérescence striatonigrale infantile mitochondriale est causée par une mutation du gène MTATP6. Le diagnostic prénatal et le conseil génétique sont offerts aux familles des patients touchés.
Les diagnostics différentiels incluent la maladie de Wilson, l'encéphalomyélite disséminée aiguë, la neurodégénérescence avec l'accumulation de fer dans le cerveau, la maladie de Leigh, la chorée de Huntington juvénile, l'acidurie méthylmalonique, la déficience en guanidinoacétate méthyltransférase, l'acidémie glutarique I, l'intoxication au monoxyde de carbone.
Le pronostic est habituellement médiocre, quadriparésie spastique évoluant vers la mort, due à une infection.
Le traitement par la biotine orale ralentit initialement les progrès de la maladie.

Rachel Straussberg, neuropédiatre israélienne (2010)

Réf. Orphanet, Rachel Straussberg (2010)

nécrose striatale bilatérale de l'enfant, nécrose striatale bilatérale de l'enfant forme sporadique, MT-ATP6, NUP62

paralysie spinale infantile l.f.

poliomyélite antérieure aigüe

polykystose rénale infantile l.f.

polykystose rénale récessive

prostitution infantile l.f.

child prostitution

Participation d'enfants à des activités sexuelles vénales avec des adultes.
Elle se développe du fait du tourisme sexuel. Dans son article 34, la Convention des Nations-Unies sur les droits de l'enfant s'engage à ce que des enfants ne soient pas exploités à des fins de prostitution ou autres pratiques sexuelles illégales.

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