spermatozoïde n.m.
spermatozoid, spermatozoon
Gamète mâle produit dans les tubes séminifères du testicule à partir des cellules souches, les spermatogonies, après divisions successives en spermatocytes de premier ordre, diploïdes, puis en spermatocytes de deuxième ordre, haploïdes, puis en spermatides.
Le spermatozoïde normal comporte deux parties, la tête et le flagelle. La tête, ovoïde, à partie antérieure aplatie, contient essentiellement le noyau très condensé, coiffé à sa partie antérieure par l’acrosome ; le flagelle, appareil moteur, comporte dans toute sa longueur une structure axonémale cylindrique faite d’un ensemble de neuf paires de doubles tubules à la périphérie (doublets) et de deux tubules centraux. Chaque doublet périphérique est longé extérieurement par une fibre dense qui s’effile progressivement pour disparaître dans la partie toute terminale du flagelle. Dans sa partie initiale, dite pièce intermédiaire, l’ensemble de l’axonème est entouré par un manchon de mitochondries qui épaississent cette partie, dénommée pièce intermédiaire parce qu’elle vient s’attacher solidement au noyau constituant la tête. Après la pièce intermédiaire, le segment dit pièce principale du flagelle n’est plus entouré que par une gaine fibreuse avec deux renforcements périphériques.
Le mouvement progressif du spermatozoïde est dû à une onde provoquée par le glissement des doublets : c’est l’onde flagellaire qui se forme à la partie proximale et qui progresse vers son extrémité distale.
La mobilité du spermatozoïde est progressivement acquise dans l’épididyme, qui constitue avec le canal déférent le segment de stockage des spermatozoïdes. Lors de l’éjaculation, les spermatozoïdes sont mélangés avec les sécrétions de la vésicule séminale et de la prostate, qui fournissent la majeure partie de l’éjaculat dans lequel on trouve normalement de 50 à 100 millions de spermatozoïdes par cm3.
Dans les voies génitales féminines, le spermatozoïde subit deux transformations : la capacitation et la réaction acrosomique, qui le rendent capable de franchir les membranes péri-ovocytaires.
La réussite des fécondations in vitro par ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection), qui consiste en une introduction directe du spermatozoïde dans le cytoplasme ovocytaire, a démontré que les modifications acquises normalement dans les voies génitales féminines n’ont d’utilité que pour franchir les obstacles péri-ovocytaires. Dès l’épididyme, à condition d’être artificiellement introduit dans l’ovocyte, le spermatozoïde est fécondant.
Étym. terme forgé au XIXème siècle pour remplacer l’expression « animal spermatique » : gr. sperma : semence ; zoon : animal ; eidos : forme