nosocomiale (infection) l.f.
nosocomial infection
Infection transmise à un malade lors de soins médicaux ou paramédicaux, sans préjuger de la qualité du soignant ni de l'endroit où ils sont prodigués (établissement de soins, cabinet médical, domicile).
L'infection est dite importée si elle a été acquise dans un autre établissement de soins ou dans un autre service. Pour les infections bactériennes, on admet un délai d'au moins 48 h entre l'admission du patient et leur apparition. Pour les infections du site opératoire, sont considérées comme nosocomiales les infections survenant dans les 30 jours après l'intervention et même dans l'année, s'il y a eu pose d'une prothèse ou d'un implant. Pour les maladies virales, le délai retenu est supérieur à la période d'incubation, si elle est connue.
La prévalence des infections nosocomiales était d'environ 7% en 1998. Elles sont plus fréquentes dans les services de réanimation et de soins intensifs en raison de la gravité des affections qui y sont soignées et des multiples portes d'entrée utilisées pour les soins (cathétérisme vasculaire, intubation, trachéotomie, ventilation mécanique endotrachéale, sondage vésical, etc.) : la contamination se fait par les mains des soignants et par les aérosols septiques exhalés par les malades et véhiculés par la ventilation des pièces (l'ouverture des fenêtres réduirait considérablement la concentration des aérosols nocifs et donc le risque de contagion). Elles sont cause d'augmentation de la durée d'hospitalisation, du cout des soins et d'un accroissement notable de la mortalité. La prévention implique un renforcement des mesures d'hygiène, une formation plus stricte du personnel médical et paramédical et des dispositions architecturales adéquates.
L'application de ces mesures et leur surveillance doivent être assurées par le comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) qui doit être installé dans chaque hôpital.
Une infection nosocomiale peut aussi survenir lors d'une hospitalisation à domicile.
→ CLIN