Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine – version 2024

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nicotinamide-adénine-dinucléotide-phosphate hydrogéné l.m.

reduced nicotinamide-adenine-dinucleotide-phosphate

Forme réduite du nicotinamide-adénine-dinucléotide phosphate (NADP).
Le NADPH est un coenzyme d'oxydo-réduction dérivé de la vitamine PP. Il intervient dans plusieurs réactions métaboliques importantes. Il est, notamment, indispensable pour la biosynthèse des acides gras et du cholestérol.

Syn. nicotinamide-adénine-dinucléotide-phosphate réduit

Sigle NADPH

coenzyme, nicoti3namide-adénine-dinucléotide-phosphate acide gras, cholestérol

[C1,C3]

Édit. 2018

nicotinamide-adénine-dinucléotide hydrogéné l.m.

reduced nicotinamide-adenine-dinucleotide

Coenzyme d'oxydo-réduction, forme réduite du NAD+, qui intervient dans de nombreuses réactions de déshydrogénation.
Le NADH diffère du NAD+ par son spectre d'absorption : il présente une bande à 340 nm qui permet sa mesure spectrophotométrique et, par suite, le dosage de l'activité des déshydrogénases à NAD, des substrats de déshydrogénases, et même d'autres enzymes lorsque le produit de leur réaction enzymatique est le substrat d'une déshydrogénase. Le NADH est stable en milieu alcalin à froid et labile en milieu acide 0,1 N. L'hydrogène fixé enzymatiquement sur le C-4 est, selon la déshydrogénase, stéréospécifiquement placé d'un côté ou de l'autre du cycle pyridinique : l'alcool-déshydrogénase, l'acétate-déshydrogénase, la malate-déshydrogénase le placent en avant- (position A) ; la phosphoglycéraldéhyde-déshydrogénase, la L-bêta-hydroxybutyryl-CoA-déshydrogénase, la glycérophosphate-déshydrogénase, la glutamodéshydrogénase, le placent en arrière (position B) ; c'est ce même hydrogène B qui est détaché par la NADH-déshydrogénase de la chaine respiratoire et porté sur des accepteurs (ubiquinone).

Syn. nicotinamide-adénine-dinucléotide réduit

Sigle NADH

coenzyme, oxydo-réduction, déshydrogénase

[C1,C3]

Édit. 2018

nicotinamide-adénine-dinucléotide-phosphate n.m.

nicotinamide-adenine-dinucleotide-phosphate

Coenzyme d'oxydo-réduction dérivé de la vitamine PP, constitué par une molécule de NAD phosphorylée sur la fonction alcool en 2 du ribose du nucléotide adénylique ; elle est présente dans toutes les cellules et joue le rôle de transporteur d'hydrogène et d'accepteur d'hydrogène pour certaines déshydrogénases.
Les propriétés de ce composé sont très proches de celles du NAD. Il est surtout présent dans les cellules sous sa forme réduite, hydrogénée, (NADPH). Découvert en 1931 par Warburg et Christian dans les globules rouges, comme le coenzyme de la glucose-6-phosphate-déshydrogénase, ce composé fut appelé coenzyme II, codéhydrase II (codéshydrogénase II), puis triphosphopyridine-nucléotide (TPN).

O. Warburg, prix Nobel de médecine en 1931 et W. Christian, biochimistes allemands (1931)

Sigle NADP

coenzyme, oxydo-réduction, NAD, déshydrogénase

[C1,C3]

Édit. 2018

nicotinamide-adénine-dinucléotide-phosphate réduit l.m.

reduced nicotinamide-adenine-dinucleotide-phosphate

nicotinamide-adénine-dinucléotide hydrogéné

[C1,C3]

Édit. 2018

nicotinamide-adénine-dinucléotide n.m.

nicotinamide-adenine-dinucleotide

Coenzyme d'oxydo-réduction dérivé de la vitamine PP, constitué par deux nucléotides (phospho-5'-ribosyl-N-nicotinamide et adénosine-5'-monophosphate) unis par une liaison pyrophosphorique, présente dans toutes les cellules et jouant le rôle de transporteur d'hydrogène et d'accepteur d'hydrogène pour de très nombreuses déshydrogénases.
Elle se présente comme une poudre blanche, hygroscopique, soluble dans l'eau, stable en milieu acide, labile en milieu alcalin. Réduite par l'hydrosulfite ou par une réaction catalysée par une déshydrogénase, elle fixe deux atomes d'hydrogène ou, plus exactement, un atome d'hydrogène sur le C-4 (en para- de l'azote pyridinique) et un électron sur l'azote pyridinique : NAD+ + 2H > NADH + H+ (E'o = - 0,32 V).
Découvert en 1906 par Harden et Young dans l'extrait de levure, ce composé fut nommé cozymase, car il est le cofacteur dialysable de la « zymase », ensemble d'enzymes catalysant la fermentation alcoolique ; il fut ensuite nommé coenzyme I, et codéhydrase I (codéshydrogénase I) lorsque fut découvert le deuxième coenzyme nicotinique (le NADP) ; sa structure fut élucidée par Schlenk en 1942, et il reçut le nom de diphosphopyridine-nucléotide (abrégé en DPN). Une décision des commissions internationales de nomenclature lui a depuis donné le nom actuellement utilisé, abrégé en NAD.

A. Harden, Sir, prix Nobel de chimie en 1929 et W. J. Young, biochimistes britanniques (1906) ; A. Schlenk, biochimiste américain (1942)

Syn. codéhydrase I, codéshydrogénase I, coenzyme I, cozymase, diphosphopyridine-nucléotide

Sigle NAD+

coenzyme, déshydrogénase, oxydo-réduction

[C1,C3]

Édit. 2018

nicotinamide-adénine-dinucléotide réduit n. m.

reduced nicotinamide-adenine-dinucleotide

Sigle NADH

nicotinamide-adénine-dinucléotide hydrogéné

anion superoxyde l.m.

superoxide anion

Molécule d'oxygène portant un électron supplémentaire qui constitue un radical libre hautement réactif et toxique.
L'ion superoxyde O2- est un radical libre chargé négativement, de durée de vie extrêmement courte, capable de provoquer des réactions d'oxydation dans les cellules et dans les lipides membranaires.
La formation des ions superoxydes se produit dans de multiples localisations cellulaires sous l'effet de l'oxygène et par divers systèmes enzymatiques de transfert d'électrons. Les macrophages et les polynucléaires sont particulièrement équipés d'une NADPH-oxydase flavinique membranaire qui synthétise des ions superoxydes utiles pour détruire les substances phagocytées. L'anion superoxyde se forme aussi par la réaction d'oxydation de la xanthine catalysée par la xanthine-oxydase, lorsque cet enzyme devient actif au cours de la réoxygénation d'un tissu anoxique.

superoxyde-synthétase, superoxyde dismutase

[C1]

Édit. 2017

flavine-adénine-dinucléotide n.m.

flavin-adenine-dinucleotide

Nucléotide conjugué formé par l'adénosine-diphosphate lié au C5' du ribitol de la riboflavine.
De couleur jaune-orangé, le flavine-adénine-dinucléotide (FAD) devient incolore par hydrogénation en FADH2.
Il se forme aussi des dérivés d'hydrogénation intermédiaire ayant des couleurs différentes et des potentiels d'oxydoréduction différents. Le FAD est le coenzyme de plusieurs déshydrogénases : succinate-déshydrogénase, acyl-CoA-déshydrogénase, xanthine-oxhydrase, etc.

Sigle FAD

[C1]

Édit. 2018

flavine-adénine-dinucléotideTransporteur d'hydrogène dont la forme réduite s'écrit FADH2.[C1]Édit. 2018 l.f.

flavine adenine dinucleotide

Transporteur d'hydrogène dont la forme réduite s'écrit FADH2.

Sigle FAD

[C1, C2]

Édit. 2019

anion n.m.

anion

Atome ou groupement d'atomes chargé négativement.

Ant. cation

[C1]

Édit. 2017

superoxyde dismutase n.f.

superoxide dismutase

Il existe au moins 3 types de superoxyde-dismutases chez les vertébrés : l'une contient des ions Cu2+ et Zn2+, et se trouve dans le cytoplasme de toutes les cellules ; une autre contient des ions Mn2+, et se trouve dans la matrice des mitochondries ; une troisième, d'activité faible, se trouve dans le plasma sanguin et les liquides biologiques.

Syn. SOD1

anion superoxyde

[C1 ]

Édit. 2017

superoxyde-synthétase n.f.

superoxide synthetase

Enzyme catalysant la synthèse d'un ion superoxyde.

anion superoxyde

nicotinamide n.m.

nicotinamide, niacinamide

Amide de l'acide nicotinique (C5H4N-CONH2), substance présente dans toutes les cellules comme constituant des coenzymes de déshydrogénases (NAD et NADP) et non synthétisable en quantité suffisante par l'Homme pour lequel il constitue une vitamine, la vitamine antipellagreuse ou vitamine PP.
Sa synthèse implique un acide aminé également indispensable, le tryptophane, dont la carence est responsable de la pellagre. Il est apporté par la levure de bière, les germes et enveloppes des céréales et la plupart des organes animaux (foie, rein, cœur, muscles, etc.). C'est une vitamine hydrosoluble faisant partie du groupe B.

phosphoribosyl-N-nicotinamide n.m.

phosphoribosyl-N-nicotinamide

Nucléotide constitué d'amide nicotinique et de ribose-5-phosphate, entrant, avec l'adénosine-monophosphate, dans la constitution du NAD et du NADP.
Il ne représente pas cependant un intermédiaire de la biosynthèse de ces cofacteurs.

adénine n.f.

adenine

Base azotée, 6-amino-purine, constitutive des acides nucléiques et de certains coenzymes : ATP, NAD, NADP, FAD, CoA, cobalamine.
Sa biosynthèse s'effectue à partir des éléments de la glycine (C4, C5, N7), de radicaux formyles transférés par l'acide tétrahydrofolique (C2, C8) et de dioxyde de carbone (C6) ; les azotes 3 et 9 proviennent de l'ammoniac de la glutamine, tandis que l'azote 1 et l'azote porté par le C6 proviennent de l'acide aspartique. Sa désamination par une adénine-désaminase conduit à l'hypoxanthine, son catabolisme aboutit chez l'Homme à l'acide urique. L'adénine est un facteur de croissance pour certaines espèces. Elle est utilisée pour ses propriétés leucopoïétiques et anti-agranulocytaires. Elle a été découverte en 1885 parmi les produits d'hydrolyse des nucléoprotéines du pancréas.

Étym. gr. adên : glande

[C1, C2, C3]

Édit. 2020

adénine-désaminase n.f.

adenine deaminase

Enzyme catalysant une réaction d'hydrolyse de la fonction amine de l'adénine, produisant l'hypoxanthine.
Cet enzyme participe chez les microorganismes au catabolisme des bases puriques

[C1,C3]

Édit. 2017

adénine phosphoribosyl-transférase n.f.

adenine phosphoribosyl transferase

Enzyme catalysant une réaction de réactivation de l'adénine provenant du catabolisme des acides nucléiques, par le 5-PRPP (5-phosphoribosylpyrophosphate), produisant l'AMP, qui peut être réutilisé.

Sigle APRT

[C1,C3]

Édit. 2017

adénine-phosphoribosyltransférase (APRTase) (déficit en) l.m.

adenine phosphoribosyl transferase deficiency

L'APRTase catalyse la conversion de l'adénine en AMP en utilisant le PP-ribose-P (ribose-pyrophosphate).
En son absence, l'adénine s'accumule et est oxydée par la xanthine-déshydrogénase (ou xanthine-oxydase) en 8 OH-adénine et en 2,8-dihydroxy-adénine (2,8 - DHA) le déficit se transmet selon le mode autosomique récessif. La conséquence en est la formation de cristaux de 2,8-DHA peu solubles dans l'urine exposant au risque de lithiase. Les cristaux précipitent parfois dans le rein, entraînant une insuffisance rénale. Le traitement par l'allopurinol qui inhibe la xanthine-oxydase est très efficace.

[C1,C3,Q2]

Édit. 2017

accepteur d'hydrogène l.m.

hydrogen acceptor

Facteur d’une réaction chimique capable de se combiner avec un ou plusieurs atomes d’hydrogène au cours de cette réaction, par ex. nicotinamide-adénine-dinucléotide (NAD).

nicotinamide-adénine-dinucléotide, NAD

[C1]

Édit. 2016

hydrogène n.m.

hydrogen

1) Elément de numéro atomique 1, de masse atomique 1,008, de valence 1.
L'atome d'hydrogène est constitué d'un proton et d'un électron. Les deux isotopes de l'hydrogène, le deutérium et le tritium sont dits hydrogènes lourds, car la présence dans leur noyau d'un ou de deux neutrons multiplie la masse par 2 ou 3.
Il est un élément fondamental de toutes les molécules biologiques. Il est présent dans l'eau et dans les composés organiques. Il constitue 10% du poids frais de l'organisme. L'oxydation de l'hydrogène en eau est la source essentielle de l'énergie utilisable de toute cellule en aérobiose.
2) Corps simple diatomique, dont la molécule est formée de deux atomes d'hydrogène, de formule H2.
Gaz incolore, inodore et insipide ; il brûle en dégageant beaucoup de chaleur et en formant de l'eau.
Il est utilisé en plongée profonde pour réduire le travail ventilatoire car c'est le plus léger des gaz (densité par rapport à l'air 0,09). Au-dessous d'une concentration de 4% d’O2, les mélanges O2 /H2 ne sont plus explosifs. A 500 m sous la mer (soit une pression de plus de 50 ATA), la PO2 d'un mélange à 0,42% d’O2/99,58% de H2 est égale, à celle de l'air ambiant au niveau de la mer où la densité est 13,52 fois plus forte. Un mélange O2 /N 2 aurait une densité 13 fois plus élevée et empêcherait le plongeur de ventiler à cette profondeur. Les mélanges
O2 /He, ont une densité 2 fois plus forte que ceux O2 /H2, mais ils ne sont jamais explosifs ; aussi, après avoir dénitrogéné le plongeur en surface par une inhalation prolongée d'un mélange He /O2, on passe ensuite en profondeur à un mélange H2 /O2, qui permet de dépasser les 500 m en plongée libre.

L. Guyton de Morveau, chimiste français : «hydrogène qui engendre l’eau » (1787)

Étym. mot formé à contre sens (par analogie avec oxygène) sur le gr. hudôr : eau ; genos : descendance

Syn. dihydrogène

Symb. H

explosion, hélium, inflammabilité, oxygène

[C1]

hydrogène (ion) n.m.

hydrogen ion

Atome d'hydrogène dépourvu de son électron.
Le cation H+ est généralement solvaté dans l'eau sous forme H3O+. L'atome d'hydrogène est totalement ionisable dans les acides forts.
L'eau pure contient 10-7 mole/L d'ions hydrogène. Le milieu intérieur de l'organisme ne peut supporter une concentration dix fois plus élevée. Le pH sanguin, mode d'expression de la concentration en ions hydrogène, est régulé par les systèmes tampons, par l'élimination rénale d'ions NH4+, et par la ventilation pulmonaire qui élimine l'acide carbonique.

hydrogène

[C1]

hydrogène lourd l.m.

deutérium

[C1]

hydrogène-lyase n.f.

hydrogen lyase

Enzyme catalysant la réduction du dioxyde de carbone en formiate par l'hydrogène moléculaire.
Un tel enzyme, présent chez de nombreux micro-organismes, a été mis en évidence dans certaines bactéries intestinales.

[D1]

hydrogène-transférase n.f.

hydrogen transferase

Enzyme catalysant une réaction de transfert d'hydrogène d'un substrat donneur à un accepteur.

déshydrogénase

[C3]

liaison hydrogène l.f.

hydrogen bond

Liaison chimique dans laquelle deux atomes mettent en commun un atome d’hydrogène.

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