inhibiteur de la monoamine oxydase l.m.
monoamine oxydase inhibitor
Sigle : IMAO
→ monoamine oxydase (inhibiteur de la)
monoamine-oxydase (inhibiteur de la) (IMAO) l.m.
monoamine oxydase inhibitor
Médicaments disponibles depuis 1957 (iproniazide), ne constituant pas une famille homogène, mais qui ont en commun de bloquer l'action de la monoamine-oxydase, enzyme impliquée dans la dégradation des monoamines cérébrales. Ainsi serait conditionnée l'action thérapeutique, qui ne deviendrait maximale qu'avec un taux d'inhibition supérieur à 80%.
Les IMAO classiques (iproniazide et nialamide) sont non spécifiques et irréversibles : ils inhibent de manière absolue les deux enzymes MAO-A et MAO-B. Ceci conditionne la durée de l'inhibition (égale à 21 jours) et les précautions obligatoires (régime pauvre en tyramine, interactions dangereuses, notamment avec les vasopresseurs). Ils sont en principe réservés à certains états dépressifs qui ne répondent pas aux autres antidépresseurs. Leur intérêt dans les dépressions dites atypiques (avec hypersomnie, hyperphagie, hyperesthésie aux situations sociales) a été montré plus récemment.
Les nouveaux IMAO (spécifiques de la MAO-A et réversibles en quelques heures) tels que la toloxatone et le moclobémide ne nécessitent pas les mêmes précautions hygiènodiététiques. Les IMAO-B (spécifiques de la MAO-B et réversibles) tels que le déprényl sont indiqués dans le traitement de la maladie de Parkinson.
monoamine-oxydase n.f.
monoamine oxidase
Enzyme catalysant la désamination oxydative des substances monoaminées.
Il existe au moins deux types de monoamine-oxydases : les monoamine-oxydases présentes dans les tissus animaux comme le foie, l'intestin et le rein (MAO-B) jouent un rôle important pour la détoxification des amines provenant notamment de la digestion ; celles du système nerveux (MAO-A) servent à l'inactivation de l'adrénaline, de la noradrénaline et de la sérotonine. Certains inhibiteurs de la monoamine-oxydase du système nerveux (abrév. IMAO) sont utilisés comme médicaments psychotropes.
Syn. monoamine-oxhydrase
Sigle : MAO
→ monoamine-oxydase (inhibiteur de la) (IMAO)
monoamine n.f.
monoamine
Composé contenant une seule fonction amine primaire, par opposition aux diamines et aux polyamines.
Par par exemple la sérotonine, la noradrénaline et les autres catécholamines sont des monoamines.
monoamine-oxhydrase n.f.
monoamine oxyhydrase
Syn. monoamine-oxydase
Sigle : MAO pour MonoAmine Oxydase
→ oxhydrase, monoamine-oxydase
alpha 1-protéinase-inhibiteur l.f.
alpha1-antitrypsin, alpha1-protease inhibitor
[C1,C2,C3,L1]
Édit. 2017
Frey (inhibiteur de) l.m.
Antiplasmine antifibrinolytique isolée des parotides (aprotinine)
E. K. Frey, biochimiste allemand (1930 voir Kraut)
→ antifibrinolytique, aprotinine
[G3]
Édit. 2019
inhibiteur n.m.
inhibitor
En biochimie, substance capable de ralentir ou d'empêcher une réaction enzymatique.
On distingue plusieurs types d'inhibiteurs : compétitifs, absolus, allostériques, etc.
inhibiteur calcique l.m.
calcium chanel antagonist or blocker
Substance inhibant l'entrée du calcium dans les cellules myocardiques et musculaires lisses en empêchant l'ouverture des canaux calciques lents, dépendant du potentiel des courants d'action (canaux «voltage dépendants »).
Ces médicaments ont pour effet de réduire le calcium intracellulaire.
Au niveau du cœur et des vaisseaux les canaux L sont concernés : ils diminuent la contraction des parois des artères, abaissent donc la pression artérielle et diminuent le spasme des artères coronaires.
L’OMS distingue deux catégories :
- les inhibiteurs sélectifs d’action cardiaque et vasculaire : vérapamil et diltiazem (qui dépriment la conduction auriculo-ventriculaire et l’inotropisme) ainsi que les dérivés de la dihydropiridine (nifédipine et nicardipine) ;
- les inhibiteurs non sélectifs, dont les effets prédominent sur les vaisseaux périphériques, dérivés de la pipérazine : perhexilline, lidoflazine et prénillamine
Ils sont utilisés dans le traitement de l'hypertension artérielle, de l'insuffisance coronaire, des arythmies, de l'hypertonie utérine, de la thyréotoxicose et de la migraine et dans la prévention des récidives d'hémorragie sous-arachnoïdienne à la phase précoce.
En anesthésie les inhibiteurs calciques sont utilisés pour traiter les accès hypertensifs peropératoires.
T. Godfraind, pharmacologue belge, membre de l'Académie de médecine (2014)
Syn. antagonistes calciques
→ dantrolène, voltage, phénylalcoylamines dihydropyridines, benzothiazépines, diphénylpipérazines, diarylamino-propylamine, vérapamil, diltiazem
inhibiteur de la contraction utérine l.m.
uterine contraction inhibitor
Syn. tocolytique
inhibiteur de la fixation de la FSH l.m.
FSH receptor binding inhibitor, FSH-RBI
Peptide qui empêche la maturation des cellules de la granulosa, l’aromatisation des androgènes et la formation des récepteurs à la LH.
De masse moléculaire inférieure à 500, il est composé de quatre à six acides aminés. Il est d’autant plus actif que les follicules sont plus petits.
→ granulosa, aromatisation, androgènes, LH
inhibiteur de la lutéinisation l.m.
luteinization inhibitor
Hormone ou cybernine ovarienne normalement produite par les cellules de la granulosa qui s’oppose à leur lutéinisation pendant la période folliculaire, jusqu'à l’ovulation.
inhibiteur de la maturation ovocytaire l.m.
ovocyte maturation inhibitor
Hormone ou cybernine ovarienne s’opposant à la maturation de l’ovocyte dans les follicules non dominants ou non recrutés au cours d’un cycle.
inhibiteur de la rénine l.m.
inhibiting factor of the renin
Médicament exerçant une activité directe et sélective sur la rénine bloquant la conversion de l’angiotensinogène en angiotensine I de 50 à 80 %, utilisé dans le traitement de l’hypertension artérielle.
Le médicament actuellement disponible est l’aliskiren.
→ antihypertenseur (médicament)
inhibiteur de tyrosine kinase l.m.
→ imatinib
[C1, O4]
Édit. 2020
inhibiteur de la voie du facteur tissulaire l.m.
tissue factor pathway inhibitor. sigle (TFPI).
Facteur naturel qui s'oppose à l'initiation ou au développement de la coagulation, aussi connu sous le nom d'inhibiteur de la voie extrinsèque de la coagulation (Extrinsic Pathway Inhibitor ou EPI) ou LACI (Lipoprotein Associated Coagulation Inhibitor) ou encore PAP (Plasma Anticoagulant Protein).
Il existe sous différentes formes moléculaires, dont deux majeures de masse moléculaire apparente 40 et 33 kDa. Ses séquences protéique et génomique sont connues et il peut être obtenu par recombinaison génétique. Sa concentration plasmatique est de 110 ng/mL soit 2,5 nM. La forme circulante est en grande partie liée à l'apolipoprotéine A II. Une part importante n'est pas circulante, mais retenue par les glycosaminoglycanes qui forment le manteau à la surface luminale des cellules endothéliales. Il exerce son activité inhibitrice en se fixant à du facteur X déjà activé pour empêcher que le complexe initiateur de la voie extrinsèque (le couple formé par le facteur VII sous sa forme activée et son activateur, le facteur tissulaire) ne continue à exercer son action sur la coagulation.
inhibiteur de l'intégrase du VIH l.m.
inhibiting factor of the intégrase
Inhibiteur de l’activité catalytique de l’intégrase, enzyme codé par le VIH, indispensable à sa réplication
Qui nécessite l’intégration du génome viral dans celui de la cellule hôte.
C’est le raltégravir prescrit en association avec d’autres antiviraux chez des patients adultes.
inhibiteur de type 1 de l'activateur du plasminogène l.m.
plasminogen activator inhibitor type 1 (PAI-1)
Glycoprotéine monocaténaire, de masse moléculaire voisine de 50 kDa, biosynthétisée par les cellules endothéliales vasculaires, par les hépatocytes, par le placenta, et également libérée à partir des plaquettes sanguines sous forme inactive.
La vitronectine se lie au PAI-1 d'origine plasmatique ou plaquettaire et le stabilise. Le PAI-1 inhibe l'activité de l'activateur du plasminogène d'origine tissulaire (t-PA) ou de l'urokinase en formant un complexe stœchiométrique réversible, puis irréversible. Son dosage est possible par des tests immunologiques ou fonctionnels. En physiologie, sa concentration est augmentée au cours de la grossesse et en pathologie, elle l’est au cours de l'obésité, des thromboses, des cancers, des affections hépatiques, du choc septique ou dans les situations postopératoires.
peptide inhibiteur gastrique l.m.
gastric inhibitory peptide, GIP
Peptide hormonal constitué de 42 acides, formé par certaines cellules intestinales ayant un effet inhibiteur sur la sécrétion gastrique.
Syn. entérogastrone
pouvoir inhibiteur des antibiotiques dans le sérum l.m.
Examen de laboratoire permettant de déterminer si le sérum d’un patient, traité par une association d’antibiotiques ou, plus rarement, par un seul antibiotique, pour une infection grave telle qu’une bactériémie, est bactéricide vis-à-vis de la souche bactérienne responsable.
Un résultat positif représente un élément de pronostic favorable.
quotient inhibiteur d'un antibiotique l.m.
Rapport de la concentration plasmatique de ce médicament sur la concentration minimale inhibitrice mesurée in vitro.
Dans le cas d’un antibiotique dont l’activité est temps-dépendante, le quotient inhibiteur doit être au moins supérieur à 1 pour qu’il ait une efficacité thérapeutique.
→ concentration minimale inhibitrice
rétro-inhibiteur n.m.
Substance qui provoque une rétro-inhibition.
urico-inhibiteur adj.m.
uric acid inhibitory agent
Qualificatif d'une substance qui freine la synthèse de l'acide urique.
L’allopurinol est la substance la plus efficace. On fait appel à un tel produit dans le traitement médicamenteux de la goutte.
→ urique (acide), goutte, allopurinol
vaso-inhibiteur adj.
vasoinhibitor
Qui inhibe l’action des nerfs vasomoteurs.
[G3, G5, K4]
Édit. 2020
C1 inhibiteur l.m
C1 inhibitor
Inhibiteur de l'activité estérase du complexe C1 : une α2-globuline normalement présente dans le sérum, qui est déficitaire dans l'œdème angioneurotique familial.
[C1]