Leishmania donovani
Leishmania donovani
Protozoaire flagellé responsable d'une leishmaniose viscérale humaine dans différents foyers de l'Ancien monde, mais aussi de leishmaniose cutanée.
Cette leishmaniose est une maladie anthroponotique, endémo-épidémique, sévissant dans plusieurs foyers étendus : en Afrique de l'Est (Soudan, Sud-Ouest de l'Ethiopie, Nord du Kenya), dans le sous-continent indien (Nord-Est de l'Inde, Népal, Bangladesh). Le principal réservoir de parasites est l'Homme même si des animaux domestiques (Chiens, Chèvres) semblent parfois être infectés. La transmission est réalisée par piqûre de phlébotome : Phlebotomus martini en Afrique, P. argentipes en Asie. L'espèce L. infantum est parfois considérée comme une sous-espèce de L. donovani.
W. B. Leishman, Sir, anatomopathologiste britannique, membre de l’Académie de médecine (1903) ; C. Donovan, médecin britannique (1903)
→ leishmaniose, leishmaniose viscérale, Leishmania, kala azar, protozoaire, leishmaniose cutanée, phlébotome, Leishmania infantum
[D1, D4]
Édit. 2019
anthroponotique adj.
Caractérise les infections dans lesquelle l'Homme est l'unique réservoir du parasite.
La leishmaniose cutanée due à Leishmania peruviana en est un exemple.
[D1]
Édit. 2019
leishmaniose n.f.
leishmaniasis
Affection parasitaire provoquée par des Protozoaires flagellés appartenant au genre Leishmania (famille des Trypanosomatidae) et transmise par piqûre de phlébotomes.
Certaines leishmanioses sont pour la plupart des zoonoses mais certaines peuvent présenter une transmission interhumaine. On connaît une vingtaine de leishmanioses différentes chez l'Homme. En clinique, on distingue schématiquement les leishmanioses cutanées (type "bouton d'Orient"), cutanées diffuses, cutanéomuqueuses et les leishmanioses viscérales (kala-azar et post-kala-azar). Le traitement, toujours long, repose en premier lieu sur les antimoniés pentavalents administrés durant trois semaines au moins par voie locale (en périphérie des lésions) ou, notamment dans le cas de leishmaniose viscérale ou cutanée sévère, par voie intra-veineuse ; on peut encore recourir à l'amphotéricine B, à la pentamidine ou à la paromomycine. L’évolution clinique et thérapeutique de ces maladies est profondément modifiée chez les sujets immunodéprimés et, en particulier, chez les sujets infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH).
W. B. Leishman, Sir, anatomopathologiste britannique, membre de l'Académie de médecine (1865-1926)
→ protozoaire, zoonose, Leishmania, phlébotome, leishmaniose cutanée, kala-azar, antimoniés pentavalents, amphotéricine B, pentamidine, paromomycine, virus de l'immunodéficience humaine
[D1, D4, J1 ]
Édit. 2019
leishmaniose amazonienne l.f.
amazonian leishmaniasis
[D1]
Édit. 2019
leishmaniose cutanée l.f.
cutaneous leishmaniasis
Affection cutanée parasitaire due à un protozoaire flagellé du genre Leishmania, de la famille des Trypanosomatidae, et transmise à l’Homme par piqûre de phlébotome.
Plusieurs espèces de Leishmania peuvent en être responsables, à l'origine de différentes formes cliniques. Endémique dans de nombreux pays du Proche et du Moyen-Orient, en Afrique subsaharienne et en Afrique du Nord, ainsi qu'en Amérique tropicale. Après une incubation de deux semaines à plusieurs mois, la maladie peut se traduire par différentes formes : formes localisées ("bouton d’Orient"), classiquement ulcéro-croûteuses, siégeant sur les parties découvertes et qui, après guérison, laissent une cicatrice indélébile, parfois inesthétique ; formes cutanéomuqueuses, formes pseudo-sporotrichosiques avec extension lymphatique ; formes tégumentaires diffuses pseudo-lépromateuses, témoins d’une anergie.
Dans les formes localisées, la lésion initiale, non douloureuse, apparaît au site de l'inoculation. Elle peut être unique ou multiple, d'aspect nodulaire, et s'agrandit lentement par nécrose des tissus infectés et formation d'un granulome, prenant généralement l'aspect d'une plaque érythémato-squameuse infiltrée, à limite nette, ou d'une ulcération bourgeonnante de taille variable (quelques millimètres à plusieurs centimètres), sèche (avec L. tropica, L. aethiopica, L. peruviana) ou humide (avec L. major, L. panamensis, L. braziliensis). Des adénopathies sont souvent observées et une diffusion lymphatique est possible (avec L. guyanensis). La guérison spontanée est fréquente mais peut être longue et laisse une lésion séquellaire souvent disgracieuse. Une immunité spécifique persiste durant de nombreuses années.
Le diagnostic repose sur la mise en évidence des formes amastigotes de leishmanies à l’intérieur des macrophages. L’isolement du parasite sur des milieux de culture spéciaux permet son typage. Le traitement repose sur l’administration d’antimoniés, localement ou par voie systémique selon l’aspect et l’étendue des lésions. .
Syn. pour la forme sèche localisée : bouton d’Orient, clou de Biskra, bouton des Zibans, bouton d’Alep, bouton de Gafsa, bouton du Nil.
→ leishmaniose, leishmaniose cutanée diffuse, Leishmania, corps de Leishman, phlébotome, anergie, amastigote, antimoniés, protozoaire
[D1, D4, J1]
Édit. 2019
leishmaniose sud-américaine l.f.
south american leishmaniasis
Ensemble des leishmanioses cutanées et cutanéomuqueuses rencontrées en Amérique tropicale (du sud des États-Unis à l'Argentine) et dues à différentes espèces de Leishmania.
[Il peut s'agir,suivant les cas,de formes cutanées pures (identiques au “bouton d’Orient”),des formes avec extension lymphatique (“Pian bois” de Guyane),des formes diffuses pseudolépromateuses,des formes cutanées avec envahissement profond ulcère du p]
leishmaniose viscérale l.f.
visceral leishmaniasis
Parasitose grave due à l'infection par certaines espèces de Leishmania, endémo-épidémique, sévissant dans de nombreux foyers en région tropicale, subtropicale et tempérée chaude.
Après une incubation prolongée (quelques mois), on constate souvent l'apparition d'une lésion cutanée ulcéreuse d'aspect variable. La maladie, dans son tableau complet, associe trois symptômes cardinaux : fièvre très irrégulière (« fièvre folle »), anémie et même pancytopénie, splénomégalie importante ; s'y joignent souvent une hépatomégalie et une cachexie progressive, une lymphadénopathie, une diarrhée. Des formes paucisymptomatiques existent dans certains foyers. L'évolution sans traitement aboutit habituellement au décès, souvent en raison d'une infection intercurrente liée à un déficit immunitaire. Très rarement, certains cas peuvent évoluer vers la guérison, notamment avec L. infantum ; ce parasite entraîne également des infections inapparentes mais ces porteurs asymptomatiques risquent de développer une leishmaniose viscérale en cas d'immunodépression (notamment due au VIH). Avec la notion de séjour en zone endémique et l'observation d'une hypergammaglobulinémie polyclonale, le diagnostic peut être formellement établi par la mise en évidence de formes amastigotes du parasite dans la moelle osseuse ou par PCR qualitative dans le sang Le traitement fait appel aux antimoniés classiques mais la survenue de plus en plus fréquente de résistances à ces médicaments a conduit à recommander l'amphotéricine B liposomale ou surtout la miltéfosine. Les rechutes sont fréquentes, notamment en cas de coinfection avec le VIH. On estime à environ 500 000 le nombre de nouveaux cas annuels (dont 90% sont dus à Leishmania donovani).
Les leishmanioses viscérales du foyer méditerranéen à Leishmania infantum, sont pratiquement identiques à celles des foyers américains et chinois sur les plans clinique et épidémiologique. Le kala-azar indien ou est-africain, dû à L. donovani, s’accompagne souvent de lésions cutanées ou muqueuses plus ou moins importantes et les cas traités peuvent évoluer vers l'apparition d'une réaction cutanée généralisée, d'aspect maculo-papuleux ou nodulaire, persistant durant plusieurs années : les "nodules post-kala-azar". Transmis par piqûre de phlébotomes, les parasites ont pour principal réservoir l'Homme (L. donovani) et le Chien (L. infantum).
Syn. kala azar (pour le foyer du sous-continent indien)
→ leishmaniose, Leishmania, Leishmania donovani, Leishmania infantum, kala azar, pancytopénie, virus de l'immunodéficience humaine, amastigote, antimoniés, amphotéricine B, miltéfosine, phlébotome
[D1, D4, F1, J1, L1, N1]
Édit. 2019
leishmaniose cutanée diffuse l.f.
diffuse cutaneous leishmaniasis
Leishmaniose cutanée caractérisée par des lésions limitées s'étendant progressivement à une région du corps, voire au corps entier.
Les lésions se présentent comme des macules, des plaques ou des nodules, non ulcérées, plus ou moins étendues, non douloureuses, mais souvent très disgracieuses, défigurant le malade. Ces cas peuvent être considérés par erreur comme des lèpres lépromateuses. Dues à des espèces leishmaniennes entraînant habituellement des formes cutanées classiques, ces infections se développent sur un terrain d'immunodéficience. Les parasites sont retrouvés en grand nombre au niveau des lésions cutanées. Ces leishmanioses se rencontrent en Amérique tropicale (Venezuela, République Dominicaine) où elles sont dues à L. venezuelensis et en Afrique orientale (Ethiopie, Kenya), alors dues à L. aethiopica.
→ leishmaniose, Leishmania, lèpre lépromateuse, Leishmania venezuelensis, Leishmania aethiopica
[D1, J1]
Édit. 2019
leishmaniose tégumentaire sud-américaine l.f.
south american leishmaniasis
Ensemble des leishmanioses cutanées puis cutanéomuqueuses rencontrées en Amérique tropicale (du sud des États-Unis à l'Argentine) et dues à différentes espèces de Leishmania.
Il peut s'agir, suivant les cas, de formes cutanées pures (rappelant le “bouton d’Orient”), de formes avec extension lymphatique (“Pian bois” de Guyane), de formes diffuses pseudo-lépromateuses, de formes cutanées avec envahissement profond [ulcère du pavillon de l’oreille des chicleros (récolteurs de latex)], de la forme uta des régions subdésertiques du Pérou et de l’Equateur, ou encore de formes cutanées avec atteinte des muqueuses et du cartilage, aboutissant à des lésions ulcératives végétantes à tendance progressivement extensive en profondeur, atteignant en particulier les lèvres, le nez, le palais, le larynx et le tractus respiratoire supérieur avec métastases à distance ; ces dernières formes, d'évolution chronique, peuvent ainsi entraîner des mutilations effroyables de la face, en particulier dans la forme espundia, avec des conséquences psycho-sociales majeures. Ces formes extensives peuvent survenir des années après la localisation cutanée initiale.
→ espundia, pian-bois, uta, leishmaniose, Leishmania, lèpre lépromateuse
[D1,J1, P1]
Édit. 2019
Leishmania
Leishmania
Genre de Protozoaires parasite, de la famille des Trypanosomatidae, vivant généralement dans les cellules endothéliales des tissus et plus rarement dans les leucocytes.
Ces protistes, caractérisé par la possession d'un kinétoplaste, se présentent sous deux formes morphologiques très différentes. La forme amastigote est un corpuscule ovoïde de 2 à 6 µm de grand axe, renfermant un noyau sphérique et un kinétoplaste (mitochondrie spécialisée) au niveau duquel on voit inconstamment l’amorce d’un embryon de flagelle. Il s’agit d’un stade immobile, apparemment aflagellé, toujours intracellulaire dans les macrophages chez l’hôte vertébré ou dans les cultures cellulaires.
La forme promastigote (ou leptomonas) est nettement plus grande (15 à 25 µm), allongée, fusiforme, présentant un kinétoplaste en position antérieure par rapport au noyau. Le flagelle qui émerge à la partie antérieure possède une portion libre importante et lui confère une grande mobilité. La forme promastigote se retrouve chez le vecteur (phlébotome) et dans les cultures in vitro. C’est la forme infestante pour l’Homme, que l'on observe également dans la phase liquide des milieux de culture. L'identification des parasites se fait par des techniques de biologie moléculaire. De nombreux zymodèmes sont maintenant connus et des corrélations entre zymodèmes et formes cliniques sont établies pour certaines espèces.
Il existe plus d'une trentaine d'espèces de Leishmania, dont une vingtaine parasite l’Homme. Ces parasites sont responsables de leishmanioses cutanées, cutanéomuqueuses, ou viscérales, zoonotiques ou anthroponotiques dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées chaudes. Suivant les espèces, les réservoirs peuvent être constitués par des animaux sauvages (carnivores, rongeurs, etc.), des animaux domestiques (Chien) ou parfois par l'Homme. La transmission de l'animal à l'Homme est assurée par des phlébotomes (Diptères Psychodides). Dans de rares cas, une transmission non vectorielle peut s'observer (transfusion, partage de seringue mal stérilisée, transplantation d'organe, …).
W. Leishman, parasitologiste britannique (1903)
→ leishmaniose, protiste, amastigote, kinétoplaste, promastigote, leptomonas, phlébotome
[D1, D4, J1]
Édit. 2019
Leishmania aethiopica
Leishmania aethiopica
Agent de leishmaniose cutanée propre à l'Afrique de l'Est.
La maladie prend, chez l'Homme, l'aspect d'une leishmaniose cutanée localisée d'évolution prolongée ou celui d'une leishmaniose tégumentaire diffuse, voire cutanéo-muqueuse habituellement anergique, peu sensible à la thérapeutique. Elle est endémique dans les régions d'altitude d'Ethiopie et du Kenya où les réservoirs sont constitués par les Damans. Les vecteurs sont Phlebotomus longipes et P. pedifer.
→ leishmaniose, Leishmania, leishmaniose cutanée, leishmaniose cutanée diffuse, phlébotome
[D1, D3, J1]
Édit. 2019
Leishmania brasiliensis
Leishmania braziliensis
Agent de leishmaniose cutanée ou cutanéo-muqueuse répandue en Amérique latine, surtout au Brésil.
Il s'agit d'une leishmaniose fréquente et sévère. Après une incubation d'environ trois mois, l'atteinte est d'abord cutanée : lésion primaire d'aspect nodulaire, papillomateux, ulcéré ou ulcéro-végétant, souvent sur la face ; puis elle s'étend aux muqueuses : muqueuse nasale, lèvres, palais, pharynx, …entraînant des mutilations importantes avec destruction des parties molles et du cartilage (espundia). Des métastases sont possibles par dissémination lymphatique ou sanguine. Le traitement fait appel aux antimoniés. Cette maladie est largement répandue en Amérique latine, de l'Amérique centrale à l'Argentine ; elle tend à s'étendre au milieu sub-urbain, dans des foyers où le Chien pourrait constituer un réservoir domestique. Toutefois, le réservoir naturel de germes est constitué de différents mammifères forestiers sauvages, particulièrement de rongeurs, des marsupiaux, des carnivores. Les vecteurs sont nombreux, les principaux semblant être Lutzomyia wellcomei et L. whitmani.
→ leishmaniose, Leishmania, leishmaniose tégumentaire sud-américaine, leishmaniose cutanée, espundia, antimoniés pentavalents
[D1, D3, J1, P1]
Édit. 2019
Leishmania guyanensis
Leishmania guyanensis
Agent le plus fréquent de leishmaniose tégumentaire sud-américaine.
Après une incubation de deux à quatre semaines, cette leishmaniose se présente sous l'aspect d'ulcérations croûteuses multiples, indolores, succédant à des papules érythémateuses à base indurée ; des lésions secondaires délabrantes des muqueuses de la face et de la sphère ORL (espundia) peuvent apparaître par dissémination lymphatique. Le traitement repose sur l'administration de pentamidine.
Connue en Guyane sous le nom des "pian-bois", cette leishmaniose cutanée zoonotique est notamment répandue dans le Nord-Est du bassin amazonien et dans les Guyanes où le parasite circule parmi des mammifères forestiers sauvages comme les paresseux, les opossums, les fourmiliers, etc. La transmission est assurée par différents phlébotomes (Lutzomyia umbratilis, L. whitmani, L. anduzei).
Syn. pian-bois
→ leishmaniose, Leishmania, leishmaniose tégumentaire sud-américaine, leishmaniose cutanée, espundia, pentamidine, zoonotique, phlébotome
[D1, D4, J1, P1]
Édit. 2019
Leishmania infantum
Leishmania infantum
Agent de leishmaniose viscérale répandu par foyers dans l'Ancien Monde.
Outre les leishmanioses viscérales qui atteignent souvent l'enfant, cette espèce peut aussi être responsable de leishmanioses cutanées très polymorphes, voire, rarement, de formes muqueuses. La maladie est observée dans les villages et les zones péri-urbaines, notamment dans l'Europe méditerranéenne, en Afrique du Nord, au Proche et au Moyen-Orient jusqu'en Iran, mais aussi en Amérique centrale et du Sud, en Chine. En France, elle sévit en Corse et dans plusieurs foyers répandus des Pyrénées orientales aux Cévennes et à la Côte d'Azur ; dans tous les foyers le réservoir y est le Chien (le parasite est pathogène pour cet animal), plus rarement des carnivores sauvages (Renards, Chacals, …). Les phlébotomes vecteurs majeurs sont Phlebotomus ariasi et P. perniciosus dans le bassin méditerranéen, Lutzomyia longipalpis en Amérique.
Cette espèces est parfois considérée comme une sous-espèce de L. donovani. Quant à l'espèce L. chagasi d'Amérique latine, elle est synonyme de L. infantum.
→ leishmaniose, Leishmania, leishmaniose viscérale, leishmaniose cutanée, phlébotome, Leishmania donovani, Leishmania chagasi
[D1, D4]
Édit. 2019
Leishmania lainsoni
Leishmania lainsoni
Protozoaire flagellé qui est l'un des agents de leishmaniose cutanée dans les zones forestières du Nord du Brésil (état de Para) et dans les Guyanes.
Le réservoir en est le paca, le vecteur Lutzomyia ubiquitalis.
→ leishmaniose, Leishmania, leishmaniose tégumentaire sud-américaine, leishmaniose cutanée, protozoaire
[D1, D4, J1]
Édit. 2019
Leishmania major
Leishmania major
Agent de formes humides de leishmaniose cutanée, répandu par foyers dans l'Ancien Monde.
Le tableau clinique consiste en une ou plusieurs lésions ulcérées développées aux points de piqûre des phlébotomes. Cette leishmaniose zoonotique est répandue en Afrique du Nord, dans l’Est du bassin méditerranéen, au Moyen-Orient, en Asie Centrale (Iran, Ouzbékistan) ainsi qu'en Afrique sahélienne, du Sénégal au Kenya.
De nombreuses espèces de rongeurs sauvages (notamment Psammomys obesus, Meriones shawi, Rhombomys opimus) constituent le réservoir habituel du parasite. Les principaux vecteurs sont Phlebotomus papatasi dans le bassin méditerranéen et en Asie centrale, P. duboscqi en Afrique subsaharienne.
→ leishmaniose, Leishmania, leishmaniose cutanée, phlébotome, zoonotique, phlebotome
[D1, D4, J1]
Édit. 2019
Leishmania mexicana
Leishmania mexicana
Agent de leishmanioses cutanées et cutanéo-muqueuses du Nouveau Monde.
Cette parasitose peut notamment se présenter en Amérique centrale comme une lésion unique, d'aspect papuleux, nodulaire ou ulcérée ("ulcère des chicleros"), guérissant souvent spontanément. Elle est rencontrée en Amérique depuis l'Argentine jusqu’au Mexique et au sud des États-Unis (Texas).Différents rongeurs sauvages en sont les réservoirs et des phlébotomes du genre Lutzomyia (L. olmeca, L. anthophora) servent de vecteurs.
→ leishmaniose, Leishmania, leishmaniose tégumentaire sud-américaine, phlébotome
[D1, D4, J1]
Édit. 2019
Leishmania naifi
Leishmania naiffi
Agent de leishmaniose cutanée en Amazonie.
Cette leishmaniose ne présente pas d'invasion muqueuse. Elle sévit dans l'Amazonie brésilienne et dans les Guyanes (Guyane française, Surinam). La parasite est retrouvé chez les Tatous. Les phlébotomes vecteurs sont Lutzomyia ayrozai et L. paraensis.
→ leishmaniose, Leishmania, leishmaniose tégumentaire sud-américaine, leishmaniose cutanée, phlébotome
[D1, D4, J1]
Édit. 2019
Leishmania tropica
Leishmania tropica
Agent d'une forme sèche de leishmaniose cutanée.
La maladie à symptomatologie uniquement cutanée (parfois dénommée "bouton d’Orient"), se présente sous forme de nodules ulcérés recouverts d’une croûte plus ou moins épaisse (forme sèche), laissant une cicatrice indélébile après la guérison. Cette leishmaniose est répandue par petits foyers dans l'Est du bassin méditerranéen et au Moyen-Orient. Il s'agit d'une affection endémo-épidémique, rurale et surtout urbaine, principalement anthroponotique, avec parfois un rôle du Chien. Le vecteur ma1eur est Phlebotomus sergenti.
→ leishmaniose cutanée, leishmaniose, Leishmania, anthroponotique, phlebotome
[D1, D4, J1]
Édit. 2019
Leishmania
Leishmania
Genre de Protozoaires parasite, de la famille des Trypanosomatidae, vivant généralement dans les cellules endothéliales des tissus et plus rarement dans les leucocytes.
Ces protistes, caractérisé par la possession d'un kinétoplaste, se présentent sous deux formes morphologiques très différentes. La forme amastigote est un corpuscule ovoïde de 2 à 6 µm de grand axe, renfermant un noyau sphérique et un kinétoplaste (mitochondrie spécialisée) au niveau duquel on voit inconstamment l’amorce d’un embryon de flagelle. Il s’agit d’un stade immobile, apparemment aflagellé, toujours intracellulaire dans les macrophages chez l’hôte vertébré ou dans les cultures cellulaires.
La forme promastigote (ou leptomonas) est nettement plus grande (15 à 25 µm), allongée, fusiforme, présentant un kinétoplaste en position antérieure par rapport au noyau. Le flagelle qui émerge à la partie antérieure possède une portion libre importante et lui confère une grande mobilité. La forme promastigote se retrouve chez le vecteur (phlébotome) et dans les cultures in vitro. C’est la forme infestante pour l’Homme, que l'on observe également dans la phase liquide des milieux de culture. L'identification des parasites se fait par des techniques de biologie moléculaire. De nombreux zymodèmes sont maintenant connus et des corrélations entre zymodèmes et formes cliniques sont établies pour certaines espèces.
Il existe plus d'une trentaine d'espèces de Leishmania, dont une vingtaine parasite l’Homme. Ces parasites sont responsables de leishmanioses cutanées, cutanéomuqueuses, ou viscérales, zoonotiques ou anthroponotiques dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées chaudes. Suivant les espèces, les réservoirs peuvent être constitués par des animaux sauvages (carnivores, rongeurs, etc.), des animaux domestiques (Chien) ou parfois par l'Homme. La transmission de l'animal à l'Homme est assurée par des phlébotomes (Diptères Psychodides). Dans de rares cas, une transmission non vectorielle peut s'observer (transfusion, partage de seringue mal stérilisée, transplantation d'organe, …).
W. Leishman, parasitologiste britannique (1903).
→ leishmaniose, protozoaire, protiste, kinétoplaste, amastigote, promastigote, leptomonas
[D1, D3]
Édit. 2019
Leishmania amazonensis
Leishmania amazonensis
Agent d'une leishmaniose tégumentaire sud-américaine, localisée ou diffuse.
Les lésions ont l'aspect de papules disséminées évoluant vers des plaques infiltrées, des ulcérations ou des nodules multiples, épargnant les muqueuses.
Cette parasitose sévit en Amérique du Sud, surtout dans la partie Nord de l'Amazonie. Les réservoirs en sont des rongeurs du genre Proechimys ainsi que des Opossums et différents mammifères sauvages ; le vecteur majeur est Lutzomyia flaviscutellata. Les espèces Leishmania Pisano et L. garnhami en sont des synonymes.
→ leishmaniose, Leishmania, leishmaniose tégumentaire sud-américaine, leishmaniose cutanée diffuse
[D1, D3, J1]
Édit. 2019
Leishmania chagasi
Leishmania chagasi
Protozoaire parasite responsable de leishmaniose viscérale en Amérique tropicale.
Introduite dans le Nouveau monde par les conquistadors, cette espèce est quasiment identique à Leishmania infantum.
→ Leishmania infantum, leishmaniose viscérale, leishmaniose, Leishmania, protozoaire
[D1]
Édit. 2019
Leishmania killicki
Leishmania killicki
Protozoaire parasite, agent de leishmaniose cutanée humaine, répandu en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
Les lésions cutanées dues à ce parasite s'avèrent volontiers persistantes durant parfois plusieurs années. Ces lésions, ulcérées mais sèches, généralement uniques, sont surtout localisées à la face. Observée en zone rurale, cette leishmaniose, sporadique et focalisée, est zoonotique ; le réservoir en serait le gondi (Ctenodactylus gondii) et Phlebotomus sergenti le vecteur. Elle est répandue par foyers en Afrique du Nord (Algérie, Tunisie) et au Moyen-Orient. Cette espèce est très proche de L. tropica.
→ protozoaire, leishmaniose cutanée, zoonotique, phlebotome, Leishmania tropica
[D1, D4]
Édit. 2019
Leishmania martiniquensis
Leishmania martiniquensis
Agent de leishmaniose cutanée animale et humaine répandu en Amérique tropicale (Caraïbes, Guyane), ainsi qu'en Asie du Sud-Est.
L'espèce L. martiniquensis a été décrite en 2014. Initialement rapportés à L. siamensis, des cas humains isolés de leishmaniose cutanée, observés aux Antilles (Martinique), en Guyane ainsi qu'en Thaïlande sont attribués à cette espèce.
Une leishmanie identique ou proche a en outre été observée chez les chevaux et des chiens porteurs de lésions cutanées en Europe (Allemagne, Suisse) et aux Etats-Unis (Floride).
→ Leishmania, Leishmania siamensis, leishmaniose cutanée
[D1]
Édit. 2019
Leishmania panamensis
Leishmania panamensis
Agent d'une leishmaniose cutanée ou cutanéo-muqueuse, répandue en Amérique tropicale.
Il s'agit d'ulcérations cutanées, uniques ou multiples, avec parfois atteinte muqueuse du rhinopharynx et métastases par voie lymphatique. Cette parasitose est largement répandue parmi les travailleurs forestiers en Amérique centrale et du Sud (Panama, Colombie, Pérou, Venezuela, …). Des mammifères sauvages tels que Paresseux et Opossums en sont les réservoirs. La transmission est assurée par de nombreuses espèces de phlébotomes (Lutzomyia trapidoi, L. panamensis, L. ylephiletor, …).
→ leishmaniose, Leishmania, leishmaniose tégumentaire sud-américaine, leishmaniose cutanée, phlébotome
[D1, D4, J1, P1]
Édit. 2019