insémination artificielle l.f.
artificial insemination
Traitement de la stérilité conjugale par introduction intracervicale ou intra-utérine de spermatozoïdes dans les voies génitales féminines, afin d’obtenir une fécondation par tout autre moyen que le rapprochement sexuel normal.
Le sperme injecté est celui du conjoint ou celui d’un donneur, il peut s’agir de sperme frais ou congelé.
→ insémination artificielle intraconjugale, insémination artificielle avec donneur, CECOS
insémination artificielle avec donneur l.f.
donor artificial insemination
Méthode de traitement des stérilités masculines par azoospermie ou oligospermie sévère incurables consistant à inséminer une femme avec un sperme de donneur anonyme préparé et conservé dans les Centres d’étude et de conservation du sperme (CECOS).
Elle est maintenant remplacée dans beaucoup de cas par l’injection intracytoplasmique de spermatozoïde (ICSI). Elle est aussi utilisée dans certaines indications génétiques, tel le risque de transmission d’une maladie génétique dominante ou d’une translocation paternelle, dans de rares cas d’incompatibilité rhésus sévère où l’homme est rhésus positif homozygote, en cas de séropositivité de l’homme au virus VIH.
Sigle : IAD
→ CECOS
insémination artificielle et psychisme l.f.
artificial insemination and psychism
Des répercussions psychiques positives sont décrites, surtout s'il s'agit du sperme du partenaire habituel.
Dans ce cas, l'aide portera principalement sur la mise en situation infantile créée par cette demande et sur la symbolique d'un geste substitutif de la relation conjugale.
Après insémination artificielle par donneur (IAD), les psychiatres semblent plus réservés que les obstétriciens, malgré des entretiens systématiques préalables et une attente d'un an pour des raisons techniques dans les CECOS (centres d'étude et de conservation du sperme). Les manifestations psychiatriques après l'insémination ou peu après l'accouchement sont plus fréquentes que lors de l'appel au sperme du conjoint. Le médecin peut également être « fantasmé » comme le donneur.
Néanmoins, dans l'ensemble, un couple équilibré suivra une évolution positive à la suite de la naissance. Les soins matériels assurés aux enfants et leur développement psychomoteur et affectif apparaissent harmonieux. Le secret sur ce type de procréation est gardé le plus souvent, malgré les fréquentes interrogations du couple à ce sujet.
insémination artificielle intracervicale l.f.
intracervical artificial insemination
Méthode de procréation médicale assistée qui consiste à déposer le sperme préparé au niveau du col de l’utérus.
insémination artificielle intra-conjugale l.f.
intraconjugual artificial insemination
Méthode de traitement de la stérilité conjugale par insémination avec le sperme du conjoint.
Elle peut être réalisée en cas d’infertilité inexpliquée ou lorsqu’il existe des anomalies mineures des deux partenaires, une anomalie de la glaire et une oligospermie modérée. Elle est aussi utilisée dans les éjaculations rétrogrades, ou les troubles sexuels chez un paraplégique, dans certains cas d’impuissance ou d’insuffisance spermatique telle l’oligo-asthénospermie.
Elle est souvent couplée au monitorage échographique de l’ovulation. Elle utilise le premier jet du sperme, l’éjaculat fractionné, ou du sperme lavé. Elle peut aussi être réalisée après autoconservation de sperme chez des sujets ayant subi un traitement altérant de façon temporaire ou définitive leur spermatogenèse, traitement chirurgical, radiothérapique ou chimiothérapique.
Sigle : IAC
inhibiteur de la lutéinisation l.m.
luteinization inhibitor
Hormone ou cybernine ovarienne normalement produite par les cellules de la granulosa qui s’oppose à leur lutéinisation pendant la période folliculaire, jusqu'à l’ovulation.
lutéinisation n.f.
luteinization
1) Transformation du follicule de De Graaf en corps jaune cyclique après l'ovulation.
2) Par extension, les modifications engendrées au niveau de l'endomètre par les sécrétions ovariennes du corps jaune.
corps jaune gravidique géant l.m.
[A1,O3]
corps jaune persistant l.m.
[A1,O3]
kyste du corps jaune l.m.
cyst of the corpus luteum
Simple transformation kystique du corps jaune gravidique, souvent à point de départ hémorragique, qui assure par ailleurs ses fonctions habituelles normalement.
La paroi du kyste montre une structure histologique de corps jaune.
Syn. kyste lutéinique
corps jaune l.m.
corpus luteum
Tissu formé par le follicule de de Graaf après l'ovulation, à la suite de la pénétration de la thèque interne et de la granulosa par les vaisseaux de la thèque externe.
Les granulations lipidiques qui se développent dans les cellules hypertrophiées donnent, par leur pigmentation, une couleur jaune parfaitement visible à l'œil nu. En plus des œstrogènes, le corps jaune secrète de la progestérone, qui prépare l'endomètre à la nidation de l'œuf fécondé. La progestérone empêche aussi les contractions intempestives du myomètre ; elle ferme l'orifice musculaire du col utérin et précipite les éléments de la glaire cervicale pour former un bouchon imperméable aux spermatozoïdes.
En l'absence de grossesse, le corps jaune cyclique ou mensuel involue au 10ème jour postovulatoire, sous l'influence des prostaglandines. C'est la lutéolyse, provoquant au 14ème jour postovulatoire le saignement menstruel. En cas de grossesse, le corps jaune gravidique survit grâce à la gonadotrophine chorionique jusque vers le 2ème mois, date à laquelle le placenta assure seul la sécrétion endocrine.
Les anomalies de sécrétion du corps jaune cyclique, l'insuffisance lutéale, peuvent être responsables de stérilité.
R. de Graaf, anatomiste néerlandais (1672)
Syn. corps lutéal
→ follicule de de Graaf, thèque interne, thèque externe, granulosa, œstrogènes, progestérone, myomètre, glaire cervicale, prostaglandines, gonadotrophine chorionique, insuffisance lutéale
[O4]
Édit. 2018
hétéro-insémination n.f.
heteroinsemination
Insémination d'une femme par le sperme d'un donneur.
Elle fait partie des méthodes d'assistance médicale à la procréation réglementée en France par la loi sur la bioéthique.
Syn. insémination avec donneur
→ procréation médicalement assistée, insémination artificielle, CECOS
[O3]
insémination intrapéritonéale l.f.
intra-peritoneal insemination
Méthode de procréation assistée par introduction de sperme lavé dans le cul-de-sac de Douglas par culdocentèse.
Elle se pratique après stimulation de l’ovulation, 35 heures après l’injection ovulante d’hormone chorionique gonadotrope.
insémination intra-utérine l.f.
intra-uterine insemination
Méthode de procréation assistée par introduction directement dans la cavité utérine de sperme lavé et préparé.
albinisme oculocutané de type mutant jaune l.m.
albinism, yellow mutant type
Absence congénitale de pigment avec cheveux blancs à la naissance qui deviennent jaunes, nævus qui se pigmentent et peau fine avec taches de rousseur.
Albinisme de type "tyrosinase négative", trouvé dans toutes les ethnies. L'acuité est de 1/20 à 2/10ème. Il existe un nystagmus, une photophobie, et une atrophie de l'iris en roue de chariot. Si l'ethnie est plus pigmentée, l'expression varie.
L'allèle du gène pour l'albinisme mutant jaune est situé sur le gène de la tyrosinase (TYR) en 11q14-21, il est sur le même site que l'allèle de l'albinisme oculocutané de type I et les tests pour le diagnostic sont les mêmes. L’affection est autosomique récessive (MIM 203100.0007).
Étym. lat. albus : blanc
Syn. albinisme jaune, albinisme jaune mutant, OCA1B, albinisme oculocutané de type IB, albinisme oculocutané tyrosinase-négative, ATN, albinisme Amish
[J1,P2,Q2]
Édit. 2017
axe bleu-jaune l.m.
blue-yellow axis
Axe de confusion colorée rencontré dans les dyschromatopsies intéressant les courtes longueurs d'onde et entrainant grossièrement des confusions entre le bleu et le jaune.
Ce vocable est habituellement utilisé pour les dyschromatopsies acquises.
dystrophie des cônes liée au sexe avec reflet rétinien jaune-vert l.f.
cone-dystrophy, X-linked, with tapetal-like sheen
Altération maculaire avec dysfonction des cônes et reflet tapétorétinien de couleur verdâtre-dorée.
L’affection débute dans la troisième décennie avec une perte progressive de la vision centrale, l'apparition de lésions maculaires, d'une dyschromatopsie (rouge-vert) et du phénomène de Mizuo-Nakamura où la pigmentation rétinienne verdâtre-dorée diminue après une période de mise en obscurité. L’ERG est altéré (absent en photopique). L'affection est récessive, liée au sexe (MIM 304030).
J. R. Heckenlively et R. G Weleber, ophtalmologistes américains (1986) ; G. Mizuo et B. Nakamura, ophtalomolgistes japonais (1914)
Étym. gr. dus : difficulté : trophein : nourrir
ferment jaune l.m.
yellow enzyme
[C2]
Édit. 2018
fièvre jaune l.f.
yellow fever
Arbovirose sévère due au virus amaril (virus à ARN du genre Flavivirus) dont le tableau clinique complet est celui d'une hépato-néphrite hémorragique.
Les tableaux cliniques peuvent être très variés, depuis des cas inapparents ou frustes jusqu'à des cas mortels, le plus souvent par hépatite aiguë, insuffisance rénale ou myocardite. L'évolution dure habituellement de 8 à 12 jours. En cas de guérison, celle-ci est totale ; seule persiste alors une immunité définitive.
La fièvre jaune sévit par cas sporadiques, par petites épidémies (quelques cas groupés) ou, plus rarement de nos jours, par d'importantes épidémies (plusieurs centaines de cas) en milieu urbain ou péri-urbain. La répartition géographique actuelle de la fièvre jaune recouvre une grande partie de l'Afrique et de l'Amérique intertropicales. Il existe plusieurs cycles épidémiologiques, notamment un cycle selvatique impliquant des singes et des moustiques forestiers (différents Aedes en Afrique, Aedes aegypti, des Haemagogus et des Sabethes en Amérique), et un cycle urbain, interhumain dans lequel la transmission est assurée par Aedes aegypti.
Il n'existe aucun traitement étiologique. La prévention repose sur le contrôle des vecteurs domestiques et la vaccination. Cette vaccination antiamarile est la seule vaccination obligatoire (OMS) dans les régions endémiques (présence de la maladie) ou réceptives (présence des vecteurs potentiels et prévention contre l’introduction du virus). Officiellement, elle confère une protection durant dix ans.
Syn. typhus amaril
→ vaccin fièvre jaune, Flavivirus
[D1,D4,M1,L1]
Édit. 2018
ligament jaune l.m.
ligamentum flavum, ligamenta flava (TA)
ligamentum flavus, ligament flava
Ligament qui unit les lames de deux vertébres sus et sous jacentes.
Droit et gauche ils se continuent sur la ligne médiane. Ils se fixent sur la face antérieure (partie moyenne) de la lame de la vertébre située au dessus et sur le bord supérieur de la lame de la vertébre située au dessous.
Il est riche en fibres élastiques : lors d'une ponction lombaire sa résistance élastique est trés bien perçue au passage de l'aiguille , c'est un répère tactile pour savoir que l'on est dans l'espace péridural.
[A1]
Édit. 2020
moelle osseuse jaune l.f.
medulla ossium flava (TA)
yellow bone marrow
tache jaune l.f.
→ 1) macula lutea, 2) partie olfactive de la tunique muqueuse du nez
vaccin contre la fièvre jaune l.m
yellow fever vaccine
[D1, E1]
Édit. 2019
vaccin fièvre jaune l.m.
yellow fever vaccine
Vaccin préparé à partir du virus atténué de la fièvre jaune de la souche Rockefeller 17-D, cultivé sur œuf de poule embryonné, destiné aux personnes vivant en zone d'endémie et aux voyageurs devant y séjourner, assurant par une seule injection une protection dès le 10ème jour et durant au moins dix ans.
La vaccination consiste en une injection sous-cutanée ou intramusculaire, administrable à partir de l’âge de 9 mois. Elle s’effectue dans un Centre agréé qui délivre un certificat international valable pendant dix ans. Inutile en Asie où la fièvre jaune est inconnue, elle est obligatoire ou recommandée avant un voyage ou un séjour en Afrique intertropicale, ainsi qu'en Amérique intertropicale (par ex. Guyane française et dans le bassin de l’Amazone). Les contre-indications sont celles des vaccins vivants.
Syn. vaccin amaril
[D1 E1]
Édit. 2019
vaccin anti-fièvre jaune l.m.
yellow fever vaccine
Syn. vaccin amari
[D1, E1]
Édit. 2019