éjaculation rétrograde l.f.
retrograde ejaculation
Anomalie de l'éjaculation définie par le passage du sperme dans la vessie lors de la contraction des muscles périnéaux qui accompagnent l'orgasme.
L'éjaculation rétrograde est due à la non fermeture du sphincter lisse de l'urèthre qui sous-tend le col vésical. Celle-ci peut être due à son ablation (chirurgie de l'adénome prostatique) ou à un dysfonctionnement, telle une neuropathie diabétique ou l'atteinte du sympathique lombaire. L'éjaculation rétrograde doit être distinguée de l'anéjaculation où il n'y a pas de sperme émis dans l'urèthre postérieur lors de l'orgasme. La découverte de spermatozoïdes ou de fructose dans l'urine après masturbation ou rapport sexuel permet d'affirmer l'éjaculation rétrograde.
Étym. lat. ejicere : expulser
[M3]
Édit. 2019
impuissance n.f.
sexual impotence, impotence, erectile dysfunction
Impossibilité pour l’homme d’obtenir et de maintenir une érection suffisante pour réaliser un rapport sexuel complet et satisfaisant.
Une cause organique (diabète, affection neuro
Dès lors, on distingue : l'impuissance psychogène primaire, souvent interprétée comme une peur du vagin liée à des fantasmes destructeurs, à l'angoisse de castration, à un désir incestueux ; l'impuissance secondaire, survenant après une période d'activité sexuelle satisfaisante, fréquemment favorisée par des facteurs évènementiels ou relationnels (p. ex. les états dépressifs de toute nature). L'échec peut, en soi, susciter un déconditionnement négatif entretenu par l'anticipation anxieuse de sa répétition.
Une prise en soins, principalement sexothérapique (intervention directe sur le symptôme), à visée psychodynamique (surtout thérapie d'inspiration analytique), comportementale (désensibilisation systématique) ou portant sur le couple, ainsi que médicamenteuse stimulante ou anxiolytique, sera discutée. Le rôle de la partenaire doit être souligné.
Le traitement de la dysfonction érectile s’est enrichi ces dernières années de traitements médicamenteux efficaces : inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (PDE5) administrés par voie orale et prostaglandine E1 (PGE-1) injectée par voie intra-caverneuse.
F. Gigot de Lapeyronie, chirurgien français (1743)
Syn. dysfonction érectile, éjaculation (troubles de l’)
[M4,Q4]
impuissance sexuelle l.f.
sexual impotence
impuissance vasculaire l.f.
vascular impotence
Impuissance sexuelle d'origine circulatoire.
impuissance virile l.f.
erectile dysfunction
éjaculation n.f.
ejaculation
Émission et expulsion sous pression de liquide séminal survenant habituellement au moment de l'orgasme.
Étym. lat. ejicere : expulser
→ orgasme
[C2, M3]
Édit. 2019
éjaculation précoce l.f.
premature ejaculation, ejaculatio praecox
Éjaculation survenant trop tôt au cours d'un rapport sexuel, avant l'orgasme de la partenaire ou avant la pénétration (éjaculation "ante portas") compromettant ainsi le déroulement de celui-ci.
Facteur d'insatisfaction du couple, c'est un symptôme fréquent en consultation andrologique, révélateur d'un trouble fonctionnel ou relationnel plus souvent qu'organique.
Étym. lat. ejicere : expulser
→ éjaculation, sexothérapie, squeeze, orgasme
[M3]
Édit. 2019
éjaculation retardée l.f.
delayed ejaculation, ejaculatio retardata
Éjaculation qui ne survient qu'un temps variable après le rapport sexuel, souvent du fait de l'absence d'orgasme au moment opportun.
Elle peut être primaire, organique, ou secondaire, fonctionnelle.
Étym. lat. ejicere : expulser
[M3]
Édit. 2019
éjaculation (troubles de l') l.m.p.
ejaculation disorders
Éjaculation précoce ou, plus rarement, retardée et anéjaculation.
Étym. lat. ejicere : expulser
→ éjaculation, impuissance, éjaculation rétrograde, squeeze, éjaculation précoce, éjaculation retardée, anéjaculation
[M3]
Édit. 2019
éjaculation urétérale l.f.
ureteric ejaculation
Jet d'urine expulsé de façon intermittente dans la vessie par le méat urétéral.
Elle correspond à la contraction de l'uretère terminal et du trigone, générant dans l'uretère terminal une pression supérieure à celle de la cavité vésicale et induisant l'ouverture du méat urétéral. Elle est visible en cystoscopie.
Étym. lat. ejicere : expulser
→ bolus urinaire, péristaltisme urétéral, reflux vésico-urétéral
[M3]
Édit. 2019
amnésie rétrograde l.f.
retrograde amnesia
Trouble de la mémoire à type d'amnésie d'évocation ou de remémoration, qui intéresse la restitution d'évènements ayant précédé la maladie, et dont le souvenir était bien conservé auparavant.
Elle s'observe en particulier dans les états d'inhibition (mélancolie par ex.), les confusions mentales et lors d'une sismothérapie. Elle peut s'associer à une amnésie antérograde (amnésie antérorétrograde).
Étym. gr. amnesia : oubli (a : privatif ; mnaomai : se souvenir)
[H1,H3,H4]
Édit. 2017
cholangiographie rétrograde l.f.
Syn. cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique
→ cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique
[B2,L1, L2, B3]
Édit. 2020
cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE) l.f.
endoscopic retrograde cholangiopancreatography
Opacification des voies biliaires et du canal de Wirsung grâce à un cathéter mis en place dans l’ampoule de Vater, par un fibroscope à vision latérale introduit par voie orale et poussé jusqu’au duodénum, permettant de réaliser des radiographies puis une thérapeutique.
La CPRE n’est plus utilisée à visée diagnostique mais uniquement thérapeutique.
Ses principales indications concernent l’extraction de calculs de la voie biliaire principale après sphinctérotomie endoscopique. Les sténoses de la voie biliaire principale peuvent, après avoir été dilatées, être traitées par la pose de prothèses temporaires ou définitives, pour drainer les voies biliaires des patients atteints d’un cancer de la tête du pancréas avec ictère. Les indications à opacifier puis drainer le canal de Wirsung sont plus rares (extraction de calculs pancréatiques obstructifs en cas de pancréatite chronique calcifiante, obstruction ou sténose du canal de Wirsung).
La CPRE peut être suivie de complications : poussée de pancréatite aiguë (la plus fréquente), angiocholite aigüe (surtout en cas de voie biliaire mal drainée), cholécystite aigüe (en l’absence de prévention par une antibiothérapie chez les malades ayant une vésicule en place), perforation duodénale, hémorragie papillaire (secondaire à la sphinctérotomie).
→ fibrowirsungographie, cholangographie rétrograde endoscopique
[B2,L1, L2, B3]
Édit. 2020
conduction rétrograde l.f.
retrograd conduction
Conduction électrique intracardiaque anormale toujours liée à un obstacle anatomique ou fonctionnel sur le trajet des voies de conduction.
Dans ce cas l’onde d’excitation suit en totalité ou en partie un trajet inverse du trajet normal.
[C2,K2]
cystographie rétrograde l.f.
[B2,M3]
dégénérescence distale rétrograde l.f.
distal retrograde degeneration
Lésion neuronale primitive analogue en cela à la dégénérescence wallérienne, mais ne correspondant pas, comme celle-ci, à une interruption localisée de l'axone, par suite des incidences initiales des perturbations cellulaires sur les parties les plus distales de la fibre.
En effet, la progression de la dégénérescence axonale et de la démyélinisaion va de l'extrémité de la fibre vers le corps cellulaire neuronal. La prolifération collatérale des fibres restées indemnes permet la régénération.
La survie de fibres saines à côté de fibres dégradées peut expliquer le maintien éventuel de la vitesse de conduction.
Étym. lat. degenerare : dégénérer
iléoscopie rétrograde l.f.
retrograde ileoscopy
Méthode de cathétérisme rétrograde de l'iléon terminal à partir du cæcum au cours de la côloscopie totale.
Cette technique permet la visualisation et la biopsie de la muqueuse iléale et constitue une des modalités diagnostiques des maladies inflammatoires, infectieuses, tumorales de l'iléon ainsi que des troubles de l'absorption.
métrorragie rétrograde l.f.
retrograde metrorrhagia
Reflux du sang menstruel par les trompes (tubae uterinae) vers le péritoine.
Il affecterait de 5 à 10 p. cent des femmes jeunes et peut se traduire par des douleurs menstruelles abdominopelviennes. Il est favorisé par les obstacles à l’écoulement sanguin menstruel vers l’extérieur qu’ils soient d’origine congénitale (imperforation hyménéale, atrésie vaginale ou cervicale, malformation utérine avec rétention) ou acquise.
Selon Sampson, ce reflux serait à l’origine d’endométriose par fixation et développement d’éléments épithéliaux d’origine utérine sur des structures abdominopelviennes.
J. A. Sampson, gynécologue américain (1927)
Étym. gr. mêtra : utérus ; rhêgnymein : jaillir ; lat. retro :en arrière : gradi : marcher
rétrograde adj.
retrograde
Dans le domaine cardiovasculaire, désigne un procédé d’exploration ou de traitement utilisé à contrecourant de la circulation normale : p. ex. une injection rétrograde, un cathétérisme rétrograde.
salpingectomie rétrograde l.f.
retrograde salpingectomy
Technique chirurgicale comportant la section de la trompe près de la corne utérine et sa dissection de dedans en dehors.
urétéropyélographie rétrograde l.f.
retrograde pyelography
Opacification radiologique de l'uretère et des cavités intra-rénales par l’injection d’un produit de contraste iodé dans le méat urétéral sous contrôle cystoscopique.
M. Chevassu, chirurgien urologue français, membre de l’Académie de médecine (1877-1957)
Sigle UPR
uréthrocystographie rétrograde et mictionnelle l.f.
retrograde and voiding urethrocystography
Examen radiologique comprenant l'opacification de l'urèthre et de la vessie, d'abord par voie rétrograde en injectant le produit de contraste par le méat uréthral, puis antérograde permictionnelle.
Il donne une étude complète de la morphologie et de la dynamique de l'urèthre, de la région vésicoprostatique et de la vessie, permet la recherche d'un reflux vésico-urétéral et l'étude de l'évacuation vésicale. Il a les inconvénients d'une exploration rétrograde.
Sigle UCRM
→ cystographie rétrograde, uréthrographie rétrograde, uréthrographie
uréthrocystographie rétrograde l.f.
retrograde urethrocystography
uréthrographie rétrograde l.f.
retrograde urethrography
Opacification de l'urèthre obtenue en injectant le produit de contraste radiologique par le méat uréthral.
Cet examen peut être techniquement délicat (mise en bonne place de l'extrémité de la sonde à bout olivaire dans le méat uréthral, difficulté due au spasme du sphincter strié). Il l'est particulièrement chez la femme et exige une technique spéciale (appareil de Truchot). Comme toute exploration urinaire rétrograde il comporte un risque infectieux. Il est contrindiqué en cas d'infection.
E. Chartier-Kastler, chirurgien urologue français (1992)
cholangographie rétrograde endoscopique l.f.
Syn. cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique
→ cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique
[B2,L11]
Édit. 2018