Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine – version 2024

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hypothermie n.f.

hypothermia

Température centrale inférieure à 36°C chez l'Homme.
L'hypothermie ralentit toutes les réactions biochimiques (loi du Q 10) et entraîne une diminution d'affinité de l'hémoglobine pour l'oxygène et une réduction d'activité des ferments respiratoires cellulaires : il en résulte une hypoxie tissulaire.
En médecine d'urgence, ce phénomène doit être pris en considération surtout en présence d'autres facteurs d'hypoxie (notamment une hémorragie) : un blessé doit être soustrait le plus vite possible à l'effet du froid qui favorise l'apparition de l'état de choc (isoler la victime du sol et la couvrir, donner de l’oxygène, utiliser des ambulances chauffées pour le transport). En salle d'opération, l'hypothermie a les mêmes effets défavorables.
Un coma profond avec hypertonie, aréflexie, ralentissements respiratoire et cardiaque, troubles du rythme et anomalies métaboliques, est observé dans les grandes hypothermies (inférieures à 30°C). Il conduit parfois à un tableau de mort cérébrale qui peut être curable.
Cet état peut être lié à une cause accidentelle, mais aussi à une imprégnation éthylique ou à une intoxication médicamenteuse plus fréquente chez les personnes âgées (barbituriques, benzodiazépines, neuroleptiques) qui inhibe les centres thermorégulateurs.

Étym. gr. hupo : sous ; thermê : chaleur

hypothermie accidentelle, normothermie, Q 10