Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine – version 2024

97 résultats 

hyperplasie de l'endomètre l.f.

endometrial hyperplasia

Augmentation en nombre et en densité des éléments normaux de l'endomètre, avec multiplication des tubes glandulaires mais aussi, contrairement à l'hyperplasie adénomateuse, une hypertrophie du stroma liée à une hyperœstrogénie.

hyperplasie du vitré primitif l.f.

persistent hyperplastic primary vitreous

A. B. Reese, ophtalmologiste américain (1955)

persistance du vitré primitif, corps vitré, vitré primitif

hyperplasie épidermolytique l.f.

epidermolytic hyperplasia

acanthokératolyse

[J1]

hyperplasie épithéliale focale de Heck l.f.

Heck's disease, focal epithelial hyperplasia

Affection faite de papules rosées ou blanchâtres en général multiples, situées sur les muqueuses labiales mais aussi buccale et linguale.
Elle atteint les sujets jeunes et était d'abord considérée comme prédominant chez les Indiens d'Amérique et les Esquimaux. Elle est due à une infection par deux types de papillomavirus : l'HPV32 et l'HPV13. Une régression spontanée est possible. Aucune transformation maligne n'a été décrite.

H. O. Archard et J. W. Heck, chirurgiens stomatologues américains (1965)

hyperplasie fibromusculaire l.f.

dysplasie fibromusculaire

hyperplasie galactophorique l.f.

galactophoric hyperplasia

Prolifération bénigne du revêtement épithélial des galactophores du sein.

hyperplasie ganglionnaire médiastinale géante l.f.

B. J. Castelman, anatomopathologiste américain (1954)

Castleman (maladie de)

hyperplasie gingivale déformante l.f.

gingival hypertrophy with corneal dystrophy

Margaret E. Rutherfurd, médecin du service de santé britannique (1931)

Rutherfurd (syndrome de)

hyperplasie glandulaire simple de l'endomètre l.f.

simple glandular hyperplasia of the endometrium

Lésion bénigne de l'endomètre caractérisée par l'hypertrophie isolée des tubes glandulaires.

Syn. hyperplasie adénomateuse de l'endomètre

hyperplasie glandulokystique de l'endomètre l.f.

adeno-cystic hyperplasia of the endometrium

Dilatation glandulaire kystique des cellules endométriales, donnant à la muqueuse un aspect en fromage de gruyère.
Le stroma conjonctif est très abondant; l'épithélium prend un aspect pseudostratifié et l'on y rencontre de nombreuses mitoses.

hyperplasie hémifaciale avec strabisme l.f.

hemifacial hyperplasia with strabismus

Hyperplasie unilatérale de la face au cours de la croissance, tissus osseux et tissus mous.
La maladie évolue progressivement jusqu'à 20 ans, le neurocrâne et le globe oculaire ne sont pas hypertrophiques. Il existe une hypertrophie zygomatique et mandibulaire, parfois une fente palatine sous muqueuse. Le strabisme est convergent du coté atteint avec parfois amblyopie. L’affection est autosomique dominante (MIM 141350).

J. Bencze, neurologue hongrois (1973)

Syn. Bencze (syndrome de)

hémihypertrophie faciale de Curtius

hyperplasie inflammatoire conjonctive l.f.

Hyperplasie conjonctive survenant dans un tissu conjonctif, lors d’une inflammation chronique.

Syn. hyperplasie inflammatoire conjonctive pseudosarcomateuse

hyperplasie inflammatoire conjonctive pseudosarcomateuse l.f.

hyperplasie inflammatoire conjonctive

hyperplasie inflammatoire épithéliale l.f.

En bordure d'une plaie chronique, surélévation plus ou moins localisée et irrégulière correspondant à une multiplication des cellules épithéliales en travées désordonnées, entourées de leucocytes polynucléaires et de macrophages.

Syn. hyperplasie inflammatoire pseudoépithéliomateuse

hyperplasie inflammatoire pseudoépithéliomateuse l.f.

hyperplasie inflammatoire épithéliale

hyperplasie lymphoïde de la surrénale l.f.

Elle désigne la morphologie des surrénales au cours des blocs enyzymatiques en 20-hydroxylase, 22-hydroxylase ou 20/22-desmolase de la stéroïdogénèse surénalienne conduisant à l’équivalent d’une surrénalectomie chimique (syndrome de Prader et Gurtner).

hyperplasie congénitale des surrénales

hyperplasie micronodulaire pigmentée de la surrénale l.f.

Elle correspond à l’aspect histopathologique des surrénales au cours du complexe de Carney.
Dans un contexte familial à transmission autosomique dominant, lié à des mutations du gène PRKAR1A, elle est responsable d’un syndrome de Cushing lentement évolutif, et s’accompagne de myxomes cardiaques, de lentigines, de tumeurs testiculaires, hypophysaires, thyroïdiennes.

J. A. Carney, anatomopathologiste américain (1985)

Cushing (syndrome de), PRKAR1A gene, Carney (complexe de)

hyperplasie nodulaire focale du foie (HNF) l.f.

liver focal nodular hyperplasia

Tumeur bénigne, polyclonale, du foie, découverte le plus souvent chez la femme (sex ratio 9/1) jeune (entre 30 et 40 ans).
C’est la deuxième cause de tumeur bénigne du foie. Le rôle de la contraception orale est faible.
L’HNF est le plus souvent unique, mais peut être multiple dans 20 à 30 % des cas. Elle peut être associée à un angiome ou à un adénome.
Sa découverte est le plus souvent fortuite n’étant responsable d’aucun symptôme. La biologie hépatique est, dans la majorité des cas, normale. A l’échographie, l’ HNF est homogène, hypo ou iso échogène au parenchyme adjacent. Dans 20 % des cas il existe une cicatrice centrale, très évocatrice du diagnostic se traduisant par une fine bande hyperéchogène.
Le scanner visualise une lésion hypervasculaire. L'hypervascularisation, qui se fait essentiellement aux dépens de l'artère hépatique, doit donc être étudiée et recherchée lors de l'acquisition à la phase artérielle. Pour obtenir la sémiologie complète de l'HNF en TDM hélicoïdale, il est également nécessaire d'effectuer une acquisition au temps portal et au temps tardif, c'est-à-dire après la phase d'équilibre (au-delà de 2 minutes et si possible entre 5 et 10 minutes après injection intraveineuse du produit de contraste). Sur les coupes non injectées, l'HNF est discrètement hypodense ou isodense par rapport au reste du parenchyme hépatique.
L’IRM est actuellement l’examen de référence pour les tumeurs du foie. L’HNF apparaît iso ou discrètement hypo intense en T1 et iso ou discrètement hyper intense en T2. La lésion est hypervascularisée. On visualise la cicatrice centrale hyper intense en T2. La lésion est homogène et dépourvue de capsule.
Le diagnostic est fait par l’imagerie dans plus de 80 % des cas. Il n’y a pas d’indication à la biopsie échoguidée de la lésion sauf dans les cas peu fréquents où il existe un doute diagnostique.
Histologiquement, l’HNF correspond à une réorganisation nodulaire du parenchyme hépatique recevant uniquement du sang artériel. La cicatrice centrale est constituée de tissu conjonctif. Les hépatocytes sont normaux, atrophiques le plus souvent. Il s’y associe une prolifération cholangiolaire. L’HNF n’est pas entourée par une capsule.
L’HNF se complique exceptionnellement et il n’y a aucun risque de dégénérescence.
L’HNF ne nécessite aucun traitement, en particulier pas de résection chirurgicale, ni aucune surveillance.

[L1]

hyperplasie nodulaire lymphoïde l.f.

focular nodular hyperplasia

Présence en nombre exagéré dans la sous-muqueuse de l'intestin grêle de gros follicules lymphoïdes de type réactif, sans atypie cellulaire.
Cette affection existe sous plusieurs formes : localisée, diffuse et alors souvent associée à une hypogammaglobulinémie.

hyperplasie nodulaire régénérative du foie (HNRF) L.f.

liver nodular regenerative hyperplasia

L'hyperplasie nodulaire régénérative du foie est une maladie rare caractérisée par une transformation micronodulaire diffuse du parenchyme hépatique sans cloisons fibreuses entre les nodules.
La pathogénie est liée à des anomalies du flux sanguin hépatique. Elle fait partie des veinopathies portales oblitérantes.
Cliniquement, elle se manifeste essentiellement par une hypertension portale, présence de varices œsophagiennes. Il faut l’évoquer en présence d’une hypertension portale en l’absence de cirrhose. L’ascite est possible mais plus rare. La maladie peut être silencieuse, et sa fréquence sous-estimée.
Elle a été décrite en association avec de nombreuses affections, donc dans un contexte clinique particulier évocateur du diagnostic. Il s’agit de maladies systémiques (polyarthrite rhumatoïde, sclérodermie systémique, lupus érythémateux disséminé, périartérite noueuse), des maladies hématologiques (maladies lympho et myéloprolifératives, agammaglobulinémies, thrombophilie), des maladies chroniques inflammatoires des intestins, de la prise de médicaments (azathioprine, 6 thioguanine, autres chimiothérapies), des maladies auto-immunes, des anomalies vasculaires hépatiques congénitales, du déficit immunitaire commun variable, du syndrome de Turner et du syndrome de l’huile toxique …
L’imagerie peut être normale. Elle peut visualiser les micronodules en périphérie sans dysmorphie hépatique associée. Elle peut montrer un aspect pseudotumoral. Il importe de rechercher des signes d’hypertension portale.
Le diagnostic de la HNRF ne peut être confirmé que par l’histologie qui peut être difficile. La biopsie doit être de grande taille et éviter la région sous-capsulaire. Elle montre des nodules de petite taille de 2 à 3 mm de diamètre, délimités par une lame périphérique d’hépatocytes atrophiques. Fait essentiel, il n’y a pas de fibrose.
Le traitement est principalement celui de la maladie sous- jacente.
La HNRF a été diagnostiquée dans 0,52% des biopsies du foie et 0,72% des autopsies.

hypertension portale, varices œsophagiennes

[L1]

hyperplasie papillaire inflammatoire du palais l.f.

palate inflammatory papillar hyperplasia

Affection survenant surtout chez les sujets édentés à hygiène buccale déficiente et à prothèse mal adaptée, se manifestant par de nombreuses petites élevures polyploïdes ou papillomateuses qui recouvrent le palais dur postérieur.
Aucune transformation cancéreuse n'est décrite.

Syn. papillomatose palatine

[P3]

hyperplasie parathyroïdienne l.f.

parathyroid hyperplasia

Hyperplasie des glandes parathyroïdes qui peut être primitive ou secondaire.
Les hyperplasies parathyroïdiennes primitives sont responsables d’hyperparathyroïdie avec hypercalcémie, souvent dans le contexte des néoplasies endocriniennes multiples de type 1 liées à des mutations du gène de la ménine.
Les formes secondaires sont en relation avec une insuffisance rénale, une déficience en vitamine D, une déperdition urinaire en calcium, un état de résistance à la parathormone, voire des lésions ostéomédullaires condensantes et coïncident avec des valeurs basses ou normales de la calcémie.

hyperparathyroïdie, néoplasie endocrinienne multiple de type 1

[O4]

hyperplasie polypoïde de l'endomètre l.f.

polypoid hyperplasia of the endometrium

Augmentation irrégulière de l'épaisseur de l'endomètre, avec excroissances polyploïdes.
Elle peut être diffuse ou localisée. A l’examen microscopique, il existe une multiplication des tubes glandulaires dont l'importance conduit à la constitution de polypes muqueux.

hyperplasie pseudoépithéliomateuse conjonctivale l.f.

Épaississement de l'épithélium conjonctival avec hyper ou parakératose secondaire à une lésion irritative sousjacente

hyperplasie pseudoépithéliomateuse ou pseudocarcinomateuse l.f.

pseudoepitheliomatous hyperplasia, pseudocarcinomatous hyperplasia

Hyperplasie épidermique réactionnelle avec tendance végétante, d'évolution bénigne, mais dont l'aspect histologique simule un carcinome spinocellulaire, soit secondaire à un état inflammatoire chronique, p. ex. tuberculose végétante, soit accompagnant un processus tumoral, p. ex. le mélanome juvénile ou nævus de Spitz.
Une forme particulière relativement rare a été décrite à la face dorsale des mains de sujets âgés : il s'agit d'une tumeur arrondie, bien délimitée, peu saillante, d'aspect verruqueux, dont l'image histologique, associant une hyperplasie de l'épiderme et une métaplasie annexielle, simule l'aspect d'un kératoacanthome, d'un carcinome spinocellulaire ou d'une pyodermite végétante; son développement serait favorisé par des microtraumatismes répétés, mais surtout par la lumière solaire. Le pronostic en est favorable, quoiqu’une évolution vers un carcinome spinocellulaire ne soit pas à exclure.

J. Civatte, dermatologiste français, membre de l’Académie de médecine (1973)

Syn. hyperplasie pseudocarcinomateuse

| page précédente | /4 | page suivante