encéphalite eurasiatique à tiques l.f.
euro-asiatic tick-borne encephalitis
Encéphalite aiguë zoonotique provoquée par un Flavivirus (famille des Flaviviridae) transmis par des tiques.
Le virus en cause comporte plusieurs variants géographiques, dont les trois principaux sont le virus de l'encéphalite à tiques d'Europe centrale (Europe occidentale, centrale, orientale et septentrionale), le virus de l'encéphalite de Sibérie (encéphalite verno-estivale russe ou encéphalite de la taïga : massif de l'Oural, Sibérie, Nord-Est de la Scandinavie), le dernier dans l'Extrême-Orient russe, en Chine du Nord et au Japon. D'autres types viraux ont été décrits de Grèce et Bulgarie, de Turquie et d'Espagne. Le virus du louping-ill est habituellement rattaché également au virus de l'encéphalite à tiques.
Cette méningite ou méningo-encéphalite aiguë se manifeste, chez l’homme, par un état fébrile d'apparition brusque, associé à des céphalées, une raideur de la nuque, des myalgies, une anorexie et des signes digestifs. A cette phase de début, qui dure de deux à huit jours, font suite des manifestations neurologiques (convulsions, paralysies, myélite, ataxie, troubles de la conscience, etc.). L'évolution se fait vers la guérison, parfois avec séquelles neurologiques durables, soit vers le décès (létalité de l'ordre de 2 à 3 %). La gravité clinique varie avec la souche virale en cause : relativement bénigne en Europe occidentale et centrale (létalité : 5 %), la maladie est nettement plus sévère en Sibérie (létalité : 25 %).
Cette maladie sévit dans la plus grande partie de l'Eurasie, depuis les Vosges jusqu'à l'Extrême-Orient russe. En France, elle existe en Alsace et dans le massif vosgien (quelques cas observés en Lorraine; la tendance semble être à l'expansion). L'incidence annuelle est de l'ordre de 2 000 à 3 000 cas en Europe, de 6 000 à 8 000 cas en Russie, ce qui fait de cette maladie la première arbovirose européenne. Les principaux réservoirs du virus sont constitués par des rongeurs sauvages et sa transmission est généralement assurée par différentes espèces de tiques Ixodidae vivant en milieu forestier (notamment Ixodes ricinus en Europe, Ix. persulcatus à l'Est de l'Oural). Certaines professions (travailleurs de la forêt) sont donc particulièrement exposées. La transmission du virus peut encore avoir lieu par ingestion du lait cru d'un animal infecté (chèvre principalement). Un vaccin préventif inactivé est disponible pour la protection de ces professionnels et, plus généralement, des randonneurs et campeurs.
Étym. gr. enkephalitis (en : dans, kephalê : tête)
Syn. encéphalite à tiques
Sigle TBEV
→ vaccin contre l'encéphalite eurasiatique à tiques, Louping ill, Ixodidae
[H1, D1, D4]
Édit. 2019
encéphalite équine l.f.
equinus encephalitis
→ encéphalites virales transmises par les moustiques
[H1, D1, D4]
Édit. 2019
encéphalite à tiques l.f.
Syn. encéphalite eurasiatique à tiques
→ encéphalite eurasiatique à tiques
[H1, D1, D4]
Édit. 2019
encéphalite aigüe nécrosante de la rougeole l.f.
Syn. encéphalite tardive de la rougeole, encéphalite aigüe retardée de la rougeole
→ encéphalite tardive de la rougeole
[H1, D1]
Édit. 2019
encéphalite aigüe retardée de la rougeole l.f.
Syn. encéphalite aigüe retardée de la rougeole, encéphalite aigüe nécrosante de la rougeole
→ encéphalite aigüe retardée de la rougeole
[H1, D1]
Édit. 2019
encéphalite verno-estivale russe l.f.
spring-summer encephalitis
Étym. gr. enkephalitis (en : dans, kephalê : tête)
→ encéphalite eurasiatique à tiques
[H1, D1, D4]
Édit. 2019
encéphalite léthargique l.f.
Syn. encéphalite épidémique de von Economo-Cruchet
→ encéphalite épidémique de von Economo-Cruchet
[H1, D1]
Édit. 2019
encéphalite verno-estivale russe l.f.
spring-summer encephalitis
Étym. gr. enkephalitis (en : dans, kephalê : tête)
→ encéphalite eurasiatique à tiques
[H1, D1, D4]
Édit. 2019
vaccin contre l’encéphalite à tiques d’Europe Centrale l.m.
Vaccin inactivé préparé à partir du Flavivirus responsable de l’encéphalite à tiques et destiné aux voyageurs devant séjourner en plein air (campeurs, randonneurs, etc.), d’Avril à Octobre, en zone d’endémie (Est de la France, Europe Centrale et de l’Est, Scandinavie).
Cette vaccination, efficace et bien tolérée, comporte deux injections à J0 et à J15, suivies d’un rappel à 1 an puis tous les 3 ans.
→ encéphalite européenne à tiques
[D1, E1]
Édit. 2019
vaccin contre l’encéphalite japonaise l.m.
Vaccin inactivé préparé à partir du virus responsable de l’encéphalite japonaise et destiné aux sujets voyageant en zones rurales d’endémie (Sud-Est Asiatique, souscontinent indien) pendant la période de mousson.
Cette vaccination, efficace et bien tolérée, nécessite trois injections à J0, J7 et J30, avec un rappel à 1 an puis tous les 3 ans.
[D1, E1]
Édit. 2019
vaccin anti-encéphalite japonaise l.m.
japanese encephalitis vaccine
Syn. vaccin encéphalite japonaise
→ vaccin encéphalite japonaise
[D1, E1]
Édit. 2019
vaccin anti-encéphalite eurasiatique à tiques d’Europe centrale l.m.
j.m.
tick borne encephalitis vaccine
Syn. vaccin encéphalite eurasiatique à tiques d’Europe Centrale
→ vaccin encéphalite eurasiatique à tiques d’Europe Centrale
[D1, E1]
Édit. 2019
Andrén et von Rosen (incidence de) l.f.
Andrén and von Rosen’s view
Incidence radiologique du bassin de face réalisée chez le nourrisson pour rechercher une luxation de hanche.
Cette dénomination est peu usitée. Dans cette indication, la radiographie est de plus en plus remplacée par l’échographie, plus précise et non irradiante.
L. Adrén, médecin radiologiste suédois et S. von Rosen, chirurgien orthopédiste suédois (1958)
[B2,I1,O1]
Édit. 2020
angiomatose rétinocérébelleuse de von Hippel-Lindau l.f.
von Hippel-Lindau's Syndrome
Syndrome rare, transmis sur le mode autosomique dominant, caractérisé par une angiomatose cérébelleuse et rétinienne, une polycythémie, des localisations polyviscérales, n'apparaissant souvent qu'à l'âge adulte.
Les manifestations cutanées, à type d'angiomes et de taches café au lait, sont exceptionnelles. Le diagnostic repose sur l'association d'une atteinte rétinienne et d'un syndrome cérébelleux. Le traitement est symptomatique de chaque atteinte viscérale.
E. von Hippel ophtalmologiste allemand, (1895), A.V. Lindau anatomopathologiste suédois (1926)
Étym. gr. aggeion : vaisseau ; ôma : tumeur ; ose : atteinte diffuse
Syn. von Hippel-Lindau (syndrome de)
[H1,J1,K4,P2,Q2]
Édit. 2017
anomalie de von Hippel l.f.
von Hippel's anomaly
E. von Hippel, ophtalmologiste allemand (1900)
→ ulcère cornéen interne de von Hippel
[P2]
Édit. 2017
attelle de von Rosen l.f.
von Rosen’s splint
S. von Rosen, chirurgien orthopédiste suédois (1962)
cavité de von Baer l.f.
K. von Baer, Ritter, biologiste germano-balte (1792-1876)
[A4,O6]
colobome papillochoroïdien de von Hippel l.m.
von Hippel's choroidal and disk coloboma
Colobome de la papille et de la choroïde.
Eliminer la rubéole, les causes toxiques (4 à 7 semaines), les aberrations chromosomiques (trisomie 13, 18 et 4q) et les très nombreux syndromes rares associatifs. L’affection est autosomique dominante
E. von Hippel, ophtalmologue allemand (1900)
→ colobome de la papille et colobome de l'iris de la choroïde et de la rétine
[Q2,L2]
coloration de von Kóssa l.f.
von Kóssa’s stain
J. von Kóssa, anatomopathologiste austro-hongrois (1901)
[A2,A3]
déficit en facteur von Willebrand l.m.
deficiency of von Willebrand’s factor
E. von Willebrand, médecin interniste finlandais (1926)
dermatite exfoliative de Ritter von Rittershain l.f.
Ritter's disease, SSSS (staphylococcal scalded skin syndrome), Ritter-Lyell’s syndrome
Affection rare, fébrile, caractérisée par un exanthème scarlatiniforme diffus du nouveau-né et du nourrisson, suivi d'une nécrolyse épidermique avec un aspect d'enfant ébouillanté marqué par des décollements spontanés, faisant suite à une infection focale staphylococcique muqueuse ou cutanée à type d'omphalite ou d'impétigo périorificiel.
La guérison est obtenue par antibiothérapie spécifique. L'accord s'est fait sur la nature staphylococcique de cette affection.
G. Ritter von Rittershain, pédiatre tchèque (1878) ; A. Lyell, dermatologue britannique (1956);
Étym. gr. derma : peau ; ite : inflammation
Syn. syndrome de Ritter-Lyell, dermatite exfoliative des nouveau-nés ou des enfants à la mamelle, syndrome des enfants ébouillantés, épidermolyse staphylococcique aigüe
Ebner (glandes de von) l.f.
Glandes salivaires séreuses accessoires enchâssées dans la partie postérieure de la langue au contact du V lingual;
Leurs canaux excréteurs s'abouchent dans le sillon qui circonscrit la base des papilles caliciformes.
Ritter V. von Rosenstein von Ebner, anatomiste autrichien (1842-1925)
[A1, P3]
Édit. 2019
facteur von Willebrand l.m.
von Willebrand factor
Glycoprotéine multimérique circulant dans le sang et formant un complexe non covalent avec le facteur VIII coagulant.
Cette glycoprotéine s'associe à différentes structures sous-endothéliales, collagéniques ou non, et à deux complexes glycoprotéiniques plaquettaires, GP Ib-IX surtout, mais aussi GPIIb-IIIa. Elle est synthétisée dans les cellules endothéliales et les mégacaryocytes. Son absence ou son anomalie entraîne un désordre hémorragique qui peut être grave surtout en cas d'acte chirurgical.
E. von Willebrand, médecin interniste finlandais (1926)
[F4]
Édit. 2018
facteur von Willebrand-Normandie l.m.
von Willebrand-Normandie factor
Anomalie moléculaire héréditaire du facteur von Willebrand résultant d'une mutation au site de liaison du facteur VIII et empêchant le facteur von Willebrand d'exercer son rôle de stabilisation du facteur VIII, d'où un déficit associé en facteur VIIIc.
E. von Willebrand, médecin interniste finlandais (1926)
Étym. Normandie en raison de l’origine normande du premier porteur de ce déficit.
→ facteur von Willebrand, facteur VIII de la coagulation
[F4]
Édit. 2018
faisceau rubrospinal de von Monakow l.m.
tractus rubrospinalis
rubrospinal tract
Faisceau efférent de fibres myélinisées issues du noyau rouge, qui parcourt le cordon antérolatéral de la moelle pour se terminer dans les cellules motrices de la corne antérieure, où se projettent également les fibres corticospinales.
Cette voie est celle du tonus et de la synergie musculaire.
C. von Monakow neuropathologiste suisse (1895)
[A1,H1]
Édit. 2018