dermatite pigmentaire en breloque l.f.
berloque dermatitis
dermatite pigmentaire en breloque l.f.
berloque dermatitis
dermatose en breloque l.f.
berloque dermatitis
dermite pigmentaire en breloque l.f.
pigmentary dermatitis in bracelet charm
dermatite n.f.
dermatitis
Ensemble des dermatoses inflammatoires, habituellement des eczémas.
Dans certaines écoles, notamment anglo-saxonne, il a totalement supplanté l'appellation eczéma dans toutes ses variétés.
Étym. gr. derma : peau ; ite : inflammation
Syn. dermite, ces deux termes étant souvent employés indifféremment
dermatite à IgA linéaire l.f.
linear IgA dermatitis
dermatite actinique chronique l.f.
chronic actinic dermatitis, persistent light reactivity, actinic reticuloid photosensitive eczema
Forme rare de photodermatose idiopathique, atteignant surtout l'homme de plus de 50 ans, caractérisée, sur le plan clinique, par une photosensibilité importante se manifestant par une éruption eczématiforme chronique, éventuellement associée à des papules et à des plaques infiltrées, prédominant sur les zones exposées à la lumière solaire, pouvant s'étendre aux zones couvertes et évoluer vers une érythrodermie obligeant les sujets à vivre reclus dans une chambre noire.
Sur le plan histologique, il existe un aspect à type d'eczéma avec un infiltrat inflammatoire lymphocytaire du derme superficiel à prédominance périvasculaire, une spongiose et une acanthose épidermique; dans les formes les plus importantes, l'infiltrat peut être pseudolymphomateux. L'exploration photobiologique montre un effondrement des doses érythémales minimales UBV et/ou UVA, une fréquente sensibilisation de contact aux lactones sesquiterpéniques présentes dans certaines plantes, aux métaux, et une fréquente photoallergie de contact aux phénothiazines, salicylanilides halogénés, musk ambrette. Actuellement, la photosensibilité rémanente, l'eczéma photosensible et le pseudolymphome actinique sont considérés comme des formes cliniques de la dermatite actinique chronique, et l'apparition d'un lymphome semble être plus une coïncidence qu'une complication de la photodermatose.
Étym. gr. derma : peau ; ite : inflammation
Syn. photosensibilité rémanente, photo
dermatite annulaire lichénoïde juvénile l.f.
annular lichenoid dermatitis of youth
Dermatose récemment décrite chez des enfants ou adolescents, siégeant surtout sur les flancs et la région périnéale, faite d’une éruption non prurigineuse de macules annulaires à bordure rouge brun et à centre hypopigmenté, avec une structure lichénoïde comportant une nécrose kératinocytaire massive.
Étym. gr. derma : peau ; ite : inflammation
dermatite atopique l.f.
Besnier's prurigo
Dermatose chronique fréquente chez le nourrisson, débutant généralement au cours des premiers mois de la vie et évoluant par poussées très prurigineuses, réalisant, dans la forme typique aigüe du petit enfant, des plaques érythémateuses et suintantes surtout sur le visage et les parties convexes des membres; plus tard, il s'agit d'un eczéma sec, lichénifié, épaissi, prédominant dans les plis de flexion, notamment des coudes et des creux poplités.
Elle guérit assez souvent avant l'âge de dix ans mais peut persister aussi à l'âge adulte. Une notion familiale est souvent retrouvée de même qu'une association en alternance avec de l'asthme. Le traitement repose sur la corticothérapie locale, les soins hydratants et la prévention des surinfections. Le rôle des facteurs allergiques, notamment alimentaires, est discuté.
Il peut s’y associer une cataracte d’abord sous-capsulaire postérieure puis corticale postérieure et antérieure et enfin sous-capsulaire dense en « bouclier ». Le kératocône associé à l’atopie a été également décrit (L. A. Brunsting 1955).
Le locus du gène candidat pour l’atopie (FCER1B) est localisé en 11q12-13. L’affection est autosomique dominante (MIM 147050) ou à hérédité indéterminée.
E. Besnier, dermatologue français, membre de l'Académie de médecine (1892) ; L. A. Brunsting, dermatologue américain (1955) ; S. Ständler, dermatologue allemand (2021)
Étym. gr. derma : peau ; ite : inflammation
Syn. eczéma atopique, eczéma constitutionnel (désuet), prurigo diathésique de E. Besnier (désuet)
[J1]
Édit. 2021
dermatite auto-immune à la progestérone l.f.
autoimmune progesterone dermatitis
Éruption érythématovésiculeuse et urticarienne, très prurigineuse, diffuse, atteignant le tronc et les membres qui, en dehors de la grossesse, évolue de façon cyclique par poussées prémenstruelles récidivantes, tandis que, chez la femme enceinte, elle est papulofolliculaire puis pustuleuse, s’accompagne d’arthrite transitoire avec hyperéosinophilie et peut provoquer des fausses couches à répétition.
En dehors de la grossesse, les symptômes sont reproduits par l’administration d’un progestatif et disparaissent lors de la prise d’oestrogènes. Cette dermatose rare est identifiée par une réaction très positive à une injection intradermique de progestérone et se traite par des œstrogènes.
W. B. Shelley dermatologue américain (1964), S. M. Bierman, dermatologiste américain (1973)
Étym. gr. derma : peau ; ite : inflammation
dermatite auto-immune aux œstrogènes l.f.
autoimmune estrogene dermatitis
Éruption cutanée prurigineuse, généralisée ou localisée, éventuellement à la région anogénitale, soit à type d'urticaire soit faite de papules ou de vésicules inflammatoires, évoluant par poussées prémenstruelles.
Le diagnostic est précisé par la positivité de l'intradermo-réaction aux œstrogènes et par l'amélioration par l'administration d'antiœstrogènes.
W. B. Shelley, dermatologue américain (1995)
Étym. gr. derma : peau ; ite : inflammation
dermatite bulleuse chronique bénigne de l'enfant l.f.
chronic benign bullous disease of childhood
Dermatose décrite par Bowen en 1901 comme une éruption bulleuse de l'enfant, peu prurigineuse, avec des lésions essentiellement péribuccales et périgénitales et longtemps considérée comme une dermatite herpétiforme de l’enfant avant d'en être différenciée par Kim et Winkelmann en 1961 et de recevoir, de Jordon, son nom actuel en 1970.
Cliniquement, elle est distinguable de la dermatose à IgA linéaire de l'enfant, avec des bulles tendues, sur peau saine ou érythémateuse, à disposition souvent annulaire, prédominant dans les régions péribuccale et périgénitale et à la partie basse de l'abdomen. Les lésions muqueuses buccales et oculaires ne sont pas rares. L'image histologique est habituellement proche de celle d'une pemphigoïde. Dans la peau malade, on retrouve à la jonction dermoépidermique un dépôt linéaire d'auto-anticorps, le plus souvent IgA, parfois IgG ou les deux, localisé dans la lamina lucida ou le plus souvent sous la lamina densa, dans le derme papillaire. L'évolution et le traitement sont habituellement ceux de la dermatose à IgA linéaire de l'enfant.
J. T. Bowen, dermatologiste américain (1857-1940) ; R. Kim et R. K. Winkelmann, dermatologistes américains (1961) ; R. E. Jordon, dermatologiste américain (1970)
Étym. gr. derma : peau ; ite : inflammation
dermatite bulleuse mucosynéchiante et atrophiante de Lortat-Jacob l.f. (obs.)
Lortat-Jacob’s bullous dermatitis mucosynéchiante and atrophiante
E. Lortat-Jacob, dermatologiste français (1958) ; W. F. Lever, dermatologiste américain (1965)
Syn. pemphigoïde cicatricielle, pemphigoïde bénigne des muqueuses de Lever
dermatite cercarienne l.f.
swimmer’s itch, cercarial dermatitis
Éruption papuleuse ou érythématopapulaeuse, parfois vésiculeuse, très prurigineuse, provoquée par la pénétration cutanée de cercaires de Trématodes parasites de mammifères et surtout d'oiseaux ou, plus rarement, d’échinostomes parasites d'oiseaux ou de rongeurs.
Cette dermatite très prurigineuse survient habituellement dans les minutes ou les heures qui suivent un bain en eau douce (plus rarement un bain de mer) et peut durer plusieurs jours.
Ces cercaires (improprement appelées « puces des canards ») sont émises par certains mollusques dulçaquicoles, hôtes intermédiaires, qui s’infectent à partir des formes larvaires issues des œufs du parasite éliminés avec les fientes des oiseaux. Elles pénètrent directement dans la peau des nageurs mais ne provoquent pas de bilharziose car leur évolution est bloquée chez l’Homme qui n’est pas leur hôte naturel (barrière d’espèces). La maladie est cosmopolite, sévissant souvent par petites épidémies. Le diagnostic repose sur l'observation clinique des lésions et la notion de bain récent en eau douce. Les corticoïdes locaux permettent d'atténuer le prurit. Les espèces en cause sont nombreuses, appartenant aux genres Trichobilharzia, Ornithobilharzia, Austrobilharzia, Bilharziella. En Europe, il s'agit généralement de Trichobilharzia, le plus souvent T. ocellata, parfois T. franki ou d'autres espèces.
La dermatite cercarienne ne doit pas être confondue avec la bilharziose cutanée qui est une localisation particulière d'une schistosomose due à une espèce parasitant habituellement l'Homme.
Étym. gr. derma : peau ; ite : inflammation
Syn. gale des nageurs, dermatite des nageurs, dermite cercarienne, cercariose
→ cercaire, Trichobilharzia, schistosome
dermatite collodionnée l.f.
collodion dermatitis
dermatite des bains de mer l.f.
seabather's eruption
Éruption très prurigineuse, parfois accompagnée de signes généraux, succédant à des baignades en mer.
Elle est due au contact de la peau avec des invertébrés, notamment méduses, anémones de mer.
Étym. gr. derma : peau ; ite : inflammation
→ dermatite des nageurs, prurit aquagénique
dermatite des chaufferettes l.f.
dermatitis of bedwarmers
Dyschromie érythématopigmentée, à disposition réticulée, de la face antérieure des jambes ou des cuisses ou, plus rarement, de toute autre région cutanée qui a été régulièrement exposée à une source de chaleur telle que chaufferette ou bouillotte.
Étym. gr. derma : peau ; ite : inflammation
Syn. pigmentation a calore ou ab igne
→ pigmentation des chaufferettes
dermatite des nageurs l.f.
swimmer’s itch, cercarial dermatitis
Éruption papuleuse et très prurigineuse provoquée par la pénétration cutanée de cercaires de schistosomes parasites d'oiseaux, mais aussi parfois, en milieu marin, par exemple à la suite d'un contact avec un Bryozoaire.
Étym. gr. derma : peau ; ite : inflammation
Syn. dermatite cercarienne, cercariose, gale des nageurs
→ dermatite cercarienne, cercaire, prurit aquagénique
dermatite des parfums l.f.
berloque dermatitis
Pigmentation brune en taches, en plaques ou en trainées, apparaissant sur des régions cutanées, notamment sous et rétro-auriculaires, ayant été en contact avec des parfums ou des produits parfumés contenant soit de l'essence de bergamote, soit une autre substance photosensibilisante également à base de furocoumarines et ayant ensuite subi une exposition solaire; l'atténuation puis la disparition ne sont que lentement progressives.
Étym. gr. derma : peau ; ite : inflammation
→ dermatite en breloque, pigmentation des parfums
dermatite d'irritation l.f.
irritant dermatitis
dermatite exfoliative de Ritter von Rittershain l.f.
Ritter's disease, SSSS (staphylococcal scalded skin syndrome), Ritter-Lyell’s syndrome
Affection rare, fébrile, caractérisée par un exanthème scarlatiniforme diffus du nouveau-né et du nourrisson, suivi d'une nécrolyse épidermique avec un aspect d'enfant ébouillanté marqué par des décollements spontanés, faisant suite à une infection focale staphylococcique muqueuse ou cutanée à type d'omphalite ou d'impétigo périorificiel.
La guérison est obtenue par antibiothérapie spécifique. L'accord s'est fait sur la nature staphylococcique de cette affection.
G. Ritter von Rittershain, pédiatre tchèque (1878) ; A. Lyell, dermatologue britannique (1956);
Étym. gr. derma : peau ; ite : inflammation
Syn. syndrome de Ritter-Lyell, dermatite exfoliative des nouveau-nés ou des enfants à la mamelle, syndrome des enfants ébouillantés, épidermolyse staphylococcique aigüe
dermatite exfoliatrice de Wilson-Brocq l.f.
Wilson- Brocq’s exfoliatrice dermatitis
Terme correspondant à un tableau clinique d'érythrodermie dite primitive, mais devenu obsolète depuis que diverses étiologies ont été mises en évidence pour ce qui était considéré à l'époque (1883) comme une affection autonome.
E. Wilson, Sir, dermatologiste britannique et L. Brocq, dermatologiste français (1883)
Étym. gr. derma : peau ; ite : inflammation
dermatite exsudative discoïde et lichénoïde de Sulzberger-Garbe l.f.
exsudative discoid lichenoid chronic dermatosis
Affection très rare, d'autonomie discutée qui atteindrait les hommes de 30 à 50 ans, israélites et atteints de troubles neuropsychiques, caractérisée par une éruption évoluant en plusieurs phases successives ou simultanées : phase exsudative et discoïde rappelant l'eczéma nummulaire; phase lichénoïde correspondant à la lichénification de certaines plaques et à la survenue de papules lichénoïdes de type folliculaire ; phase d'infiltration de certaines plaques; phase urticarienne.
L'atteinte du gland serait constante. L'image histologique n'est pas spécifique, pouvant montrer des aspects d'eczéma ou de lichen. La cause est inconnue. Le traitement repose essentiellement sur la corticothérapie locale.
M. B. Sulzberger, dermatologue américain et W. Garbe, dermatologue canadien (1937)
Étym. gr. derma : peau ; ite : inflammation
dermatite herpétiforme l.f.
herpetiforme dermatitis
Maladie auto-immune qui se traduit cliniquement par du prurit intense avec lésions érythémateuses, papuleuses et apparition de vésicules.
Étym. gr. derma : peau ; ite : inflammation
Syn. maladie de Dühring-Brocq
dermatite herpétiforme de Duhring l.f.
Duhring’s herpetiformis dermatitis
Dermatose bulleuse auto-immune acquise, survenant généralement chez des patients porteurs du groupe HLA B8, ce qui suggère l'existence d'une prédisposition génétique particulière, parfois associée à une entéropathie au gluten.
Les lésions élémentaires, à type de vésicule ou parfois de vésiculobulle, toujours de petite taille, survenant en peau saine ou encore papulo-urticarienne, extrêmement prurigineuses et rapidement rompues par le grattage, sont groupées en bouquet "herpétiforme" et siègent préférentiellement sur les faces d'extension des coudes, les fesses et le haut du dos.
L'examen histologique des lésions montre l'existence de bulles sous-épidermiques dont le toit est constitué par un épiderme intact sans nécrose ni acantholyse, avec à proximité, des microabcès interpapillaires de Piérard, Dupont et Fontaine. L'immunofluorescence directe montre la présence de dépôts d'IgA au sommet des papilles dermiques. L'immunofluorescence indirecte ne permet pas de retrouver d'auto-anticorps antipeau dans le sérum. En revanche, des auto-anticorps antiréticuline, antigliadine et antiendomysium sont fréquemment décelés, témoins d'une atteinte digestive de type entéropathie au gluten associée.
L'évolution est chronique, avec des alternances de poussées et de rémissions. Le traitement repose avant tout sur la dapsone avec ou sans régime pauvre en gluten. Le mot herpétiforme a été employé pour traduire une ressemblance clinique moins avec l'herpès, qui est d’origine virale, qu'avec l'herpès circiné trichophytique (obs.) qui est une épidermomycose.
L. Duhring, dermatologiste américain (1884) ; J. Piérard, A. Dupont, A. Fontaine, dermatologistes belges (1957)
Étym. gr. derma : peau ; ite : inflammation
Syn. dermatite ou maladie de Duhring