limbique (circuit) l.m.
limbic pathway
Circuit synaptique du cortex limbique, à la face interne du lobe temporal, cette structure paire relie entre eux l'hippocampe, le corps mamillaire, le thalamus et le cortex cingulaire.
Ce circuit joue un rôle essentiel dans les phénomènes de mémorisation (Papez, 1829).
Il est séparé des aires corticales qui reçoivent et intègrent les informations sensorielles. Ces structures sont principalement en relation avec le système limbique par l'intermédiaire du gyrus parahippocampique et le gyrus cingulaire qui sont reliés de façon réciproque au cortex préfrontal (lequel assure la programmation temporelle des comportements y compris ceux liés à l'exploration sensorielle), de même le noyau pulvinar médian du thalamus est lié aux aires corticales associatives de la convexité et au gyrus cingulaire.
J. Papez, neuroanatomiste américain (1883-1958)
circuit anesthésique l.m.
anaesthetic circle system
[G1]
circuit de Papez l.m.
Papez’s circuit
Dispositif hippocampo-mamillothalamique exerçant un rôle fondamental dans les traces mnésiques, l'évocation ordonnée des souvenirs et l'apprentissage.
Les axones de la corne d'Ammon, formation hippocampique, se réunissent pour constituer le fornix ou trigone, qui se termine dans le corps ou tubercule mamillaire ; il en part le faisceau de Vicq d'Azyr, destiné au noyau antérieur du thalamus ; celui-ci se projette vers le cortex frontal et vers le cortex cingulaire. La boucle se referme ainsi sur elle-même par l'intermédiaire des connexions cingulohippocampiques.
Persistent bien des inconnues concernant le rôle de ces divers éléments dans les processus mnésiques et comportementaux. Il apparaît cependant que ce circuit n'est pas le siège des traces mnésiques, puisqu'après sa destruction bilatérale, entraînant une amnésie antérograde absolue, un apprentissage de compétences nouvelles reste possible. Plus généralement, la mémoire sémantique, en tant que base du savoir acquis, est au moins relativement indépendante de l'hippocampe. En revanche, à propos de la mémoire épisodique ou mémoire des évènements, l'hippocampe permet la convergence des éléments sensoriels et affectifs, donc leur réapparition simultanée.
J. W. Papez, neuro-anatomiste américain (1937)
→ rhinencéphale, voies olfactives, circuit limbique
[H5]
Édit. 2015
circuit filtre l.m.
circle absorption system
[G1]
cirrhose après court-circuit jénuno-iléal l.f.
cirrhosis following jejunoileal bypass
Cirrhose compliquant la réalisation d'un court-circuit jéjuno-iléal pour obésité morbide.
Des anomalies des tests hépatiques et éventuellement un ictère apparaissent dans l'année qui suit l'intervention et peuvent rapidement progresser vers une insuffisance hépatique grave. Histologiquement, les lésions ressemblent souvent à celles d'une hépatite alcoolique. La suppression du court-circuit est nécessaire pour stabiliser les lésions.
→ stéatose, stéatohépatite, stéatonécrose, cirrhose hépatique
[L1,L2]
court-circuit n.m
→ anastomose, shunt
court- circuit gastrique n.m
Roux-en-Y gastric bypass
Le court-circuit gastrique est une des techniques utilisées en chirurgie bariatrique, associant un procédé de restriction et de malbsorption.
Il consiste à réduire le volume de l’estomac et à modifier le circuit alimentaire. Une poche gastrique proximale de capacité restreinte est créé dans laquelle arrivent les aliments ; la continuité digestive est rétablie par une gastro-jéjunostomie. Il se pratique sous cœlioscopie.
Comme toutes les autres techniques chirurgicales de l’obésité, elle ne se discute que chez les patients ayant un indice de masse corporelle (IMC) ≥ 40 kg/m2 (appelé obésité morbide) ou un IMC ≥ 35 kg/m2 associé à au moins une comorbidité susceptible d’être améliorée après chirurgie (diabète de type 2, HTA, apnée du sommeil, maladies ostéo-articulaires invalidantes, stéatohépatite non alcoolique), en deuxième intention après échec d’un traitement bien conduit pendant 6 à 12 mois, en l’absence d’une perte de poids suffisante ou en l’absence de maintien de la perte de poids, patients bien informés et ayant bénéficié d’une prise en charge pré-opératoire pluridisciplinaire, patients ayant compris et accepté la nécessité d’un suivi à long terme, risque opératoire acceptable.
Le court-circuit gastrique et la gastrectomie longitudinale ou sleeve gastrectomy sont actuellement les deux interventions chirurgicales les plus pratiquées. En raison d’une perte de poids plus importante, La première plutôt réservée aux obésités extrêmes (IMC ≥ 50 kg/m2), est le procédé de choix en cas de reflux gastro-œsophagien préexistant.
Les complications chirurgicales surviennent surtout dans les 3 mois post-opératoires, mais peuvent se voir tout au long du suivi. Il s’agit de fistule digestive, d’obstruction du grêle par hernie interne, de dilatation aigue de l’estomac exclu, d’hémorragie digestive, de sténose gastro-jéjunale. Des complications médicales sont également possibles.
La chirurgie bariatrique apporte un bénéfice aux patients en termes de survie, de réduction du diabète, de complications cardio-vasculaires, d’apnée du sommeil, de cancer, d’amélioration de la qualité de vie, sans différence constatée entre les différentes techniques chirurgicales.
→ chirurgie bariatrique, gastrectomie longitudinale, sleeve gastrectomy, syndrome du court-circuit digestif
[L2,R1,R2]
Édit. 2017
Papez (circuit de) l.m.
Papez’s circuit
J. W. Papez, neuro-anatomiste américain (1937)
syndrome du court-circuit digestif l.m.
bowel bypass syndrome
Syndrome survenant après une anastomose chirurgicale jéjuno-iléale réalisée pour le traitement d'une obésité, caractérisé, d'une part, par des poussées de lésions papuleuses ou vésiculopustuleuses, parfois associées à des lésions d'hypodermite septale ou de panniculite et, d'autre part, par une polyarthrite non destructrice.
Il serait provoqué par une prolifération bactérienne dans les anses intestinales isolées, responsable de la libération d'antigènes et de la formation de complexes immuns circulants.
→ court- circuit gastrique, chirurgie bariatrique
[L1,L2,R1,R2]
Édit. 2017
conjonctive limbique l.f.
[A1]
Édit. 2015
conjonctive limbique l.f.
[A1]
Édit. 2015
dégénérescence limbique en ceinture de Vogt l.f.
dermoïde annulaire limbique (kyste) l.m.
ring dermoid of cornea
Kyste dermoïde du limbe, bilatéral, siégeant sur 360 degrés.
Le kyste dermoïde ou choristome a tendance à s'étendre vers la cornée et vers la conjonctive sur environ 5 mm. Des poils poussent sur la masse dermoïde. Il existe aussi une hyperkératinisation en plaques de la conjonctive. L'envahissement cornéen a pour conséquence optique un astigmatisme irrégulier et une amblyopie avec strabisme. Observé dans deux générations d'une famille péruvienne, l’affection est autosomique dominante (MIM 180550).
J. C. Mattos, ophtalmologiste péruvien (1980)
dermoïde limbique (kyste) l.m.
limbal dermoid
Tumeur bénigne congénitale située au limbe de couleur jaune rosé, charnue, arrondie, ferme et avec des poils sur sa surface.
La taille est variable de 1 mm à 1 cm. Histologiquement il s'agit de fragments de tissu cutané avec épithélium malpighien kératinisé, derme conjonctif, poils glandes sudorales et sébacées. En général quiescent mais peut se développer. Le dermoïde limbique est parfois héréditaire autosomique dominant, il est parfois associé au syndrome de Goldenhar.
M. Goldenhar, médecin américain (1952)
Syn. dermoïde épibulbaire, dermoïde de grade I selon Ida Mann, tumeur dermoïde du limbe
encéphalite limbique l.f.
limbic encephalitis
Atteinte paranéoplasique de l'hippocampe et des noyaux amygdaliens, liée le plus souvent à un cancer bronchique anaplasique à petites cellules.
Se succèdent un syndrome anxiodépressif puis une amnésie massive (antérograde avec atteinte de la mémoire à court terme et rétrograde), sans autre trouble cognitif. Une épilepsie s'y associe. L'électroencéphalogramme est tôt altéré et le liquide cérébrospinal (LCS) souvent inflammatoire. Des anticorps anti-Hu sont fréquemment mis en évidence dans le sang et le LCS.
Révélant le plus souvent le cancer, cette symptomatologie est létale d'un seul tenant, d'autant que les rémissions par un traitement antitumoral restent exceptionnelles.
J. A. N. Corsellis, neuropathologiste britannique (1968)
Étym. gr. enkephalitis (en : dans, kephalê : tête)
→ syndrome paranéoplasique, cancer anaplasique
[H1, F2]
Édit. 2019
limbique (système) l.m.
limbic system
Groupement de structures corticales et sous-corticales disposées en anneau autour du hile de chaque hémisphère, archaïques au plan phylogénétique et étroitement connectées.
Parmi les formations limbiques proprement dites, on décrit l'archéocortex de l'hippocampe ou corne d'Amon, le paléocortex du système olfactif, le mésocortex de l'aire entorhinale et des formations sous-corticales avec l'amygdale et divers noyaux ; parmi les structures paralimbiques, corticales, le grand lobe limbique de Broca, dérivé de l'hippocampe et l'aire septale, dérivée du paléocortex.
Chez l'Homme, l'intervention de ce système se fait surtout dans les processus mnésiques, les émotions, l'agressivité, la détresse des séparations et du sevrage, enfin les relations sociales.
→ rhinencéphale, limbique (circuit)
papillome conjonctival limbique l.m.
limbal conjunctival papilloma
Formation papillomateuse située au limbe conjonctivocornéen, dont l'analyse histologique révèle des anomalies dysplasiques, justifiant l'exérèse systématique des lésions de cette nature et de cette topographie.
veine cunéo-limbique de Testut l.f.
Tronc commun, inconstant, formé par l’union de la veine postérieure du corps calleux et de la veine calcarine.
Il se termine dans la grande veine cérébrale.
J. Testut, anatomiste français, membre de l'Académie de médecine (1849-1925)
[A1, H5]
Édit. 2020
veine limbique postérieure l.f.
→ veine postérieure du corps calleux
[A1, H5, K4]
Édit. 2020