acidose fœtale gazeuse l.f.
fœtal respiratory acidosis
Augmentation de la concentration des ions H+ dans la circulation et les tissus du fœtus avec baisse du pH par accumulation d'acide carbonique.
Elle est due pour l'essentiel à une compression du cordon qui empêche l'élimination du CO2 mais aussi l'arrivée de l'oxygène, expliquant que l'acidose soit le plus souvent mixte. Elle se dépiste pendant le travail par une ponction de sang au scalp fœtal, à la naissance sur le sang du cordon. En dessous d'un pH à 7,10 elle expose à la souffrance cérébrale.
Syn. acidose fœtale respiratoire
[R1,O3,O6]
Édit. 2017
acidose gazeuse l.f.
respiratory acidosis
Acidose produite par une élévation de la concentration en gaz carbonique.
→ dioxyde de carbone, hypercapnie
[R1,K1]
Édit. 2017
acidose fœtale l.m.
foetal acidosis
Accumulation d'ions H+ dans la circulation et les tissus du fœtus et donc baisse du pH plasmatique et cellulaire en dessous de 7,20.
Elle peut s’abaisser à 7,10, dans les acidoses majeures qui exposent à la souffrance cérébrale.
Elle traduit la restriction d'apport d'oxygène au fœtus au cours de la souffrance fœtale. Elle est due pour l'essentiel à une insuffisance placentaire, qui réduit la surface des échanges fœto-maternels, à une contracture ou une hypercinésie utérine, à une compression funiculaire, ou à une expulsion fœtale prolongée qui entravent ou même interrompent totalement ces échanges. Elle survient plus volontiers chez les fœtus hypotrophiques. Pendant le travail elle s'apprécie par un micro-prélèvement de sang sur le scalp du fœtus. L'acidose est métabolique quand s'accumule surtout l'acide lactique, par contracture utérine, ou respiratoire quand s'accumule surtout l'acide carbonique, par compression du cordon. Elle se mesure pour le nouveau-né sur le sang du cordon. Elle se quantifie au mieux par le déficit de base : la quantité de base nécessaire pour ramener le pH à 7,40. Il existe en plus une acidose transmise par la mère, quand son propre acide lactique produit par les efforts musculaires, notamment à l'expulsion, traverse le placenta.
[R1,O3,O6]
Édit. 2017
acidose fœtale métabolique l.f.
fœtal metabolic acidosis
Augmentation de la concentration des ions H+ et baisse du pH en dessous de 7,20 dans le sérum et les tissus du fœtus par accumulation d'acide lactique.
Elle est due à un défaut d'apport d'oxygène au fœtus au cours de la souffrance fœtale, par insuffisance placentaire, contracture ou hypercinésie utérines, expulsion prolongée, tous facteurs qui entravent ou interrompent les échanges fœto-maternels. Elle se dépiste pendant le travail par un micro-prélèvement de sang au scalp du fœtus, à la naissance sur le sang du cordon, dans lequel on mesure le pH, la pO2, la pCO2, la concentration des lactates, le déficit de base. En dessous d'un pH de 7,10 elle expose à la souffrance cérébrale. Il existe une acidose transmise par la mère quand son acide lactique, produit d'efforts musculaires prolongés et du jeûne, traverse le placenta.
Syn. acidose lactique
[R1,O3,O6]
Édit. 2017
acidose fœtale mixte l.f.
mixed fœtal acidosis
Acidose conjuguant l'acidose gazeuse et l'acidose métabolique au cours de la souffrance fœtale.
[R1,O3,O6]
Édit. 2017
acidose fœtale respiratoire l.f.
respiratory fœtal acidosis
[R1,O3,O6]
Édit. 2017
alcalose gazeuse l.f.
gaseous alcalosis
[C2]
Édit. 2017
cisternographie gazeuse l.f.
pneumocisternography
Examen radiologique des citernes encéphaliques subarachnoïdiennes après injection d'un contraste gazeux, généralement de l'air.
Celui-ci était injecté par voie lombaire, le patient étant assis tête défléchie. Puis la tête était fléchie immédiatement après la fin de l'injection pour effectuer les clichés. La cisternographie gazeuse était un temps de l'encéphalographie gazeuse fractionnée. Elle est abandonnée depuis l'apparition de la scanographie. Elle a persisté un certain temps, associée à cette dernière, pour mettre en évidence de petits neurinomes intracanalaires. Même cette association est devenue obsolète à l'apparition de l'IRM avec injection de gadolinium.
Syn. pneumocisternographie
[B2]
embolie gazeuse l.f.
air embolism
Migration dans les vaisseaux de bulles de gaz qui obstruent les capillaires.
Les bulles peuvent venir d'une injection d'air dans une veine, d'une aspiration d'air par effraction d'une veine proche du cœur qui est en dépression, du dégazage des tissus lors de la décompression rapide d'un plongeur lors de la remontée ou d'un aviateur en altitude. Les causes iatrogènes sont multiples : ponction pleurale, chirurgie cardiaque, circulation extracorporelle ou perfusion, cathétérisme veineux (jugulaire ou ombilical principalement) ou mauvaise mise en œuvre d'une perfusion (effet Venturi), angiographie, cœlioscopie et chirurgie cœlioscopique, interventions neurochirurgicales (ouverture des sinus dure-mèriens ou des veines diploïques), etc.
Les principales manifestations cliniques sont nerveuses (troubles de la conscience, convulsions) et circulatoires (douleurs angineuses, collapsus, voire arrêt cardiaque). L'embolie gazeuse (dégagement d'azote, lors des accidents de plongée, de dioxyde de carbone lors de la chirurgie endoscopique avec pneumopéritoine, (surtout si le protoxyde d'azote est employé lors de l'anesthésie) impose une réanimation immédiate et la recompression le plus tôt possible sous oxygène hyperbare. Les séquelles neurologiques sont fréquentes.
Des mesures préventives évitent la plupart des embolies gazeuses (respect des tables de plongée, emploi du dioxyde de carbone pur dans le pneumopéritoine lors des cœlioscopies, pièges à bulles sur les circulations extracorporelles, surveillance des perfusions, etc.).
En gynécologie-obstétrique, le gaz est en général de l’air ; il provient d’une hyperpression intra-utérine ou intra-vaginale chassant l’air vers les sinus veineux béants de l’utérus, à l’occasion de manœuvres abortives criminelles (injection d’air dans l’utérus) ou, après l’accouchement, lors d’une délivrance artificielle ou d’une révision utérine. L’embole gazeux peut arriver au cerveau par une communication interatriale. Les endoscopies gynécologiques n’utilisent pas de l’air, mais du dioxyde de carbone, qui se dissout très rapidement dans le sang et ne donne pas d’embolies gazeuses.
G. B. Venturi, physicien italien (1746-1822)
Étym. gr. embolos : qui s’enfonce dans, qui est jeté dans ; lat. embolus : piston d’une pompe
→ endoscopie digestive (anesthésie pour), caisson hyperbare, Venturi (effet), accident de plongée , dioxyde de carbone, protoxyde d'azote, embole, angiographie, cœlioscopie
[H1, K2, K4, O3]
Édit. 2019
encéphalographie gazeuse l.f.
gas encephalography
Examen des espaces subarachnoïdiens intracrâniens (ventricules cérébraux, citernes de la base, scissures et sillons) à l'aide d'un moyen de contraste gazeux (généralement de l'air) injecté par voie lombaire.
L'encéphalographie gazeuse fut d'abord totale : le malade étant assis, on retirait le plus possible de son liquide cérébro-spinal (une centaine de ml en général), que l'on remplaçait par une quantité équivalente d'air, avant de faire les radiographies. Cet examen, très douloureux pour le malade était peu précis. Puis l'encéphalographie gazeuse est devenue fractionnée : la quantité de l'air injecté était limitée à 30 ou 40 ml que l'on déplaçait successivement dans les différents espaces sub-arachnoïdiens en modifiant la position de la tête du malade et en effectuant des radiographies ou des tomographies à l'aide d'un craniographe. En dépit de son caratère très agressif, et faute de mieux, l'encéphalographie gazeuse fractionnée a été un examen fondamental en neuroradiologie. L’apparition de la scanographie dans les années 1980 puis de l'IRM a entraîné sa disparition totale.
W. E. Dandy, neurochirurgien américain (1919) ; E. Lindgren, neuroradiologue suédois (1949)
[H1, B2]
Édit. 2019
gangrène gazeuse l.f.
gangrene, gas gangrene, gaseous gangrene
Cellulite ou myonécrose d'origine traumatique ou chirurgicale réalisant un œdème douloureux surtout d'un membre et du pelvis, avec production de gaz et crépitation neigeuse à la palpation, associée à un tableau infectieux sévère.
Cette infection nécrosante des parties molles est due à des germes anaérobies sporulés (du genre Clostridium tels que C. perfringens) ou non sporulés (bactéries ou cocci à Gram négatif souvent associés à des germes à Gram positif).
Selon l’extension et surtout la profondeur des lésions, on distingue 3 formes.
- La gangrène gazeuse proprement dite ou myonécrose dont l'incubation, de quelques heures à plusieurs jours, est caractérisée par des douleurs vives, permanentes, de l'œdème, des marbrures violacées, des phlyctènes remplies de sérosité sanieuse et fétides. On perçoit une crépitation neigeuse à la palpation. Le malade est en état de choc infectieux (fièvre, collapsus circulatoire, oligurie, subictère).
- La cellulite nécrosante aigüe, ou fasciite nécrosante, à point de départ cutané ou muqueux ne touche habituellement pas ou peu les muscles ; la maladie de Fournier de localisation périnéoscrotale et l'angine de Ludwig de localisation cervicofaciale en sont des exemples.
- La cellulite anaérobie progressive, infection plus ou moins torpide du tissu souscutané, se développe le plus souvent autour d'un orifice de drainage.
Le pronostic est très grave et, malgré les traitements d'urgence avec parage de la plaie, antibiothérapie, réanimation, oxygénothérapie hyperbare, la mortalité est élevée et les séquelles sont fréquentes.
gangrène gazeuse du petit bassin 1.f.
gazeous gangrene of the pelvis
Complication due au développement d'un germe anaérobie, Clostridium perfringens ou Clostridium septicum, caractérisée par une mortification, une putréfaction des tissus et la production de gaz.
Elle constitue une complication rapidement mortelle et exceptionnelle d'une gangrène utérine.
médiastinographie gazeuse l.f.
gaseous mediastinography
Technique radiographique d'examen du médiastin après injection d'air dans celui-ci.
Examen actuellement abandonné.
Étym. lat. mediastinus : qui se tient au milieu ; gr. graphein : écrire
Syn. pneumomédiastin diagnostique
myélographie gazeuse l.f.
gas myelography
Examen radiologique de la moelle épinière à l'aide d'un produit de contraste gazeux.
L'examen était pratiqué, le malade en décubitus latéral tête en bas, sur un tomographe incliné d'une trentaine de degrés. On remplaçait le liquide cérébrospinal par de l'air et on effectuait des coupes tomographiques du canal vertébral. L'air permettait d'obtenir un bon moulage de la moelle, tout en ayant l'avantage d'être résorbable. L'apparition de contrastes iodés hydrosolubles tolérés par voie intrathécale, a rendu caduque cette technique, qui avait l'inconvénient d'être très pénible pour le malade.
Étym. gr. muelos : moelle ; graphein : écrire
acidose n.f.
acidosis
Diminution pathologique du pH sanguin, qui peut être d’origine métabolique, rénale ou respiratoire.
La limite inférieure des valeurs de référence du pH sanguin est de 7,36.
[C2, K1, M1, R1]
Édit. 2020
acidose compensée l.f.
compensated acidosis
[C2,R1]
Édit. 2017
acidose décompensée l.f.
decompensated acidosis
L’acidose est dite décompensée quand la concentration en H+ est plus élevée que la normale (pH < 7,42).
[C2,R1]
Édit. 2017
acidose distale primitive familiale l.f.
familial primary renal tubular acidosis
[C2, M1]
Édit. 2020
acidose lactique l.f.
lactic acidosis
Acidose métabolique décompensée par un métabolisme excessif notamment au cours d'exercice ou, plus souvent, par insuffisance d'épuration des lactates (hyperlactacidémie) avec accumulation d'ions H+.
Cette acidose est favorisée par une atteinte hépatique et rénale. Elle peut survenir chez le diabétique traité par les biguanides et parfois à la suite d'une hypoxie, d'une intoxication alcoolique aigüe ou d'un manque d'apport de vitamine B1 lors de la nutrition parentérale. D'autres situations peuvent la provoquer (états de choc, béribéri aigu, intoxication, hémopathie ou néoplasie hépatique, intestin court, anomalie métabolique congénitale, exercice musculaire intense, hyperventilation, convulsions). Le malade éprouve des douleurs abdominales. Il respire vite et fort. Il n'y a pas de déshydratation. Une acidose isolée sans désordre électrolytique associé peut exister.
Le traitement associe insuline, alcalinisants, dichloracétate, épuration extrarénale et apport de vitamine B1 si besoin.
Le diagnostic d’acidose lactique peut être confirmé par dosage de l’acide lactique dans le sérum. Le prélèvement doit être effectué sur héparine et amené au laboratoire dans la glace. Le dosage s’effectue par une méthode enzymatique.
[C2,I3,R1]
Édit. 2017
acidose métabolique l.f.
metabolic acidosis
Acidose se traduisant par une baisse de la concentration sanguine en ions H+ (le pH s’abaissant au-dessous de 7,36) dont la cause est soit un apport de molécules acides avec production en excès d’ions H+, soit une élimination insuffisante de ces ions, autres que ceux qui sont liés aux bicarbonates, sans exclure la possibilité d‘une perte de bases (chute des bicarbonates au-dessous de 22 mmol/L).
On distingue les acidocétoses diabétique, alcoolique, lactique ou les acidoses par intoxication et les acidoses rénales. D'autres sont dues à une fuite digestive de bicarbonates ou à des spoliations alcalines diverses avec diarrhée, ou encore à l'administration d'acide chlorhydrique ou de ses précurseurs, etc.
L’acidose métabolique décompensée se caractérise par une diminution du pH sanguin associée à une diminution de la pCO2 et des bicarbonates sanguins.
→ acidose lactique, acidose rénale, acidocétose alcoolique, acidocétose diabétique
[C2, L1, M1, R1]
Édit. 2020
acidose rénale l.f.
renal acidosis
Acidose métabolique consécutive à une excrétion rénale insuffisante des ions H+.
Elle est la conséquence possible de deux processus pathologiques distincts, parfois associés. La cause la plus fréquente est une insuffisance rénale globale avec réduction importante du nombre des néphrons fonctionnels. Plus rarement l'origine du trouble métabolique est tubulaire. L'anomalie siège le plus souvent au niveau du tube distal avec perte du gradient d'ions H+ libres, acidose tubulaire de type I, ou plus rarement au niveau du tube proximal avec un défaut de la réabsorption des bicarbonates, acidose tubulaire de type II.
→ acidose tubulaire rénale, Fanconi (Syndrome de), réduction néphronique
[C2, M1]
Édit. 2020
acidose rénale hyperchlorémique l.f.
renal hyperchloremic acidosis
[C2, M1]
Édit. 2020
acidose respiratoire l.f.
respiratory acidosis
Augmentation de la PaCO2 au-delà de 42mm de Hg (5,6 kPa) et élévation des bicarbonates avec diminution du pH au-dessous de 7,36.
Elle est liée à une hypoventilation alvéolaire dont les causes sont l'emphysème, la bronchite chronique, une atteinte des muscles respiratoires, mais aussi un collapsus cardiovasculaire, voire l'utilisation prolongée de diurétiques, de tranquillisants chez des malades âgés ou fatigués.
[C2,G5,K1,K2,R1]
Édit. 2017
lésions osseuses de l'acidose tubulaire chronique l.f.p.
primary renal tubular acidosis, Butler-Albright Syndrome of tubular nephropathy, renal tubular osteomalacia
Affection observée au cours de l'acidose tubulaire distale primitive, découverte le plus souvent dans l'enfance : retard de croissance et de maturation osseuse avec ostéoporose ou rachitisme, ou chez l'adulte, ostéomalacie avec fissures.
R. Lightwood, pédiatre britannique (1935); A.M. Butler, pédiatre américain (1936) ; F. Albright, médecin endocrinologue américain (1940)
[C2, I1, M1, O1]
Édit. 2020
acidose tubulaire distale l.f.
renal tubular acidosis distal
[C2, M1,]
Édit. 2020